(g à d) Franck Danjou, conseiller des Français de l’étranger ; Stéphane Catta, consul général ; Olivier Cadic ;  Jérôme Grayo, restaurateur et chef d’ilot.

En provenance du Tchad, j’ai été accueilli à l’aéroport de Douala pour mon premier déplacement au Cameroun par Stéphane Catta, consul général et Bruno Jouannem, consul adjoint. Je me suis rendu directement à Njombé, situé à 2 heures de route au nord de Douala. Nous y avons rencontré une douzaine de compatriotes qui collaborent à l’exploitation d’une bananeraie dirigée par Pascal Ferrier.

Stéphane Catta a ensuite participé à toutes les étapes de ma visite à Douala qui m’a permis de faire connaissance avec notre communauté dynamique et entreprenante.

Ce déplacement a été néanmoins empreint d’une grande tristesse. Je n’ai pas pu rencontrer Gérard Wolber, président de l’UFE Douala, hospitalisé dans un état grave après une agression à son domicile. Il est décédé le 20 décembre, quelques jours après mon départ de Douala. Gérard était l’ami de Stéphane Catta, consul général. Il était le camarade dévoué et bienveillant pour chacun des membres la communauté française de Douala, auxquels il va amèrement manquer.

Santé

Hôpital Saint-Jean de Malte (HSJM) / Njombé
« Une force au service des plus faibles »

En 1994, la Plantation du Haut-Penja (PHP), filiale camerounaise de la Compagnie fruitière, a créé un petit hôpital afin de soigner son personnel. Six ans plus tard, la PHP confiera la gestion de cet hôpital à l’Ordre de Malte de France.

À la fin de la visite de la plantation, Pascal Ferrier nous a suggéré d’aller visiter l’hôpital en compagnie de Stéphane Catta, consul général de Douala et de Bruno Jouannem, consul adjoint.

Accueillis par son directeur Richard Pau, j’ai observé les résultats d’un engagement au long terme de l’Ordre de Malte qui a fait de cet hôpital dispensaire un véritable pôle d’excellence bénéficiant à un bassin de 100.000 personnes.

L’HSJM est une référence nationale en termes d’efficacité et de qualité des soins. Chaque année, ce sont 32.000 consultations, dont 16% aux urgences, 5500 malades hospitalisés, dont 689 interventions chirurgicales (2019). Sa maternité enregistre 1000 naissances par an (304 césariennes). Les conditions d’accueil du prématuré de 7 mois que j’ai pu observer, démontrent du niveau de technicité de cet hôpital.

Ancien légionnaire, Richard Pau gère l’établissement avec une rigueur toute militaire. Il poursuit un plan d’agrandissement et de rénovation de 70% de l’hôpital.

La PHP a un don pour planter des graines. Grâce à l’aide de l’Ordre de Malte, elle a fait éclore ici un fruit exceptionnel pour le bien commun. +d’images

Entrepreneuriat

Plantation du Haut Penja / Njombé

Avec Pascal Ferrier, l’homme qui valait un milliard de bananes.

La Plantation du Haut-Penja (PHP), filiale camerounaise de la Compagnie fruitière, s’étend sur 4000 hectares comprenant 10 millions de bananiers.

L’exploitation produit 15 à 65 tonnes de bananes par hectare. C’est un milliard de bananes qui est exporté chaque année depuis le port de Douala.

En réponse à ma question sur le choix de la couleur du plastique qui entoure le régime de bananes dans l’arbre : le bleu est un accélérateur de croissance.

Une bananeraie dure 10 ans. Il faut alors laisser le sol durant un an en jachère. Afin de conserver une production constante chaque année, l’exploitation replante 400 à 500 hectares par an.

L’exploitation cultive également du poivre, du cacao et des fleurs.

Le site de l’entreprise affiche 6500 emplois directs. Si on compte les emplois indirects et les familles, on estime que 60 000 personnes bénéficient de cette exploitation. Pour fidéliser leurs employés, la société leur garantit un accès aux soins gratuits. +d’images

Groupe Castel – SABC / Douala

Accueilli par Emmanuel de Tailly, DG des Brasseries du Cameroun (Groupe SABC), j’ai visité l’usine de Koumassi du groupe Castel, en compagnie de Stéphane Catta, consul général.

Créée à Douala le 3 février 1948 à Douala, la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) est le 3ème contribuable de l’État, après le secteur pétrolier et le leader de l’industrie brassicole au Cameroun.

Spécialisée au départ dans la production et la commercialisation des boissons hygiéniques, la SABC a diversifié son activité et contrôle aujourd’hui un groupe comprenant cinq usines (bières, boissons gazeuses, boisson énergisante, alcool-mix) ; une verrerie (Socaver) ; une exploitation d’eau minérale naturelle (SEMC Tangui).

La Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) veut “être le leader agro-industriel régional de référence dans la production et la commercialisation de boissons alimentaires au sein d’une organisation Performante, Rentable, Moderne et Citoyenne”.

J’ai apprécié le sérieux avec lequel les acteurs de la société se sont inscrits dans un processus d’amélioration continue, de modernisation constante de leur système de management et de gestion pour renforcer leur engagement en faveur de la promotion d’une culture de la qualité.

Ravi d’avoir enfin pu visiter cet industriel français emblématique en Afrique qui a fait de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) une marque de fabrique qui fait honneur à notre pays. +d’images

CCEF & Orange / Douala

J’ai débuté ma deuxième journée à Douala par un petit-déjeuner de travail chez Orange Cameroun, dirigé par Frédéric Debord, entouré des Conseillers du Commerce extérieur de la France.

Lors de la première partie, nous avons abordé les questions de fiscalité des non-résidents, dont la question de la CSG/CRDS sur les revenus immobiliers acquittée par ceux qui sont en dehors de l’Espace économique européen.

Dans un second temps, nous avons évoqué les deux principaux secteurs porteurs du pays :
– L’énergie avec Adrien Béchonnet, DG de Total.
– L’agro-industrie au travers d’une note détaillée des CCEF sur ses perspectives à 10 ans.

J’ai ensuite visité l’Orange Digital Center dirigé par Emmanuel Etia en compagnie de Stéphane Catta, Consul général.

L’Orange Digital Center est un concept qui consolide dans un même lieu, l’ensemble des programmes allant de la formation en passant par l’accompagnement, jusqu’à l’accélération des start-up et l’investissement dans ces dernières. Ceci dans le but de créer un écosystème autour de l’innovation.

J’ai découvert le Fablab qui a pour objectif d’outiller les jeunes camerounais en décrochage scolaire pour une meilleure insertion professionnelle.

L’action de mécénat de la Fondation Orange s’étend sur tout le territoire du Cameroun et se décline sur trois grands axes : la santé, l’éducation, la solidarité. Son ambition est de promouvoir l’égalité des chances pour les démunis en mettant le numérique au cœur de leur stratégie. +d’images

JokkoLabs – Start-ups / Douala

Plus qu’un espace de coworking…. un centre de changement social !

Inspirée par une combinaison alchimique de concepts tels que techlabs, centres d’innovation, espaces de coworking, incubateurs et think tanks, l’initiative JokkoLabs est née de la volonté de lutter contre les inégalités et de trouver des solutions d’avenir en exploitant les possibilités offertes par les technologies de l’information et le savoir collectif.

J’ai visité Jokkolabs Douala en compagnie de Stéphane Catta, consul général, et de Françoise Lincy du service économique de l’ambassade de France au Cameroun.

JokkoLabs est une initiative internationale privée à but non lucratif lancée à Dakar, au Sénégal. C’est un “réservoir d’action” indépendant qui vise à identifier et à soutenir les idées innovantes des entrepreneurs de l’économie numérique, des industries culturelles et des médias afin d’accélérer la compétitivité des nations et la prospérité pour tous.

J’ai échangé avec trois lauréats du challenge des 1000 qui m’ont présenté leur projet d’entreprise. Des échanges avec des manageurs dont la vitalité et l’énergie vous régénèrent. +d’images

Communauté française

Consulat de Douala – Sécurité

Visite du consulat général de Douala organisée par Stéphane Catta, consul général, rencontre avec les chefs de services (visas, affaires sociales, état civil…), suivi d’une réunion sur le thème de la sécurité avec le chef de détachement de Sécurité et l’attaché de Coopération police.

3105 Français sont inscrits auprès du poste de Douala, capitale économique du Cameroun.

La section visas de ce poste reçoit ainsi de nombreuses demandes d’usagers et d’entrepreneurs prospères qui sont souvent propriétaires d’un ou plusieurs logements en France. Un tiers des visas de circulation attribués sont des visas de court séjour d’une validité de plusieurs années pour favoriser les échanges.

De plus, les établissements d’enseignement supérieur français font preuve d’un intérêt croissant pour le Cameroun en raison du bon niveau des étudiants. Ainsi, le poste a doublé la délivrance de visas étudiants en trois ans.

L’ombre au tableau concerne la fraude documentaire endémique et le détournement de l’objet de visa (soins médicaux, demandes d’asile…) qui contraint ce service à rejeter entre 25% et 30% des demandes.

Lors de la réunion sécurité, nous avons évoqué la situation critique du président de l’UFE-Douala agressé à son domicile lors d’un cambriolage qui a mal tourné. Les auteurs ont été rapidement arrêtés, preuve de l’efficacité de la police camerounaise. Malheureusement, j’ai appris à mon retour que Gérard Wolber était décédé des suites de ses blessures.

La réunion a porté sur l’importance de l’activité de lutte contre l’immigration irrégulière et les trafics transnationaux à destination de la France et de l’espace Schengen. Autre axe d’importance : le conseil envers l’ensemble des services de la plateforme aéroportuaire pour lutter contre le terrorisme international. +d’images

Acteurs de la communauté de Douala

Afin de me permettre de prendre le pouls des attentes de la communauté française de Douala, le consul général Stéphane Catta m’a organisé différents rendez-vous.

Tout d’abord un échange sur les enjeux économiques avec des représentants de la Mission économique, de l’AFD, de Business France et une visite des locaux de Cameroun Assistance, dirigée par Nejib Soussia qui organise les soins et gère les urgences 24 heures sur 24.

Ensuite, un déjeuner à l’Ovalie, un restaurant dirigé par Jérôme Grayo, dont la cuisine ne séduit pas que les adeptes du rugby. Chef du principal îlot de la circonscription qui regroupe 500 compatriotes, nous avons parlé organisation de la sécurité.

J’ai eu l’occasion d’échanger longuement avec Franck Danjou, conseiller des Français de l’étranger et Kingue Bapeck, secrétaire général de l’UFE Douala.

Pour finir, un cocktail à la résidence consulaire avec des représentants de la communauté française.

Stéphane Catta aime à rappeler qu’il y a tout juste 80 ans, le futur maréchal Leclerc, alors commandant de Hauteclocque, débarquait nuitamment à Douala, le 27 août 1940, avec une maigre troupe de 22 compagnons répartis sur trois pirogues. Partie de Douala, sa magnifique épopée au sein de la France libre le conduira à la Libération de Paris et s’achèvera par la prise du nid d’aigles d’Hitler à Berchtesgaden.

Notre communauté, tout comme le peuple camerounais, est frappée par la crise liée à la pandémie. Des entrepreneurs se débattent pour faire subsister leurs affaires. Les conditions de vie se dégradent.

Avec toute son équipe au consulat, Stéphane Catta est plus déterminé que jamais pour se mobiliser afin d’assurer sa mission de service public. +d’images

Enseignement

Lycée Savio / Douala

Visite du lycée Savio, en compagnie de Stéphane Catta, consul général, un établissement qui fonctionne sur trois implantations (maternelle, élémentaire, collège-lycée).

Établissement conventionné avec l’AEFE, géré par une association de parents d’élèves, il scolarise plus de 1000 élèves de la maternelle à la terminale.

Le lycée aime les chiffres ronds puisqu’il affiche 100% de résultat au baccalauréat ces dernières années.

J’ai eu le plaisir de répondre aux questions des représentants des élèves, afin d’échanger avec eux sur diverses thématiques. +d’images

Culture

Institut Français de Douala

Accueilli par Samuel Pasquier, directeur délégué de l’IF Douala, en compagnie de Stéphane Catta, consul général, j’ai visité l’Institut Français du Cameroun à Douala.

Le bâtiment est construit sur plusieurs niveaux, mais il bénéficie d’une salle de spectacle spacieuse.

L’IF Douala a organisé 552 manifestations l’an dernier et accueilli plus de 39.000 spectateurs.

L’activité langues accueille près de 2000 élèves pour des cours de français.

J’ai apprécié le contact de l’équipe qui porte la promotion de la francophonie avec une énergie qui vous transporte. +d’images