Retour à San Francisco pour la dernière étape de ce second déplacement en Californie, coordonné par Florian Cardinaux, consul général de France à San Francisco à qui j’adresse toute ma gratitude.
Le soutien au réseau de la Chambre de commerce franco-américaine (FACC) constitue ma priorité d’action pour les États-Unis.
Je remercie son président Marc Somnolet, également président de la FACC New-York, de m’avoir invité à la réunion nationale 2024, organisée à San Francisco par la chambre locale présidée par Thomas Célérier, et dirigée par Anne-Emmanuelle de Boysson (sur la photo, de g à d : Marc Somnolet, Anne-Emmanuelle de Boysson, OC, Polina Bogdanovitch, Thomas Célérier).
Ravi d’avoir rencontré plusieurs compatriotes entrepreneurs de la French Tech San Francisco, dans cet environnement si inspirant qui est plus “up” que “start” !
Communauté française
Florian Cardinaux (à gauche sur la photo) m’a invité à deux séquences pour rencontrer les représentants de la communauté française locale.
Dès mon arrivée, je me suis rendu à la réception pour célébrer le XIXème sommet de la Francophonie au Bissap Baobab, point de rendez-vous pour les francophones de San Francisco et les passionnés de culture africaine.
Fondateur du restaurant, Marco Senghor est un entrepreneur social franco-sénégalais, et assurément un membre dévoué de la communauté, si j’en juge par son sens de l’hospitalité et sa générosité. Je le remercie de nous avoir accueilli.
Le lendemain, le consul général a organisé un dîner à la Résidence de France en compagnie des conseillers des Français de l’étranger Serge Morel, pdt du conseil consulaire, Sophie Lartilleux-Suberville et Loïc Le Gland ; et Michael Fenoud, chef de chancellerie.
26.000 électeurs sont enregistrés au registre consulaire, dont 80% sont établis dans la baie de San Francisco.
Le coût de la vie, très élevé, justifie qu’il faut compter 2 millions de dollars pour payer les bourses couvrant la scolarité de 120 élèves. Il apparaît être injuste pour les élus de mettre le plan retraite 404k dans le calcul du patrimoine des parents, car cela a pour effet d’exclure de nombreuses familles du dispositif.
Nous avons échangé sur la difficulté de faire revenir les employés dans les bureaux pour les entreprises et de gagner de l’argent pour les restaurants.
San Francisco reste un lieu unique pour les start-ups et les nouvelles technologies. Pourtant la venue dans la baie du dernier ministre français de plein exercice remonte à 2016. Il s’appelait Emmanuel Macron.
Pour me convaincre que la ville n’avait rien perdu de son sens de l’innovation, Loïc Le Gland m’a raccompagné à mon hôtel, en me faisant prendre pour la première fois un taxi Waymo dépourvu de chauffeur. +d’images
Diplomatie économique
Chambre de commerce franco-américaine (FACC)
L’excédent de notre commerce extérieur avec les États-Unis s’est élevé à 4,4 milliards de dollars en 2023.
Les USA occupent la première place des investisseurs en France avec 112 milliards de dollars investis en 2022, tandis que la France pointe à la 5ème place des investisseurs aux États-Unis, avec des entreprises qui y ont investi 360 milliards de dollars (2022).
Très honoré d’avoir été invité à participer à la réunion nationale 2024 de la Chambre de commerce franco-américaine (FACC) présidée par Marc Somnolet, également président de la FACC New-York, dirigée par Polina Bogdanovitch.
Le réseau national de la FACC se compose de 17 sections, de 2 sections associées, de 42 employés dévoués et d’une communauté florissante de plus de 5 000 membres.
Pour nous accueillir, l’équipe de FACC California SF-LA présidée par Thomas Célérier et dirigée par Anne-Emmanuelle de Boysson, avait choisi les superbes bureaux de Sheppard Mullin Richter & Hampton LLP, offrant une vue panoramique magnifique de la baie de San Francisco.
Très heureux d’avoir retrouvé de nombreux présidents et directeurs à la faveur de ce séminaire qui a réuni plus de 30 participants des sections de la FACC de tous les États-Unis.
Le nombre de membres de la FACC est reparti à la hausse pour atteindre 5236 adhérents.
Au-delà des chiffres très encourageants sur la FACC présentés par Marc Somnolet et Anne-Emmanuelle de Boysson, j’ai particulièrement apprécié le partage des histoires de réussite particulièrement inspirant : Voyages d’études par Ludivine Wolzcik (FACC NE-Boston) ; Collaborations fructueuses avec Business France et le consulat par Cedric Lerouge (FACC Ohio) ; Accélérateur d’adhésion par Chrystelle Rambaux (FACC Chicago) ; Pleins feux sur l’ événementiel réussi par Denis Chazelle (FACC Washington DC) ; Promotion au travers d’un French Festival par Sofia-Cristina Visan (FACC PNW-Seattle).
La journée s’est conclue lors d’une réception pour favoriser les échanges entre les membres de la FACC à la Résidence du consul général Florian Cardinaux.
Merci à Marc Somnolet, Polina Bogdanovitch, Thomas Célérier et Anne-Emmanuelle de Boysson pour la chaleur de leur accueil et d’avoir favorisé mon retour en Californie. +d’images
Rencontre avec Sophie Rougerie, directrice-coordinatrice de la French Tech San Francisco et Pierre Ettori, ambassadeur de la French Tech SF.
Pilotée par un board de 8 membres et une directrice, accompagnée par 25 ambassadeurs, la French Tech San Francisco réunit une communauté 3 000 à 4 000 entrepreneurs, de cadres dirigeants, d’investisseurs, d’ingénieurs responsables publics de la Silicon Valley.
La mission de la French Tech San Francisco est de mobiliser l’écosystème French Tech local pour aider les startups françaises à s’implanter et à réussir dans la Silicon Valley.
La scène Tech de San Francisco recense 114 licornes, dont 2 startups françaises, 12.000 entreprises de haute technologie, 600 startups françaises et affiche 20.640 brevets déposés en 2023.
Très heureux d’avoir pu appréhender leur détermination tranquille pour accompagner nos entreprises et aider à promouvoir l’écosystème français dans l’industrie de la technologie et de l’innovation dans la région de la Baie. +d’images
La Start-up française qui vaut 6 milliards de dollars
Rencontre avec Marjorie Janiewicz, General Manager de Mistral AI aux États-Unis, depuis avril 2024 qui m’a reçu dans des locaux fraichement acquis.
Co-fondée par Arthur Mensch, qui est passé par Google, Mistral AI est le leader européen dans la création de modèles d’intelligence artificielle générative de traitement du langage similaires à ceux de son concurrent majeur, OpenAI créateur de ChatGPT.
La mission de la société est de fournir une IA sur mesure à tous les développeurs.
Dans un contexte très favorable pour l’intelligence artificielle générative, l’entreprise a immédiatement suscité l’intérêt de nombreux investisseurs. Après avoir levé plus d’un milliard d’euros durant son année de création, la dernière levée de fonds de Mistral, en juin 2024, s’est élevée à 600 millions d’euros. Sa valorisation s’élève désormais à 6 milliards de dollars.
Le produit phare actuellement commercialisé est « Mistral Large », capable de rivaliser avec la 4ème version de Chat GPT.
Mistral AI a signé un partenariat avec Microsoft en février 2024 qui lui ouvre de nouvelles perspectives aussi bien dans la recherche que dans le champ commercial.
Désormais les clients américains parlent de « la plateforme » et du « chat » en français.
Je forme le vœu que leur technologie change le monde… en mieux ! +d’images
La pépite française de la cybersécurité qui a déjà séduit plus de 100 millions d’utilisateurs dans le monde.
Connaissant mon intérêt pour la cybersécurité, Florian Cardinaux, consul général de France et Stéphane Alisse, directeur général de Business France, m’ont accompagné chez Odaseva.
Sovan Bin, CEO et fondateur d’Odaseva, nous accueilli avec son équipe pour parler de l’interconnection entre les données et la cybersécurité.
Depuis sa création en 2012, Odaseva a connu une croissance fulgurante en surfant sur le succès planétaire de Salesforce. Trois ans après son lancement en France, la société a créé sa filiale aux USA et signé avec Coca Cola.
Dans un contexte où la sécurisation des services cloud reste un défi majeur pour les entreprises, la startup française Odaseva a bouclé un nouveau tour de table de 54 millions de dollars.
L’écosystème dynamique et complexe génère de nouveaux besoins en termes de sécurité et de confiance numérique. La société a su se positionner comme un partenaire de référence des grands comptes, avec des solutions pensées pour s’adapter aux spécificités de la plateforme Salesforce.
Odaseva, a développé une suite logicielle innovante couvrant des domaines aussi variés que : la protection des données (sauvegarde, restauration…) ; la sécurité zéro-trust ; l’archivage long terme ; la conformité (RGPD, SOC…) et l’automatisation et la gouvernance des données.
Très reconnaissant envers Sovan Bin pour son partage d’information sur l’encryption des données, la structuration des données critiques pour assurer une protection optimale et de nombreuses suggestions pertinentes qui nourriront la réflexion, en prévision de la transposition de la directive européenne NIS 2 dans le droit français début 2025. +d’images
Waymo est issue du projet de véhicule autonome conçu par Google entre 2009 et 2016. Le service est aujourd’hui exploité par Alphabet Inc., société mère de Google.
Après de nombreuses étapes de tests techniques et d’adaptations législatives, c’est en décembre 2022 que Waymo obtient l’autorisation de commercialiser son service en Californie sans qu’aucun chauffeur se trouve dans la voiture.
Accueilli par Élisa de Martel, CFO (directrice financière), J’ai eu le privilège de visiter le site de la société Waymo en compagnie de Florian Cardinaux, consul général, et Pierre-Louis Bénard, Business France.
Arrivée à Waymo en septembre 2022, quelques mois avant la commercialisation du service, notre compatriote est chargée de l’organisation financière au niveau mondial notamment en ce qui concerne la stratégie, la fiscalité et les relations avec les investisseurs.
Aujourd’hui, le service Waymo est en fonctionnement dans les villes de Phoenix en Arizona, Los Angeles (2024) et San Francisco en Californie. Le service sera prochainement ouvert à Austin
A l’été 2024, Alphabet a annoncé un nouveau plan d’investissement pluriannuel de 5 milliards USD pour faire de Waymo la première société de conduite autonome au monde. La société emploie 2500 personnes annonce un chiffre d’affaires de 465 millions de dollars au 1er trimestre 2024, en hausse de 72% sur un an.
J’ai demandé ce qu’il se passerait si un passager s’avisait à toucher le volant pendant la conduite. Cette manœuvre est interdite. La voiture s’immobiliserait à la première place disponible. +d’images
VIDÉO (4’10)
Premier déplacement en taxi sans chauffeur de la société Waymo, filiale de Google.
Une course d’une trentaine de minutes, dans les rues de San Francisco pour me ramener à mon hôtel.
Merci à Loic Le Gland, conseiller des Français de l’étranger à San Francisco pour m’avoir offert ce souvenir impérissable.
À l’invitation d’Anne-Emmanuelle de Boysson, directrice de la chambre de commerce Franco-américaine (FACC) à San Francisco, j’ai pu me joindre à la délégation des FACC pour découvrir le campus de META.
Reposant à ses débuts sur le réseau social Facebook, l’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg, son fondateur, s’est développée et a acquis Instagram, WhatsApp et Oculus VR. Meta fait partie des géants du Web, regroupés sous l’acronyme GAFAM, aux côtés de Google, Apple, Amazon et Microsoft.
Le site accueille 20 000 employés dans des conditions qui se veulent idéales et des infrastructures qui ne le sont pas moins. Des restaurants gratuits pour les employés, des espaces où grands et petits peuvent se distraire.
Cette dernière séquence m’a permis également d’enrichir ma compréhension des défis qui se posent, aux géants du numérique, en matière de cyber sécurité.
Je remercie Anne-Emmanuelle pour cette invitation et à mes interlocuteurs de META pour leur confiance et accueil. +d’images
Capital-Risque – Silicon Foundry
On ne peut pas passer à San Francisco sans échanger avec des capitaux risqueurs pour prendre le pouls de la tech dans le monde.
Florian Cardinaux m’a organisé deux séquences en ce sens.
Tout d’abord avec Farzin Shadpour (Silicon Foundry VC), une personnalité qui m’a séduit par sa capacité à décrire :
– les effets de mode successifs à l’image des tubes de l’été : mobilité (2015), Blockchain (2017), crypto (2022).
– la part de responsabilité des VC dans les vulnérabilités en orientant prioritairement les start-ups pour créer au plus vite un produit prêt pour le marché au détriment parfois de la sécurité informatique.
– les enjeux concernant les batteries et l’énergie.
– les avantages compétitifs de la France face à l’Allemagne pour accélérer la croissance de ses start-ups.
Ensuite, j’ai visité Plug & Play, le plus grand incubateur de la Silicon Valley, qui se présente également comme la première plate-forme d’innovation au monde, interconnectant startups, entreprises, sociétés de capital-risque, universités, et agences gouvernementales.
Depuis le lancement de Plug and Play en 2006, la société a travaillé avec plus de 90 000 startups, réalisé plus de 2 000 investissements et compte plus de 30 licornes, dont Dropbox, PayPal, Lending Club, N26 et Honey.
Accueilli au siège social à Sunnyvale par Saeed Amidi, fondateur et CEO, et l’équipe exécutive de la société, j’ai découvert un business modèle qui s’appuie sur des industries verticales.
Plug & Play est présent en France à Station F et envisage de poursuivre son développement dans l’hexagone.
Au cours des cinq premières années, le programme Plug and Play de BNP Paribas a atteint l’un des taux de réussite de projet à la production les plus élevés du secteur financier. Il a profité à plus de 50 start-ups tricolores.
En décembre 2022, BNP Paribas et Plug and Play ont décidé de renommer le programme B!UP Accelerate.
Très satisfait de ces conversations avec des personnalités qui sont plus up que start ! +d’images
Enseignement
Lycée Français de San Francisco (LFSF)
Curiosité – Respect – Empathie – Excellence
Retour au LFSF, sur le campus Ortega, cinq ans après mon précédent passage en 2019, où j’ai retrouvé Emmanuel Texier, proviseur, qui m’a accueilli en compagnie d’Eric Szarzynski, proviseur adjoint.
Dans une ville où le solde migratoire est négatif et où le nombre d’enfants diminue, la concurrence est rude pour les écoles privées qui sont nombreuses.
Implanté sur 3 campus, le LFSF est compétitif en termes de prix. La mention « français » dans le titre de l’établissement présente une image réductrice qui mérite d’être corrigée pour mieux représenter sa réalité internationale. L’établissement change sa dénomination en « The Lycée ».
Comme beaucoup d’écoles, le LFSF a perdu des élèves suite au Covid. L’établissement accueillait 840 élèves en 2024 contre 950 en 2019.
Dernier établissement conventionné avec l’AEFE des États-Unis, le LFSF a mis fin à ce conventionnement pour devenir un établissement partenaire. L’évolution de la gouvernance de l’établissement a été imposée par les bonnes pratiques américaines qui veulent que le proviseur soit recruté par le Board, et assume la responsabilité de ses décisions.
Depuis 1967, le Lycée Français de San Francisco offre aux habitants de la Baie un enseignement multilingue de qualité dans un cadre international. En écoutant les élèves échanger avec les comédiens ayant fini leur représentation dans le théâtre de 300 places de l’école, j’ai été marqué par la pertinence et la concision de leurs interrogations.
Merci à l’équipe de direction pour l’échange et leur analyse clairvoyante de leur environnement et des défis à relever. +d’images
Culture
Alliance française – SF Bay Area Accueil
L’offre culturelle française aux États-Unis en partage.
Retour à l’Alliance française de San Francisco où j’ai été accueilli par Noémie Hérail, directrice, en présence de Florence Mauret, présidente de SF Bay Area Accueil et Christine Duquesne (www.frenchtalentusa.org).
Au service de la communauté de la région de la baie de San Francisco depuis 1889, l’Alliance française de San Francisco est la plus ancienne section de l’Alliance française aux États-Unis.
Nouveauté depuis mon précédent passage, la création d’un musée qui présente l’histoire des immigrants francophones et leur influence sur la communauté san franciscaine et californienne à travers un large éventail d’expositions, de programmes éducatifs et d’évènements.
Pour les enfants, l’AF propose des camps d’été, des cours sur place et des cours en ligne.
Centre d’examen officiel DELF/DALF, TCF et DFP pour la Californie du Nord, des préparations aux examens et des certifications pour les enseignants sont proposées.
SF Bay Area Accueil, membre du réseau FIAFE, facilite l’intégration des familles francophones. Florence observe que la crise Covid a eu pour effet de faire baisser le nombre de compatriotes dans la baie de SF et que le décalage horaire rend très difficile le maintien du contact avec la France.
Après 20 ans d’administration des ventes dans les secteurs des médias et de la technologie en France et aux États-Unis, Christine Duquesne a co-fondé French Talent USA en 2022 pour promouvoir la culture française et francophone en Californie. L’organisation aide les artistes à venir se produire en Californie.
Merci à Noémie, Florence, Christine et toutes celles et ceux qui partagent, avec elles, le même point commun d’œuvrer pour étoffer l’offre culturelle française aux États-Unis. +d’images