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En circonscription en Italie – Rome (10 avril 2025)

Retour à Rome pour participer à la première journée de la rencontre régionale Europe du sud des conseillers du commerce extérieur à Rome, réunis pour deux jours d’échanges stratégiques au cœur de l’Europe.

Toute ma gratitude à Martin Briens, ambassadeur de France en Italie pour son accueil au palais Farnese et à Fabrice Maïolino (à l’image), consul général de France à Rome, qui m’a accompagné tout au long de ce déplacement.

Diplomatie économique

CCEF – Réunion régionale Europe du sud

Deux jours de réflexion pour augmenter la visibilité des entreprises françaises en Italie.

Dans le majestueux cadre du Palais Farnèse qui accueille l’ambassade de France en Italie, j’ai suivi l’intervention volontariste de Martin Briens, ambassadeur de France. L’ambassadeur décrit l’Europe comme un moteur à explosion qui avance au gré des crises.

La France est le premier investisseur en Italie, 2 ou 3ème client ou fournisseur. Nos structures industrielles sont très complémentaires et lorsque nous observons nos performances respectives en commerce extérieur (excédent de 7 milliards d’euros pour l’Italie et déficit de 80 milliards pour la France), cela devrait nous inciter à rechercher toutes les opportunités de développer notre relation bilatérale.

Marcel Patrignani, président CCEF Italie a rappelé que le comité était présent sur tout le pays et que chaque district économique avait ses secteurs industriels de prédilection.
La section est organisée en trois groupes de travail : attractivité pour aider les entreprises italiennes à s’implanter en France, les accompagnements des VIE et la formation.

Accompagné ensuite de Stella Fau Clarke, présidente CCEF Europe et Emmanuel Montanié, délégué général des CCEF, les trois représentants ont détaillé le fonctionnement du réseau qui réunit 4900 CCEF dans 150 pays.

Merci à Cécile André pour avoir lancé cette invitation à Stockholm et à tous les organisateurs et participants qui ont partagé avec moi leurs regards sur l’évolution des affaires. +d’images

Cybersécurité

Mon intervention devant les CCEF

Très honoré d’avoir été invité par les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) à m’exprimer, sur les enjeux de cybersécurité et de cyber-résilience, dans le cadre prestigieux du palais Farnese, à la faveur de leur rencontre régionale Europe du Sud.

J’ai évoqué :

1- l’arrivée du 17Cyber depuis le 17/12/24, et notre travail en cours pour permettre le dépôt de plainte en ligne depuis l’étranger, au travers de cette plate-forme.
2- l’action de Viginum pour permettre aux entreprises d’anticiper les actions susceptibles de les déstabiliser.
En matière de menace informationnelle, les entreprises et acteurs économiques peuvent être ciblés par les principaux modes opératoires suivants :
•⁠ ⁠Le raid numérique
•⁠ ⁠L’incitation à conduire des actions dans le champ physique
•⁠ ⁠L’usurpation d’identité d’entreprise
3 – Projet de loi Résilience & Cybersécurité pour transposer 3 directives européennes (NIS2, DORA, REC)
4 – L’Artificial Intelligence Act (AI Act) encadre l’utilisation et le développement de l’intelligence artificielle dans l’UE. L’Union européenne a créé le premier cadre juridique global au monde dédié à l’IA.

Merci aux organisateurs de m’avoir offert l’opportunité de partager les défis et nos progrès en matière de cyber. +d’images

Agence nationale pour la Cybersécurité (ACN)

Visite de l’Agence nationale pour la Cybersécurité (ACN), pour un entretien avec Massimo Marotti, directeur général pour la stratégie et la coopération internationale, qui avait participé à la Paris Cyber Week, l’an passé.

L’ACN est une jeune agence indépendante, qui relève du Conseil italien. Sa forme et ses missions sont semblables à celles de l’ANSSI, avec laquelle une coopération très étroite et modèle a été établie.

336 personnes collaborent au sein de l’ACN. Ils devraient être 500 fin 2025.

L’Italie fait partie des premiers pays européens à avoir mis en œuvre la directive NIS2. Le décret d’application date du 4 septembre 2024. 22 000 entreprises sont déjà enregistrées sur la plateforme des entreprises concernées par la loi.

Si la loi est destinée à élever le niveau de résilience des entreprises en cyber, Massimo s’interroge avec pertinence sur la signification du mot “résilience”. À partir du moment où “augmenter la résilience” est un objectif de la loi, il convient en effet de connaître les indicateurs qui nous permettent de mesurer nos progrès. +d’images

Communauté française

Réunion avec les élus

Le consulat général de France à Rome réunit la partie Centre et Sud de l’Italie et compte 16500 inscrits (Rome 10500 ; Florence 3500 et Naples 2500), tandis que la partie Nord, qui relève du consulat général de Milan, compte 18000 inscrits.

À l’invitation de Fabrice Maïolino, consul général de France à Rome, j’ai eu un entretien privilégié avec deux des cinq conseillers des Français de l’étranger de Rome qui ont pu se rendre disponibles.

Carole de Blesson est une élue qui s’est engagée en faveur de l’associatif au sein de Rome Accueil et qui organise des réunions sur les problèmes de la vie quotidienne.
Olivier Lebel, retraité très actif dans le soutien aux start-ups, est devenu conseiller des Français de l’étranger en février 2024. Il est également suppléant de Caroline Yadan, députée de la circonscription.

Les deux élus ont fait part de la vive préoccupation de nos compatriotes retraités qui se sont trouvés redressés de fortes sommes par le fisc italien. Un article du Figaro de février 2025 intitulé “L’Italie, le nouvel eldorado des exilés fiscaux français” est susceptible d’entraîner nos compatriotes dans de graves difficultés. Nos élus rappellent que l’Italie impose les revenus à des taux bien plus élevés que la France. Elle applique également des impôts sur le patrimoine immobilier et mobilier situés à l’étranger.

Pour éviter les déconvenues, le consulat général et les élus organisent régulièrement des conférences avec des experts comptables et fiscaux.

Un grand merci au consul général et à nos deux élus pour leur mobilisation.

Enseignement

Lycée international Chateaubriand

Constitué de trois sites, Strohl-Fern, Malpighi et Patrizi, l’établissement scolarise 1500 élèves de la petite section de maternelle jusqu’à la terminale.

En 2023, le lycée a célébré son 120e anniversaire. À cette occasion, une campagne de travaux d’une durée de 10 ans a été menée pour améliorer la qualité d’accueil et les infrastructures de l’établissement.

Accueilli en compagnie de Fabrice Maïolino, consul général de France, par le proviseur adjoint, Christophe Chades, j’ai découvert les aménagements réalisés depuis mon précédent déplacement.

Situé sur le site de la Villa Strohl-Fern, le bâtiment historique « Casone » a été entièrement rénové. Les nouvelles salles de classe sont plus spacieuses. Le bâtiment « Moresco » a également fait l’objet d’une restructuration complète.

La visite a été suivie de deux réunions dans la médiathèque, avec les représentants des enseignants puis des parents d’élèves.

Les effectifs en maternelle fléchissent, car les parents attendent plus de souplesse sur les horaires. Pour le reste, les effectifs sont de 23 à 29 élèves par classe en secondaire, et les listes d’attente se reconstituent.

Ombre au tableau, les coûts d’entretien de ce site classé et les contraintes qui y sont liées, impactent le budget. Il faut reconnaître que le cadre est unique par sa splendeur et offre un environnement privilégié pour les jeunes avec vue directe sur le Vatican. +d’images

Sénat – Intervention devant le Haut comité français pour la Résilience nationale – PJL Résilience & Cyber

Ce 18 mars, j’étais l’invité d’honneur du Haut comité français pour la Résilience nationale pour m’exprimer lors d’un petit-déjeuner débat sur le thème : « De la sécurité des activités d’importance vitale à la résilience des entités critiques », quel équilibre entre le besoin de sécurité nationale et l’acceptation des normes par les acteurs ?”

Suite à l’adoption par le Sénat du projet de loi « relatif à la Résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité » ce 12 mars (compte-rendu), j’ai présenté les apports et les recommandations de la commission spéciale que je préside, avant le jeu de questions-réponses.

L’échange fut riche et constructif avec une soixantaine de participants sur les enjeux et les implications de la transposition des trois directives européennes (dites REC, NIS2 et DORA) en droit français.

J’ai ainsi rappelé que notre objectif n’est pas d’empêcher les cyber-attaques, mais d’être résilient, dans le cadre d’une loi faite avec les professionnels pour les professionnels.

VERBATIM de mon intervention

Mesdames, Messieurs,

Je tiens tout d’abord à remercier MM. Pierre Lellouche, Président, et Christian Sommade, Délégué général, du Haut comité français pour la résilience nationale de m’associer régulièrement à vos travaux. L’an dernier, j’avais pu m’exprimer à votre invitation dans les locaux de la Direction générale de la Gendarmerie nationale sur les questions de cybersécurité, de souveraineté du cloud et des ingérences numériques étrangères dont je suis depuis 8 ans le rapporteur budgétaire pour avis de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat. Nous avions alors regretté l’absence d’un représentant du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale !

Quoiqu’il en soit, je suis encore plus touché que cet événement annuel se déroule aujourd’hui au Sénat et que vous m’ayez proposé d’ouvrir le débat.

Le thème sur lequel vous avez sollicité mon intervention est le suivant : « la sécurité des activités d’importance vitale à la résilience des entités critiques, quel équilibre entre le besoin de sécurité nationale et l’acceptation des normes par les acteurs ? ».

Ce sujet est d’actualité car je préside la commission spéciale sénatoriale sur le projet de loi relatif à la résilience des entité critiques et au renforcement de la cybersécurité. Ce projet de loi a été adopté par le Sénat la semaine dernière avec exactement 100 amendements adoptés donc 61 amendements adoptés en commission et 39 amendements en séance publique.

Ce projet de loi prévoit la transposition de 3 directives différentes a fait l’objet d’un :
o la directive sur la résilience des entités critiques, dite « REC » ;
o la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 » ;
o et la directive qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ».

Je reviendrai plus en détail sur leur contenu car il entre tout à fait dans le thème de votre question relative à l’acceptation de nouvelles normes, contraignantes et coûteuses, dont le gouvernement n’est pas en mesure d’en présenter précisément l’impact pour les entreprises et les collectivités territoriales.

Cela me permet donc d’aborder très concrètement la question de l’équilibre entre le besoin de sécurité nationale et l’acceptation des normes par les acteurs. Ce sujet a été une préoccupation constante des travaux de la commission spéciale.

Le besoin de cybersécurité est indiscutable. Lire la suite

Avec Clara Chappaz pour le PJL Résilience & Cyber au Campus Cyber

Suite à l’adoption par le Sénat du projet de loi « relatif à la Résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité » ce 12 mars (compte-rendu), Clara Chappaz, ministre déléguée en charge de l’Intelligence artificielle et du Numérique, a organisé un événement dédié au Campus Cyber de Puteaux, ce 13 mars.

J’ai été invité à ouvrir les travaux à ses côtés, en présence de Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI et de Michel Van Den Berghe, président du Campus Cyber.

Les enjeux cruciaux liés à la transposition en droit français des directives européennes NIS2, DORA et REC ont été rappelés. Le niveau d’exigence a été rehaussé au point qu’on parle de changement de paradigme. Heureusement, la mobilisation des professionnels et des élus locaux concernés par ce changement d’échelle est patente. L’objectif commun est de bâtir une cybersécurité efficace et durable, gage de la confiance dans notre écosystème !

En raison de l’intérêt transversal du projet de loi intéressant au moins trois commissions (défense, affaires économiques, finances), le Sénat a constitué une commission spéciale, en novembre 2024, que j’ai eu l’honneur de présider. Au cours de mon intervention, je me suis concentré sur trois points :

1 – Les apports du Sénat
Au total, la commission aura organisé 7 réunions publiques entre le 17 décembre 2024 et le 11 février 2025 :
> Deux auditions de responsables publics, dont Clara Chappaz et Vincent Strubel.
> Cinq tables rondes avec les organisations professionnelles (MEDEF, CPME), des représentants des entreprises cyber (ACN, CyberCercle, CyberTaskForce, Clusif), les associations d’élus (association des maires de France, association des départements de France, association des régions de France, intercommunalités de France, Métropole du Grand Paris), les autorités de régulation financière (AMF et ACPR) et 3 grands acteurs de la cyberdéfense (Airbus, Orange et Thales).
> Notre commission a apporté 61 amendements au texte initial.

2 – Une mesure emblématique adoptée, en séance : Empêcher toute mesure instaurant des backdoors ou des failles dans le chiffrement des messageries (compte-rendu).

3 – Les recommandations de notre commission spéciale
> Fournir un effort de simplification des mesures d’application réglementaires, en se gardant de toute surtransposition réglementaire
> Accompagner les collectivités territoriales dans cette démarche nouvelle pour elles en tenant compte des problématiques de compétences et de financement
> Communiquer et faire œuvre de pédagogie, à l’échelle du pays, sur l’effort de résilience et de cybersécurité, en lien avec la stratégie nationale de cybersécurité. +d’images

Sénat – Adoption du PJL Résilience & Cybersécurité

En fin de séance : Michel Canévet, Patrick Chaize, Clara Chappaz, Olivier Cadic

Très satisfait de l’adoption du projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, ce 12 mars

Je tiens à remercier mes collègues au Sénat qui ont voté mon amendement en créant ainsi un principe clair de sécurité numérique (compte-rendu).

Je salue le travail exceptionnel des trois rapporteurs de la commission spéciale que j’ai présidée pour préparer ce texte : Michel Canévet, Hugues Saury, Patrick Chaize. Toujours à notre écoute, Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du numérique, aura été un heureux élément de continuité dans ce processus, ce qui est à souligner.

Je tiens à remercier tous les membres de cette commission pour leur confiance, leur participation aux travaux et leur contribution à l’élaboration du texte par leurs amendements, souvent inspirés par les auditions des représentants de l’éco-système.

Le projet de loi a été modifié par la commission spéciale, puis en séance publique qui s’est achevée le 12 mars. Ainsi, la commission spéciale a adopté 61 amendements, dont 53 de la part de ses rapporteurs pour préciser les modalités de transposition des 3 directives, dites REC, NIS2 et DORA :
> inscrire dans la loi l’élaboration par le gouvernement d’une stratégie nationale de cybersécurité
> compléter et encadrer les définitions et délais d’application
> clarifier les obligations pesant sur les entités assujetties
> éviter des différences de traitement injustifiées entre les entreprises
> simplifier la vie des entreprises
> modérer les effets de surtranspositions.

Les travaux en séance publique ont permis de revenir sur des rédactions communes avec le gouvernement sur les questions de contrôle et de reste à charge des coûts des contrôles, certains désaccords subsistants principalement sur le titre III relatif à la transposition de la directive DORA.

Une mesure emblématique que j’ai proposée a été adoptée : empêcher toute mesure instaurant des backdoors ou des failles dans le chiffrement des messageries ; le Sénat reste la maison qui protège les libertés publiques (compte-rendu).

Enfin, la commission spéciale a formulé plusieurs recommandations :
> fournir un effort de simplification des mesures d’application réglementaires, en se gardant de toute surtransposition réglementaire
> accompagner les collectivités territoriales dans cette démarche nouvelle pour elles en tenant compte des problématiques de compétences et de financement
> communiquer et faire œuvre de pédagogie, à l’échelle du pays, sur l’effort de résilience et de cybersécurité, en lien avec la stratégie nationale de cybersécurité.

Consultez Pourquoi ce texte ? Et Les apports du Sénat

Consultez l’Essentiel (PDF 8p) : la France transpose 3 directives européennes pour renforcer la résilience et la cybersécurité

Consultez le texte adopté par le Sénat relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité

Sénat – Adoption de mon amendement pour établir un principe clair de sécurité numérique – Vidéo 32m

Je remercie mes collègues qui ont soutenu mon amendement n°1, durant les 30 minutes de discussion, lors de l’examen du projet de loi « relatif à la Résilience des infrastructures critiques et renforcement de la cybersécurité », ce 12 mars.

Cet amendement vise à éviter d’imposer aux fournisseurs de services de chiffrement l’intégration de dispositifs techniques visant à affaiblir volontairement la sécurité de leur système ! Ces dispositifs sont appelés backdoors – portes dérobées – et constitue des failles de vulnérabilités afin que nos autorités puissent exercer un contrôle sur les données échangées.

Des collègues LR se sont opposés en faisant valoir que le Sénat avait adopté une position inverse à l’article 8 ter lors de la proposition de loi Narcotrafic, suite à un amendement de leur groupe. J’ai rappelé que cette disposition n’existait pas dans le rapport de la commission d’enquête de lutte contre le Narcotrafic ; que l’article 8 Ter avait eu un avis défavorable de la commission des Lois du Sénat ; et qu’il avait été adopté par le Sénat dans un contexte particulier qui ne correspondait pas au sujet débattu.

Il avait été supprimé ensuite à l’unanimité de la commission spéciale de l’Assemblée nationale. Cette disposition n’existe donc plus.

Aussi, il paraissait important de remettre l’église au milieu du village à la faveur de ce texte destiné justement à élever le niveau de notre sécurité numérique.

Face à des arguments caricaturaux et parfois déplacés des LR, j’ai indiqué en conclusion pour justifier l’amendement, que je suis en politique pour défendre des idées de liberté, de confiance dans nos réseaux dans le numérique, et notre sécurité.

En adoptant à une large majorité mon amendement, les sénateurs ont rappelé que le Sénat est et reste la maison des libertés publiques !

Je leur en suis profondément reconnaissant.

L’amendement n°1 a été adopté par 181 voix contre 134, malgré la demande de retrait du gouvernement représenté par Clara Chappaz, ministre chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique

VIDEO de l’intégralité des échanges sur l’amendement n°1 (32m)

Liste des intervenants, par ordre d’apparition : Olivier Cadic (UC) ; Patrick Chaize (LR), rapporteur ; Clara Chappaz, ministre ; Cédric Perrin (LR) ; Hugues Saury (LR) ; Thomas Dossus (GEST) ; Pierre Ouzoulias (CRCE-K) ; Jean-Raymond Hugonet (LR) ; Catherine Morin-Desailly (UC) ; Corinne Narassiguin (SER) ; Loïc Hervé (UC) ; Mathieu Darnaud (LR) ; Damien Michallet (LR) ; Akli Mellouli (GEST) ; Marie-Pierre de La Gontrie (SER) ; Agnès Canayer (LR) ; Olivier Cadic (UC).

VERBATIM de mon intervention

Cet amendement vise à éviter d’imposer aux fournisseurs de services de chiffrement l’intégration de dispositifs techniques visant à affaiblir volontairement la sécurité de leurs systèmes.

En effet, certaines initiatives législatives et réglementaires récentes ont cherché à imposer à ces fournisseurs l’intégration de « portes dérobées » (backdoors), de « clés de déchiffrement maîtresses » ou autres mécanismes dont le but est de créer des failles exploitables par nos autorités, comme technique de surveillance !

Ces « backdoors » sont des cadeaux faits aux acteurs malveillants, qu’il s’agisse de cybercriminels, d’États hostiles ou d’entités privées, comme le démontre le cas Salt Typhoon où des cybercriminels chinois ont exploité des vulnérabilités imposées aux acteurs de la Tech US par le législateur américain !

En outre, fragiliser la sécurité des solutions de chiffrement françaises et européennes nuirait à notre compétitivité, face aux acteurs internationaux qui, eux, ne seraient pas nécessairement soumis aux mêmes contraintes.

Ce projet de loi prescrit une hausse drastique des normes de cybersécurité́.

Où serait la cohérence si on acceptait que la loi autorise de créer sciemment des failles de sécurité ?

Cela irait à l’encontre des principes de sécurité, reconnus au niveau international et imposés par la directive NIS2.

La loi que nous votons ce soir doit empêcher cette possibilité.

Nous devons respecter les principes fondateurs de la RGPD, protéger le droit à la vie privée et à la protection des données personnelles.

Le chiffrement garantit une confidentialité absolue des échanges et des transactions numériques.
Cet amendement a reçu un fort soutien de la part de l’éco-système cyber.
Il vise à inscrire dans la loi un principe clair de sécurité numérique.

Comme je l’ai évoqué en discussion générale, votre avis sur le sujet, Madame la Ministre, sera très suivi.

Sénat – PJL Résilience & Cybersécurité – DG – Vidéo 8m

Ce 11 mars, lors de la discussion générale du projet de loi « relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité », je suis intervenu au nom du groupe Union centriste, après Clara Chappaz, ministre chargée de l’intelligence artificielle et du numérique et les trois rapporteurs de la commission spéciale : Michel Canévet, Hugues Saury, Patrick Chaize.

VERBATIM

Monsieur le Président / Madame la Présidente,
Madame la Ministre,
Messieurs les rapporteurs,
Mes chers collègues,

J’interviens à cet instant au titre de mon groupe de l’Union centriste mais vous vous en douterez ce temps de parole est également l’occasion de faire passer quelques messages qui me tiennent à cœur en qualité de président de cette commission spéciale.

Je tiens à remercier les membres pour leur confiance et leur participation, avec une attention spéciale envers Catherine Morin-Desailly, qui a présidé, il y a 2 ans, la commission spéciale « Sécuriser et réguler l’espace numérique », et m’a apporté son soutien et son expérience.

Je souscris en tous points aux constats et observations fait par les rapporteurs Michel Canévet, Patrick Chaize et Hugues Saury qui ont fait évoluer le texte dans le bon sens et je vous remercie madame la ministre de l’avoir dit et d’appuyer ce point, celui du respect de la lettre des directives à transposer et celui de la simplification pour les entreprises, les collectivités et les administrations publiques qui y seront assujetties.

Je salue leur travail ainsi que celui de nos collègues qui ont largement participé aux travaux de la commission spéciale et contribué à l’élaboration du texte par leurs amendements, souvent inspirés par les auditions des représentants de l’éco-système.

Je veux d’ailleurs exprimer toute ma gratitude en particulier à l’ACN, l’Alliance pour la confiance numérique, au cybercercle, à la Cyber task force et à tant d’autres. Leur expertise a nourri nos réflexions.

Certains amendements ont été adoptés en commission.
D’autres sont déposés pour le débat en séance publique pour que le Gouvernement puisse éclaircir et s’engager sur plusieurs points d’attention que nous avons relevés.
J’y reviendrai plus en détail.

Ce texte était très attendu par l’ensemble des professionnels et des parties prenantes des secteurs privé et public car la transposition de la directive NIS 2 devait intervenir avant le 17 octobre 2024.

Les circonstances politiques que l’on sait auront conduit à surmonter une dissolution de l’Assemblée nationale entre l’annonce du projet de loi initial pour juin 2024, le dépôt du texte le 15 octobre, puis une censure gouvernementale avant l’audition de Mme Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du numérique, en janvier dernier.

Vous aurez été en tout état de cause, Madame la Ministre, un heureux élément de continuité dans ce processus, ce qui est à souligner.

Il y a dans le domaine de la cybersécurité un effort tout particulier à faire en matière de sensibilisation et de prise en compte de la gravité de risques encourus. Je participe à cet effort en tant que rapporteur sur les crédits de l’ANSSI depuis 2017.

En 2023, les cyberattaques ont coûté près de 90 Milliards d’euros à l’économie française. Le panorama de la cyber menace publié par l’ANSSI ce matin démontre que ces attaques ont encore progressé en 2024

Ce texte nous permet de porter un message de mobilisation. La commission spéciale y aura contribué par la large diffusion publique que j’ai souhaité apporter à nos auditions.
Notre devoir est de faire prendre conscience à nos concitoyens des menaces cyber qui pèsent sur eux.

Notre objectif premier n’est pas d’empêcher les cyberattaques. Elles ne pourront que s’accentuer dans les années qui viennent. C’est un fait.

Vous avez dit Mme la Ministre ce n’est pas si vous êtes attaqués mais quand ? moi j’ai l’habitude de dire il y’a ceux qui ont été attaqué et ceux qui le sont déjà et qui ne le savent pas encore

L’objectif est d’être plus résilient et de pouvoir redémarrer très vite après une cyberattaque.
Je voudrais ici relayer quelques-unes des nombreuses observations qui nous ont été faites :
> J’ai relevé un premier paradoxe. Bien que l’ANSSI ait indiqué avoir conduit depuis septembre 2023 des consultations avec plus de soixante-dix fédérations professionnelles, ainsi que les onze principales associations d’élus et quatre fédérations de collectivités territoriales – et en dépit d’une étude d’impact faisant plus de 900 pages –, l’ensemble des personnes entendues a déploré un manque d’information et de concertation notamment sur les dispositions réglementaires d’application du projet de loi ;

> Cela soulève un second paradoxe. De nombreux intervenants ont pointé l’absence de transposition de certaines dispositions figurant dans les directives telles que des définitions de périmètre d’activité, d’incidents et de délais. Ces omissions ont pu être qualifiées de « sous-transposition législative » pouvant engendrer un risque d’une « sur-transposition réglementaire ».

Le projet de loi renvoie à 40 décrets en conseil d’État. De fait, ni les acteurs concernés, ni la commission spéciale n’ont été rassurés sur la méthode de concertation et d’élaboration.

J’ai eu plusieurs fois le sentiment que le projet de loi donnait carte blanche à l’administration, sans que le législateur n’ait son mot à dire.

C’est pourquoi la commission spéciale a formulé plusieurs recommandations à l’attention du gouvernement :
1 -veiller à la proportionnalité des obligations des entités assujetties ;
2 – Fournir un effort de simplification des mesures d’application
3- se garder de toute surtransposition réglementaire ;
4- accompagner les collectivités territoriales dans cette démarche nouvelle en tenant compte des problématiques de compétences et de financement.

A titre plus personnel et avec mon groupe, il nous semble important que ce projet de loi ne soit pas perçu que comme un catalogue inintelligible d’obligations et de sanct ions. Ce projet de loi doit au contraire porter une vision positive de l’élévation du niveau de résilience et de cybersécurité de tout le pays.

Plus largement, et pour conclure sur la dimension européenne de cette transposition, je voudrais poser la question de l’harmonisation européenne ou plutôt du risque de non-harmonisation qui va engendrer des distorsions de concurrence avec nos voisins européens.

Un exemple précis vaut mieux qu’un long discours comme l’a rappelé opportunément notre collègue Vanina Paoli-Gagin

Nos voisins belges ont déjà transposé la directive NIS 2 et nous ont dit qu’ils prenaient pour référence le respect de la norme ISO 27001 dites « Systèmes de management de la sécurité de l’information ». En d’autres termes, une entreprise qui respecte cette norme est considérée en Belgique comme remplissant les obligations de la directive.

Est-ce qu’une entreprise française qui respecterait la norme ISO 27001 et les obligations complémentaires belges remplirait aussi ses obligations dans notre cadre national ? Non répond l’ANSSI !

C’est révélateur d’une démarche qui ne va pas dans le sens de la simplification, de l’harmonisation et de la concurrence au sein de l’Union, vous nous annoncez qu’il va y avoir un label national cela promet.

Il y a clairement ici un point d’équilibre à trouver entre le besoin légitime de sécurité nationale et l’acceptation des normes par les acteurs concernés.

Ce processus ne peut être laissé à la seule discrétion d’une agence qui ne rend aucun compte devant les entreprises et les collectivités. J’en appelle à vous Madame la Ministre pour élever au niveau politique le pilotage de la mise en œuvre de ce projet de loi.

Pour conclure mon propos, je voudrais vous parler de mon amendement, le N°1 sur ce projet de loi. Par cet amendement, je veux éviter la possibilité d’imposer aux fournisseurs de services de chiffrement, l’intégration de dispositifs techniques visant à affaiblir volontairement la sécurité de leurs systèmes.

Garantir la sécurité numérique est un véritable enjeu du texte. Laisser des brèches dans le cryptage des données, via des « portes dérobées », appelées « backdoors », peut poser de vrais problèmes.

Fragiliser la sécurité des solutions de chiffrement françaises et européennes nuirait à notre compétitivité, face aux acteurs internationaux.

Cet amendement a reçu de nombreux soutiens de la part des acteurs du numérique. Votre avis sur le sujet, Madame la Ministre, sera très suivi. Je vous inviterai, mes chers collègues, à voter cet amendement.

Notre travail n’est pas terminé avec le vote de ce soir.

Pour être efficace, ce projet de loi doit être largement accepté par tous. Cela dépendra de la qualité du dispositif qui le mettra en œuvre.

Le groupe Union centriste votera évidemment ce texte.

Je vous remercie.

Voir l’intégralité de la discussion générale sur le site du Sénat

Commission Spéciale Cybersécurité – Visio avec Clara Chappaz

Le 4 mars, notre commission spéciale a adopté le texte du projet de loi issu de nos débats et enrichi de 61 amendements, dont 53 de la part de ses rapporteurs pour préciser les modalités de transposition des 3 directives, dite REC, NIS2 et DORA.

Trois jours plus tard, nous avons tenu une réunion de préparation avec Clara Chappaz ministre chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique, pour discuter de ces amendements, ainsi que de la parution de notre rapport et sa version résumée.

L’examen public du texte est programmé le 11 mars.

Lire LE RAPPORTRapport n° 393 Projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, déposé le 4 mars 2025, de MM. Michel Canévet, Patrick Chaize et Hugues Saury au nom de la commission spéciale présidée par M. Olivier Cadic.

Lire l’ESSENTIEL (PDF, 8 pages)

VIDEOS des auditions publiques de la commission spéciale sur le site du Sénat.

Commission Spéciale Cybersécurité – Rapports & Examen des amendements

Ce 4 mars, la commission spéciale s’est à nouveau réunie pour travailler sur le projet de loi de loi n° 33 (2024-2025) relatif à la « Résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité ».

La finalité de ce texte consiste à transposer en droit français les directives européennes dites NIS2, REC, et DORA (*) pour faire face à une menace devenue systémique. Lors de cette réunion, nous avons, dans un premier temps, entendu les rapports de Michel Canévet, Patrick Chaize et Hugues Saury, puis nous avons examiné 124 amendements.

Je me réjouis que les amendements déposés par nos trois rapporteurs, soit 53 au total, aient tous été adoptés par notre commission.

Nombre de ces amendements répondaient à la crainte, largement partagé par les acteurs que nous avons entendus, d’une « sous-transposition » des directives qui laisserait une place trop importante aux dispositions de nature réglementaire.

Liste des amendements adoptés (par ordre de discussion) sur le site du Sénat

Rendez-vous désormais les 11 et 12 mars pour la discussion du projet de loi en séance publique au Sénat.

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VERBATIM de mon intervention

Mes chers collègues,

L’ordre du jour appelle l’examen du rapport de MM. Michel Canévet, Patrick Chaize et Hugues Saury sur le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité.

Avant d’ouvrir la discussion, je voudrais, avec eux, vous remercier pour votre participation aux travaux de cette commission spéciale qui nous aura fait surmonter une dissolution de l’Assemblée nationale et une censure gouvernementale entre l’annonce du projet de loi initial pour juin 2024, le dépôt du texte le 15 octobre et l’audition de la ministre, Mme Clara Chappaz – qui elle n’aura pas changé – , le 27 janvier dernier.

Au total, la commission aura organisé 7 réunions publiques entre le 17 décembre 2024 et le 11 février 2025 :
– deux auditions de responsables publics (M. Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI et Mme Clara Chappaz, ministre délégué à l’intelligence artificielle et au numérique) ;
– et 5 tables rondes avec les organisations professionnelles (MEDEF, CPME), des représentants des entreprises cyber (ACN, CyberCercle, CyberTaskForce, Clusif), les associations d’élus (association des maires de France, association des départements de France, association des régions de France, intercommunalités de France, Métropole du Grand Paris), les autorités de régulation financière (AMF et ACPR) et 3 grands acteurs de la cyberdéfense (Airbus, Orange et Thales).

Ces auditions ont toutes été diffusées sur le site et les réseaux sociaux du Sénat et ont fait plus de 8000 vues. En outre, ces auditions ont fait l’objet de nombreuses reprises par les professionnels du secteur. Cette séquence aura été notre contribution à mieux sensibiliser et informer le public sur l’effort de résilience et de lutte contre les attaques cyber.

Signe que ce texte mobilise le Sénat, je remercie également la commission des affaires européennes, Présidée par notre collègue Jean-François Rapin, pour la communication qu’il a fait le 13 février dernier sur les dispositions de transposition et d’adaptation prévues par ce projet de loi.

Ces observations ont été communiquée à l’ensemble des membres de notre commission spéciale.

Les rapporteurs ont également procédé à de nombreuses auditions et pourront présenter leurs principaux constats et orientations sur le texte.

Avant de leur céder la parole j’ai deux précisions à vous apporter pour le bon déroulement de la réunion :
– Je voudrais tout d’abord excuser notre collègue Patrick Chaize qui a été retenu en Guyane et qui m’a demandé de bien vouloir lire son intervention et présenter ses amendements de concert avec ses co-rapporteurs ;
– Ensuite je vous rappelle qu’aura lieu en séance à 16h30 la déclaration du Gouvernement, suivie d’un débat, en application de l’article 50-1 de la Constitution, portant sur la situation en Ukraine et la sécurité en Europe. Aussi, je vous propose de nous fixer comme objectif de terminer dans ce laps de temps notre débat et l’examen des 124 amendements déposés sur ce texte, dont 53 émanent de nos rapporteurs.

(*) Nous avons examiné un projet de loi qui vise la transposition de 3 directives européennes :
➢ la directive sur la résilience des entités critiques, dite REC
➢ la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite NIS2
➢ la directive qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite DORA

Commission Spéciale Cybersécurité – Les collectivités locales face à NIS2

Notre commission spéciale chargée de la transposition de trois directives européennes (*) que je préside a organisé, ce 4 février, une table ronde réunissant les associations d’élus locaux (Association des maires de France, Régions de France, Départements de France, Intercommunalités de France et Métropole du Grand Paris).

Selon l’ANSSI, les attaques réussies par rançongiciels sur des collectivités représente un quart (25%) de l’ensemble des attaques, contre 10% sur des établissements de santé. Les cyberattaques ont également des conséquences pour les usagers, comme la suspension du versement d’allocations.

Notre projet de loi de transposition de la directive NIS 2 vise à élever le niveau de cybersécurité des collectivités territoriales de plus de 30.000 habitants.

S’il y a une ferme volonté d’appréhender le sujet, les élus locaux ont exprimé diverses inquiétudes sur les conditions de leur mise en conformité avec la directive NIS 2.

En premier lieu, les solutions de sécurité seront-elles supportables financièrement et faisables techniquement, à commencer par le recrutement sur des métiers en tension ?

Alors que les collectivités croulent déjà sous les réglementations, les normes et les menaces de sanctions, se sentent-elles suffisamment accompagnées par l’État ?

Voir la VIDEO de l’audition sur le site du site du Sénat

VERBATIM de mon intervention

Notre cycle d’auditions publiques consacrées au projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité se poursuit aujourd’hui par une table ronde avec les associations d’élus sur le thème de la cybersécurité et des collectivités territoriales.

Plusieurs raisons ont conduit à organiser cet échange spécifique avec les différents échelons de collectivités locales :
– La première raison est que le projet de loi dont notre commission spéciale est saisie vise à élever le niveau de cybersécurité des collectivités de plus de 30 000 habitants dans le cadre de la transposition de directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 » ;
– Le deuxième motif est la vulnérabilité numérique de nos services publics territoriaux qui sont en première ligne au même titre que les hôpitaux, dont les attaques sont davantage médiatisées. Mais saviez-vous que selon l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information «(ANSSI), les attaques réussies par rançongiciels sur des collectivités représente un quart (25%) de l’ensemble des attaques, contre 10% sur des établissements de santé. C’est pourquoi le retour d’expérience de nos associations d’élus nous sera précieux pour apprécier le juste seuil et le juste niveau d’obligations à inscrire dans la loi ;
– Enfin, la troisième raison de cette table ronde est que certaines collectivités territoriales sont elles-mêmes des actrices de la cybersécurité en proposant soit des actions de prévention, soit des dispositifs spécifiques, je pense aux régions qui se sont engagées dans la création de CSIRT régionaux (Computer Security Incident Response Team) pour répondre et soutenir les entreprises de leur territoire pour faire face à des incidents de sécurité informatique. Leur rôle est diversement connu et reconnu.

Aussi le témoignage des représentants des régions nous sera utile pour discerner les différentes approches proposées à leur sujet par l’ANSSI, la ministre et les entreprises expertes en cybersécurité qui ne partagent pas la même appréciation de leurs missions.

Nous vous remercions très sincèrement d’être venus à notre rencontre soit en visioconférence, M. Michel SAUVADE, vice-président du conseil départemental du Puy de Dôme, maire de Marsac-en-Livradois et qui représentera l’AMF et Départements de France, soit en présentiel :
– pour l’Association des régions de France, M. Jérôme TRÉ-HARDY, conseiller régional de Bretagne, (je me souviens que nous nous sommes rencontrés à Rennes au Pôle d’excellence cyber, avec mon collègue co-rapporteur budgétaire des crédits du programme 129 relatif à la cybersécurité) et Mme Constance NEBBULA, vice-présidente de la Région des Pays de la Loire chargée du numérique. Vous êtes les acteurs les plus au fait pour nous relater vos expériences respectives dans la création des CSIRT de vos régions. Vous êtes accompagnés de Mme Laure PRÉVOT, conseillère économie à Régions de France ;
– Pour Intercommunalités de France, nous recevons Mme Marlène LE DIEU DE VILLE, vice-présidente en charge du numérique d’Intercommunalités de France, vice-présidente déléguée à l’économie numérique, aux systèmes d’information et à la culture de la communauté de communes de Lacq-Orthez. Vous êtes accompagnées de Mme Montaine BLONSARD, Responsable des relations avec le Parlement d’Intercommunalités de France ;
– Enfin, pour la Métropole du Grand Paris, nous recevons à sa demande M. Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement, conseiller de Paris et vice-président de la Métropole du Grand Paris, accompagné de Mme Justine TERZI, chargée de mission Cyber-Métropole du Grand Paris et M. Eloy LAFAYE, chef de projet Innovation numérique.

Je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation pour partager votre point de vue sur le projet de loi et l’impact de cette transposition pour les entreprises. Nous serons en particulier intéressés par les dispositions du texte qui vous posent problème et vos éventuelles propositions d’amendement.

Je vous propose pour ouvrir cette table ronde que chaque organisation nous présente leurs positions sur le texte pour une durée de 10 minutes au maximum puis je donnerai la parole à chacun des rapporteurs, MM. Michel CANÉVET, Patrick CHAIZE et Hugues SAURY, puis à ceux de nos collègues qui le souhaitent pour poser leurs questions./font>

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(*) Nous examinons un projet de loi qui vise la transposition de 3 directives européennes :
➢ la directive sur la résilience des entités critiques, dite REC
➢ la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite NIS2
➢ la directive qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite DORA

Commission Spéciale Cybersécurité – Audition de Clara Chappaz – Q/R Vidéo 6’50

Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, est venue répondre aux questions de la commission spéciale que je préside (*).

La menace cyber a fortement évolué ces dernières années, nous a rappelé la ministre, car « cette menace historiquement stratégique est désormais devenue systémique ».

Une prise de conscience collective est nécessaire, puisque ces attaques concernent désormais « l’ensemble du tissu économique et social ». Notre système financier est tout aussi exposé à la menace : « plus de la moitié des banques ayant été victimes d’une attaque réussie en 2024 », illustre la ministre. Justement la transposition de la directive dite Dora analyse le risque spécifique qui pèse sur ce secteur.

Afin de moderniser notre cadre réglementaire pour une meilleure prévention des risques, il apparaît crucial à notre commission d’adopter une approche proportionnée, en évitant les surtranspositions du droit européen et en harmonisant les obligations de sécurité. C’est pourquoi le dialogue avec les professionnels est au cœur de notre préoccupation.

Avec mes deux collègues rapporteurs présents, Michel Cavenet et Patrick Chaize, nous avons relayé les inquiétudes des entreprises et des experts en cybersécurité, auprès de Clara Chappaz.

Parmi les points de friction, la commission a noté le risque de “sous-transpositions” ou de “sur-transpositions” qui se traduirait par un recours à la voie réglementaires pour entrer dans le détail de divers dispositifs prévus par les directives. Dès lors, le décret va prendre le pas sur la loi pour préciser une quarantaine de mécanismes, comme la définition d’incidents ou les délais relatifs à la procédure de notification d’incidents (pourtant clairement définis par la directive européenne) qui ne figurent pas dans le projet de loi.

Autre originalité du texte de loi : l’inégalité de traitement entre organismes publics et privés concernant les sanctions encourues en cas de non mise en conformité des systèmes d’information. Seules les entreprises seront financièrement pénalisées.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat

Verbatim de mon introduction

Verbatim de mes questions

(*) Nous examinons un projet de loi qui vise la transposition de 3 directives européennes :
➢ la directive sur la résilience des entités critiques, dite « REC »
➢ la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 »
➢ la directive qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA »

Commission Spéciale Cybersécurité – Audition des Experts Cyber

Ce 23 janvier, avec mes collègues rapporteurs Michel Canévet, Patrick Chaize et Hugues Saury, nous avons entendu les représentants des organisations professionnelles de la cybersécurité :
– l’Alliance pour la confiance numérique, ACN, représenté par son président, M. Daniel Le Coguic, ainsi que M. Yoan Kassianides, Mme Elsa Auriol et M. Farid Lahlou
– le Clusif qui est l’association de la sécurité du numérique en France, représenté par M. Benjamin Leroux
– le CyberCercle, représenté par MM. Christian Daviot, Stéphane Meynet et François Coupez
– et CyberTaskForce, représenté par Sébastien Garnault, M. Philippe Luc et Mme Anne Elise Jolicart.

Comme je l’ai indiqué en conclusion : une transposition intelligente doit être faite par les professionnels pour les professionnels.

J’ai invité ces représentants à nous faire parvenir leurs réflexions par écrit et leurs suggestions d’amendement dans le cadre d’un processus collaboratif, car ils seront en charge d’aider les entreprises à pouvoir répondre aux obligations de NIS2.

Je les remercie pour la qualité et la pertinence de leurs analyses.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat.

VERBATIM de mon intervention

INTRODUCTION

Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

Nous poursuivons ce matin notre cycle d’auditions publiques consacrées au projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité.

Je rappelle que notre commission spéciale s’est constituée le 12 novembre dernier pour examiner ce texte qui vise la transposition de 3 directives différentes :
> la directive sur la résilience des entités critiques, dite « REC »
> la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 »
> et la directive qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ».

Après avoir entendu en décembre dernier le Mouvement des entreprises de France (Medef), la Confédération des PME (CPME) et M. Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI, nous accueillons aujourd’hui des organisations professionnelles de la cybersécurité :
– l’Alliance pour la confiance numérique, ACN, représenté par son président, M. Daniel Le Coguic, ainsi que M. Yoan Kassianides, Mme Elsa Auriol et M. Farid Lahlou
– le Clusif qui est l’association de la sécurité du numérique en France, représenté par M. Benjamin Leroux
– le CyberCercle, représenté par MM. Christian Daviot, Stéphane Meynet et François Coupez
– et CyberTaskForce, représenté par Sébastien Garnault, M. Philippe Luc et Mme Anne Elise Jolicart.

Je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation pour partager votre point de vue sur le projet de loi et l’impact de cette transposition pour les entreprises. Nous serons en particulier intéressés par les dispositions du texte qui vous posent problème et vos éventuelles propositions d’amendement.

Nous pourrons ainsi relayer vos préoccupations à la ministre chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, Mme Clara Chappaz, que nous entendons lundi 27 janvier prochain.

Avant de vous céder la parole, je rappelle à tous que cette audition fait l’objet d’une captation vidéo qui est retransmise sur le site internet du Sénat, puis consultable en vidéo à la demande.

Je vous propose pour ouvrir cette table ronde que chaque organisation nous présente ses positions sur le texte pour une durée de 10 minutes au maximum, puis je donnerai la parole à chacun des rapporteurs, MM. Michel Canévet pour la commission des Finances, Patrick Chaize pour la commission des Affaires économiques et Hugues Saury pour la commission des Affaires étrangères et de la Défense, puis à ceux de nos collègues qui le souhaitent pour poser leurs questions.

Nous sommes donc ensemble jusqu’à 11h et je vous propose de commencer par l’ordre alphabétique, mais avant toute chose, je voulais dire que vous représentez l’écosystème que vous m’apportez beaucoup en tant que rapporteur du programme 129. Jusqu’à présent on auditionnait surtout nos administrations, c’est votre regard qui représente les entreprises et l’écosystème qui nous a permis de travailler un peu différemment.

Vos propos sont importants, attendus et n’hésitez pas aussi à nous donner votre point de vue éventuel sur la question budgétaire, puisque qui dit NIS2 dit que l’ANSSI doit évoluer

CONCLUSION

Merci beaucoup pour toutes ces informations, je pense que je vais finir avec le premier élément qui avait été annoncé par M. Le Coguic : être ensemble, collaborer.

Je me demande… si nous avions tous été ensemble et si nous avions tous collaboré… si les CSIRT régionaux (*) existeraient aujourd’hui et si l’argent qui a été mis pour ces CSIRT aurait été dépensé ?

Pour ceux qui pensent que la solution c’est « plus de budget », je rappelle cette phrase : travaillons tous ensemble avant de commencer à dépenser l’argent. Posons-nous la question : quel est l’objectif à atteindre ?

Parce que c’est tellement pratique, c’est tellement confortable de se dire qu’en mettant plus d’argent on va régler le problème. Malheureusement, ce n’est pas le cas.

Chers collègues, je vous rappelle que nous entendrons lundi 27 janvier 2025 à 15 heures Mme Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique. Cet horaire coïncide avec le début de la discussion de la proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur. J’espère qu’ils ne nous en voudront pas, mais c’était la seule date possible pour la ministre.

Nous aurons aussi, je vous l’annonce, le 4 février et cela viendra en complément de vos réponses, une table ronde avec les représentants d’organisations d’élus représentatifs : l’AMF, les régions, les départements de France.

Sous réserve de l’approbation de la Conférence des présidents, la semaine prochaine, le texte pourrait être discuté dans l’hémicycle le mardi 11 mars.

En conclusion, je l’avais dit, je souhaite une transposition de NIS2 intelligente. Pour être intelligente, elle doit être faite par les professionnels pour les professionnels.

Je vous invite à nous faire parvenir tous vos éléments par écrit et aussi vos suggestions d’amendement qui seront partagés entre tous les rapporteurs.

C’est peut-être quelque chose qui ne s’est jamais fait : chaque fois que vous nous enverrez des suggestions d’amendements, elles seront anonymisées et partagées pour vous permettre éventuellement de rebondir, afin qu’ils soient conçus de façon collective.

On ne peut pas, on ne peut plus travailler sur de tels sujets, sans consulter et sans associer ceux qui vont être dans l’application du texte. C’est une nouvelle démarche, transparente, parce que c’est vous qui serez en charge d’aider les entreprises à pouvoir répondre à NIS2. Je veux que cela soit un travail interactif dans cet esprit.

Je vous remercie. Votre apport était essentiel à cette préparation. Merci encore et merci à mes collègues.

(*) Computer Security Incident Response Team ou CSIRT

INFOLETTRE n°241 – Décembre 2024 / Janvier 2025

Lire : l’INFOLETTRE n°241 – Décembre 2024 / Janvier 2025Logo HebdoLettre bleu - Rond75

2025

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Je vous souhaite une belle année nouvelle, souriante de santé, environnée d’affection et propice à vos ambitions.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Discours du Président Macron aux ambassadrices et ambassadeurs
. La communauté française : atout maître de notre diplomatie, estime Jean-Noël Barrot

ACTUALITÉS
. Liban – Joseph Aoun, élu président !
. États-Unis – Los Angeles

EN CIRCONSCRIPTION
> ARABIE SAOUDITE – Riyad (2-3 déc. 2024) : Visite d’État du Président de la République
> INDE – New-Delhi (27-29 nov. 2024)
> GRÈCE – Thessalonique (30 nov.-1 déc. 2024)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Pérou – Rencontre avec le Premier ministre

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Cybersécurité – Lancement officiel du 17Cyber !
. Bruxelles – Déplacement de la Commission spéciale Cybersécurité
. Commission spéciale Cybersécurité : Auditions ANSSI, MEDEF & CPME
. Conférence RésiFrance : une certaine idée de la cyber-résilience

MÉDIAS
. “Le trafic de stupéfiants, un marché en plein essor ?” (TV5 Monde – 05 déc. 2024 – Vidéo)
. “USA : Trump a-t-il déjà pris le pouvoir ?” (Public Sénat – 17 déc. 2024 – Vidéo 11’08)

Découvrir l’InfoLettre n°241

Belgique – Bruxelles (10 déc. 2024) – Déplacement Commission Spéciale Cybersécurité

(à l’image) Entouré de Michel Canévet et de Patrick Chaize, rapporteurs de la la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi “relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité”, que je préside.

Les rapporteurs ayant accepté ma proposition de commencer les auditions par la Commission européenne et les autorités belges qui ont déjà transposé NIS 2, notre délégation* s’est rendue à Bruxelles le 10 décembre 2024.

Commission européenne – Cybersécurité

La première étape du déplacement s’est traduite par deux séquences à la Commission européenne.

1 – Entretien avec Christiane Kirketerp de Viron, directrice à la direction générale CONNECT de la Commission européenne, chargée de la cybersécurité

La direction générale des réseaux de communication, du contenu et des technologies (Connect) élabore et met en œuvre des politiques visant à adapter l’Europe à l’ère numérique. Elle s’emploie à faire de l’Europe un leader mondial dans le domaine de l’économie, fondée sur les données et de la cybersécurité.

La directive européenne NIS 2 (Network and Information Security) devait être transposée dans le droit national de chaque État membre de l’Union européenne avant le 17 octobre 2024.

À l’échéance, seules la Belgique et l’Italie ont transposé NIS 2. Depuis octobre, la Croatie, la Lituanie et la Grèce l’ont également transposée. Une transposition partielle a été observée en Allemagne, Lettonie et République Tchèque. Plusieurs États membres, dont la France, ont un processus parlementaire en cours.

Le 28 novembre 2024, la Commission européenne a décidé aujourd’hui d’ouvrir des procédures d’infraction en envoyant une lettre de mise en demeure à 23 États membres, dont la France.

À ma question sur les interrogations concernant une définition commune de la notion « d’incident », la directrice m’a renvoyé au règlement exécutif publié le 17 octobre 2024 qui détaille les mesures de sécurité, et le seuil pour les incidents de certains secteurs : NIS2 : Règlement d’exécution de la Commission relatif aux entités et réseaux critiques

2 – Entretien avec Boris Augustinov de la DG FISMA (direction générale de la stabilité financière, des services financiers et de l’union des marchés des capitaux) et Heike Buss de la DG HOME (direction générale chargée des affaires intérieures) de la Commission européenne.

Cette audition nous a permis de faire le point sur l’avancée de la transposition des directives sur la résilience des entités critiques, dite « REC » et la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ».

Nos interlocuteurs nous ont confié que ces textes permettent de passer de la protection à la résilience. Même avec beaucoup de protection, il est impossible d’éviter les cyber-attaques. Il est fondamental de travailler à la résilience, afin de pouvoir récupérer les informations. +d’images

(*) Délégation de la commission spéciale sur le projet de loi Cybersécurité
Président :
Olivier Cadic, sénateur (Union centriste), VP de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées ;
Rapporteurs :
Michel Canévet, sénateur (Union centriste), membre de la commission des Finances ;
Patrick Chaize, sénateur (Les Républicains), membre de la commission des Affaires économiques ;
Hugues Saury, sénateur (Les Républicains), membre de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées ;
Administrateurs :
Thomas Braud, administrateur à la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées
Clément Dugravot, administrateur à la commission des Affaires économiques
Pablo-Vladimir de La Borie de La Batut, administrateur à la commission des Affaires
européennes
Léa Khoury, administratrice-adjointe à l’antenne du Sénat à Bruxelles

Banque nationale de Belgique

Notre rapporteur Michel Canévet, membre de la commission des Finances a souhaité auditionner des représentants* de la Banque nationale de Belgique, sur les impacts de la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite «DORA».

La Banque nationale de Belgique a régulièrement fait face aux attaques cyber en déni de service ou DDoS, par ransomware sur des fournisseurs, et tiré les leçons de l’attaque contre « Solarwinds ».

L’harmonisation des réglementations et l’identification des entités susceptibles d’être impactées par un incident sont des plus-values de DORA.

Nos interlocuteurs ont attiré notre attention sur les éventuels trous dans la raquette de DORA avec les entités qui font des produits financiers, sans que ce soit une activité majeure, à l’instar de la distribution de contrats d’assurance ou de prêts à la consommation.

Les exigences de DORA paraissent élevées. Elles nécessitent un délai pour tenir compte des engagements contractuels avec les partenaires pour les petits entreprises.

Et de conclure sur la nécessaire prise de conscience de l’évolution législative dans leur profession : « Il y a deux groupes : ceux qui comprennent qu’ils ont un travail à faire, et ceux qui n’ont pas compris ». +d’images

(*) Représentants de la Banque nationale de Belgique :
Thomas Plomteux, Head of IT Prudential Supervision
Liesbeth Denturck, conseillère juridique
Geoffroy Delrée, directeur adjoint gestion des Affaires publiques, institutionnelles et projets stratégiques
Antoine Greindl, juriste, FSMA +d’images

Centre belge pour la cybersécurité (CCB)

Ultime séquence de cette journée d’auditions à Bruxelles, un entretien avec des représentants du centre belge pour la cybersécurité (CCB), dont Valéry Vander Geeten, responsable juridique et coordinateur de la transposition NIS2.

La loi transposant la directive NIS2 dans la législation belge est entrée en vigueur le 18 octobre 2024.

600 entités se sont enregistrées à ce jour sur la plateforme créée à cet effet : 300 Importantes et 300 Essentielles. Le CCB estime que 2500 entreprises sont concernées en Belgique par la directive.

L’évaluation de la conformité des entités Essentielles se fait selon 3 options :

1 – Référentiel Cyfun :
Les mesures de sécurité s’appuient sur le référentiel Cyfun du CCB.
Le label des CyberFundamentals s’obtient par un organisme d’évaluation de la conformité accréditée et organisée par la CCB.

2 – ISO 27000 :
Il est également possible d’obtenir un label CyFun en utilisant une certification ISO 27001 existante, sous réserve que l’organisme d’évaluation de la conformité (CAB) soit accrédité par le CCB.

3 – Inspection par le CCB :
Cette option permet aux experts de la CCB d’inspecter la conformité de l’organisation vis à vis de Cyfun ou de l’ISO 27000.

Un travail a été engagé avec d’autres pays européens intéressés pour reprendre le framework cyber fondamental de la CCB.

Nous avons salué l’approche pragmatique du CCB et remercié nos interlocuteurs pour leur partage d’information. +d’images

Commission Spéciale Cybersécurité – Audition ANSSI

Comment l’ANSSI va-t-elle mettre en œuvre NIS2 ?

La commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi “relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité”, que je préside et dont les rapporteurs sont mes collègues Michel Canévet, Patrick Chaize et Hugues Saury, a auditionné, ce 17 décembre, Vincent Strubel, le directeur général de l’ANSSI, l’agence qui a va piloter la mise en œuvre de la directive NIS2.

Voir l’intégralité de l’audition sur le site du Sénat.

J’ai conclu mon propos introductif par des félicitations à l’ANSSI pour le lancement officiel, le matin même, du 17Cyber, dispositif de secours en ligne pour toutes les victimes de cyberdélinquance (lire le billet). Vincent Strubel m’a ainsi retourné le compliment : « permettez-moi de vous remercier pour la constance avec lequelle vous avez soutenu ce dispositif 17Cyber ».

Ensuite, j’ai fait une parenthèse au cours de la discussion pour égrener quelques inquiétudes soulevées par le Medef et la CPME que nous avions auditionnés juste auparavant (coût des contrôles à la charge de l’entreprise, interdiction de gérer…)

Plus tard dans les débats, en me référant à notre déplacement en Belgique, où la directive NIS2 a déjà été transposée, j’ai interrogé le directeur général sur la norme Iso 27001 ; la capacité d’audit de son agence, ; l’application de la directive aux groupements de sociétés et, enfin, la politique de certification des produit et services qui doivent répondre aux besoins des 15.000 entités qui seront concernées à terme par NIS2. Je remercie M. Strubel de ses réponses claires et précises.

Vidéo de mes interventions (Vidéo 11’30)

VERBATIM – Introduction

Mes chers collègues,

Nous poursuivons nos travaux sur le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité par l’audition de M. Vincent Strubel, directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), que je remercie de venir nous présenter les dispositions de ce texte qui relève de son administration.

Votre venue était attendue car, comme vous le savez, l’audition de Mme Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, qui devait ouvrir nos travaux le 9 décembre dernier a dû être reportée à une date ultérieure.

Avec les rapporteurs, nous nous sommes rendus la semaine dernière à Bruxelles à la rencontre de la Commission européenne et des autorités belges qui ont d’ores et déjà engagé cette transposition.

C’est donc à vous que revient la première prise de parole publique de l’administration française devant nos rapporteurs, MM. Michel Canévet qui nous suit distance, Patrick Chaize et Hugues Saury, et les membres de notre commission spéciale sur cette transposition : ce qu’elle apportera en termes de résilience et de cybersécurité ; et ce qu’elle impliquera pour les entreprises et collectivités dans le cadre de la directive concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 ».

Monsieur le directeur général, je rappelle que cette audition fait l’objet d’une captation vidéo qui est retransmise sur le site internet du Sénat puis consultable en vidéo à la demande.

Avant de vous céder la parole, je voudrais vous féliciter pour le lancement officiel, ce matin, du 17Cyber qui était un dispositif que nous attendions tous. Cyber-malveillance devient maintenant 17Cyber. Peut-être nous en direz-vous deux mots dans le cas de cette audition.Vous avez la parole.

Lire aussi Cybersécurité – Lancement officiel du 17Cyber !

INFOLETTRE n°240 – Novembre 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°240 – Novembre 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Édito – Délire d’entrave

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

En montant dans l’avion pour accompagner le président de la République dans sa visite d’État au Royaume d’Arabie saoudite, nous ne savons pas si nous aurons toujours un gouvernement à notre retour.

Des parlementaires d’opinions opposées envisagent désormais de voter ensemble une motion de censure pour renverser le gouvernement.

Une victoire par chaos budgétaire en somme.

Ce serait alors un retour au budget 2024, qui aggraverait encore notre déficit budgétaire et nos difficultés.

À titre d’exemple, les 3,3 milliards de hausse pour notre défense prévus dans la loi de programmation militaire seraient reportés, alors même que la guerre menace à nos portes.

Le 20 janvier prochain, Donald Trump retrouvera son bureau à la Maison Blanche.

Pour affronter la bataille commerciale mondiale qui se profile, le chantre du “America First” se réjouirait de trouver face à lui, une Europe divisée et une France absente faute de gouvernement.

Renverser le gouvernement sans offrir de solution alternative relève du délire d’entrave.

Cela affaiblirait considérablement la France à l’international.

Difficile de comprendre ceux qui veulent nous entraîner sur ce chemin.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. PLF 2025 – Les indemnités de résidence à l’étranger demeureront non-imposables
. Institut français (IF) – Conseil d’administration
. MEAE – Budget 2025 – Statistiques des activités chronophages pour les consulats

EN CIRCONSCRIPTION
> SUISSE – Berne & Genève (24-25 oct. 2024)
> PÉROU – Lima (07-10 nov. 2024)
> SERBIE – Belgrade (14-15 nov. 2024)
> ROYAUME-UNI – Londres (20-22 nov. 2024)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Agence française de développement (budget 2025)
. Taïwan – Visite officielle du Yuan législatif
. Équateur – GIA – Entrepreneurs
. Qatar – Ambassadeur
. Sri Lanka – Ambassadrice
. Nouvelle-Zélande – Vice Premier ministre
. Inde – Ambassadeur
. Canada / Taïwan – Motion sur la résolution 2758 de l’ONU adoptée à l’unanimité
. Hong Kong – Déclaration de L’IPAC sur la condamnation de 45 militants pour la démocratie
. Hong Kong – Appel à libérer Jimmy Lai par des parlementaires de 24 pays

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Résilience/Cybersécurité/NIS2 – Une commission spéciale pour transposer 3 directives européennes
. Cyber – Matignon – Résilience/Cybersécurité
. Cybersécurité et ingérences étrangères (SGDSN, ANSSI et VIGINUM) – Le dôme cyber a tenu en 2024 ! (Budget 2025)
. Cyber – Gendarmerie – Cyber & IA (Budget 2025)

MÉDIAS
. “Narcotrafic : La France en voie de mexicanisation ?” (Public Sénat – 04 nov. 2024 – Vidéo 12’50)
. « Mexicanisation » ou « Marseillisation » ? (Le Temps – Suisse – 08 nov. 2024)

Découvrir l’InfoLettre n°240

Cyber – Matignon- Résilience/Cybersécurité

Participation à deux séquences, ce 19 novembre, ayant trait à mon activité dans le domaine cyber.

1️⃣ Tout d’abord, un échange à Matignon avec François Cornut-Gentille, chef du pôle Défense au cabinet du Premier ministre, en présence de Thierry Perardel, conseiller technique défense.

J’ai remercié François Cornut-Gentille de m’offrir, pour la première fois depuis 2017, l’opportunité de partager mon expérience de 7 années, en qualité de co-rapporteur pour avis du programme 129 “Coordination du travail gouvernemental”.

Nous avons évoqué le budget du SGDSN, l’évolution de l’ANSSI et les défis imposés par les conséquences de la transposition de la directive NIS2, la création réussie de Viginum, l’impérative nécessité de lancer le “17 cyber” et de renforcer le GIP ACYMA, les retards du filtre anti-arnaque, l’IHEDN…

2️⃣ première réunion de travail avec Patrick Chaize et Hugues Saury, rapporteurs de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, ce 19 novembre.

Notre objet était de fixer la répartition des articles entre les rapporteurs et les prochaines dates de réunions et d’auditions.

Résilience/Cybersécurité/NIS2 – Une commission spéciale pour transposer 3 directives européennes

Très honoré d’assumer la présidence de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, suite à sa séance constitutive du 12 novembre.

Un groupe de travail préfiguratif avait été constitué au mois de juin dernier. Entretemps, la dissolution de l’Assemblée nationale, puis la constitution du nouveau gouvernement ont retardé le processus et ce n’est donc que le 15 octobre dernier que le projet de loi a été déposé sur le Bureau du Sénat en première lecture.

Ce projet de loi vise la transposition de 3 directives distinctes, dont la directive dite « NIS2 » qui a déjà soulevé bien des débats :

o la directive (UE) 2022/2557 du parlement européen et du conseil du 14 décembre 2022 sur la résilience des entités critiques, dite « REC ». Celle-ci modifie le code de la défense ;

o la directive (UE) 2022/2555 du Parlement Européen et du Conseil du 14 décembre 2022 concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, dite « NIS2 ». Celle-ci relève du champ de compétence des Affaires économiques mais aussi de la commission de la Défense sur certains articles ;

o la directive (UE) 2022/2556 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 en ce qui concerne la résilience opérationnelle numérique du secteur financier, dite « DORA ». Cette dernière relève davantage du domaine de la commission
des Finances.

Je souhaite que nous puissions entendre en premier lieu Mme Clara Chappaz, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, avec qui je me suis entretenu ces derniers jours.

Nos auditions seront programmées dans les semaines suivantes dans la perspective d’un examen en séance publique qui pourrait avoir lieu mi-février 2025.

La commission spéciale a constitué son Bureau au cours de sa séance constitutive du 12 novembre 2024 :

Le Président :
. Olivier Cadic (UC – Français de l’étranger)

Les Rapporteurs :
. Michel Canevet (UC – Finistère)
. Patrick Chaize (LR – Ain)
. Hugues Saury (LR – Loiret)

Les Vice-présidents :
. Cédric Perrin (LR – Territoire de Belfort)
. Christine Lavarde (LR – Hauts-de-Seine)
. André Reichardt (LR – Bas-Rhin)
. Hélène Conway-Mouret (SER – Français de l’étranger)
. Audrey Linkenheld (SER – Nord)
. Nadège Havet (RDPI – Finistère)
. Vanina Paoli-Gagin (LIRT – Aube)
. Michelle Gréaume (CRCE – Nord)
. Akli Mellouli (GEST, Val de Marne)
. Bernard Fialaire (RDSE – Rhône)

Les Secrétaires :
. Etienne Blanc (LR – Rhône)
. Rémi Cardon (SER – Somme)
. Catherine Morin-Desailly (UC – Seine-Maritime)

INFOLETTRE n°239 – Octobre 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°239 – Octobre 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Édito – Ne pas céder aux sirènes

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Espionnage, hacking, tentative de recrutement, la Chine et la Russie sont les fers de lance d’une guerre hybride menée contre nos intérêts.

Cette vidéo d’une minute réalisée par Public Sénat témoigne de l’ampleur de la menace qui pèse sur les démocraties.

Si les élus sont une cible de choix comme le révèle le reportage, d’autres professions ne sont pas en reste : diplomates, hauts fonctionnaires, journalistes, chercheurs, entrepreneurs…

Ce remarquable travail de Public Sénat est susceptible de contribuer à une prise de conscience collective de cette situation, afin que fidèle à la devise des lumières, chacun aie le courage de se servir de sa propre intelligence pour résister au chant des sirènes et ne pas tomber dans les pièges des régimes autocratiques.

Cliquez ici pour voir l’intégralité du reportage (29 minutes).

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. PLF 2025 – Audition de Jean-Noël Barrot
. Conférence Liban (1/2) – Situation géopolitique & soutien à la population
. Conférence Liban (2/2) – Message de Sophie Primas à nos ressortissants
. 41e Session de l’AFE – Ouverture / Intervention de Sophie Primas
. 41e Session de l’AFE – Intervention du groupe Les Indépendants
. L’ANEFE auditionnée par le Sénat et l’AFE
. 41e Session de l’AFE – Pauline Carmona clôture les travaux
. Une BD qui raconte la Francophonie !

EN CIRCONSCRIPTION
> DANEMARK – Copenhague (26-27 sept. 2024)
> ÉTATS-UNIS (1/3) – Los Angeles (4-6 oct. 2024)
> ÉTATS-UNIS (2/3) – San Diego (7-8 oct. 2024)
> ÉTATS-UNIS (3/3) – San Francisco (9-11 oct. 2024)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Taïwan – Réception de Tsai Ing-wen, ancienne présidente
. Taïwan – A quand la visite d’un ministre français ?

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Cyber Task Force : “Comment réussir la transposition NIS2 ?”
. Euro-Atlantic Resilience Forum 2024 – Il n’y a pas de canon pour détruire un mensonge
. CyberSécurité – Le « 17 Cyber » sur la rampe de lancement

MÉDIAS
. Olivier Cadic : “le Hezbollah entraîne les Libanais dans une guerre contre leur gré” (LePetitJournal.com – 29 oct. 2024)
. “Russie, Chine : comment ils attaquent nos démocraties” (Public Sénat – 22 oct. 2024)
. “CyberTaskForce : face aux cybermenaces pour la sécurité nationale, un projet de loi NIS 2 jugé brouillon” (The Epoch Times – 20 oct. 2024)
. « Ingérences étrangères, des élus pris pour cibles » (Public Sénat – 19 oct. 2024)
. Olivier Cadic : « Après la mort du chef du Hamas, il faut trouver une issue au conflit » (Public Sénat – 18 oct. 2024)

Découvrir l’InfoLettre n°239

Cyber Task Force : “Comment réussir la transposition NIS2 ?”

La CyberTaskForce, initiée par Sébastien Garnault, vise à accompagner la transformation numérique de la société en créant un dialogue opérationnel entre les acteurs publics et privés, afin que leurs décideurs aboutissent à des positions communes.

Ce 16 octobre 2024, à l’espace Hamelin à Paris, j’ai participé à une réunion intitulée “Comment réussir la transposition NIS2 ?” organisée à l’occasion du Mois européen de la Cyber.

Le projet de loi sur la transposition des dispositions cyber de la Commission européenne avait été présenté la veille au conseil des ministres. A propos de la « date butoir du 17 octobre », j’ai rappelé que tant qu’un texte n’était pas voté par le Parlement, il ne s’appliquait pas.

NIS 2 se présente comme une opportunité pour les entreprises et les organisations de se mettre à niveau en matière de cybersécurité, mais le texte soulève des questions de fond, sinon de bon sens, comme je l’ai évoqué.

Je souhaite une transposition de NIS2 intelligente. Et pour être intelligente, elle doit être faite avec les professionnels pour les professionnels.

Après mon discours d’ouverture, j’ai participé à une table ronde intitulée “Comprendre et délimiter le périmètre de la directive NIS2”, dans le cadre des “Rendez-vous Cyber Task Force”.

Voici quelques citations fortes d’intervenants :

▶️ “80% des attaques réussies le sont par le facteur humain, complètement absent du projet de loi […] Comment infléchir la courbe en laissant 80% des vulnérabilités de coté dans ce texte” – Philippe Luc, CEO d’Anozr Way

▶️ “NIS2 ne régule pas les systèmes d’information, mais les organisations” – Raphael Marichez, CSO chez Palo Alto Networks

▶️ “Les sanctions sont importantes, mais les collectivités n’accepteront pas ces sanctions si l’État ne prévoit pas l’accompagnement financier” – Constance Nebbula, vice-présidente de la Région Pays de la Loire

▶️ “Nous avons un intérêt collectif à ce que ce texte soit réussi et nous devons aider le Parlement et la ministre” – Sébastien Garnault, fondateur de la CyberTaskForce