Accueil      En circonscription      Sénat      Bilan de mandat      Revue de Presse          Parcours      Contact     
    

Sénat – Réunion des chefs de poste consulaires

Ce 28 juin, à l’occasion de la réunion à Paris des consuls généraux et consuls de France, j’ai eu le plaisir d’accueillir pour un moment convivial les chefs de poste consulaires que j’ai pu rencontrer ces derniers mois.

Nos échanges, très enrichissants, m’ont permis de faire un tour du monde en accéléré du fonctionnement du réseau consulaire, de ses vicissitudes et ses points d’amélioration attendus, tout comme de pointer d’une année sur l’autre, certaines avancées qui permettent à nos postes de gagner en efficience et en sérénité.

Je remercie cordialement nos diplomates qui m’ont fait l’honneur de répondre mon invitation :

Laurent BESSOU, consul de France à Vientiane–Laos
Bruno CLERC, consul général de France à Alger–Algérie
Philippe COLLIN, consul général de France à Abidjan–Côte d’Ivoire
Dominique DOUDET, consul général de France à Douala–Cameroun
Sandrine LELONG MOTTA, consule générale de France à Rabat–Maroc
Samer MELKI, consul général de France à Londres–Royaume-Uni
Gilbert PERROT, consul de France Doha–Qatar
François PUGEAUT, consul général de France à Annaba–Algérie
Jean-Louis ROTH, consul général de France à Antananarivo–Madagascar
Ludovic ROUSSEAU, consul général de France à Varsovie–Pologne
Patrick SOUTIF, vice-consul de France au Luxembourg

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°219 – 1er juin 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°219 – 1er juin 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Entrepreneurs français à l’étranger : le Sénat vous veut du bien. Une PPL des sénateurs Evelyne RENAUD-GARABEDIAN et Jean-Pierre BANSARD (« Quel est mon savoir-faire, mon talent ? » / Enthousiasme pour Olivier BECHT, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger / « Gloire aux CCEF ! » dit Jean-Baptiste LEMOYNE / À gauche avec Yan CHANTREL / « Les petits ruisseaux des entrepreneurs français à l’étranger font les grandes rivières de l’exportation française », dit Olivier CADIC / Ce que contient le texte amendé en séance : article 1, 2 et 3).
. Fraude sociale : en quoi les Français de l’étranger sont concernés par les annonces de Gabriel ATTAL ? (Les retraités « quasi-centaines » en Algérie dans la ligne de mire / Ce qu’en dit la Cour des Comptes / Relativiser mais étendre les contrôles)
. Échanges informatisés d’information – décès des pensionnés
. Certificat de vie et biométrie ?
. Qu’est-ce que la Micaf ?

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Aude DEMOUSTIER, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe (Dérives sectaires au Kenya).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. EFE – Reconnaissance des entrepreneurs français à l’étranger
. EFE – Recensement volontaire (Le Figaro)
. Loi de programmation militaire. Amiral Pierre VANDIER, chef d’état-major de la Marine et général MILLE, chef d’état-major de l’Armée de l’air et de l’espace
. Ukraine. Oleksandr KORNIYENKO, Premier vice-président de la Rada
. Émirats arabes unis. Hend AL OTAIBA, ambassadrice
. Mer de Chine méridionale (agissements de la Chine)
. Qatar. Lolwa RASHID AL-KHATER, ministre d’État à la Coopération internationale
. Serbie. Maja GOJKOVIC, vice-présidente du gouvernement et ministre de la Culture
. En circonscription en ALGÉRIE (3/3) – Alger – 22-23 mai 2023
Accueilli par François GOUYETTE, ambassadeur de France en Algérie, ce déplacement a été organisé conjointement par Bruno CLERC, consul général à Alger, et Radya RAHAL, présidente du conseil consulaire.

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°219

En circonscription en Algérie (3/3) – Alger – 22-23 mai 2023

Organisé conjointement par Bruno Clerc, consul général à Alger, et Radya Rahal, conseillère des Français de l’étranger, la qualité ce troisième déplacement à Alger leur doit beaucoup.

Je les remercie de m’avoir accompagné à chaque séquence.

Je remercie aussi sincèrement François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, de m’avoir accueilli à la Résidence de France, où le général de Gaulle a séjourné durant un an de 1943 à 1944.

Diplomatie parlementaire

Ambassade

Pour mon retour à Alger, l’ambassadeur François Gouyette a organisé un petit-déjeuner avec les chefs de service pour faire un tour d’horizon de la relation bilatérale.

Les visites successives à Alger du Président de la République et de la Première ministre accompagnée de 13 ministres illustrent l’amélioration de la relation entretenue entre nos deux pays, alors même qu’une visite du Président Tebboune en France, prévue initialement début mai, reste attendue.

Ce réchauffement accompagne un désir d’échanges avec la France que j’ai pu observer lors de mes échanges avec les Algériens.

Les espaces Campus France d’Algérie ont enregistré le record absolu de 53 000 dossiers de demandes pour venir en France afin d’y poursuivre des études supérieures contre près de 30 000 au Maroc. +d’images

Diplomatie économique

MM. Coutellier, Cadic, Bisac et Clerc

Forum régional CCEF : Maghreb / Sud-Méditerranée

À l’invitation de Patrick Coutellier, président de la section Algérie des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) et de Michel Bisac, VP de la section et également président de la Chambre de commerce France-Algérie, j’ai participé à mon cinquième forum régional des CCEF de l’année consacré au Maghreb / Sud-Méditerranée (Moyen Orient à Tel Aviv en janvier, Asie à Hô Chi Minh en mars, Océan Indien à Nosy Be en avril, Amérique latine à Rio en mai).

J’ai assisté au discours d’ouverture de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, et de Patrick Coutellier, en présence de Bruno Clerc, consul général de France à Alger, et de Magali Cesana (DG Trésor).

L’ambassadeur a souligné la volonté du Président de la République Emmanuel Macron d’ancrer la relation bilatérale dans la stabilité et la durée. Il a rappelé les atouts de l’Algérie et l’opportunité d’accompagner le pays dans la transition énergétique et le numérique.

Les organisateurs m’ont demandé d’intervenir durant 30 minutes devant les 65 participants.

Michel Bisac, qui savait que l’on avait beaucoup parlé géopolitique au forum Afrique des CCEF en 2022, m’avait demandé de dire ce que je pensais sur le sujet sans langue de bois.

J’ai fait un état des lieux des menaces et rappelé que les choses ne se passaient jamais comme prévu. Cela implique de privilégier l’adaptabilité et le pragmatisme pour aborder les marchés à l’étranger.

Qui aurait pu prévoir, en janvier 2022, la volte-face des Espagnols sur le Sahara occidental, deux mois plus tard, et que les relations tomberaient à un niveau zéro entre l’Algérie et l’Espagne, alors que les Espagnols étaient présentés comme le premier partenaire européen des Algériens, après la visite du premier ministre Sanchez en octobre 2020 ?

De son côté, Patrick Coutellier m’a demandé de décrire ma vision de ce qu’il faudrait faire pour développer le commerce extérieur.

Depuis de longues années, je préconise de rationaliser l’organisation du réseau du commerce extérieur en s’appuyant sur nos chambres à l’étranger comme le font les Allemands. J’ai souligné les faiblesses de compétitivité de nombreuses conventions fiscales bilatérales de la France face à des partenaires européens. Cela conduit de nombreuses entreprises françaises à investir depuis un autre pays que l’Hexagone pour maximiser les remontées de dividendes.

J’ai ensuite dévoilé d’autres idées susceptibles de revoir la manière de distinguer l’approche économique des entreprises françaises face aux méthodes prédatrices des entreprises chinoises par exemple.

Les participants aux tables rondes qui ont suivi sur les opportunités d’affaires et les perspectives en profitant de l’impact des dynamiques régionales ; sur les opportunités en Lybie ; les stratégies hydrogènes au Maghreb ; la sécurité alimentaire au Maghreb, ont été éclairants.

L’UE reste le premier fournisseur des 3 pays du Maghreb avec 40 à 49% de leurs importations. En réponse à un participant basé en France qui redoutait l’instabilité juridique de ces pays, Patrick Coutellier a invité les participants, fort de son expérience, à favoriser les investissements industriels en privilégiant le long terme, à être agile et affuté réglementairement. +d’images

Communauté économique

À la faveur du forum des conseillers du commerce extérieur de la France pour le Maghreb et le sud Méditerranée, François Gouyette, ambassadeur de France, a invité les participants à la Résidence de France pour un cocktail dînatoire, en présence des conseillers des Français de l’étranger.

Présidée par Patrick Coutelier, la section Algérie, hôte de l’événement compte 26 CCEF. Michel Bisac, président de la Chambre de commerce franco-algérienne est également vice-président des CCEF Algérie.

La France est le 2ème client et le 2ème fournisseur de l’Algérie.
250 entreprises françaises implantées en Algérie emploient 100 000 personnes
Depuis 2021, le solde commercial est en faveur de l’Algérie.
Selon la Banque mondiale, l’Algérie est la 4ème puissance économique en Afrique. +d’images

Communauté française

Élus et associations

Accueilli par le consul général à la résidence consulaire pour un déjeuner avec les élus (Radya Rahal, Nadia Lahlouh, Djamal Hammoutene, Reda Ziriat) et les présidents d’associations de Français (Alger Accueil ; UFE ; Français du Monde ; AFSA), j’ai écouté les observations de nos représentants.

La circonscription consulaire d’Alger compte 18 585 inscrits, en baisse de 25% sur 5 ans. 90% d’entre eux sont binationaux. 77% vivent dans la grande agglomération d’Alger, tandis que 15% sont dans la région de Kabylie.

Toutefois, les rapatriements en France organisés entre mars et juin 2020, lors de la crise Covid, se sont élevés à 80 000 personnes. Il est donc probable qu’une proportion non négligeable de binationaux, qui vit à cheval sur les deux pays, fasse le choix de ne pas s’inscrire au consulat.

Le débat récent sur la maitrise de notre dépense publique a fait émerger le souci de s’assurer que certains d’entre eux ne bénéficient pas de prestations sociales françaises non exportables.

À l’inverse, comme me l’a mentionné un conseiller des FDE, les Français de l’étranger ont aussi besoin d’un numéro de sécurité sociale pour pouvoir acquitter des impôts en France lorsque cela est justifié. Le Président de la République s’y est engagé.

Nous avons évoqué les difficultés à percevoir les pensions venant d’Algérie, lorsque les personnes décident de partir en retraite en France, les lourdeurs administratives pour remonter les dividendes d’entreprises en Algérie vers l’hexagone et la nouvelle loi sur les associations.

Enseignement

Lycée International Alexandre Dumas (LIAD)

Visite des deux sites d’Alger du LIAD, établissement en gestion directe de l’AEFE, en compagnie de Bruno Clerc, consul général et Radya Rahal, conseillère des FDE.

Accueillis par Chantal Levy, proviseur, nous avons d’abord visité le site collège-lycée qui compte 1178 élèves. J’ai pu évaluer le projet immobilier GRAND LIAD. Ouvert en 2002, le LIAD a un plan ambitieux pour moderniser et étendre ses infrastructures.

Lors de mon échange avec les enseignants, j’ai pris conscience de l’engouement des Algériens pour notre enseignement. Il se traduit par un nombre très élevé de candidats libres pour passer le baccalauréat chaque année.

Pour 130 candidats venant du LIAD (100% de réussite), on compte 1700 candidats individuels. Si on ajoute les 1200 candidats au diplôme national du brevet et les 1400 aux examens anticipés, cela fait environ 4300 candidats libres aux examens français formés par des écoles algériennes.

Ceci explique pourquoi les cours sont interrompus dès le mois de mai au LIAD. Le passage des examens à Alger constitue un véritable défi. Je salue les enseignants qui y parviennent chaque année, en faisant preuve d’abnégation. +d’images

EPIAD (LIAD)

Visite de l’école primaire internationale Alexandre Dumas qui dépend du LIAD. Ce site regroupe les classes de maternelle et de primaire sur un espace qui lui permet d’envisager de s’agrandir. Il accueille 615 élèves qui s’initient à la botanique dès la maternelle.

Intrigués par la présence d’hommes en cravate et de la proviseure du LIAD dans la cour durant l’interclasse, des élèves de primaire se sont enquis des raisons de ma présence. Ils souhaitaient savoir si j’étais le président.

Je leur ai déclaré que je contrôlais l’action du gouvernement et que ma présence permettait de vérifier s’ils étaient satisfaits de la cantine et de la directrice de l’EPIAD.
A l’unanimité moins une voix, la restauration les enthousiasme.
Pour le reste, sans vouloir y voir un lien de cause à effet, j’ai remarqué que les élèves se relayaient souvent pour marquer leur affection de manière démonstrative à leur directrice.
Visiblement, ils souhaitaient tous la conserver. +d’images

Petite École d’Hydra

Monique Dangla, directrice de la Petite École d’Hydra, m’a accueilli avec Bruno Clerc, consul général et Radya Rahal, conseillère des FDE.

École conventionnée de la Mission Laïque Française (MLF), la Petite École d’Hydra est une école d’entreprises privées françaises (Accor, Bnp Paribas, Danone, Renault, Sanofi, Schneider Electric, Société Générale, Total, Lafarge…) qui délivre le programme d’enseignement français.

Elle scolarise 143 élèves de la très petite section de maternelle au CM2 pour les enfants de sociétés étrangères ou de diplomates. L’école anticipe de scolariser 160 à 170 élèves en 2023-2024 et semble sortir de la crise Covid. C’est à la fois rassurant et encourageant déclare Monique Dangla.

La capacité maximale des locaux est de 225 élèves. L’optimisation de l’espace m’a paru ingénieux. +d’images

HEBDOLETTRE n°105 – ÉDITO : EGD Business : stop ou encore ? – CORÉE DU NORD / audition historique au Sénat : Kim Yong-Il s’exprime sur le processus de dénucléarisation de la Péninsule coréenne (Vidéo – 21m) – EXPORT : les solutions des présidents de CCI françaises à l’international pour booster nos PME – La chambre de commerce France-MOZAMBIQUE est née ! – CAMBODGE : un dîner pour la création d’une Alliance française à Siem Reap – BREXIT – L’ambassadeur du RU veut prévenir nos inquiétudes – FAKE NEWS : le ministre Jean-Yves Le Drian me répond en toute franchise (Vidéo 1:15) – En circonscription en LETTONIE – Riga (31 mai au 01 juin 2018) – L’UDI pour une Europe souveraine !

Lire : l’HEBDOLETTRE n°105 – 11 juillet 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°105

EGD Business : stop ou encore ?

Lors de son Assemblée générale au palais du Luxembourg, la FAPEE a organisé une table ronde sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger à l’heure où débutait le match France-Uruguay. Et la FAPEE n’a pas manqué de supporters !

Les parents d’élèves financent majoritairement l’enseignement français à l’étranger. Pourtant seuls 2 sièges leur sont accordés sur 28 au conseil d’administration de l’AEFE, contre 5 pour les syndicats de personnel…

Ma présence était destinée à saluer l’action déterminée et judicieuse des parents d’élèves, parfaitement incarnée par son président sortant, Xavier Gonon, et par son successeur François Normant.

L’AG 2018 a marqué la croisée de chemins et cette impression se confirme à la lecture des 50 propositions élaborées par la FAPEE pour une réforme de l’enseignement français à l’étranger. La fédération souligne une injonction paradoxale pour une mission confiée jusqu’ici à la puissance publique : d’une part, on appuie à fond sur le frein budgétaire et, d’autre part, notre président de la République veut que “le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français” double d’ici 2025-2030.

Alors, par quel bout prendre le futur de l’enseignement français à l’étranger ? Par conséquent, quelles missions l’État français veut-il ou peut-il assumer frontalement ?

Il y aura des déçus et l’État mettra en avant le principe de réalité. Pour le comprendre, il faut être attentif aux propos de Christophe Bouchard, directeur de l’AEFE, lors de l’AG : “il ne faut pas se le masquer, l’enseignement français à l’international est un marché”.

Visuel HL101Un marché hautement concurrentiel, on le sait. Que faire face au développement exponentiel de l’enseignement anglais ou américain (environ deux nouvelles écoles privées par jour dans le monde) ou de l’enseignement religieux islamique, financé par des États du Moyen-Orient ?

Il faut “créer entre 50 et 60 établissements de 400 élèves par an, d’ici 2030”, nous dit le rapport de la FAPEE si on veut atteindre l’objectif présidentiel. Voilà un premier jalon.

Nous sommes face à un réseau d’écoles françaises sclérosé, menacé d’atrophie comme l’a souligné le rapport de la Cour des Comptes si on n’injecte pas davantage d’argent public. J’ai dit, lors de la table ronde, qu’il fallait commencer par opérer des arbitrages. Celui-ci en priorité : est-il bien du rôle de l’État français de continuer à faire du “business” à l’étranger, au travers de ses 72 établissements en gestion directe (EGD) ? Découvrir l’HebdoLettre n°105

La chambre de commerce France-Mozambique est née !

Mission accomplie ! A sa grande fierté, le Club d’Affaires France-Mozambique peut désormais s’intituler chambre de commerce. Sa candidature a été approuvée le 26 juin, en même temps que celles du Qatar et du Canada/Ontario, lors de l’AG du réseau CCI FI qui compte désormais 123 membres.

Laurent Thong-Vanh, président de la chambre et ma collègue Nassimah Dindar qui juge qu’il faut “créer du réseautage et avancer en mode projet”.

En février dernier, j’étais reparti de Maputo avec l’objectif prioritaire d’appuyer l’action des responsables du club, combinée à celle notre ambassadeur, Bruno Clerc, dans cette démarche de transformation (compte-rendu). Objectif atteint pour tous. Merci à toute l’équipe CCI FI, conduite par Arnaud Vaissié.

Avec ma collègue Nassimah Dindar, sénatrice de la Réunion et présidente du groupe d’amitié France-Madagascar & Pays de l’Océan Indien, nous avons décidé de célébrer l’événement en accueillant les responsables de la nouvelle chambre au Sénat. J’ai ainsi eu le plaisir de revoir Laurent Thong-Vahn, président (également responsable de la section locale des CCEF) et Audrey Gortana-Vallet, directrice générale.

Les places se gagnent maintenant, nous a lancé Laurent, une assertion avec laquelle tous les participants étaient d’accord lors de notre déjeuner. Audrey a précisé que la croissance serait de 4% 2018, tandis qu’un taux de 7% était en perspective pour 2020.

Avec Audrey Gortana-Vallet, directrice de la chambre créé en juin 2015 qui compte 60 membres, dont 45 entreprises : CMA-CGM, Société Générale, Bolloré, Total, Engie, Mazars, AGS, Foselev et des filiales de Vinci…

Si le Mozambique est en voie de devenir un grand pays producteur de pétrole et de gaz, parce que ses réserves seraient gigantesques, les opportunités d’investissement peuvent être à la portée de nombreuses PME : il n’y a pas d’usine pour traiter le soja sur place ou bien encore le poulet, base de la nourriture du pays, est importé de pays parfois lointains. La Chine a déjà préempté le secteur de la construction : ponts et routes, bientôt le chemin de fer.

Certes, tout n’est pas rose dans ce pays à fort potentiel mais très pauvre. Mais la démocratie s’est instaurée avec un président de la République réputé francophile. La Réunion, terre française au large du Mozambique, peut servir de tête de pont à nos entrepreneurs, soucieux d’un environnement légal sécurisant pour adresser ce marché. Il est vrai qu’une liaison directe par avion pousserait notre avantage.

L’histoire de cette chambre est celle d’une réussite collective et cet élan sera poursuivi sur un mode collaboratif. Ainsi, puisque l’essai a été marqué, il faut désormais le transformer. La nouvelle chambre pourra compter sur divers organismes, dont nous avons reçu les responsables au Sénat, lors de ce déjeuner de travail.

Merci de leur participation à : Claire Boisseau, AFD, Responsable Pays Afrique Australe // Stéphane Boulet,  CCEF et “coordinateur Réseau & Responsable Afrique & Océan indien, CEI, Sud-Méditerranée Moyen-Orient” // Hédi Brahimi, Direction générale du Trésor, Adjoint au chef du bureau Afrique subsaharienne et AFD // Bénédicte de Baillenx, Business France, Chargée de Mission Pilotage des Bureaux BF en Afrique // Jean-Claude Karpeles, Chambre de Commerce de Paris Ile de France, VP délégué aux affaires européennes et internationales // Jean-Christophe Larroque, MEAE, Rédacteur Malawi, Mozambique, Swaziland, Zambie, Zimbabwe, COMESA // Charles Maridor, directeur du réseau CCI FI // Frédéric Morel Barbier, Medef International, Directeur Afrique // François Raffray, Business France, Directeur relations institutionnelles.


 

HEBDOLETTRE n°101 – Pour un avenir radieux de l’enseignement français à l’étranger (édito) – Hommage national à Arnaud Beltrame – Législatives : résultats 1er tour – Le Téléthon des Français de l’étranger – UDI : congrès national – Prélèvement à la source pour les non-résidents – Export des PME : nous sommes passés du rouge au vert… de l’espérance – 3ème journée des entreprises au Sénat : mon intervention pour une France libre d’entreprendre ; l’Équipe de France des métiers à l’honneur – Brexit : ma question sur le statut des Européens du Royaume-Uni (vidéo) – PJL Société de confiance – Protection du contribuable : rescrit fiscal (vidéo) – Crit’air : réponse à ma question écrite sur les difficultés engendrées par ce certificat – Routes de la soie : ma question à Jean-Pierre Raffarin sur les droits de l’Homme (vidéo) – Apprentissage du français : ma proposition à Pierre Vimont (vidéo) – Partenariat Public-Privé : lancement du “G5 Sahel PPP” – L’écho des circos / mars 2018 – En circonscription MOZAMBIQUE – Maputo / 28 fév. – 03 mars 2018 – En circonscription BOTSWANA – Gaborone / 01 – 03 mars 2018

Lire : l’HEBDOLETTRE n°101 – 10 avril 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°101

Pour un avenir radieux de l’enseignement français à l’étranger

Depuis juillet dernier, la suppression de 33M€ du budget de l’AEFE pour 2017 revient dans l’actualité comme un boomerang. L’effort général demandé pour passer sous la barre de 3% de déficit public en a laissé froid plus d’un.

Après avoir rétabli le budget de l’AEFE pour 2018 à 2020, nos ministres Le Drian, Lemoyne et Blanquer ont confié une mission interministérielle à Samantha Cazebonne, député des Français de l’étranger, pour repenser l’avenir du réseau d’enseignement.

Une multiplicité d’acteurs continue de souffler sur les braises de ces 33 millions pour des raisons qui n’appartiennent pas seulement à la démagogie politicienne.

Le 20 mars dernier, Emmanuel Macron a sorti de son cartable une mirifique annonce : doubler d’ici 2025 le nombre d’élèves dans les lycées français à l’étranger (actuellement 350.000). J’aurais mauvaise grâce à ne pas applaudir des deux mains : en décembre, lors des débats budgétaires, j’avais justement proposé à notre ministre Jean-Yves Le Drian de doubler le nombre d’écoles françaises d’ici à cinq ans, pour que le réseau compte 1000 écoles, puis 2000 écoles d’ici à dix ans.

L’avenir est aux partenaires de l’AEFE, ces écoles “homologuées” qui constituent déjà la majorité du réseau avec 265 enseignes. Chaque élève de ces établissements coûte à l’Etat la somme de 9,48 euros par an. On peut doubler, voire quadrupler ces établissements sans grever nos finances. L’objectif du Président de la République peut donc être atteint et rendre son lustre à un réseau qui plafonne depuis trop longtemps.

Visuel HL101 Par contre chaque élève des 74 établissements en gestion directe par l’AEFE coûte en moyenne 2 337,00 euros net. Il faudrait y ajouter le coût des salaires des proviseurs et autres personnels de direction qui est un secret bien gardé… et ignoré même des administrateurs de l’AEFE même des administrateurs de l’AEFE. Malgré les subventions conséquentes, les parents d’élèves acquittent des frais de scolarité qui représentent la majorité des coûts sans avoir voix au chapitre. Ils assistent impuissants à des ponctions, par l’administration centrale de l’Agence, sur les fonds de réserve de leurs écoles.

Le choix de Samantha Cazebonne pour mener une mission sur l’avenir de l’AEFE a été très pertinent. En qualité de proviseur d’un établissement homologué à l’étranger, elle connait le système de l’intérieur sans être liée à l’AEFE pour ne pas se trouver en situation de conflit d’intérêt.

Ironie de l’histoire, elle se retrouve au second tour de la partielle des législatives opposée à un candidat de La France Insoumise, professeur de lycée de l’AEFE, qui bénéficie à plein des subventions de l’Etat et qui propose… de les augmenter encore ! Découvrir l’HebdoLettre n°101

En circonscription au Mozambique – Maputo (28 fév. au 1er mars 2018)

A l’invitation de Bruno Clerc, ambassadeur de France, je me suis rendu pour la première fois au Mozambique, un déplacement principalement centré sur les questions économiques.

Point important, les Français constituent la 2ème communauté d’affaires européenne après le Portugal. Mon objectif pour le Mozambique est d’appuyer l’action de notre ambassadeur et de nos entrepreneurs pour transformer le Club d’affaires en Chambre de commerce franco-mozambicaine, membre du réseau CCI France-International, puis de participer à sa promotion.

Politique

Parlement 

En présence de Bruno Clerc, ambassadeur, j’ai eu le plaisir de rencontrer trois députés : Mohamad da Costa Ali Yassine, vice-président de la commission des Relations internationales et de la Coopération ; Antonio Rosario Niquice, rapporteur de cette commission ; Joana Muchanga Mondiane, présidente du groupe d’amitié Mozambique-France.

Nos discussions ont porté sur 3 thèmes principaux. D’abord, le développement du commerce bilatéral.  Mes interlocuteurs se sont réjouis de la perspective de voir apparaitre une chambre de commerce franco-mozambicaine. Ils envisagent d’être présents ou représentés lors d’une réunion que je suis susceptible d’organiser au Sénat pour le lancement, en juin.

Ensuite, il fut question de la réforme constitutionnelle en cours, un processus que nous avons actuellement en commun !

Enfin, je me suis enquis des avancées de l’enquête de l’affaire Gilles Cestac. Les députés m’ont signifié qu’ils étaient particulièrement affectés par l’assassinat de l’avocat franco-mozambicain qui a beaucoup contribué à l’évolution juridique du pays. Les parlementaires m’ont assuré qu’ils allaient interroger la Procureure générale à l’occasion de la présentation de son rapport d’activité 2017 au Parlement.

Après l’entretien, j’ai eu l’opportunité d’assister à une séance du parlement, où siègent 250 députés. J’ai exprimé mon admiration envers mes interlocuteurs parlementaires pour leur aisance à parler dans notre langue. + d’images.

Relations bilatérales

AFD

Entretien avec Julien Darpoux, directeur local de l’AFD, Agence française du développement, en compagnie de Dietmar Petrausch, premier conseiller, puis rencontre avec l’équipe de l’agence.

Après 30 ans d’activité au Mozambique, l’AFD a apporté 1 milliard d’euros de financement, dont 300 millions de dons.

Cette somme a permis de financer les infrastructures du pays (eau, électricité, transport), son secteur social (ONG, santé, agriculture, développement rural) et la construction de deux hôpitaux, ainsi que la préservation de l’environnement grâce à un appui aux principaux parcs et réserves.

Entrepreneuriat

Club d’affaires

Au siège du Club d’affaires, Audrey Gortana-Vallet, directrice générale et Mélanie Vendeville, vice-présidente, m’ont présenté leurs activités.

Nos conversations ont surtout porté sur la transformation du Club en chambre de commerce dans le but de rejoindre le réseau CCI France-International, présidé par Arnaud Vaissié, qui se prononcera sur la candidature du Club en juin prochain. Le processus est en bonne voie et je les ai assuré de mon soutien tout au long de cette démarche.

Créé en 2015, le Club compte aujourd’hui 59 entreprises et 14 membres individuels. Partenaire de Business France, celui-ci est localisé dans l’immeuble occupé par la Société Générale à Maputo, seule banque européenne du pays, m’a confié son Pdg, Laurent Thong-Vahn, également président de la section locale des CCEF.

Rencontre avec nos entrepreneurs et CCEF

Lors du déjeuner organisé par le service économique de l’ambassade, présidé par Bruno Clerc, j’ai pris conscience auprès des directeurs de sociétés françaises établies localement (Société générale, Total Distribution, Bolloré, Transprojets, Altea Resources) que l’on ne mesure pas suffisamment l’énorme potentiel de croissance de ce pays : couloir logistique, terres arables, gaz, métaux… + d’images.

Partenaires du club d’affaires

J’ai assisté à la cérémonie de lancement du programme de collaboration du Club d’affaires avec ses partenaires mozambicains : la chambre de commerce du Mozambique, l’institut de promotion des petites et moyennes entreprises (IPEME) et l’Association des jeunes entrepreneurs (ANJE).

Dans le cadre de cette collaboration, trente heures d’atelier seront offertes par six sociétés françaises membres du Club pour prodiguer leurs conseils à 25 sociétés mozambicaines.

En marge de cet événement, j’ai eu une discussion des plus intéressantes avec Juliao Dimande, président de la Chambre de commerce du Mozambique, en présence de Bruno Clerc. + d’images.

Communauté française

Ambassade

Ma première journée dans la capitale du Mozambique a débuté par une réunion de cadrage à l’ambassade, puis au consulat pour prendre connaissance de l’environnement politique et économique du pays.

Ce pays dispose du 2ème plus grand barrage d’Afrique et des plus grandes réserves mondiales de graphite (minéral utilisé dans les voitures électriques et l’énergie renouvelable). Sa situation financière est néanmoins difficile suite à la suspension du programme FMI à cause de la crise de la dette cachée (5 emprunts entre 2010 et 2016 non déclarés au FMI).

Consulat

Avec près de 600 ressortissants français résidant au Mozambique, notre pays est le 3ème pays européen le plus présent, après les Portugais (60.000) et les Italiens (700).

Mais nous demeurons bien loin des Asiatiques (Chinois et Indiens en particulier)…

La présence française est liée aux grands investissements étrangers dans les industries extractives (Bolloré, CIS, AMT-Necotrans, Bureau Veritas…).

Réception

Merci à Bruno Clerc, notre ambassadeur, d’avoir organisé une réception en sa Résidence pour échanger avec une centaine de nos compatriotes installés au Mozambique.

Préalablement un entretien spécifique avait été organisé avec notre conseillère consulaire Isabelle Ciret et des compatriotes sur les questions de fiscalité et de protection sociale. Ils m’ont sollicité pour rappeler aux autorités que le 3 mars marquait les trois ans de l’assassinat de notre compatriote Gilles Cistac, et qu’ils étaient sans information sur les avancées de l’enquête.

Enseignement

Lycée français

Après une rencontre avec les représentants des enseignants qui avaient souhaité me rencontrer au sujet de l’avenir de l’AEFE, en compagnie d’Isabelle Ciret, conseillère consulaire, j’ai effectué une visite du lycée français Gustave Eiffel.

Le directeur Pierre Guenais m’a présenté un établissement qui compte 445 élèves, âgés de 2 à 17 ans. 40% sont de nationalité mozambicaine, 30% de nationalité française et 30% d’autres nationalités. Les nouveaux locaux du secondaire ont été ouverts en 2016.

J’ai félicité les parents d’élèves pour leur engagement bénévole en faveur de cette superbe école. + d’images.

Culture française

Centre culturel franco-mozambicain

Accueilli par Marc Brébant, directeur et Monica David, secrétaire générale, j’ai découvert, en présence de notre ambassadeur Bruno Clerc, le superbe centre culturel franco-mozambicain (CCFM).

En 2015, le centre a fêté ses 20 ans. Sa gouvernance est partagée avec le ministère mozambicain de la Culture et du Tourisme. C’est assurément un fleuron de notre présence culturelle à l’étranger.

Fort de deux salles d’exposition et deux salles de spectacle, le CCFM organise en permanence des événements, tout en étant opérateur pour l’enseignement du français et centre d’examen pour le DELF. + d’images.