Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

Déplacements au Royaume-Uni (Audit plan Ecole – 22, 29 janvier & 4 février 2016)

Au Royaume-Uni, le plan Ecole fut la réponse de la communauté française à la carence de places dans l’enseignement français. Au début des années 2000, les quelque 4000 places du lycée Charles de Gaulle ne suffisaient plus face à l’afflux des Français sur Londres. D’autant qu’aucune école secondaire française n’avait été construite depuis 1917…

Churchill_Lycee2Huit ans après son lancement, le plan Ecole a produit ses effets : le Collège Français Bilingue de Londres (CFBL) a ouvert ses portes en 2011, suivi en 2015 par le lycée international Winston Churchill (à l’image). Ce sont deux puissants symboles du renouveau scolaire à Londres. De plus, le plan a généré une dynamique expliquant la création récente de divers établissements privés (lire : “Sept ans après sa création, le plan Ecole est en pleine expansion” du 22 décembre 2014)

Comme je l’avais déclaré devant les parents de l’école des Petites Etoiles, dès ma prise de mandat de sénateur, mon travail s’articule autour de trois enjeux inspirés de mon expérience au Royaume-Uni : 1 – créer un nouvel élan pour l’enseignement français à l’étranger ; 2 – offrir une solution d’enseignement en français pour tous les enfants ; 3 – développer un projet qui vise à la totale transformation de l’aide à la scolarité (lire le détail de chaque point : “discours aux Petites Etoiles” du 04 octobre 2014).

En ce début d’année, j’ai souhaité conduire un audit du plan Ecole du Royaume-Uni, en visitant plusieurs établissements en présence de tous les acteurs de l’enseignement français. Je remercie particulièrement Lorène Lemor, conseillère culturelle adjointe de l’ambassade, de m’avoir accompagné dans cette démarche. Ce travail de fond conduit en compagnie de Sophie Routier, conseillère consulaire, est destiné à préparer l’assemblée générale du plan Ecole et le comité de pilotage prévu en avril prochain.

Les Petites Etoiles

OC_Petites_Etoiles_videoDevant les caméras de Public Sénat et de London French TV, nous avons fêté le 5ème anniversaire de l’école Les Petites Etoiles, une maternelle bilingue du nord de Londres accueillant une cinquantaine d’enfants.
– Voir la vidéo de Public Sénat (émission Sénat 360)
– Voir la vidéo de London French TV

Ce fut l’occasion de rendre hommage à ses directeurs Amandine Alys, Philippe Fraser, et Olivier Bertin pour ce bénéfice inestimable qu’ils apportent aux jeunes enfants en les éveillant à une double culture. J’ai exprimé le souhait que cette petite école puisse être désormais homologuée, car elle répond à tous les critères requis.

Olivier Bertin est un élu de l’Assemblée des français de l’étranger (AFE) qui a participé au plan Ecole depuis son lancement en juin 2008.

Etoiles1J’aime rappeler que Les Petites Etoiles sont nées d’un véritable “big bang” engendré par le plan Ecole. En effet, c’est la création du CFBL (Collège franco-bilingue de Londres) qui a justifié le lancement de cette école.

J’étais précédemment venu le 4 octobre 2014, lors d’une journée portes ouvertes, où j’avais eu le plaisir de prononcer mon premier discours en qualité de sénateur représentant les Français établis hors de France… (lire: “Message depuis les Petites Etoiles, une école née du big-bang du plan Ecole” du 05 octobre 2014)

http://lespetitesetoiles.co.uk

NewVlc College

NewVlc1(g à d) : Lorène Lemor, conseillère culturelle adjointe de l’ambassade ; Olivier Cadic ; Eddie Playfair, proviseur

En présence de Lorène Lemor, conseillère culturelle, l’échange a été des plus intéressants avec Eddie Playfair, proviseur de NewVlc College, qui souhaite développer l’enseignement bilingue anglais-français.

Ancien élève du lycée Charles de Gaulle à Londres et binational, Eddie Playfair est naturellement enclin à développer une filière bilingue dans son établissement.

Le développement de l’enseignement bilingue est l’un des objectifs fondamentaux du plan Ecole, puisque l’on ne pourra pas multiplier à l’infini les établissements français au Royaume-Uni. L’objectif 2 du plan Ecole est de soutenir les écoles britanniques qui sont à priori disposées à ouvrir des filières bilingues. Face au manque de places et à la dispersion géographique des Français sur le sol britannique, je pense qu’il s’agit, à la fois, d’une solution pratique et d’une opportunité pour les élèves.

NewVlc2Au sixth form college (équivalent classes 1ère et terminale), 20% des élèves sont francophones. Du reste, le lycée accueille des élèves de tous les horizons, puisque 80 langues y sont parlées !

NewVlc College est situé dans la banlieue sud-est de Londres et il a fêté son 20ème anniversaire, l’an dernier.

Le staff du collège comprend plus de 300 personnes dévouées à la progression et à l’épanouissement des élèves pour les conduire avec succès vers l’enseignement supérieur.

http://newvic.ac.uk

Collège français bilingue de Londres (CFBL)

CFBL 1(à l’image) François-Xavier Gabet, proviseur du CFBL, a organisé notre rencontre en présence des élus consulaires Sophie Routier, Olivier Bertin, Roch Miambanzila et de Carole Chuquet, présidente de CFBL Parents..

Nous avons ainsi eu l’opportunité de faire collectivement un point sur le développement de l’établissement (de la maternelle à la 3ème), créé en 2011 à Kentish Town.

L’établissement a atteint sa pleine capacité avec plus de 700 élèves en primaire et en secondaire. Il fait partie des trois établissements scolaires francophones de Londres, avec le Lycée Charles de Gaulle et le lycée international Winston Churchill.

François-Xavier Gabet, les membres du Board et de l’équipe pédagogique font un travail remarquable qui se traduit par une moisson de mentions au brevet des collèges (lire : “Rentrée des classes historique à Londres” du 22 septembre 2011).

CFBL 2A remarquer que l’établissement peut s’appuyer sur des parents d’élèves particulièrement mobilisés et entreprenants. Leur gala de bienfaisance annuel contribue au financement des projets d’amélioration de l’école pour le bien-être des élèves et des initiatives culturelles du CFBL.

La 4ème édition du CFBL Gala, aura lieu le samedi 23 avril 2016 à partir de 18h30 au 5-star luxury St Pancras Renaissance Hotel. Cette année, la campagne de levée de fonds du Gala servira trois objectifs : contribuer au financement des différents projets pédagogiques de l’établissement (dont le projet Radio Récré), abonder le fonds de bienfaisance French Scholarship Foundation et financer l’acquisition de nouveau matériel informatique.

http://www.cfbl.org.uk

L’Ecole internationale franco-anglaise (EIFA) – Primaire

EIFA 1Située à deux pas d’Oxford Circus, L’Ecole internationale Franco-Anglaise (EIFA) est une école indépendante, privée, internationale, laïque et bilingue (français-anglais), dernier point qui ravit les parents binationaux.

Elle a été ouverte il y a tout juste trois ans par Sabine Dehon, directrice, et Isabelle Faulkner, en charge de la partie administrative, financière et du lien avec les parents (lire : “L’EIFA, une nouvelle école maternelle et primaire bilingue à Londres” du 26 janvier 2013).

Nouveauté annoncée de la prochaine rentrée : une crèche ! Celle-ci accueillera les enfants de 18 mois à 3 ans, dès septembre.

L’établissement compte déjà 167 élèves en primaire. L’ouverture du secondaire (6ème à 3ème) a eu lieu en septembre dernier. Les cours sont dispensés en deux langues pour faire bénéficier les élèves d’une double culture, en respectant le programme pédagogique de l’Education nationale et celui du ministère anglais de l’Education. Une bonne façon d’offrir «le meilleur des deux cultures», dit Sabine.

En 2013, l’ouverture de L’EIFA marquait l’arrivée à Londres de la Mission laïque française (MLF), deuxième opérateur français éducatif dans le monde. Cette association dont le slogan est “deux cultures, trois langues”, gère un réseau de 110 établissements dans 41 pays (voir www.mlfmonde.org).

L’Ecole internationale franco-anglaise (EIFA) – Secondaire

EIFASec2L’enseignement secondaire (collège, lycée) de L’EIFA est sur le point de déménager dans un bâtiment à proximité, toujours à Marylebone. Nous avons visité les locaux encore en chantier.

L’école va considérablement gagner en superficie, mais demeura à “taille humaine” et ses classes comprendront toujours une vingtaine d’élèves. On découvrira bientôt un laboratoire de sciences à la pointe de la technologie, une salle d’art et une salle de musique.

Sabine Dehon et Isabelle Faulkner ont ouvert un collège bilingue à la rentrée 2015. Afin de compléter de l’offre existante qui prépare au baccalauréat français sur Londres, l’EIFA prépare les élèves à l’IB bilingue (International Baccalauréat (lire : Londres : L’EIFA se lance dans l’enseignement secondaire bilingue du 17 février 2015).

http://www.ecole-ifa.com

Ecole Jacques Prévert

Prevert1L’école primaire Jacques Prévert est née il y a 40 ans, c’est déjà beaucoup dire. Elle bénéficie d’une solide identité et d’une grande renommée auprès des parents, dont certains sont des anciens élèves… (lire : “40ème anniversaire de l’école française de Londres, Jacques Prévert” du 10 octobre 2014).

Située dans le quartier de Brook Green à l’ouest de Londres, l’école avait proposé en 2011 un plan d’agrandissement de son superbe bâtiment victorien qui a été rejeté par la municipalité. Elle s’est donc engagée vers de nouvelles perspectives à l’horizon 2017. L’objectif n’est pas d’être plus nombreux, mais d’être encore mieux, résume son directeur, Patrice Possenti.

Prévert accueille 260 élèves de 4 ans à 11 ans (de la moyenne section au CM2) et comprend beaucoup d’enfants binationaux (près de 40%), ce qui explique que l’on parle principalement en anglais dans la cour de récréation, m’avait-on fait remarquer lors de ma dernière visite.

L’école se distingue par une forte cohésion entre l’équipe pédagogique, les parents et les élèves, qui se traduit par une mobilisation éclatante et un enthousiasme débordant lors de chaque événement scolaire.

Autre caractéristique louable, la direction s’évertue à maintenir des frais de scolarité de cet établissement conventionné à un niveau le plus faible possible.

http://www.ecoleprevert.org.uk

L’Ecole de Battersea

Battersea(g. à d) Frédérique Brisset, chef d’établissement ; Mirella Otten, principale ; Olivier Cadic ; Lorène Lemor, conseillère culturelle adjointe de l’ambassade

En septembre 2005, L’Ecole des Petits (Fulham) a ouvert une annexe à Battersea, quartier du sud-ouest de Londres. Cette école fut créée pour offrir, dans le prolongement de la maternelle, une scolarité élémentaire complète (de 6 à 11 ans).

Dix ans déjà que Battersea poursuit sa vocation bilingue, afin que les enfants soient aussi à l’aise en français qu’en anglais (à l’oral comme à l’écrit) lorsqu’ils quittent l’école. “C’est un cadeau qu’on leur fait pour la vie d’être bilingue”, avait déclaré Frédérique Brisset au journal de 13 heures de Claire Chazal (Lire : “L’enseignement bilingue au Royaume-Uni à l’honneur au journal de TF1” du 26 septembre 2012).

Aujourd’hui, les deux établissements scolarisent 255 élèves de la Petite section au CM2 (de 3 à 11 ans), dans des classes de petits effectifs. Précisons que Battersea est un établissement homologué qui suit les programmes de l’Education nationale, tout en intégrant une partie du curriculum anglais.

Mirella Otten a accompagné l’essor de l’enseignement français à Londres lorsqu’il est apparu nécessaire d’essaimer de nouvelles écoles et a participé à la création de la charte qui favorisait la continuité entre les écoles primaires et le secondaire à Charles-de-Gaulle. A l’heure où le plan Ecole devra faire le choix entre la poursuite du développement du réseau français ou sa consolidation, il était opportun d’écouter son analyse qui vise à garantir un développement harmonieux et concerté de chacun des établissements.

http://fr.lecoledespetits.co.uk/lecole–battersea

Soirée des Auvergnats de Grande-Bretagne

Auvergnats(debout) Sylvaine Carta-Le Vert, consule générale à Londres ; Olivier Cadic et Francoise Schembri, présidente de l’association, entourant Antoinette Chambeyron qui a reçu la médaille d’Officier du Mérite Amicaliste de la Ligue Auvergnate.

Après ma journée dans les établissements scolaires, le 29 au soir, j’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver les Auvergnats de Grande-Bretagne qui avaient décidé une soirée “crêpes et bourrioles”, juste après leur assemblée générale.

Une ambiance idéale pour présenter mes vœux, en présence de Sylvaine Carta-Le Vert, notre consule générale.

Fondée en novembre 1974, l’Association des Auvergnats de Grande-Bretagne fut la première association régionale créée à Londres.

http://www.auvergnats.co.uk

Plan Ecole (10) : Favoriser l’enseignement bilingue français-anglais (objectif 2)

– Objectif 2 : Doubler en 5 ans le nombre d’établissements offrant un enseignement bilingue français-anglais au Royaume-Uni. –

Beaucoup de nos compatriotes sont installés durablement au Royaume-Uni. Il convient de leur offrir une solution intégrée au système scolaire britannique en faisant la promotion de l’enseignement bilingue.

Au 1er janvier 2008, nous comptions déjà une cinquantaine établissements offrant un enseignement français-anglais.

Vous serez heureux de l’apprendre : nous avons rencontré un grand intérêt de la part des Britanniques pour développer cette approche pédagogique. Au point que nous pronostiquons la création de classes bilingues dans une dizaine d’institutions cette année.

Photo Flickr de Funtik.cat.

Les médias se font l’écho de la 5ème réunion publique du plan Ecole de l’UFE GB

Les Echos, Le Petit Journal, Europe1, Radio Classique, Sud Radio, et même le 20 h00 de France 2… la problématique de l’enseignement français au Royaume-Uni suscite l’intérêt des médias et met en lumière le travail ardu et patient des acteurs du plan Ecole.

A l’origine de cette vague médiatique, la 5ème réunion publique annuelle sur le plan Ecole du 2 mai dernier, organisée par l’UFE GB, l’Union des Français de l’étranger de Grande-Bretagne et que j’ai eu l’honneur de co-animer avec Sophie Routier.

Dans le précédent billet, j’ai rendu compte en détail de l’évolution de l’objectif 1 du plan Ecole, initié en 2008, qui ambitionnait d’augmenter de 500 par an les places offertes dans l’enseignement français au Royaume-Uni (lire : “Plan Ecole : comment redynamiser l’enseignement français à l’étranger ?” du 10 mai 2013).

Cinq ans plus tard, la dynamique du plan Ecole a abouti à la création de 955 places soit près de 200 places par an, grâce en particulier à la création du Collège français bilingue de Londres (CFBL) à Kentish Town, avec en ligne de mire l’ouverture d’un établissement secondaire à Brent à la rentrée 2015 (lire : “Le troisième collège français de Londres ouvrira à Brent” du 19 décembre 2012).

Les progrès enregistrés par le plan Ecole sont historiques et chacun doit s’en réjouir. Mais le rythme trop lent du déploiement de l’enseignement français à Londres ne peut être ignoré. L’article des Echos de Nicolas Madeleine met opportunément l’éclairage sur les conséquences négatives de cette situation. Je ferai des propositions pour lever les obstacles au développement de l’enseignement en français à l’étranger lors de la prochaine assemblée générale du plan école prévue le 10/6/13.

A l’heure du bilan, je voudrais vous rappeler les deux autres axes de progression du plan Ecole :
Objectif 2 : Doubler en 5 ans le nombre d’établissements offrant un enseignement bilingue français-anglais au Royaume-Uni.
Objectif 3 : Faire des associations du programme Flam le premier maillon d’un enseignement bilingue.

“Les établissements bilingues et les écoles Flam : deux alternatives porteuses de sens”, résume adroitement Caroline Boeuf, dans son article publié dans Le Petit Journal.

A propos de l’enseignement bilingue, la journaliste rappelle justement que “ce concept s’est déjà concrétisé avec l’ouverture en 2012 de l’École européenne de Culham, près d’Oxford. Une nouvelle école secondaire internationale verra également le jour en septembre prochain à Greenwich. Cet établissement bénéficiera, comme l’école de Culham, du statut de « free school », c’est à dire une école gratuite et non-sélective.” (Lire aussi : “Inauguration officielle de l’Europa School UK” du 30 septembre 2012 & “Feu vert pour l’International Academy of Greenwich, « Free School », inscrivez-vous avant le 11/02/13” du 28 novembre 2012). Comme je l’avais souhaité lors de la réunion du comité de pilotage du plan Ecole, un groupe de travail de l’objectif 2 se réunira le 22/5/13 autour de Laurent Batut, conseiller culturel adjoint.

Au sujet du troisième objectif, le programme Flam, Français langue maternelle, “premier maillon d’un enseignement bilingue”, j’ai rappelé qu’en 2007, le Royaume-Uni comptait douze écoles Flam. Yves Letournel, Attaché de coopération pour le français en recense trente-huit aujourd’hui. Ces associations, créées par des parents d’élèves, s’inscrivent dans ce réseau qui rassemble plus de 3000 élèves. Ces « petites écoles du samedi » s’adressent aux parents qui souhaitent que leurs enfants gardent un contact avec la langue française durant leur expatriation.” (Lire aussi : “Au Royaume-Uni, le nombre d’écoles Flam a été multiplié par 4 depuis 2008 !” du 24 décembre 2011). Les prochaines rencontres FLAM auront lieu le 16/6/2013 à l’Institut Français à Londres.

Je vous invite à lire les articles suivants:

Les Echos
“A Londres, les écoles françaises sont prises d’assaut”
du 9 mai 2013
Plus de 700 demandes d’inscription n’ont pas pu être satisfaites. L’administration française est accusée de freiner les initiatives privées. Les écoles françaises de Londres n’ont pas assez de places pour accueillir l’afflux croissant d’enfants expatriés. Et l’administration française est un frein au développement de nouveaux établissements, même privés. C’est le message que martèle Olivier Cadic, un élu UDI à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) au Royaume-Uni. (…) Lire la suite de l’article de Nicolas Madelaine

Le petit Journal
“Plan Ecole – 5 ans, un bilan et des projets”
du 9 mai 2013
Jeudi 2 mai s’est déroulée la cinquième réunion annuelle du Plan École, un projet créé il y a cinq ans pour faire croitre le nombre de places dans l’enseignement français en Grande-Bretagne et impliquant différents acteurs de la la société civile. L’occasion de faire le bilan des initiatives menées pour améliorer la capacité de scolarisation des enfants français au Royaume-Uni (…) Lire la suite de l’article de Caroline Boeuf

Europe1
“Londres : les écoles françaises bondées”
du 10 mai 2013
Trop peu d’écoles françaises au Royaume-Uni ? C’est du moins ce que déplore Olivier Cadic, un élu UDI à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) au Royaume-Uni, interrogé par Les Echos. Selon lui, les écoles françaises de Londres n’ont pas assez de places pour accueillir le nombre croissant d’enfants expatriés. Et l’administration française rechigne à mettre en place de nouveaux établissements. Lire la suite de l’article

Photo Flickr de Amanda-Esque

En route pour le « plan Ecole pour tous », édition 2014-2020

Six ans après son lancement, le plan Ecole marque un tournant de son histoire.Roue

Le 1er juillet dernier, Bernard Emié a présidé pour la dernière fois le comité de pilotage du plan Ecole qui se réunit chaque semestre. Appelé à un nouveau poste à Alger, notre ambassadeur nous quittera cet été. Une dernière, mais aussi une première puisqu’il était entouré des nouveaux conseillers consulaires élus à Londres dont Véronique Cartoux, Sophie Routier et Stéphane Rambosson élus sur notre liste de rassemblement de la droite et du centre.

Bernard Emié mérite notre profonde reconnaissance, même s’il a toujours rappelé que nos résultats ne sont que le fruit d’un travail collectif et de la recherche d’un consensus.

Lors de son arrivée à Londres, notre ambassadeur avait déclaré avec humilité que son prédécesseur, Maurice Gourdault-Montagne, avait placé si haut la barre qu’il pourrait difficilement faire mieux. Les records sont faits pour être battus. Le CFBL dénombre plus de 700 élèves et le futur lycée international de Wembley en accueillera le double. Bernard Emié aura posé la première pierre du lycée de Wembley, qui ouvrira ses portes l’année même du centenaire du Lycée Charles de Gaulle, en 2015, et entrera dans l’histoire collective des Français du Royaume-Uni.

Je souhaite que son successeur s’inscrive, à son tour, dans la belle dynamique de ses prédécesseurs pour faire émerger un quatrième établissement secondaire avant 2020.

L’urgence est absolue : entre le lycée Charles de Gaulle et le collège français bilingue de Londres, 2287 demandes nouvelles ont été enregistrées et 1486 n’ont pas pu être pourvues, à ce jour, pour la rentrée 2014.

C’est pourquoi les conseillers élus de la liste d’union du centre et de la droite veulent mobiliser toutes les bonnes volontés pour adapter le plan Ecole à l’horizon 2020, pour en faire le « Plan Ecole pour tous ».

Un plan pour tous parce que 75 % des enfants français vivant au Royaume Uni n’ont pas accès aux écoles françaises ! Notre objectif est d’offrir une solution d’apprentissage en langue française à toutes les familles qui le souhaitent.

Voici les grands axes de travail, d’ores et déjà évoqués devant le comité de pilotage, vers la redéfinition des objectifs du plan Ecole à échéance 2020 :

Action 1 : Création d’un groupe de travail pour reformuler l’objectif 1 du plan Ecole

Pour les familles qui souhaitent accéder à l’enseignement français au Royaume-Uni, nous voulons poursuivre l’effort engagé qui a permis la création de plus de 1500 places depuis 2007 et l’ouverture, à la rentrée 2015, d’un troisième établissement secondaire à Wembley.

Conformément à nos engagements électoraux, nous avons demandé qu’un groupe de travail soit créé afin de fixer un nouvel objectif quantitatif en termes de places supplémentaires d’ici à 2020.

Le comité de pilotage a validé cette approche et attend un objectif affiné pour la fin de l’année. Après l’ouverture du lycée de Wembley, on peut estimer qu’il faudra encore créer environ 1500 places pour passer le cap de 8000 places dans l’enseignement français à Londres d’ici à 2020.

Action 2 : Création d’un « plan Ecole Bristol »

Comme je m’y étais engagé pendant la campagne, j’ai proposé une action décentralisée pour la région de Bristol, à l’image de ce qui est entrepris à Londres. Le développement de l’Ecole française de Bristol, la volonté de créer une Free school sur place ou encore les solutions du CNED offertes localement par des écoles britanniques légitiment un plan local, un plan Ecole Bristol, pour enraciner les acquis et donner des ailes aux projets.

Action 3 : Création d’un groupe de travail sur les frais de scolarité

La disparité des frais de scolarité est une question qui sera débattue au sein d’un groupe de travail dédié. Cette démarche va donner la mesure du phénomène déstabilisateur des choix budgétaires de l’AEFE à Paris sur l’évolution des tarifs du lycée Charles de Gaulle et de ses annexes.

Nous souhaitons également mieux impliquer les parents dans le contrôle de l’évolution des frais de scolarité et leur octroyer une vraie capacité d’intervention sur les choix stratégiques.

Action 4 : Détermination des critères d’accès en 6ème au lycée Charles de Gaulle

Des parents du site de Wix m’ont sollicité pour me faire part de leur inquiétude sur les critères d’accès au lycée lors de l’entrée en 6ème qui pourraient interdire l’accès à CDG à leurs enfants.

J’ai demandé à l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, d’adresser son projet de critères d’accès au lycée Charles de Gaulle au conseil consulaire, afin de nous permettre de porter un avis sur le sujet.

Le proviseur nous a répondu que ce projet serait fourni à la rentrée et diffusé lors du conseil d’établissement du lycée.

Action 5 : Obtenir de la part de l’ambassadeur un fonctionnement transparent dans l’attribution des places au lycée Charles de Gaulle

Nous souhaitons que les commissions d’attribution des places incluent des observateurs sans droit de vote dont un représentant des parents, un représentant des enseignants et trois élus issus chacun de la majorité, de l’opposition et des indépendants.

Nous avons présenté un avis en ce sens au conseil consulaire (lire : “Premier conseil consulaire de Londres : 3 avis et une élection” du 07 juillet 2014). Le proviseur a déclaré que seul l’ambassadeur était susceptible de l’autoriser.

Nous soumettrons cette demande au prochain ambassadeur dès son arrivée. La commission d’attribution actuelle est uniquement composée de fonctionnaires. L’ouverture du lycée de Wembley en septembre 2015 nous presse de sortir de ce fonctionnement opaque.

Action 6 : Offrir aux enfants qui vivent loin d’une école française une solution économique d’enseignement en français

Fort du succès de son expérimentation au Royaume-Uni, le CNED a décidé la généralisation de son programme, avec application des tarifs des « cours à la carte ».

Ce fait génère une grande frustration pour les familles parce que les tarifs passent de 115 à 495 euros par an et par enfant. Je suis intervenu pour demander un bilan de cette politique tarifaire, dès la fin du premier trimestre 2014/15, afin d’évaluer le nombre de familles contraintes d’abandonner le CNED pour raisons économiques.

Je souhaite qu’il soit envisagé une aide financière pour les familles qui n’ont d’autres solutions que le CNED, afin de rétablir l’équité républicaine avec les familles dont les enfants sont scolarisés dans les écoles françaises subventionnées à l’étranger.

Action 7 : Création d’un groupe de travail consacré aux enfants en difficulté

Dyslexie, dysorthographie, troubles de l’attention ou bien encore précocité…peuvent mettre l’enfant en difficulté au cours de sa scolarité.

Véronique Cartoux a demandé que les établissements français à Londres mettent en place des dispositifs semblables à celui du Réseau d’aide aux élèves en difficulté (RASED).

L’ambassadeur, Bernard Emié, a approuvé l’idée de créer un groupe de travail sur ce sujet afin de dresser une liste de priorités.

Lors du comité de pilotage, j’ai rappelé les progrès du groupe de travail concernant l’objectif n°2 relatif à l’enseignement bilingue (lire : “Plan Ecole : l’objectif 2 s’organise… par Bénédicte Yue” du 08 juin 2014) et ceux du groupe dédié à l’objectif n°3 concernant le programme Flam (lire : “Elections consulaires 2014 : Roch Miambanzila, un candidat au service des écoles FLAM du Royaume-Uni” du 07 mai 2014). Ces deux objectifs du plan Ecole seront, eux-aussi, actualisés d’ici la fin de l’année.

A n’en pas douter, un nouvel élan a été donné pour établir une « version 2.0 » du plan Ecole, né en 2008, de façon à revitaliser ses objectifs dans la perspective des cinq prochaines années.

Crédit photo : openclipart.org

Notre projet (Partie 3) : Enseignement – plan Ecole pour tous

olivier-cadic élections 2014Françaises et Français du Royaume-Uni,

Le 25 mai prochain (*), vous serez appelés à élire 9 conseillers consulaires. Ils succèderont à vos 6 conseillers à l’AFE.

Notre liste « L’union des Français du Royaume-Uni, rassemblement de la droite et du centre » soutenue par l’UMP, l’UDI et l’UFE a pour ambition de faire de la circonscription de Londres (Angleterre, Pays de Galles et Irlande du nord) un exemple d’amélioration du service public pour les Français vivant hors de France.

Dans un billet précédent (Lire : “Elections consulaires 2014 – Notre projet (1ère partie) : plan Consulat, plan Emploi, soutien aux entreprises françaises” du 25 avril 2014), nous avons évoqué les trois premiers points de notre programme :

1. L’amélioration de l’efficacité de l’administration consulaire grâce au plan Consulat,
2. L’aide à l’emploi des jeunes grâce au plan Emploi, autour de 5 priorités,
3. Le soutien aux entreprises françaises qui souhaitent opérer au Royaume-Uni.

Dans un billet suivant Lire : “Notre projet (Partie 2) : Fiscalité, Certificats de vie, Lutte contre les discriminations” du 03 mai 2014, nous avons exposé les deux points ci-après :

4. Lutte contre les discriminations qui pèsent sur les Français établis hors de France
5. Resserrer les liens d’amitié entre la France et le Royaume-Uni

Nous vous présentons aujourd’hui la partie consacrée à l’enseignement :

6. PLAN ÉCOLE POUR TOUS : offrons une solution d’enseignement en français à tous les enfants du Royaume-Uni

L’enseignement français au Royaume-Uni se développe en respectant un plan Ecole, fruit de notre engagement en 2006. La communauté scolaire peut être fière des résultats obtenus. L’implication des entreprises de la Chambre de commerce française en Grande-Bretagne, et en particulier celle d’Arnaud Vaissié, Jean-Pierre Mustier et Richard Fairbairn, les trois Trustees du FEPT (French Education Property Trust), a été déterminante pour la création de nouveaux établissements. Mais les défis restent nombreux.

La hausse débridée des frais de scolarité conjuguée à des bourses scolaires qui ne bénéficient qu’à 7% des enfants français scolarisés à l’étranger aboutissent à un recul de la mixité sociale au sein de nos établissements. Ce recul est aggravé par la réforme des bourses votée par la gauche qui éconduit des familles économiquement fragiles. Nous défendrons une totale transformation de l’aide à la scolarité à l’étranger pour que tous les enfants français qui en ont besoin puissent en bénéficier.

Nous vous proposons de nouveaux objectifs pour le plan Ecole à horizon 2020 pour répondre aux attentes exprimées par nos compatriotes. Nous pouvons les atteindre en agissant ensemble comme nous l’avons fait ces dernières années.

Artisans majeurs de l’amélioration du service public au Royaume-Uni, notre ancien consul général Edouard Braine et Michel Monsauret nous ont apporté leur soutien. Si vous souhaitez vous aussi encourager notre action, vous pouvez nous envoyer un message et pour nous aider à promouvoir notre liste sur « Contact ».

Nous vous invitons à venir nous retrouver à : Bristol (9 mai), ; Cardiff (10 mai) ; Londres – Kentish Town (12 mai), au lycée Charles de Gaulle ; Londres – South-Kensington (13 mai) en présence de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam ; Ashford, Kent (14 mai) ; Londres City (14 mai). Pour connaitre les détails, suivez ce lien vers notre agenda.

Fidèlement,

Olivier Cadic
Tête de liste «L’union des Français du Royaume-Uni, rassemblement de la droite et du centre» avec le soutien de l’UMP, l’UDI et l’UFE

NOTRE PROJET :

ENSEMBLE,
FAISONS DE LA CIRCONSCRIPTION DE LONDRES
UN EXEMPLE D’AMELIORATION DU SERVICE PUBLIC
POUR LES FRANÇAIS VIVANT HORS DE FRANCE !

6. PLAN ECOLE POUR TOUS : offrons une solution d’enseignement en français à tous les enfants du Royaume-Uni

« La création d’un plan Ecole était l’engagement phare de la profession de foi d’Olivier Cadic, il y a 8 ans. Et, en effet, sous son impulsion, le plan Ecole est devenu une réalité ! » Arnaud Vaissié, président et co-fondateur d’International SOS et ancien président de la Chambre de commerce française en Grande-Bretagne.

6.1 –  Une aide à la scolarité pour tous

Est-il normal que les tarifs des écoles françaises de Londres soient si différents ? Pourquoi l’État subventionne-t-il certaines écoles plus que d’autres ? Pourquoi les familles éloignées ou contraintes financièrement sont-elles laissées-pour-compte ?

Seul un quart des enfants français bénéficient de la subvention de l’Etat. Réallouons l’énorme enveloppe de 550 millions d’euros pour que tous les enfants français à l’étranger en bénéficient !

6.2 – Renforçons le plan Ecole avec 1500 places supplémentaires d’ici 2020

Aucune place ne vous a été offerte dans une école française ? Vous vivez éloignés des écoles françaises ?

Nous proposerons ces 3 objectifs au comité de pilotage du plan École :
– créer 1500 places supplémentaires (ajoutées aux 1500 places créées par le plan Ecoles depuis 2007)
– doubler le nombre d’écoles britanniques offrant un enseignement bilingue ou intégré du français, soit la création de quatre nouvelles écoles par an
– Créer 1000 places supplémentaires dans les écoles FLAM en dehors des grandes villes.

6.3 – Halte à la hausse non maitrisée des frais de scolarité !

Pourquoi toujours tout gérer depuis Paris ?

Un établissement géré par l’administration centrale à Paris coûte à l’État 20% de plus qu’un établissement conventionné géré localement. Exigeons la création d’un comité de gestion local pour le lycée CDG et ses annexes, inspiré du statut du type EPLE (Établissement public local d’enseignement).

6.4 – Transparence dans l’attribution des places dans les établissements scolaires.

6.5 – Des écoles bilingues pour tous.

6.5 – Développons et pérennisons les associations du programme FLAM.

6.6 – Mettons en place un réseau d’aide aux élèves en difficulté.

Lire notre programme sur le site de campagne

Si vous souhaitez vous aussi encourager notre action, vous pouvez nous envoyer un message à notre comité de soutien : soutienconsulaires@oliviercadic.com

Pour nous contacter, merci d’adresser votre courriel à consulaires@oliviercadic.com.

Plan Ecole : l’objectif 2 s’organise… par Bénédicte Yue

Je vous reparle avec plaisir de l’objectif n°2 du plan Ecole, puisqu’une assemblée générale consacrée à cet objectif particulier s’est tenue le 22 mai dernier, date du premier anniversaire de la création d’une équipe de travail dédiée à ce thème (lire : “Le plan Ecole va permettre de doubler le nombre d’écoles bilingues !” du 31 mai 2013).

Rappelons que cet objectif n°2 consiste à doubler le nombre d’écoles bilingues français-anglais en cinq ans. Une solution d’apprentissage à notre langue pour les 2/3 des jeunes Français vivant en Grande Bretagne et scolarisés dans des écoles britanniques.

Le groupe de travail a commencé ses travaux en reprenant la carte des établissements du Royaume Uni, établie en 2008 par Michel Monsauret, alors conseiller culturel adjoint. Marilyn Bergère-Williams a contacté chacun de ces établissements pour apprendre dans quelles conditions le français était enseigné, l’idéal étant de trouver des matières dispensées en langue française, au-delà des cours de français proprement dits. Une première liste a été publiée dès le mois de décembre dernier, grâce au travail opiniâtre et méticuleux de Marylin.
Bénédicte Yue, Parent Governor à Culham et candidate sur notre liste d’union UMP-UDI-UFE participe à l’animation de l’équipe dédiée à cet objectif. J’ai le plaisir de reproduire son texte, ci-dessous, pour rendre compte de la réunion consacrée à l’objectif 2 du plan :

« L’Assemblée générale du plan Ecole consacrée à l’objectif 2 s’est tenue pour la deuxième année consécutive, le 22 mai dernier, à l’Institut français.

Rappelons que l’objectif 2 a une double mission :

• Compléter l’offre scolaire des enfants français vivant en Grande-Bretagne qui, pour la grande majorité d’entre eux, ne sont pas scolarisés dans les écoles françaises de Londres (manque de place, frais de scolarité élevés, localisation ou tout simplement par choix personnel d’immersion). Cela passe par le développement des écoles et filières offrant un enseignement bilingues ou intégré du français (CLIL) et/ou un soutien en français langue maternelle au sein du système éducatif britannique.

• Promouvoir l’enseignement du français langue étrangère dans ces écoles anglaises d’une manière générale.

Quatre axes de travail ont été identifiés :

Ecoles bilingues britanniques1) Dresser un état des lieux des écoles existantes : 10 écoles d’état anglaises offrant des filières bilingues à des degrés divers ont été recensées et 15 autres offrant un soutien en français langue maternelle le plus souvent intégré au sein du curriculum et/ou en liaison avec le CNED (lire : “Plan Ecole : une première liste des établissements bilingues français-anglais” du 04 décembre 2013).

L’Institut français a ainsi mis à jour la carte des écoles concernées : http://planecoleroyaumeuni.wordpress.com/category/carte-des-ecoles-bilingues-britanniques

A cela s’ajoutent de nombreux projets en cours :
• Bromley (Primaire, ouverture en sept 2014, http://www.bbs-cfbt.org.uk)
• Harrow (Primaire, http://www.harrowbilingualprimary.co.uk)
• Tonbridge (Primaire, http://tbpschool.wix.com/bilingualschool)
• Bristol (Primaire, http://www.bristolbilingualprimary.com)
• International Academy of Greenwhich (Secondaire, http://www.iaog.org.uk)

D’autres projets à l’état embryonnaire ont également été évoqués en Primaire (Cambridge, Brighton et Hackney) ou Secondaire (Fulham).

2) Faciliter la mise en place d’écoles et sections bilingues quelles que soient leurs formes juridiques : free schools, section, multi-academy trust ou autre

En complément des guides officiels disponibles (lire : “Créer une free school bilingue: pourquoi pas vous ?  par Bénédicte Yue” du 20 septembre 2013), un séminaire pratique sera organisé autour d’experts en fin d’année afin de guider les équipes sur les différents aspects de leur projet : processus d’application, curriculum bilingue,  « governance », recherche immobilière, financement, HR ou encore ICT, etc…

L’idée de créer à moyen terme un réseau d’écoles bilingues sur le modèle du parapluie FLAM permettant d’échanger sur des problématiques communes fait son chemin.

3) Promouvoir l’enseignement du français langue étrangère dans les écoles anglaises

Une première réunion a été organisée à l’Institut français en décembre 2013 réunissant chercheurs, écoles et  associations de langues afin d’évoquer des problématiques de terrain et orientations possibles (lire : “Lutter contre l’érosion de l’apprentissage du Français au Royaume-Uni” du 22 février 2014).

Un rapport complet de la situation des langues dans les écoles anglaises, des freins et perspectives est disponible sur ce site : http://www.oliviercadic.com/wp-content/uploads/2014/03/Situation-des-langues-en-Angleterre-Janvier-2014-B.YUE_.pdf

Différentes initiatives sont en cours avec des universités anglaises afin de sensibiliser les écoles et autorités britanniques aux nombreux avantages du bilinguisme (développement cognitif, intégration sociale, etc…).

L’Institut français a également mis en place au cours de la dernière année deux mesures importantes afin de soutenir le développement du français dans les écoles anglaises :
• Coopération avec ALL et Network for Languages lancée en mars 2013 et développement de ressources dans le cadre des mesures visant à rendre obligatoire les langues à partir de 7 ans en septembre 2015.  Ces ressources sont disponibles gratuitement sur le site http://culturetheque.org.uk/.
• Partenariat pour la formation initiale PGCE et assistants de langues lancé en janvier 2014 avec le British Council.

Par ailleurs, une refonte du Label FranceEducation qui ne fonctionne pas au Royaume-Uni est à l’étude afin d’assouplir certaines conditions.

4) Enfin, le CNED vient s’ajouter à l’objectif 2, suite à la réunion du 22 mai dernier.

En effet, suite au succès de la formule CNED Royaume uni (qui a séduit plusieurs centaines d’élèves), le CNED propose désormais une scolarité complémentaire internationale et d’autres formules qui peuvent constituer une solide alternative pour une partie de la communauté française scolarisée dans les écoles britanniques (http://www.institut-francais.org.uk/wp-content/uploads/2014/05/notice-cned-2014.pdf).  Un groupe de travail a donc été mis en place afin d’étudier différentes formes d’implantation possibles (club après l’école ou intégration dans le cursus). »

De g à d:  Isabelle Richards (Bristol Bilingual primary school project), Marc Wolstencroft (ex-Principal de Wix Primary School), Nathalie Jan Doucy (ex-membre du projet International Academy of Greenwich), Alexandra Troletti (West Kent Bilingual primary school project), Bénédicte Yue (Europa School UK), Christian Ravel (Parapluie FLAM) et Hélène Mosche (Fast languages - CNED)

De g à d: Isabelle Richards (Bristol Bilingual primary school project), Marc Wolstencroft (ex-Principal de Wix Primary School), Nathalie Jan Doucy (ex-membre du projet International Academy of Greenwich), Alexandra Troletti (West Kent Bilingual primary school project), Bénédicte Yue (Europa School UK), Christian Ravel (Parapluie FLAM) et Hélène Mosche (Fast languages – CNED)

La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole

La 4ème réunion annuelle de l'AFE consacrée au plan Ecole a attiré une soixantaine de parents d'élèves à l'Institut français

La création d’un plan Ecole, bâti en concertation avec toutes les parties prenantes de la communauté scolaire, était le premier objectif de ma profession de foi lors de l’élection à l’AFE de 2006.

En juin 2008, lorsque le plan Ecole pour le Royaume-Uni fut lancé, après accord de l’ambassadeur, il m’a paru naturel d’organiser une réunion publique en présence de nos sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam et André Ferrand (Lire : “Lancement d’un Plan Ecole ambitieux pour le Royaume-Uni” du 19 juin 2008).

Trois ans en arrière, je me souviens que de nombreux participants étaient dubitatifs, car souvent échaudés par les promesses avortées de nouvelles places à Londres. Aussi, avais-je pris l’engagement d’organiser chaque année une rencontre publique pour évaluer les progrès de ce plan Ecole et m’assurer qu’il s’exécutait dans le respect des attentes de chacun.

Jeudi 12 mai, j’ai été très heureux d’accueillir une soixantaine de participants, dans la bibliothèque de l’Institut Français loué pour la circonstance par l’UFE GB, pour sa 4ème réunion annuelle du plan Ecole. Certains parents étaient des habitués des diverses écoles françaises londoniennes, tandis que d’autres se montraient désireux d’y inscrire leurs enfants. Notre conseiller culturel, Laurent Burin des Roziers, nous a adressé un message de bienvenue et rappelé l’engagement du poste diplomatique en faveur du développement de l’enseignement français au Royaume-Uni.

Cette année, les attentes des parents d’élèves étaient placées en tête d’affiche. François Denis, président de la FAPEE (Fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement français à l’étranger) avait tout spécialement fait le déplacement jusqu’à Londres pour débattre d’un sujet dont il est l’expert et le garant au sein d’une institution indépendante et proactive, reconnue d’utilité publique dès 1985. En fédérant les intelligences et les bonnes volontés au service des enfants, je pense que la FAPEE préfigure l’évolution de l’enseignement en donnant aux parents leur rôle à jouer dans la bonne marche des établissements.

Associer les parents dans une démarche plus transparente et plus citoyenne a déjà trouvé sa traduction concrète au lycée Charles de Gaulle, dont le proviseur, Bernard Vasseur, nous a fait l’honneur de sa présence. Il a exposé avec franchise les difficultés auxquelles le lycée est confronté en termes de capacité d’accueil. Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, nous a rejoints pour compléter l’éventail des acteurs et des compétences.

Le premier objectif du plan Ecole consistait à créer 500 places par an, au cours des trois prochaines années, dans l’enseignement français au Royaume-Uni.

Trois ans plus tard, nous constatons que 425 places ont été créées (voir le détail dans le tableau ci-joint). L’ouverture du CFBL, collège français bilingue de Londres, à la rentrée de septembre 2011, devrait contribuer à l’ajout de 300 places environ (contre un investissement de 22 millions de livres à Kentish Town). Clairement, nous sommes à la moitié des prévisions.

Il a été souligné que le nouveau collège va forcément augmenter l’afflux d’élèves vers le lycée français, c’est pourquoi Bernard Vasseur prévoit de graves difficultés à l’horizon 2013. Il s’ajoute que le nombre de classes de primaire a également progressé. Conclusion, la création d’un troisième collège à Londres se révèle incontournable.

Sur un plan pratique, lors d’une réunion consacrée au plan Ecole le 13 avril dernier, Bernard Vasseur avait exposé ces trois options :
1. Création d’un collège de 20 divisions, soit 5 divisions pour chaque classe (640 élèves). Le Lycée Charles de Gaulle n’assurerait que la scolarisation en collège de ses effectifs de primaire. Il deviendrait en outre le seul lycée de Londres alimenté par 3 collèges.
2. Création d’un collège/école primaire (un “nouveau CFBL” de 1140 élèves), 18 divisions d’élémentaires soit 3 divisions de chaque classe et 20 divisions de collège. Le site de South Kensington ne conserverait qu’une petite école primaire en permettant la création des classes bilingues de ses annexes.
3. Création d’un collège/lycée de 32 divisions (960 élèves), soit 20 divisions de collège et 12 divisions de lycée (3 divisions pour chaque classe)

Il ressort nettement de cette 4ème réunion annuelle de l’AFE consacrée au plan Ecole que la première préoccupation des parents d’élèves était de trouver une place pour leurs enfants.

Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, Olivier Cadic, François Denis, président de la FAPEE, Bernard Vasseur, proviseur du lycée CDG

L’enjeu est le suivant : soit nous ne faisons rien au-delà du CFBL et, dans ce cas, il faut prévoir que 400 enfants déjà inscrits dans l’enseignement français au Royaume-Uni devront en sortir à la rentrée de septembre 2013, soit nous poursuivons notre politique d’expansion, une seconde perspective dans laquelle je me place. Une réunion du plan Ecole sera organisée par notre nouvel ambassadeur, Bernard Emié, avant l’été pour en décider.

François Denis a exprimé son soutien à l’idée de poursuivre la croissance du réseau et l’engagement de la FAPEE pour coordonner les initiatives des associations de parents d’élèves de Londres.

70% des enfants français à l’étranger sont scolarisés en dehors de l’enseignement français. C’est pourquoi je termine en rappelant que le plan Ecole a également pour objectif de développer l’enseignement bilingue au Royaume-Uni (objectif 2) et le nombre de petites écoles Flam (objectif 3), appelées aussi “écoles du samedi” qui sont passées de 12 à 38 en 3 ans ! Je reviendrai sur les progrès enregistrés sur ces deux autres objectifs dans un prochain billet.

Enfin, je vous invite à lire l’excellent article paru sur le site avenuedesecoles.com : Le Lycée Charles de Gaulle au bord de la rupture à l’horizon 2013.

Message depuis les Petites Etoiles, une école née du big-bang du plan Ecole

Samedi 4 octobre dernier, j’ai eu le plaisir de faire ma première intervention publique en qualité de sénateur représentant les Français établis hors de France dans les locaux des Petites Etoiles, une maternelle bilingue du nord de Londres. Comme pour souligner le dynamisme des initiatives scolaires privées à l’étranger, c’est une école non homologuée par l’Education nationale qui m’a accueilli à l’occasion de sa journée portes ouvertes pour lancer mon mandat.

Olivier Cadic et Philippe Fraser - Journée portes ouvertes des Petites Etoiles du 04 octobre 2014

Olivier Cadic et Philippe Fraser – Journée portes ouvertes des Petites Etoiles du 04 octobre 2014

Une occasion de féliciter ses directeurs, Philippe Fraser, Amandine Alys et Olivier Bertin, pour leur travail remarquable d’éveil et de double acculturation au bénéfice d’une cinquantaine d’enfants. Olivier Bertin est un élu indépendant de l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) qui a participé au plan Ecole depuis son lancement en juin 2008. Ce plan est devenu une référence internationale de management participatif appliqué aux problématiques d’éducation, mobilisant tous les acteurs et collectionnant les réussites.

Justement, les Petites Etoiles sont nées du big bang créé par le plan Ecole ! En effet, c’est la création du CFBL (Collège franco-bilingue de Londres) qui a justifié le lancement des Petites Etoiles.

Je peux désormais mettre à profit toute l’expérience accumulée au Royaume-Uni dans le cadre de mon nouveau mandat au service de tous les Français de l’étranger.

La règle absolue est d’agir dans le sens de l’intérêt général. En matière d’enseignement français, mon travail de sénateur se déclinera dans chaque pays en s’articulant autour de trois enjeux inspirés des besoins observés au Royaume-Uni : 1 – créer un nouvel élan pour l’enseignement français à l’étranger ; 2 – offrir une solution d’enseignement en français à tous les enfants du Royaume-Uni ; 3 – développer un projet qui vise à la totale transformation de l’aide à la scolarité.

Je les résume successivement :

Enjeu n°1 – Créer un nouvel élan pour l’enseignement français à l’étranger

Pour créer ce nouvel élan, notre premier défi est de faire évoluer la structure de pilotage de l’enseignement français à l’étranger afin d’atteindre 100 % des enfants français à l’étranger au lieu de 25 %.

Nous devons travailler ensemble pour garantir l’accès égal de tous nos compatriotes à l’enseignement français ou du français à l’étranger.

Malgré la création de 1500 nouvelles places dont celles du CFBL, second établissement secondaire de Londres et l’ouverture du lycée international de Wembley prévue à la rentrée 2015, nous ne pouvons toujours pas répondre à toutes les demandes. J’ai demandé qu’un groupe de travail soit constitué au sein du plan Ecole pour évaluer le nombre de places à créer à court terme sur Londres. J’estime que le besoin est de créer à nouveau 1 500 places dans les 6 ans.

La création d’écoles françaises à l’étranger, au travers divers opérateurs (AEFE, Mission Laïque Française, initiatives privées homologuées par l’Education nationale ou pas…) ne doit pas masquer toutes les possibilités de solutions économiques d’enseignement en français (CNED, Alliances Françaises…) pour les enfants qui ne vivent pas à proximité d’une école française.

Enjeu n°2 – Offrir une solution d’enseignement en français à tous les enfants du Royaume-Uni

Notre second défi est de créer un « plan Ecole pour tous » en adaptant le plan Ecole à l’horizon 2020.

Ce plan « Ecole pour tous » aura trois nouveaux objectifs principaux :

– Stopper la hausse non maitrisée des frais de scolarité !
Un établissement géré par l’administration centrale à Paris coûte à l’État 20% de plus qu’un établissement conventionné géré localement. Nous proposons d’associer les parents d’élèves à la création du budget de l’école et aux décisions qui ont des conséquences directes sur les frais de scolarité pour les écoles en gestion directe comme le lycée Charles de Gaulle.

– Transparence dans l’attribution des places dans les établissements scolaires
Nous exigeons la transparence sur la sélection des nouveaux élèves au lycée Charles de Gaulle. L’administration ne doit plus pouvoir décider seule selon une procédure opaque.

– Mise en place d’un groupe de travail consacré aux enfants en difficulté : dyslexie, dysorthographie, troubles de l’attention ou bien encore précocité.

Enjeu n°3 – Développer un projet qui vise à la totale transformation de l’aide à la scolarité !

Notre troisième défi est faire bénéficier l’aide à la scolarité à tous, car l’action publique doit retrouver le chemin de l’intérêt général !

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le système des bourses scolaires ne bénéficie qu’à 5 % des enfants français scolarisés à l’étranger ; le montant des bourses versées aux élèves du Lycée Charles de Gaulle a baissé de 42%.

De fait, l’enseignement français à l’étranger tend à l’élitisme et ignore les familles françaises éloignées des écoles du réseau. Résultat, une proportion d’enfants binationaux nés dans le pays d’accueil ne maitrisent pas notre langue.

Ces trois enjeux s’incarnent en autant de défis pratiques à relever. Ils constituent le plan de route pour les six prochaines années que nous nous sommes fixés avec Véronique Cartoux, Stéphane Rambosson et Sophie Routier, élus consulaires UMP et UDI à Londres.

Site des Petites Etoiles : www.lespetitesetoiles.co.uk
Liste des écoles françaises du Royaume-Uni : https://planecoleroyaumeuni.wordpress.com/lenseignement-francais-a-londres

Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres

Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères et européennes, a présenté au conseil des ministres son plan de développement de l’enseignement français à l’étranger

Le 15 juin dernier, Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, a présenté au conseil des ministres  le plan de développement de l’enseignement français à l’étranger.

Nous pouvons remarquer, non sans fierté, que le plan Juppé a été clairement inspiré par le plan Ecole actuellement déployé au Royaume-Uni depuis trois ans!

Ce plan est l’aboutissement d’une consultation organisée par le ministère des Affaires étrangères et européennes depuis trois ans auprès de tous les partenaires concernés. Il poursuit trois grands objectifs :

1. Conforter les missions et les moyens du réseau scolaire homologué, en consacrant des moyens significatifs (420 millions d’euros par an pour 2011-2013) à ce réseau de 470 établissements qui accueille près de 300.000 élèves (dont 55% étrangers) dans 130 pays et qui est cofinancé par les familles. En outre, un effort particulier est fait par l’Etat pour l’aide à la scolarité des enfants français grâce aux bourses scolaires et à la prise en charge de la scolarité au lycée décidée par le Président de la République. Le rôle de la Mission laïque française, acteur associatif historique, est conforté par la conclusion d’une convention avec l’Etat et d’un protocole avec l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger ;

Cet objectif correspond à l’objectif n°1 du plan Ecole du Royaume-Uni qui vise à accroitre de 1500 places l’enseignement français.

2. Mieux piloter la politique scolaire à l’étranger, avec une « cartographie de l’enseignement français à l’étranger », qui doit permettre d’élaborer une véritable stratégie de l’offre scolaire, et associer l’ensemble des partenaires français et étrangers de l’enseignement français dans le monde ;

Cet objectif correspond à notre tableau de bord. Etabli en amont du plan école, ce tableau nous a permis d’établir nos objectifs. J’avais demandé en mai 2010 à la réunion de pilotage du plan Ecole de systématiser le recours aux indicateurs pour anticiper nos besoins (lire : “Anticiper les besoins des Français du Royaume-Uni en matière d’enseignement” du 19 mai 2010). Cela s’accomplit grâce au groupe de travail sur les indicateurs qui améliore constamment ce tableau de bord.

3. Créer un nouvel instrument pour développer la présence éducative française dans le monde, avec la création d’un label « FrancEducation », qui sera délivré à partir de l’année scolaire 2011-2012 à une centaine d’établissements d’excellence étrangers. Ce label concernera les établissements qui, tout en maintenant l’éducation de leurs élèves dans les programmes du pays, souhaitent lui donner une dimension internationale en l’adossant au modèle éducatif français. Enfin, la France proposera aux bacheliers à l’étranger d’intégrer, dans les pays d’accueil et en France, les filières universitaires d’excellence créées par et avec les universités françaises.

Cet objectif correspond à l’objectif n°2 du plan Ecole du Royaume-Uni qui vise à développer l’enseignement bilingue. Puisque nous ne pourrons pas créer des écoles françaises aux quatre coins du Royaume-Uni, nous devons trouver une solution souple pour développer l’enseignement bilingue, si possible au sein même des écoles publiques anglaises. Rappelons que 70% des enfants français vivant au Royaume-Uni sont scolarisés en dehors du réseau scolaire français. Cette démarche qui s’incarne dans un label est destinée à leur offrir l’accès prochain à un enseignement bilingue à proximité de chez eux (lire : “Vers un label France pour encourager l’enseignement bilingue dans les écoles anglaises” du 11 janvier 2011)

Olivier Cadic et Jean-Paul Rebaud, sous-directeur de la Diversité linguistique et du Français

Jean-Paul Rebaud, sous-directeur de la Diversité linguistique et du Français au ministère des Affaires étrangères et européennes, a été l’artisan de ce plan. Je sais combien il estimait l’action de Michel Monsauret, l’ancien conseiller culturel adjoint à Londres. Il m’avait confié que notre plan Ecole inspirait sa réflexion. J’avais découvert son projet de label «FrancEducation» lors du séminaire de Marcoussis, en septembre 2009, pour bâtir le plan d’Orientation stratégique de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger. J’avais immédiatement soutenu sa démarche.

J’ai rendu hommage à son action à la tribune de l’Assemblée des Français de l’étranger le 11 mars dernier : « Ce label «FrancEducation» est un outil pour développer le bilinguisme à l’étranger. Je crois que c’est vraiment l’orientation d’avenir. Dans dix ans, vingt ans, parce qu’un jour, quelqu’un comme monsieur Rebaud était là, nous aurons certainement un grand réseau bilingue qui, je l’espère, ne coûtera pas grand-chose à nos finances publiques.»

Enfin, je n’oublie pas que ce résultat a pris sa source au séminaire de Marcoussis qui avait réuni tous les acteurs de l’enseignement français à l’étranger. Ce séminaire avait été remarquablement conduit par Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE. Je pense également au sénateur André Ferrand qui a initié dans une note le concept de plan école que je m’emploie à appliquer au quotidien. Sa vision est désormais partagée au plus haut niveau.
En plaçant l’avenir de l’enseignement français à l’étranger à l’ordre du jour du conseil des ministres, Alain Juppé démontre l’intérêt porté par les plus hautes autorités de l’Etat à un sujet de préoccupation majeur des expatriés. La mise en œuvre de ce plan revient à Anne-Marie Descôtes. Elle mérite notre plein soutien et tous nos encouragements.

Photo Flickr A.Juppé de Poland MFA

Sept ans après sa création, le plan Ecole est en pleine expansion

Au Royaume-Uni, le plan Ecole est l’œuvre de toute la communauté scolaire et éducative française avec pour seul objectif commun l’intérêt de nos enfants. Nous n’avions pas créé d’école secondaire depuis 1917. Les quelque 4000 places du lycée Charles de Gaulle, pourtant l’un des plus grands du monde, ne suffisaient plus à répondre à la demande d’enseignement français.

Dans le cadre du plan Ecole, animé par à l’origine par Michel Monsauret, puis par Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, nous avons conçu un partenariat inédit entre l’Administration et le secteur privé au service de la communauté française. Le 11 février 2011, l’ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne posait la première pierre du Collège français bilingue de Londres (CFBL).

Après les 600 nouvelles places du CFBL, le plan a permis d’en ajouter le double grâce au lycée international de Londres qui va accueillir 1300 élèves, dès septembre 2015, dans un bâtiment rénové à Brent, non loin du stade Wembley.

Mais Londres pourrait accueillir deux établissements secondaires supplémentaires, dès septembre prochain également ! Ces projets émanent de l’EIFA (Mission Laïque Française) et de l’école Jeannine Manuel, dont les responsables sont venus nous faire l’exposé, ce 12 décembre dernier, lors de l’Assemblée générale du plan Ecole.

PE Laurent BatutLaurent Batut, conseiller culturel adjoint, fait le bilan chiffré du plan Ecole. Depuis la rentrée 2007-2008, le nombre de places dans l’enseignement français à l’étranger (premier objectif du plan) a bondi de 31% au Royaume-Uni (de 5031 à 6640 places). La progression est encore meilleure sur Londres avec +35% en 7 ans (de 4581 places en 2007 à 6198 en 2014).
Rappelons que le réseau londonien inclut 13 écoles homologuées (Liste des écoles françaises du Royaume-Uni : https://planecoleroyaumeuni.wordpress.com/lenseignement-francais-a-londres)

PE Jeannine MichelBernard Manuel prévoit une nouvelle école Jeannine Manuel pouvant accueillir 184 élèves, du côté du British Museum. La capacité serait portée, à terme, à 480 élèves pour un objectif futur de 1200 ! A noter que leur établissement parisien compte 2400 places.
Créée en 1954, l’école se donne pour mission de promouvoir la compréhension internationale par l’éducation bilingue, le brassage des cultures et une innovation pédagogique constante.

 

PE EIFASabine Paradis, co-fondatrice de l’EIFA (Ecole internationale franco-anglaise), prévoit l’ouverture d’un collège de 4 classes de 20 élèves en moyenne. Elle vise la préparation de l’International Baccalauréat (IB) en deux langues. Ouverte en janvier 2013, l’EIFA accueille déjà une centaine d’élèves et marque l’arrivée à Londres de la Mission laïque française (MLF), deuxième opérateur français éducatif dans le monde, dont le slogan est «deux cultures, trois langues».

 

Après l’ouverture de ces trois nouveaux établissements, on peut estimer qu’il faudra encore créer plusieurs centaines de places pour passer le cap de 9000 places dans l’enseignement bilingue français-anglais à Londres d’ici à 2020.

Le plan Ecole est en cours de redéfinition et déjà rebaptisé le « plan Ecole pour tous ». Il tourne autour de 3 objectifs et ne se limite donc pas à l’objectif quantitatif en termes de places supplémentaires d’ici à 2020 (lire : “En route pour le « plan Ecole pour tous », édition 2014-2020” du 13 juillet 2014).

Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°35 – Référendum – Consulat d’Edimbourg – Le Royaume-Uni à l’honneur au Sénat – Entrepreneurs français du RU au Sénat – Français du RU – Plan Ecole (Audit du plan Ecole du Royaume-Uni, plan Ecole Bristol, Coup de chapeau, Coup de pouce) – Enseignement français – Français de l’étranger – Mobilité/Emploi

Lire : l’INFOLETTRE n°35 – Juin 2016Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°35

Le 23 juin, le Royaume-Uni aura un rendez-vous historique avec l’Europe.

J’adresse mes félicitations à Patricia Connell, déléguée consulaire UDI, pour sa mobilisation en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, ainsi qu’à tous nos compatriotes qui, d’une manière ou d’une autre, ont œuvré dans ce sens.

Quelques jours avant le référendum, cela fera tout juste 10 ans que j’ai l’honneur de vous représenter, puisque j’ai été élu pour la première fois conseiller AFE le 18 juin 2006.

Devenu sénateur des Français établis hors de France le 28 septembre 2014, j’ai déjà couvert 41 pays à travers 117 déplacements (dont 59 pour le seul Royaume-Uni) afin de rencontrer nos compatriotes. C’est seulement ensemble que nous pourrons relever chacun des 31 défis de mon programme de campagne.
Visuel HL34 effet2
Vous pouvez suivre mes pas en circonscription, ainsi que mon travail au Sénat, en vous abonnant à mon hebdo lettre ou en me rejoignant sur les réseaux sociaux.

En qualité de conseiller au Royaume-Uni, un de mes premiers objectifs a été de favoriser l’enseignement français outre-Manche en rassemblant notre communauté. Cela s’est traduit par la création du plan Ecole… Lire la suite de l’édito et découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°35

Plan Ecole (4) : Texte de mon intervention publique à l’Institut Français – 21 mai 2008

Un cinquantaine de personnes se sont rendues à l’Ambassade de France à Londres pour une réunion initiée par Michel Monsauret, conseiller culturel adjoint.

Vous trouverez, ci-dessous, mon discours. Je ne vous cache pas mon optimisme pour la suite des événements !

« La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam m’a téléphoné pour me dire combien elle regrettait de ne pas pouvoir être parmi nous aujourd’hui. Elle rentrait du Niger, et je sais qu’elle doit rencontrer le secrétaire général de l’Elysée à la suite de son voyage. Nous avions préparé ensemble cette réunion, et je l’informerai de son compte-rendu. Lors de la campagne pour l’élection à l’AFE, le premier engagement de l’UFE était de parvenir à la création d’un « Plan Ecole » pour le Royaume-Uni, établi en concertation avec toutes les parties prenantes de la communauté scolaire. Cela ne fut pas sans effort, mais nous nous rapprochons du but.

Ce plan école doit répondre à 2 attentes de la part de notre communauté.

1°) Offrir un nombre de places croissant dans les établissements scolaires français du Royaume-Uni.

Grâce à nos efforts conjugués avec Michel Monsauret, nous avons recensé fin 2007, 11 écoles pour 4902 places. Cet indicateur sera suivi chaque année, et nous pourrons juger de l’efficacité des efforts mis en oeuvre par le Plan Ecole.

J’ai pris bonne note du désir de Michel Monsauret de créer 1000 places supplémentaires dans les deux prochaines années. La création de 500 places nouvelles par an crée un mouvement positif attendu.

Cela passe par la poursuite d’implantations comme Fulham, et le développement d’implantation de la Mission Laïque ou des Ecoles Européennes, où les entreprises employant de nombreux français sont présentes.

Il faudra s’interroger sur le financement de ces opérations afin d’offrir le service de qualité attendu par les parents d’élèves et une rémunération des enseignants prenant en compte le coût de la vie locale.

2°) Garantir à nos enfants, en particulier dans les familles binationales, la maîtrise de la langue française et le contact avec la culture de notre pays.

J’avais demandé au consul général de nous fournir la pyramide des âges des mineurs inscrits au consulat fin 2007. Les trois quarts des enfants français du Royaume-Uni sont scolarisés dans des établissements britanniques par choix de leurs parents ou du fait de leur localisation géographique éloignée des écoles françaises du pays. Pour environ 21.000 mineurs français enregistrés au consulat à Londres, seuls environ 4.000 fréquentent les établissements français du Royaume-Uni.

Pour défendre l’intérêt général, nous ne devons pas nous limiter aux Français qui peuvent accéder aux écoles françaises. Il faut aussi travailler activement au développement de filières bilingues dans les établissements scolaires britanniques publics ou privés et à créer un diplôme reconnu par les deux pays pour valider la formation. Cela passe aussi par le soutien renforcé à toutes les petites écoles de français et la promotion de l’Alliance française.

Comme pour les établissements français de Grande-Bretagne, nous souhaitons qu’un recensement des lieux et des nombres de places offertes dans des classes bilingues soit divulgué chaque année afin d’évaluer la pertinence des actions déterminées dans le cadre du Plan Ecole.

En conclusion, je souhaite remercier Michel Monsauret pour son écoute et son implication personnelle afin d’établir la première version de ce Plan Ecole pour le Royaume-Uni.

Un plan ne saurait être un document figé. Il conviendra d’établir des équipes chargées de vérifier l’application des actions définies dans le plan école, de suivre les résultats et de faire vivre ce plan en l’améliorant de manière continue. »

Lire aussi :
Plan Ecole (3) : Avez-vous des suggestions sur le plan en gestation ?

Photo Flickr de Blessedbullet.

“Avenue des Ecoles” fait le point sur le plan Ecole

J’ai le plaisir d’avoir répondu aux questions de Sabine Cros et Anne Bioche du site d’information sur les écoles à Londres, Avenue de Ecoles, qui s’est penché sur plan Ecole du Royaume-Uni, pour en connaitre les origines, les réalisations et les promesses d’avenir.

Cet entretien m’a permis de présenter sous forme synthétique un sujet dont je vous parle souvent sur ce blog (Lire l’article “Rencontre avec Olivier Cadic” du 31 mai 2012). Je vous reproduis, ci-dessous, le début de l’article.

Avenue des Ecoles : Quelques mots sur la genèse du Plan Ecole

Olivier Cadic : Lors de mon élection en juin 2006, mon programme prévoyait la création d’un « plan Ecole » établi en concertation avec toutes les parties prenantes de la communauté scolaire.

L’arrivée du conseiller culturel adjoint, Michel Monsauret, et du directeur du lycée Charles de Gaulle, Mr. Vasseur, en septembre 2007, a créé une nouvelle dynamique. C’est le point de départ de la mise en place d’une cartographie de l’offre scolaire française au Royaume-Uni.

Un large travail de recherches des chiffres concernant la scolarisation des enfants des familles enregistrées au Consulat fut entrepris et les besoins alors clairement établis.

Fin 2007, l’arrivée de l’ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne a permis d’obtenir le lancement du plan Ecole avec, en premier lieu, le soutien du conseiller culturel adjoint, Michel Monsauret.

En février 2008, la première réunion du Plan Ecole fut organisée et les chiffres présentés. Ce plan, sous l’autorité de l’ambassadeur, est aujourd’hui animé et coordonné avec talent par Laurent Batut, conseiller culturel adjoint.

Cette création originale du plan Ecole à laquelle j’ai pris part dès son origine, s’organise selon les principes de l’amélioration continue (plan-do-check-act), auxquels je suis rompu en qualité de chef d’entreprise. En agissant en concertation avec toutes les parties prenantes de la communauté scolaire, c’est à dire les parents, les enseignants, les entreprises et les élus, une grande réunion publique a été depuis lors organisée chaque année pour évaluer nos progrès et impliquer notre communauté dans le défi du développement de notre offre scolaire. Lire la suite

L’UFE GB vous invite à la 5ème réunion annuelle du plan Ecole, le jeudi 2 mai 2013

Sept ans de réflexion ! Mais aussi d’action, vous le savez. Pour répondre aux attentes de nombreux parents expatriés, je lançais en 2006 au nom de l’UFE GB, l’idée d’un plan Ecole au Royaume-Uni impliquant la société civile le plus largement possible.

La première réunion consacrée au plan se déroula quinze mois plus tard (lire : “Plan Ecole : On va enfin commencer !” du 09 octobre 2007). Chaque année depuis le lancement du plan Ecole, à l’exception de 2012 pour cause de campagne électorale, l’UFE GB organise une réunion publique pour exposer les progrès de cette démarche et se confronter aux attentes de chacun.

J’ai donc le plaisir de vous convier, en compagnie de Sophie Routier, à notre prochain rendez-vous à Londres organisé par l’UFE GB, Union des Français de l’étranger de Grande-Bretagne :

5ème réunion publique annuelle
Bilan et perspectives du plan Ecole
Jeudi 2 mai 2013 – de 18h30 à 20h00
EIFA, Portland Place W1 Westminster
Entrée libre

Inscription obligatoire auprès de Sophie Routier : sophie@routier.co

Vous noterez que nous nous réunirons dans les locaux de l’EIFA, Ecole Internationale franco-anglaise, située à Marylebone, ouverte en janvier dernier par Sabine Paradis-Dehon et Isabelle Faulkner (lire : “L’EIFA, une nouvelle école maternelle et primaire bilingue à Londres” du 26 janvier 2013).

En 2011, à la veille de l’ouverture du CFBL, Collège français bilingue de Londres, la capacité d’accueil était au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole (lire : “La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole” du 26 mai 2011)

Sophie Routier et Olivier Cadic devant le futur lycée français à Brent

La création d’un troisième établissement secondaire à Brent, près de Wembley, permettra d’atteindre l’objectif n°1 du plan Ecoles, soit la création de 1.500 places supplémentaires dans l’enseignement français au Royaume-Uni. Nous évoquerons aussi le fait que ce plan aura facilité la création de près de 50 petites écoles FLAM et œuvré au développement de filières bilingues dans les écoles britanniques.

Si la capacité d’accueil demeure une préoccupation, d’autres sujets brulants seront traités, tels que l’évolution des frais de scolarité dans les établissements de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, les conséquences de la réforme des bourses, les effets de la création du futur établissement de Wembley ou encore le rôle des écoles homologuées dans le réseau AEFE.

Une réunion passionnante et porteuse d’avenir qui va mobiliser toutes les parties prenantes dans l’enseignement français outre-Manche.

Photo Flickr de Enokson

Le plan Ecole va permettre de doubler le nombre d’écoles bilingues !

C’est parti ! Depuis le 22 mai dernier, une équipe travaille sur l’enseignement bilingue. Lors de la réunion du comité de pilotage du plan Ecole de novembre dernier, j’ai demandé la constitution d’une équipe dédiée à l’objectif 2 du plan Ecole, tel qu’il a été défini en 2007 : doubler en 5 ans le nombre d’établissements offrant un enseignement bilingue français-anglais au Royaume-Uni. C’est chose faite et je suis persuadé que nous allons réaliser un grand bond en avant !

Si l’objectif n°1 du plan Ecole s’attache à démultiplier le nombre de places disponibles dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger, cette orientation ne suffira jamais à combler une demande exponentielle et disséminée. Rappelons que les 2/3 des jeunes français de Grande Bretagne fréquentent des écoles britanniques (lire : “Plan Ecole : comment redynamiser l’enseignement français à l’étranger ?” du 10 mai 201).

Un enseignement bilingue offre à nos compatriotes durablement installés au Royaume-Uni “une solution intégrée au système scolaire britannique” (lire : PlanEcole19juin2008 – Ambassade de France). Nous avons estimé que l’enjeu consisterait à créer des classes bilingues dans 10 nouveaux établissements, chaque année, au Royaume-Uni. Outre l’intérêt marqué des parents, nous pouvons compter sur un réel engouement des Britanniques pour développer cette offre, d’autant que nous proposons de les accompagner (formation des enseignants, adaptation du système de notation…).

Les parents d’élèves s’investissent pleinement en faveur de l’enseignement bilingue (g. à d.) : Olivier Cadic, Nathalie Jandoucy, Elisabeth Fontanille, Marilyn Bergère et Bénédicte Yue

Pour avancer sur l’objectif, une équipe a donc été réunie par les soins de Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, et Yves Letournel, attaché de coopération pour le français à l’ambassade de France. La première action décidée a été de recenser les établissements qui offrent un cursus bilingue français-anglais au Royaume-Uni, afin de nous permettre de mesurer l’évolution par rapport à la carte originale de 2008 établie par Michel Monsauret, notre ancien conseiller culturel adjoint. A l’époque, nous comptions déjà une cinquantaine d’établissements de ce type. Un groupe de travail a été constitué afin de mettre à jour cette liste et d’établir un tableau de bord de suivi de l’offre bilingue sur le territoire britannique.

Bénédicte Yue, Parent Governor à Culham, nous indique que, dans le cadre des travaux visant à rendre obligatoire l’apprentissage d’une langue étrangère dès 7 ans dans les écoles d’Etat anglaises, une consultation menée par le Department of Education en juillet 2012 laisse apparaître que le français est le “most popular choice” (70%), recueillant le double des suffrages par rapport à l’espagnol (34%) et devançant nettement l’allemand (20%). Lire “KS2 consultation published report” (page 4 – fichier pdf).

Un second groupe de travail a été constitué dans la foulée pour fabriquer un “kit d’information” à l’attention de ceux qui postulent à la création d’une Free School bilingue. Rompues au montage du dossier, Bénédicte Yue (Europa School Culham) et Nathalie Jandoucy (International Academy of Greenwich) mettront au profit de tous leur expérience cumulée : recherche immobilière, relation avec les autorités locales, financements, mais aussi recherche des prestataires… Ce concept de Free-School bilingue a déjà vu le jour en 2012 grâce à l’École européenne de Culham, près d’Oxford (lire Lire aussi : “Inauguration officielle de l’Europa School UK” du 30 septembre 2012). Une nouvelle école secondaire internationale ouvrira ses portes à Greenwitch à la rentrée prochaine (lire : “Feu vert pour l’International Academy of Greenwich, « Free School »” du 28 novembre 2012).

Chaque groupe de travail se réunira régulièrement autour de Laurent Batut et Yves Letournel pour faire le point.

J’ai une affection particulère pour cet objectif n°2 du plan Ecole qui conjugue le double avantage de répondre à l’attente des familles éloignées de Londres ou qui ne peuvent financer les frais de scolarité demandés par les écoles françaises et de favoriser le rayonnement de la langue française. Cerise sur le gateau, ce développement épargne le contribuable français !

Le plan Ecole enregistre de nouveaux progrès

Chaque semestre, depuis cinq ans déjà, l’ambassadeur réunit le comité de pilotage du plan Ecole. Cette tradition fut initiée par Maurice Gourdault-Montagne en 2008. Et depuis cinq ans, nous faisons le point sur les avancées des trois objectifs définis à l’origine.

Je vous invite à prendre connaissance de nos progrès en lisant le compte rendu de notre dernière réunion, sous la houlette de notre ambassadeur Bernard Emié (lire : 20130701-CR Comité de Pilotage).

Je me suis clairement réjoui de l’atteinte de notre premier objectif : la création de 1500 places supplémentaires dans l’enseignement français à l’étranger. Nous avions prévu trois ans pour y parvenir. Nous en mettrons sept. Cela tempère un peu mon enthousiasme car je mesure la frustration des parents dont les enfants n’obtiennent toujours pas de places. Ils étaient encore largement plus de 1 000 dans ce cas cette année.

Comme vous pourrez le découvrir dans le compte-rendu, le groupe de travail chargé d’analyser l’organisation des flux d’élèves entre les différentes écoles primaires et secondaires après l’ouverture du futur lycée de Wembley a abouti à de nombreux points d’accord. Mais il n’est pas parvenu à un consensus complet.

Pourquoi donner une priorité d’accès au lycée Charles de Gaulle (CDG) aux seuls élèves issus des écoles annexes de ce lycée? Cette proposition de l’AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, n’a pas obtenu l’assentiment du comité. J’ai suggéré que la discussion sur la gestion des flux d’élèves se poursuive au second semestre.

J’ai aussi souligné que nous devrons poursuivre l’accroissement du nombre de places une fois que le lycée de Wembley sera ouvert, à la rentrée 2015, parce que la pénurie reste prévisible. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé la participation d’Yves Aubin de la Messuzière, président de la Mission laïque Française (MLF), à notre prochain comité de pilotage. Il sera en effet intéressant d’entendre la vision de la MLF qui constitue le second réseau d’écoles françaises à l’étranger après l’AEFE.

L’ambassadeur a également accepté ma suggestion de prévoir la participation à nos réunions de Sabine Paradis, directrice de l’EIFA, Ecole internationale franco-anglaise, ouverte il y a un an seulement à Portland Place, au centre de Londres.

En outre, j’ai mis l’accent sur l’objectif n°2 du plan Ecole, dédié au développement des écoles bilingues franco-anglaises. Il faut saluer le travail de l’équipe dédiée à ce dessein en mai dernier et animée par Bénédicte Yue (lire : “Le plan Ecole va permettre de doubler le nombre d’écoles bilingues” du 31 mai 2013).

Le rôle joué par Bénédicte dans la création de la Free school de Culham justifie qu’elle puisse siéger au comité de pilotage pour offrir le regard des parents d’élèves dans le cadre du développement des filières bilingues au Royaume-Uni. De plus, pour favoriser la dynamique de cet objectif n°2, j’ai proposé qu’une journée d’information consacrée à la création de « Free schools » bilingues soit organisée à l’intention des écoles du programme Flam. L’association «Parapluie» qui fédère les écoles Flam sur le sol britannique se réunira le 1er décembre prochain. J’espère qu’elle pourra encadrer cette manifestation (lire : “« Créer une free school bilingue: pourquoi pas vous ? » par Bénédicte Yue” du 20 septembre 2013).

Au sujet des écoles Flam, qui sont une cinquantaine au Royaume-Uni, le plan Ecole a permis de faire émerger « le réseau le plus dense en Europe et dans le monde pour un pays de cette taille » selon les termes de notre ambassadeur. Bernard Emié ajoute justement que ce réseau est « arrivé à maturité » et que « sa professionnalisation est devenue un enjeu majeur », d’autant que «ces “petites écoles” sont bien souvent le seul point d’ancrage francophone dans des régions entières. »

Il est néanmoins regrettable que le gouvernement socialiste ait mis fin à la transparence concernant l’attribution des subventions par le ministère des Affaires étrangères aux écoles Flam du Royaume-Uni. Seules 13 petites écoles Flam bénéficieraient d’une aide du ministère aujourd’hui sans que nous sachions ce qu’elles ont reçu…

L’ambassadeur a répondu que ses services donneraient satisfaction à mon souci de transparence en 2013. C’était le 1er juillet dernier. Quatre mois plus tard, l’information n’a toujours pas été diffusée, ni à moi, ni aux élus.

De son côté, notre députée Axelle Lemaire a confié aux élus de l’AFE, Assemblée des Français de l’étranger, en mars dernier, qu’elle avait accordé l’ensemble de sa réserve parlementaire 2012 (estimée à 130.000 euros) aux petites écoles Flam. Contrairement à son engagement, elle ne nous a jamais communiqué la liste des heureux bénéficiaires de son bon vouloir.

Il souffle comme un parfum de clientélisme et d’opacité autour des aides publiques liées au programme Flam, une situation qui tranche nettement avec l’époque précédente sous l’ancienne majorité (lire : “Programme Flam : le changement c’est on ne sait plus qui est subventionné !” du 06 avril 2013).

Souhaitons que notre députée reprenne à son compte les règles de bonne conduite qu’elle sait si bien rappeler aux autres.

Photo Flickr de Blondie 478

Création d’une fédération des écoles Flam au Royaume-Uni

A l’Institut français, les participants partagent leurs bonnes pratiques, lors des premières Rencontres des écoles Flam du Royaume-Uni, le 16 juin 2013

La décision de créer une fédération des écoles Flam est prise ! L’idée a été consacrée dans les salons de l’institut français de Londres, le 16 juin dernier, lors des premières Rencontres Flam. Les nombreux bénévoles présents qui se dévouent pour faire vivre ces “petites écoles du samedi”, retiendront que c’était un dimanche et le jour de la fête des pères !

Il faut féliciter Yves Letournel, attaché de coopération pour le français à l’ambassade de France, pour avoir pris l’initiative de cette grande journée pédagogique. Son organisation fut sans faille. Le contenu fut riche d’intérêt pour tous les participants.

La journée du 16 juin 2013 est historique. Elle a permis de créer une structure fédérant les associations Flam du Royaume-Uni. En présentant son projet de comité d’organisation des écoles FLAM, Yves a clairement exprimé le souhait que les associations puissent prendre en main leur propre développement et ne soient plus dépendantes d’une structure administrative. L’attaché de coopération a suscité l’adhésion et la reconnaissance générale !

Yves Letournel, attaché de coopération pour le français à l’ambassade de France, entouré de candidats pour créer une charity qui fédèrera les associations Flam du RU

Quant au planning de la journée, la matinée fut animée par Adeline Douard pour favoriser l’échange d’expériences entre les écoles. Au cours de l’après-midi, divers intervenants ont présenté leur méthodologie avec cet impératif commun de donner aux enfants le plaisir d’apprendre et d’éveiller l’envie de progresser.

Axelle Oxborrow a présenté le diplôme d’études en langue française (DELF Prim) qui récompense le travail des enfants par un diplôme ; Emmanuelle Fournier-Kelly (Maskarade Languages) a expliqué l’intérêt de faire parler les enfants en les amusant ; Tania Czajka (Le Petit Monde) a fait une démonstration pédagogique avec une marionnette ; Anne-Laure Cano (Catfish) a exposé son matériel pédagogique pour les enfants de 5 à 11 ans ; enfin, Gabrielle Gazi (Hachette Education) a détaillé une méthode baptisée “Les Loustics”.

La pyramide d’apprentissage illustre l’objectif de Maskarade : faire parler les enfants en s’amusant puisque que 70% se souviendront de ce qu’ils ont dit.

La journée s’est achevée autour de trois tables rondes, animées par des responsables d’école chevronnées, portant sur ces trois sujets : la gestion d’une école FLAM (Aline McDermott, La Petite Ecole Française d’Elmbridge), celui des programmes éducatifs (Joëlle Simpson, de la Petite Ecole d’Ealing) et, pour finir, celui de la création et de l’animation de l’équipe pédagogique (Hasina Harris, de La Marelle et de l’Ecole Tricolore).

L’assistance étant enchantée et la seule présence de tous ces bénévoles qui mettent tout leur coeur au service de la culture française était émouvant. J’ai voulu en féliciter individuellement le plus possible ! Pour certains parents, ces “petites écoles” sont le seul espace où leurs enfants peuvent pratiquer notre langue.

Dans mon discours, j’ai rappelé les raisons qui avaient conduit Michel Monsauret et moi-même à créer l’objectif n°3 du plan Ecole, dédié au programme Flam. C’était en 2008 et nous voulions mettre en commun diverses expériences pour construire le premier maillon d’un réseau d’écoles bilingues. Résultat, nous sommes passés en 5 ans de 12 à 46 écoles de ce type au Royaume-Uni, ce qui place notre communauté au 1er rang dans le monde !

En démonstration, Tania Czajka, marionnettiste et directrice de la compagnie Le Petit Monde, associe le plaisir et l’éducation

A propos des écoles bilingues, Hasina Harris (La Marelle à Dartford, Ecole tricolore de Bromley) démontre que l’ objectif n°3 participe pleinement à l’atteinte de l’objectif n°2 du plan Ecole avec l’ouverture prochaine de l’école de Bromley Bilingual Primary School.

J’ai également souligné que cette fédération, sous forme juridique de Charity, permettra à l’Administration, représentée par Yves Letournel, de se concentrer sur un rôle de facilitateur.

De leur côté, les représentants des petites écoles FLAM deviennent les véritables leaders de l’objectif 3 du plan Ecole. Ils peuvent organiser leurs réunions et mutualiser les ressources necessaires à leur développement. Pour ma part, je vais agir pour leur permettre de contrôler eux-mêmes les attributions de subventions publiques aux associations Flam. Cet impératif de transparence évitera aux associations de devenir les otages de parlementaires qui chercheraient à les instrumentaliser politiquement ou les assujettir moralement en contrepartie d’aides publiques complémentaires et discrétionnaires.

Je poursuis ainsi mon engagement à les aider sur la voie du libre développement, au sein d’un réseau solidaire et indépendant !

Plan école (2) : Discours tenus en séance plénière lors de l’Assemblée des Français de l’étranger du 7 mars 2008

Je vous rappelle qu’au moment de la rentrée, en septembre 2007, je m’étais aperçu qu’un plan existait ! Nonobstant ses qualités, il était le fruit du travail solitaire de Laurence Auer, conseillère culturelle de l’ambassade.

Comme vous pourrez le lire, j’ai été ravi d’entendre Jean-Paul Rebaud, sous-directeur de la diversité linguistique et du français, au Ministère des affaires étrangères et européennes, annoncer qu’il a expressément demandé aux ambassadeurs de tous les postes diplomatiques d’associer à ce genre de réflexion toutes les composantes de la présence française à l’étranger : les communautés françaises, leurs représentants, les Chambres de commerce, les entreprises françaises.

Mon intervention a été coordonnée avec celle du sénateur André Ferrand.


Résolution n°2/03/08

Madame Soledad MARGARETO donne lecture de la résolution n° 2/03/08 relative au plan Ecole, adoptée à l’unanimité en commission de l’Enseignement et des Affaires Culturelles.

Monsieur le Président s’enquiert des demandes de prise de parole.

Monsieur Olivier CADIC

Merci Monsieur le Président. La dernière fois, au mois de septembre, on a déjà eu une résolution sur le plan-école et je voulais vraiment remercier la commission pour cette résolution. Il faut savoir que je demandais la création du plan-école pour l’Angleterre depuis plus de six mois et j’ai découvert en rentrant, fort de notre résolution et du travail du Sénateur André FERRAND qui avait bien défini les contours et les intervenants sur la constitution du plan-école, qu’en fait, le plan-école Londres existait et avait été rédigé uniquement par la conseillère culturelle. Grâce à cette résolution, j’ai donc pu exiger que nous soyons réunis afin de travailler dessus. Nous avons un nouvel Ambassadeur à Londres depuis le début du mois de décembre, Monsieur Maurice GOURDAULT-MONTAGNE, qui est devenu un vrai leader sur le sujet et qui a, justement, demandé à ce que des réunions régulières soient menées. Grâce aussi maintenant au conseiller culturel adjoint, Michel MONSAURET et à Madame Laurence AUER qui a aussi compris qu’il fallait intégrer tout le monde, nous avançons et nous avons un objectif de plan-école pour le mois de juin, c’est-à-dire dans les temps pour notre sujet. Fort de cette expérience, peut-être pourrions-nous nous assurer que le plan-école n’est pas simplement l’émanation d’une personne sur un poste. Comment sommes-nous sûrs que toutes les parties ont été consultées ? Est-ce que l’on fait un document qui est approuvé par tout le monde ? C’est cela ma simple crainte, mais, encore une fois, merci vraiment pour ce travail dans ce domaine.

Monsieur Le Président demande à Monsieur Jean-Paul REBAUD de rassurer Monsieur Olivier CADIC à ce sujet.

Monsieur Jean-Paul REBAUD

Je voulais seulement confirmer l’information donnée par Monsieur Yves AUBIN DE LA MESSUZIÈRE tout à l’heure. Le télégramme est en train de partir. Il est adressé à l’ensemble des postes diplomatiques. Je peux vous le dire parce que c’est moi qui l’ai rédigé et qu’il est très clair sur ce point. Ce télégramme va donc partir dans les prochains jours. Il est adressé à l’ensemble des postes diplomatiques et il demande expressément aux ambassadeurs d’associer toutes les composantes de la présence française à l’étranger : les communautés françaises, leurs représentants, les Chambres de commerce, les entreprises françaises afin qu’ils puissent participer pleinement à cet exercice de réflexion et de prospective ; dans les postes où cet exercice a déjà été réalisé, comme en Grande-Bretagne, qu’il soit repris et qu’il soit réalisé dans les postes où il n’a pas été fait encore.

Monsieur le Président Monsieur Jean-Paul REBAUD et donne la parole à Monsieur le Sénateur FERRAND en lui demandant d’être bref.

Monsieur le Sénateur André FERRAND

Promis, je vais aller très vite. Merci Monsieur Jean-Paul REBAUD. Simplement, moi, je voudrais être vraiment certain – je vous demande pardon, on a eu des entretiens tous les deux à ce sujet – que véritablement tous les plans soient repris, y compris ceux qui sont devenus un petit peu obsolètes et qui ont été envoyés il y a un an. Ce que nous demandons, c’est une entreprise de remise à plat. On tient compte de l’expérience acquise. On va dire que le verre était à moitié plein, mais il ne l’était qu’à moitié. A partir de cette expérience, ce que nous souhaitons vraiment c’est que tout le monde joue le jeu, que les Ambassadeurs en tiennent compte – peut-être faut-il que cela soit porté sur leurs lettres de mission, peut-être sur leurs rapports de missions, peut-être sur leurs feuilles de route – mais il est indispensable qu’ils répondent, comme le fait Monsieur GOURDAULT-MONTAGNE apparemment et on s’en réjouit vraiment.

Alors, un dernier point. C’est effectivement en ce qui concerne le formatage. C’est un exercice particulièrement difficile. Je sais que vous avez des équipes qui sont aussi performantes que possible, mais je me demande si elles auront le temps et la possibilité de réaliser ce formatage qui devra être unique, mais adaptable à toutes les situations. Vous savez que personnellement, ma suggestion serait d’externaliser la confection de ces documents, vos services réalisant un cahier des charges et des professionnels extérieurs préparant le document. Voilà mon idée.

Monsieur le Président remercie le Sénateur André FERRAND. En l’absence d’autre demande de prise de parole, Monsieur le Président met aux voix la résolution n° 2/08/03 relative au plan Ecole. La résolution est adoptée à l’unanimité.

Photo Flickr de PharCyder.

Vers un troisième établissement secondaire français à Londres

Tous les indicateurs du plan Ecole clignotent pour nous alerter de la “montée des cohortes jusqu’en 2017 pour tous les niveaux de scolarisation”, résume Laurent Batut, conseiller culturel adjoint, qui affine et recoupe constamment ses chiffres pour mesurer la “pression réelle” de la demande en matière d’enseignement français au Royaume-Uni.

Malgré le sentiment d’urgence, la dernière réunion du comité de pilotage du plan Ecole du 22 juin, sous l’autorité de notre ambassadeur, s’est déroulée dans une grande sérénité et une parfaite convergence de vues. Les parties prenantes ont fait le choix du réalisme et de l’honnêteté quant aux devoirs et aux possibilités de chacun, sans une once de démagogie.

Quelle est la situation ? Le nouveau collège (CFBL) de Kentish Town qui va ouvrir ses portes à la rentrée 2011 sera insuffisant pour absorber le flot des demandes. Il s’avère indispensable d’ouvrir un nouvel établissement secondaire à Londres d’ici 2013, véritable année charnière, selon Bernard Vasseur,  proviseur du lycée Charles de Gaulle.

Il me semble que l’urgence du moment doit inciter l’ensemble des acteurs à redoubler d’audace et se mettre immédiatement en quête de locaux. Heureusement, personne ne discute le bien fondé de créer rapidement un nouveau site, tout en sachant que la contrainte immobilière risque de déterminer la nature même de l’établissement : création d’un collège (640 élèves) ou d’un collège/école primaire (1140 élèves) ou bien encore d’un collège/lycée (960 élèves). En réunion, tous les regards se sont portés vers le très efficace Frédéric de la Borderie, un des acteurs de la FEPT, structure destinée à faciliter les emprunts au Royaume-Uni pour l’immobilier scolaire qui vient d’intervenir avec succès à Bristol (lire : “L’école française de Bristol obtient la garantie de l’Etat pour acquérir un bâtiment” du 09 juillet 2011). On reproduira évidemment le montage financier original mis en oeuvre par la FEPT avec la garantie de l’Etat obtenue avec le soutien du sénateur André Ferrand.

Je rappelle que l’objectif n°1 du plan Ecole, lancé en juin 2008, visait à créer 500 places par an dans l’enseignement français. En juin 2011, nous étions au tiers du chemin avec 425 places (lire : “La capacité d’accueil au cœur des préoccupations de la 4ème réunion annuelle UFE du plan Ecole” du 26 mai 2011). L’ouverture du collège français bilingue (CFBL) en 2011, venant s’ajouter au lycée de Gaulle, et le projet de troisième établissement scolaire (à l’horizon 2014 vraisemblablement) constitueront un grand bon en avant.

Et ensuite ? Combien de places faudra-t-il encore créer à Londres ? Serions-nous entrés dans une véritable fuite en avant, d’autant que le nombre de Français expatriés ne cesse de croitre?

La réunion de pilotage du 22 juin dernier a eu le mérite de rappeler les règles du jeu au risque de surprendre certains de nos compatriotes.

Notre ambassadeur Bernard Emié a été limpide en déclarant que “la scolarisation dans les établissements français est une chance, mais n’est pas un droit, ni un dû“, ajoutant qu’en tout état de cause après l’ouverture du CFBL, “le nouveau projet fixe une limite. Il ne sera pas possible de reproduire cette opération une troisième fois à Londres ni couvrir l’ensemble du Royaume Uni d’écoles françaises”. En employant le terme de “cylindrage”, M. Emié a pris position vers une “nécessaire stabilisation” du nombre de places offertes dans l’enseignement français.

Le discours de Anne-Marie Descôtes, présidente de l’AEFE, Agence française pour l’enseignement français à l’étranger, fut tout aussi explicite et loyal. Si l’agence s’engage à soutenir le nouveau projet immobilier et fournir son expertise, elle ne peut indéfiniment étendre son réseau au motif qu’une “part importante des Français de Londres s’est sédentarisée, or la mission de l’Agence était de permettre la scolarisation des enfants d’expatriés temporaires”.

En remerciant Anne-Marie Descôtes de sa présence à Londres, j’ai rappelé dans le même esprit que près de 70% des Français vivant au Royaume Uni ne disposent pas de solution de scolarité française près de chez eux. Tout le monde ne vit pas aux environs de Londres.

Alors que faire pour résoudre la question de la scolarisation française ? Simplement se consacrer avec ardeur aux objectifs n°2 et n°3 du plan Ecole, soit multiplier le nombre d’établissements offrant un enseignement bilingue français-anglais au Royaume-Uni et favoriser le programme Flam.

Je rejoins parfaitement Laurent Batut qui préconise “des formes de scolarisation alternatives : Cned, filières bilingues” et Anne-Marie Descôtes qui cautionne “Le programme Flam et toutes les solutions visant à créer des filières bilingues” soulignant également le caractère alternatif de “ces instruments de rayonnement de notre enseignement”.

Par ailleurs, existe-t-il un meilleur moyen que les filières bilingues pour promouvoir la langue française chez nos amis britanniques, dont il faut aussi rappeler l’excellence de leur mode pédagogique ?

J’ai d’ailleurs mentionné que Alain Juppé venait d’annoncer la création du label «FrancEducation» pour valoriser, dès la rentrée 2011, les programmes partiellement dispensé en langue française dans les établissements étrangers, si ceux-ci se conforment à certains critères éducatifs (lire : “Un plan Ecole pour le monde, présenté au conseil des ministres” du 29 juin 2011).

Pour synthétiser, je reprendrai les termes de Laurent Batut en disant que “l’axe 2 du plan Ecole doit constituer le second pilier de notre réponse à la demande d’éducation des communautés françaises au Royaume Uni, mais aussi permettre de promouvoir la langue française par la création de filières bilingues.” Pour illustrer son propos, il a informé le comité qu’une réflexion était engagée avec le Cned afin de proposer une formule à la carte. Je m’étais tout récemment fait l’écho d’une offre innovante dispensée de ce service public d’enseignement à distance (lire : “10 places supplémentaires en seconde sont disponibles à Londres, grâce au Cned” du 13 juillet 2011).

Quant à l’axe 3, on ne peut que se réjouir de l’élan apporté par le programme Flam dans toute l’Angleterre. Une 39ème “Petite école du samedi” va ouvrir ses portes dans quelques semaines à Manchester (lire : “Ouverture d’une Petite école du samedi à Manchester” du 16 juillet 2011). Le comité a également félicité notre sénatrice Joëlle Garriaud Maylam, pour avoir obtenu 8000€ sur la réserve parlementaire afin de financer une méthode d’apprentissage du français pour les centaines d’enfants binationaux fréquentant les écoles Flam (lire : “Joëlle Garriaud-Maylam, tout feu tout FLAM” du 19 avril 2010).

En conclusion, je dirai qu’en cette période de choix cruciaux sur fond de limitations budgétaires, le Plan Ecole vient apporter des réponses à l’ensemble de la communauté. La réunion semestrielle du Comité de Pilotage est un gage indispensable du dynamisme de cette initiative. Chacun a pu constater que l’ambassadeur a fait preuve de perspicacité en voulant “institutionnaliser” le comité de pilotage en le restreignant aux personnalités légitimées par un mandat, dont les représentants des parents d’élèves (lire : “Première réunion du plan Ecole sous l’autorité de Bernard Emié, le 22 juin” du 16 juin 2011). Il paraît désormais nécessaire d’institutionnaliser le fonctionnement du plan école du Royaume-Uni avec toutes ses composantes afin de permettre à chaque volontaire de s’impliquer dans le développement de l’enseignement français au Royaume-Uni.

Lire le compte rendu de la réunion du 22 juin 2011 du comité de pilotage du plan Ecole

Photo Flickr de Intheozone

Vers un plan Ecole Bristol pour le sud-ouest de l’Angleterre

On parle du “plan Ecole Bristol” depuis quelques années déjà. Lors de la campagne des Elections consulaires 2014, ma liste proposait une action décentralisée pour la région de Bristol, inspirée du plan mis en œuvre avec succès à Londres.

Le 21 novembre dernier, je participais à l’inauguration des nouveaux locaux de L’Ecole Française de Bristol (EFB) dans le quartier de Southmead. Une belle occasion de revoir la formidable équipe de l’école, dont Nicolas Hatton, l’un des directeurs.

L’école étant désormais à l’aise dans ses locaux, “il faut continuer à faire avancer les choses et planifier le futur”, m’a dit Nicolas.

Dans la foulée, il m’a adressé la note succincte, ci-dessous. Son approche m’apparait judicieuse. N’hésitez pas à nous faire part vos remarques et suggestions.

Comment initier le plan Ecole Bristol pour le sud-ouest de Angleterre:

Nicolas - CopiePour amorcer le plan Ecole Bristol, je propose de procéder en quatre temps :

1 – Lancer une consultation auprès des Français de Bristol et des environs (notamment Bath) pour connaitre leurs attentes en matière de services éducatifs, français ou bilingues. <la consultation est en préparation en collaboration avec Mme Josette Lebrat, consule honoraire à Bristol (Bath) et Mme Annie Lewis, fondatrice de l’EFB>

2 – Réunir la société civile pour discuter des enjeux soulevés par la consultation et jeter les bases d’un plan Ecole Bristol.

3 – Organiser le réseau des fournisseurs éducatifs, propre à répondre aux besoins exprimés : EFB, diverses écoles privées, Colston’s Girls (école secondaire internationale)…

4 – Rassembler une équipe pour mettre en œuvre le plan. Bristol n’est pas Londres, notre plan sera surtout un guide stratégique pour orienter l’action des acteurs locaux.

Nicolas Hatton