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INFOLETTRE n°148 – Édito : Ubuesque (vaccination des FE) // ACTUALITÉ : Élections consulaires 2021 / QAG : Les FE protégés avec un vaccin russe ou chinois / QAG : Le report éventuel des élections consulaires // FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER > Événements > Quelle place et quel avenir pour les Français de l’étranger ? Webinaire avec le pdt du Sénat, Gérard Larcher / RU : belle victoire juridique pour the3millions – Entrepreneuriat > Mon amendement adopté en faveur des TPE/PME françaises à l’étranger – Francophonie > Mon amendement adopté en faveur de l’utilisation prioritaire de la langue française par l’AFD / Trois fédérations réclament la création d’un “chèque FLAM” // ÉCONOMIE > Réseau CCIFI : audition du ministre Franck Riester / “Plan de relance export (article Le MOCI) / E-Mondial des CCE / Débat sur l’accord de commerce et de coopération entre le RU et l’UE / Mon vote en faveur d’une PPL pour un élevage éthique // CYBERSÉCURITÉ > Création d’une agence de lutte contre les manipulations de l’information // DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE > Indopacifique ; Tchad ; Vietnam.

Lire : l’INFOLETTRE n°148 – 10 juin 2021Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°148

Ubuesque

Ces derniers jours, de nombreux conseillers des Français de l’étranger m’ont fait part de leur inquiétude sur les conditions d’accueil en France de nos compatriotes déjà vaccinés, à l’heure de la réouverture de nos frontières ce 9 mai (lire : Stratégie de réouverture des frontières – site du gouvernement).

Dans le cadre des questions d’actualité au gouvernement (QAG) du 9 mai, j’ai interrogé Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’état aux Français de l’étranger, en ces termes :

Ma question porte sur la situation des Français de l’étranger vaccinés contre la Covid-19 dans leur pays de résidence avec un vaccin chinois ou russe.

Le 17 mars dernier, vous avez affirmé au Sénat que 84% des Français établis hors de France “étaient éligibles aux dispositifs de vaccination locaux” et que l’envoi de vaccins par la France pour les protéger n’était pas nécessaire.

Sur tous les continents, nombreux sont nos compatriotes qui ont suivi le conseil de nos autorités de se faire vacciner localement, obéissant ainsi à la politique sanitaire mise en œuvre dans leur pays d’accueil.

Ainsi, de nombreux Français se sont fait administrer les vaccins chinois Sinopharm ou Sinovac, reconnus par l’OMS, ou le vaccin russe Sputnik.

Le gouvernement n’a jamais émis d’avis de contre-indication contre ces vaccins.

Pourtant, la stratégie du gouvernement de réouverture des frontières qui entre en vigueur aujourd’hui ne les prend pas en compte.

La France les assimile aux personnes non vaccinées et leur impose de se placer en quarantaine durant 7 jours, avec des tests de dépistage renforcés qui peuvent être très couteux, surtout pour des familles. Visuel HL125

Nos élus des Français de l’étranger m’ont alerté sur le sujet. Ils relaient l’inquiétude, voire l’indignation de nombre de nos compatriotes qui veulent revenir en France, notamment pour les vacances estivales. Ils sont discriminés.

Monsieur le ministre, pourquoi cette distinction entre les vaccins alors que l’Espagne et la Grèce ne la font pas pour attirer les touristes ?

Est-ce que nos compatriotes déjà vaccinés doivent prévoir de se faire vacciner une seconde fois en France à leur retour pour être reconnus par le pass sanitaire ? Doit-on déjà inciter nos compatriotes déjà vaccinés à chercher un rendez-vous sur “vite-ma-surdose.com” ?!

Est-ce que cela n’est pas de nature à mettre leur santé en danger ?

Le gouvernement a annoncé avoir livré des vaccins Johnson destinés à des Français de l’étranger établis à Djibouti ou Madagascar.

A ne vacciner que certains Français de l’étranger, vous créez une inégalité des droits entre les Français de l’étranger.

Quand allez-vous vacciner tous les Français de l’étranger ?

– Découvrez la réponse du ministre en VIDÉO ou voir le billet précédent –

Découvrir l’InfoLettre n°148

 

Infolettre n°49 aux Français du Royaume-Uni : Consulaires 2021 – Quel avenir pour les Français de l’étranger ? (webinaire avec Gérard Larcher, président du Sénat) / Enseignement (Plan École ; Apprentissage du français ; Chèque Flam ; Étude supérieures) / Entrepreneuriat (conséquences du Brexit ; Accord de commerce ; Franck Riester, ministre).

Lire : l’INFOLETTRE n°49 – Mai 2021Logo InfoLettre - Rond75

Edito de l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°49

Consulaires 2021

L’heure est d’importance et ce moment est privilégié : notre communauté a rendez-vous avec elle-même, puisqu’elle est appelée à désigner ses conseillers des Français de l’étranger.

En effet, depuis vendredi et jusqu’à mercredi 26 mai 11h00 (UK time), vous pourrez choisir vos élus de proximité par le biais d’internet. Il sera également possible de voter à l’urne le dimanche 30 mai, uniquement au lycée Charles de Gaulle à Londres ou au consulat général d’Édimbourg pour les électeurs situés en Écosse.

Élu successivement en 2006 et en 2014 pour vous représenter, il me paraît utile de rappeler que votre soutien m’a permis d’œuvrer sur de nombreux chantiers. Le plan École que je vous avais proposé en 2006 aura abouti à créer 2500 places dans l’enseignement français à Londres et à tripler le nombre d’associations FLAM qui accueillent plus de 5000 enfants chaque semaine.

Élu sénateur des Français établis hors de France, j’ai démissionné de mon mandat de conseiller consulaire pour ne pas cumuler. J’ai consacré un tiers du temps de mon mandat au Royaume-Uni. C’est suite à une initiative de Marie-Claire Sparrow, conseillère des Français de l’étranger (n°2 sur la liste Les pieds sur terre) que j’ai pu faire évoluer la législation afin de protéger nos jeunes compatriotes contre l’adoption forcée après avoir été placés par les services sociaux britanniques.

Si Theresa May a renoncé à la taxe de 65£ pour acquérir le Settled Status et si les démarches ont été drastiquement simplifiées, ce n’est ni grâce à la Commission européenne, ni grâce au gouvernement français. C’est grâce à l’association the3million, cofondée et présidée par Nicolas Hatton, délégué consulaire et tête de liste Un Monde de projets. Son activisme en faveur de la protection des droits des Européens au Royaume-Uni a nourri mes prises de position sur le Brexit au Sénat depuis 2016.

Les conseillers des Français de l’étranger constituent un relais particulièrement fort de l’action des sénateurs des Français établis hors de France et je souhaite leur rendre hommage.

Visuel HL34 effet2À l’heure d’une crise sanitaire mondiale qui vient s’ajouter aux conséquences du Brexit, le rôle des élus consulaires est primordial : ils sont le relais entre vous et les autorités diplomatiques et consulaires. L’information et l’aide qu’ils donnent sont au centre du dispositif des postes. Les membres des conseils consulaires siègent au sein des différentes formations et vous y défendent dans les domaines de l’enseignement et des bourses, de la sécurité, de la protection et des aides sociales ou d’urgence, ou encore dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle.

Le quotidien des Français du Royaume-Uni, au même titre que celui des Européens, procédera directement de la qualité de leur représentation et de leur capacité de se mobiliser pour faire entendre leur voix dans la recomposition de leur environnement post-Brexit.

Les appels au vote, les professions de foi ou les invitations aux réunions virtuelles ont foisonné dans vos messageries. 8 listes se disputent vos suffrages dans la circonscription de Londres pour 21 sièges (9 conseillers des Français de l’étranger et 12 délégués consulaires). En Ecosse, on compte 4 listes qui ciblent 3 places de conseillers.

Le décor est en place, le panel est large et l’enjeu mérite tout votre intérêt. Voter renforce les mandats et ceux qui en sont issus. Découvrir l’Infolettre aux Français du Royaume-Uni n°49


QAG : ma question sur le report éventuel des élections consulaires – vidéo (5m)

L’élection des conseillers des Français de l’étranger et des délégués consulaires va s’ouvrir dans 9 jours sur internet et dans 18 jours à l’urne (17 pour le continent américain).

Il y a 48 heures, le gouvernement a déposé un amendement à l’Assemblée nationale (projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire) évoquant la possibilité d’une annulation et d’un report de ces élections dans certaines circonscriptions.

Depuis le “on dit” s’est très vite propagé et il a pu altérer la sérénité de la campagne dans plusieurs endroits.

Pour mettre fin aux rumeurs, lors de la séance des Questions d’actualité au gouvernement, j’ai donc demandé à Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé des Français de l’étranger, s’il pouvait nous indiquer la liste des circonscriptions concernées. A défaut, quel était leur nombre et à quelle date seraient-elles désignées ?

Le ministre m’a répondu qu’il serait “en mesure de nous communiquer cette liste, milieu de la semaine prochaine”.

Olivier Cadic : «Voter renforce les mandats et ceux qui en sont issus» (Article dans LePetitJournal – 10 mars 2021)

Merci à Adèle Hourdin (lepetitjournal) qui m’a permis de souligner la nécessité d’une mobilisation des Français de l’étranger pour choisir leurs représentants en mai prochain. Lire l’article

«Voter renforce les mandats et ceux qui en sont issus»

“Olivier Cadic est sénateur des Français établis hors de France, appartenant au groupe Union centriste. Entrepreneur, il a exercé des fonctions de conseiller des Français à l’étranger à Londres. A l’occasion des élections consulaires, Olivier Cadic soutient de façon indépendante plusieurs candidats à travers le monde. Il revient avec nous sur les enjeux que représentent ces élections”.

Pourquoi est-il important pour les Français de l’étranger de prendre part à ces élections consulaires ?
A l’étranger, l’ambassadeur représente le gouvernement, le consul administre et le conseiller des Français de l’étranger représente les compatriotes établis dans leur circonscription. Si ce conseiller des Français de l’étranger n’existait pas, seules les voix des diplomates et de l’administration remonteraient vers Paris. C’est grâce à ce maillon local que les difficultés des Français éparpillés à travers le monde peuvent être entendues jusqu’à Paris.
Nous l’avons constaté pendant la crise sanitaire. Les conseillers élus ont représenté un relais essentiel pour permettre aux Sénateurs des Français de l’étranger de contrôler l’action du gouvernement sur le terrain, par exemple pour vérifier que les aides sociales arrivaient bien à destination. Quand j’ai besoin d’une information sur place, j’appelle les conseillers des Français de l’étranger. Sans eux, nous serions des parlementaires hors sol.
Voter renforce les mandats et ceux qui en sont issus. En effet, les conseillers des Français de l’étranger, complétés par les délégués consulaires, constituent le collège électoral des Français de l’étranger qui vont ensuite élire les sénateurs des Français établis hors de France.

Pensez-vous que le vote en ligne permettra une mobilisation plus importante des électeurs ?
Avec la problématique de la distanciation sociale, le vote électronique va devenir primordial. Sans ce dispositif je ne vois pas comment, actuellement, on pourrait organiser des élections au niveau mondial. Je suis persuadé que ça va permettre une plus grande mobilisation. Malheureusement, les études montrent que si le vote par internet permet d’empêcher une baisse de la participation, il n’attire pas de nouveaux électeurs.
Cette modalité de participation est aussi unique en France et fait l’objet d’une très grande attention. J’ai ainsi été sollicité par les sénateurs de la Commission des lois qui voulaient avoir mon expérience puisque la question se posait pour les élections régionales et départementales. Les électeurs français à l’étranger sont des précurseurs en la matière.
Mais le vote par Internet seul n’est pas suffisant en cette période de pandémie : les personnes les plus âgées – les plus fragiles ! – en sont bien souvent exclues. Nous serons vigilants aux modalités d’ouverture des bureaux de vote. Le vote à l’urne doit être possible, comme l’a rappelé le Conseil constitutionnel.

Comment s’organise cette campagne au sein de votre parti ?
Je suis un sénateur qui appartient au groupe d’Union centriste, qui rassemble différentes sensibilités. Certains d’entre nous soutiennent le gouvernement, d’autres non. A titre personnel, mon engagement auprès des candidats n’est pas lié à une étiquette politique en particulier mais à des projets et une conception du mandat que portent les candidats. Je conçois mon rôle dans ces élections comme celui d’un facilitateur du débat démocratique et soutiens celles et ceux qui ont envie de s’engager en politique. Je travaille ainsi aux côtés des candidats et des candidates de façon indépendante de tous partis politiques.

Quel est selon vous le plus grand défi auquel font face les Français de l’étranger aujourd’hui ?
La crise sanitaire a mis en péril le projet d’un grand nombre de compatriotes établis à l’étranger. Elle a mis en difficulté leur vie quotidienne, qu’il s’agisse de l’accès au soin, de la pérennité de leur entreprise, du droit à la scolarité… Aujourd’hui le plus grand défi est de retrouver notre liberté de mouvement, notre liberté d’entreprendre, de faire fonctionner un commerce… Pour ceux qui avaient un restaurant l’enjeu est de pouvoir le rouvrir. Toutes ces libertés fondamentales que l’on croyait acquises, qui sont essentielles et qui aujourd’hui sont mises en difficulté par la pandémie.
Nous devons aujourd’hui repenser notre fonctionnement à l’étranger, notre façon de travailler, notre façon d’assurer notre sécurité sanitaire, personnelle, au regard de ce que nous sommes en train de traverser.

Pouvez-vous nous détailler les grands axes de votre programme pour ces élections ?
En tant qu’indépendant, je soutiens les initiatives et les projets élaborés par les candidats et les candidates qui me sollicitent. Je peux aider pour la création d’une école, pour la création d’un chèque éducation FLAM ou pour encourager le développement d’initiatives en trouvant des partenariats locaux. Je peux aussi transmettre mon savoir-faire d’entrepreneur pour faciliter la mobilité professionnelle, la création d’entreprises, de chambre de commerce ou de cluster pour entreprises souhaitant travailler ensemble. J’ai également pour objectif de créer les conditions pour que tous les Français nés à l’étranger puissent parler français.