Le 7 mai, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense a entendu Hervé Baudu, professeur à l’École nationale supérieure maritime, afin de cerner les enjeux stratégiques du Grand Nord.
En effet, notre commission a lancé une mission d’information sur les enjeux sécuritaire du nord de l’Europe pour mieux documenter l’état des menaces sur le flanc nord de l’Otan. Une zone dans laquelle les appétits de la nouvelle administration américaine font écho aux ambitions russes et chinoises.
Ancien officier de marine, spécialiste des eaux polaires, Hervé Baudu a brossé un état des lieux des enjeux juridiques, économiques et géopolitiques, notamment afin de caractériser son potentiel de conflictualité.
J’ai porté son attention sur les manœuvres de la Chine et l’observation spatiale, sujet sur lequel le professeur s’est montré rassurant pour l’instant.
A noter que les satellites stationnaires qui sont au niveau de l’équateur ne peuvent pas couvrir l’Arctique. Pour ce faire, on utilise des satellites à défilement polaire, centrés sur les pôles, pour les communications et l’observation, notamment les navires.
Voir l’intégralité de l’audition Enjeux stratégiques du Grand Nord sur le site du Sénat
VERBATIM de mon intervention
La Chine avait tenté d’acheter de vastes étendues de terre en Islande en 2011 et, ensuite, un ancien président islandais a créé une fondation que l’on soupçonne être en connexion avec la Chine, c’est Arctic Circle, qui se réunit tous les ans et dont la Chine est le pays non-arctique présent au travers cette fondation. On voit donc bien les approches indirectes de la Chine et une présence qui s’affirme effectivement de façon très adroite, comme vous l’avez souligné.
Ceci étant, il y a peut-être une chose qu’on pourrait mentionner c’est l’observation spatiale sur l’Arctique. C’est un sujet qui peut nous préoccuper. Que pourriez-vous nous dire à ce propos ?