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Sénat – Ifri – Tensions géopolitiques : vers la rupture ? – Vidéo Q/R 5’40

Pour sa première audition de la rentrée parlementaire, notre commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées a organisé ses travaux autour du thème : Tensions géopolitiques : vers la rupture ?

A cet effet, ce 24 septembre, nous avons auditionné Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales, pour évoquer une situation internationale « évolutive et dégradée » a résumé le président Cédric Perrin, au lendemain même du discours de Donald Trump à l’ONU.

Le directeur de l’Ifri a successivement abordé la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien et le « schisme transatlantique », prévenant d’emblée qu’il observait un décalage entre la gravité et la dangerosité du contexte international et notre absence de préparation pour y faire face.

Je l’ai interrogé pour savoir quand, selon lui, on franchissait la ligne rouge qui transformait une attaque hybride en un acte de guerre.



Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat

VERBATIM de mon intervention

Merci monsieur le directeur pour votre présentation. J’ai apprécié votre affirmation, en conclusion, que le danger était déjà dans la place.

Vous avez parlé d’absence d’anticipation. Le chef d’état-major des Armées Thierry Burckardt nous disait toujours qu’il fallait gagner la guerre avant la guerre. Il est aujourd’hui parti et nous observons que nous sommes déjà en guerre. Pourtant, nous persistons à minimiser les attaques cyber, les sabotages, les attaques informationnelles qui cherchent à détruire les démocraties de l’intérieur. Aujourd’hui, les drones.

Il est très difficile de mobiliser une population dans une démocratie pour faire la guerre.
L’histoire nous l’a enseigné et nous le voyons encore aujourd’hui.

En ne réagissant pas aux attaques hybrides menées contre les pays de l’UE, est-ce que cela ne contribue finalement pas à l’escalade que nous observons sur le sol de l’Union européenne et que nous prétendons vouloir éviter ?
La meilleure défense n’est-elle pas la surprise ?
Ne devrions-nous pas démontrer aujourd’hui une capacité offensive pour répondre à ces attaques ?

La dernière déclaration de guerre date de 1982, ce sont les Malouines. Dans un contexte où les attaques ne sont plus uniquement militaires mais prennent des formes hybrides – cyberattaques, campagnes de désinformation, sabotages… – à partir de quel seuil l’État considère-t-il qu’une démocratie est passée de la notion d’“hostilité” à celle d’“état de guerre” ?

En d’autres mots : aujourd’hui, une cyberattaque massive ou une campagne de désinformation étrangère peuvent paralyser une démocratie ?
Pour vous, quand franchit-on la ligne rouge qui transforme une attaque hybride en un acte de guerre ?

Sénat – Guerre hybride russe – Vidéo Q/R 8’45

Le 30 avril, Dimitri Minic, chercheur à l’IFRI, Institut français des relations internationales, a été auditionné par notre Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.

M. Minic est venu nous éclairer sur la vision stratégique russe.

J’ai notamment voulu attirer son attention sur la guerre hybride intense menée par la Russie contre les démocraties et la conscience que pouvait en avoir les Européens.

Je remercie le chercheur à l’IFRI pour ses développements fournis et pertinents.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat

VERBATIM de mon intervention

Ma question va justement rebondir sur la fin de votre propos, puisque depuis l’agression russe en Ukraine, l’invasion en 2014 de la Crimée, nous avons vu se développer une guerre hybride de la Russie contre les Européens. Le niveau des cyberattaques n’a jamais cessé de croître.

Vous avez parlé de la guerre informationnelle pour impacter les élections, mais pas seulement. Viginum a fait des rapports justement sur différentes attaques informationnelles : attaquer notre crédibilité dans l’organisation des Jeux olympiques, par exemple. Mais cela a été, vous l’avez dit, l’action de sabotage de plus en plus développée : des incendies de magasins, comme on le voit se développer dans les États baltes ou en Pologne. On a vu aussi une tentative en France juste avant les Jeux olympiques, puisqu’on a arrêté quelqu’un qui devait lancer une bombe incendiaire sur un entrepôt de bricolage. Aussi, vous l’avez dit : les câbles sous-marins.

Pour vous, est-ce que les Européens sont conscients qu’un conflit est déjà en cours ?

Je voudrais rappeler que la dernière fois qu’un pays a déclaré la guerre à un autre, c’était en 1982, le Royaume-Uni contre l’Argentine. Depuis, il n’y a plus eu de déclaration de guerre.

Donc, est-ce que les Européens sont conscients, puisque le niveau de conscience peut être différent selon l’endroit, qu’un conflit est déjà en cours ?
Pensez-vous que cette guerre hybride s’arrêterait si la Russie prenait le contrôle total de l’Ukraine ?
Pensez-vous que si la capacité de défense de l’Europe était au niveau de sa puissance économique, la Russie changerait de stratégie ?
Et diriez-vous que, depuis 2022, la Russie s’est affaiblie ou renforcée ?