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Sénat – Ukraine – Petro Poroshenko

Petit déjeuner de travail du bureau de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, à la Questure du Sénat, ce 29 janvier, autour de Petro Poroshenko, ancien président ukrainien (du 7 juin 2014 au 20 mai 2019) et actuellement député et chef du parti « Solidarité européenne », afin d’échanger sur les sujets politiques, sécuritaires et économiques.

Petro Poroshenko a rappelé que dans 3 semaines, cela fera 3 ans que Poutine aura lancé sa seconde opération d’invasion contre l’Ukraine, et 11 ans que la Russie occupe une partie du territoire ukrainien.

L’ancien président de l’Ukraine a salué le soutien au long cours de la France à son pays. Et de citer, les discussions en format Normandie dès 2014, qui ont contraint Moscou à échanger avec Kyiv, ou la décision de la France de ne pas livrer le Mistral à la Russie.

Premier pays à livrer des missiles Scalp, la France a permis à l’Ukraine de délivrer 10% de ses territoires.

Petro Poroshenko nous a confié que 30% de l’Ukraine est minée. Un territoire qui représente l’équivalent du Benelux, de la Suisse et de la Croatie réunies. Il a réclamé un soutien aux opérations de déminage.

J’ai apprécié les analyses de cet ancien président qui se rend chaque semaine sur le front. +d’images

INFOLETTRE n°239 – Octobre 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°239 – Octobre 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Édito – Ne pas céder aux sirènes

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Espionnage, hacking, tentative de recrutement, la Chine et la Russie sont les fers de lance d’une guerre hybride menée contre nos intérêts.

Cette vidéo d’une minute réalisée par Public Sénat témoigne de l’ampleur de la menace qui pèse sur les démocraties.

Si les élus sont une cible de choix comme le révèle le reportage, d’autres professions ne sont pas en reste : diplomates, hauts fonctionnaires, journalistes, chercheurs, entrepreneurs…

Ce remarquable travail de Public Sénat est susceptible de contribuer à une prise de conscience collective de cette situation, afin que fidèle à la devise des lumières, chacun aie le courage de se servir de sa propre intelligence pour résister au chant des sirènes et ne pas tomber dans les pièges des régimes autocratiques.

Cliquez ici pour voir l’intégralité du reportage (29 minutes).

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. PLF 2025 – Audition de Jean-Noël Barrot
. Conférence Liban (1/2) – Situation géopolitique & soutien à la population
. Conférence Liban (2/2) – Message de Sophie Primas à nos ressortissants
. 41e Session de l’AFE – Ouverture / Intervention de Sophie Primas
. 41e Session de l’AFE – Intervention du groupe Les Indépendants
. L’ANEFE auditionnée par le Sénat et l’AFE
. 41e Session de l’AFE – Pauline Carmona clôture les travaux
. Une BD qui raconte la Francophonie !

EN CIRCONSCRIPTION
> DANEMARK – Copenhague (26-27 sept. 2024)
> ÉTATS-UNIS (1/3) – Los Angeles (4-6 oct. 2024)
> ÉTATS-UNIS (2/3) – San Diego (7-8 oct. 2024)
> ÉTATS-UNIS (3/3) – San Francisco (9-11 oct. 2024)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Taïwan – Réception de Tsai Ing-wen, ancienne présidente
. Taïwan – A quand la visite d’un ministre français ?

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ
. Cyber Task Force : “Comment réussir la transposition NIS2 ?”
. Euro-Atlantic Resilience Forum 2024 – Il n’y a pas de canon pour détruire un mensonge
. CyberSécurité – Le « 17 Cyber » sur la rampe de lancement

MÉDIAS
. Olivier Cadic : “le Hezbollah entraîne les Libanais dans une guerre contre leur gré” (LePetitJournal.com – 29 oct. 2024)
. “Russie, Chine : comment ils attaquent nos démocraties” (Public Sénat – 22 oct. 2024)
. “CyberTaskForce : face aux cybermenaces pour la sécurité nationale, un projet de loi NIS 2 jugé brouillon” (The Epoch Times – 20 oct. 2024)
. « Ingérences étrangères, des élus pris pour cibles » (Public Sénat – 19 oct. 2024)
. Olivier Cadic : « Après la mort du chef du Hamas, il faut trouver une issue au conflit » (Public Sénat – 18 oct. 2024)

Découvrir l’InfoLettre n°239

Médias – “Russie, Chine : comment ils attaquent nos démocraties” (Public Sénat – 22 oct. 2024)

Ce 22 octobre, Thomas Hugues m’a invité dans son émission Sens Commun pour évoquer les ingérences étrangères qui ciblent nos démocraties. Il s’est appuyé sur le reportage de son collègue, Jonathan Dupriez, intitulé « Ingérences étrangères, des élus pris pour cibles », diffusé quelques jours plus tôt (voir la vidéo).

Sophie de Ravinel, Nicolas Quenel, journalistes, et Anthony Bellanger, éditorialiste à France Info TV sont venus enrichir le débat qui m’a permis de pointer que la Chine constituait le danger majeur, puisque la Russie ou l’Iran sont devenus ses proxys.

Quelque 250.000 personnes travaillent pour les services secrets chinois. Depuis 2017, une loi oblige les Chinois à collaborer avec ces services, ce qui concerne 60 millions de ressortissants résidant à l’étranger. Tous, loin de là, ne sont pas en faveur du Parti communiste chinois. Comment les aider à ne pas être instrumentalisés contre leur gré ?

En matière d’Ingérences étrangères, si la Russie est la tempête, le changement climatique est la Chine.

En guise de solutions, j’ai rappelé sur le plateau que nous avons besoin d’une « force de dissuasion cyber » : face à chaque attaque, il doit y avoir une réaction.

Public Sénat :
« Zoom sur les ingérences étrangères qu’il convient de réaliser après la cyberattaque subie par deux élus français… Russie, Chine, Iran ou Qatar, ces pays ciblent la France et plus particulièrement nos personnalités politiques. Des parlementaires espionnés par la Chine, des élus locaux accusés d’avoir cédé à la corruption de la Russie, des manipulations médiatiques pour peser sur le résultat des élections, la recrudescence d’infox propagées sur les réseaux sociaux… Les exemples se multiplient et permettent de dessiner les contours d’une nouvelle forme d’influence. »

Médias – « L’Ukraine doit être autorisée à frapper des cibles russes au besoin » (Delfi – 28 août 2024)


Présent à Tallinn pour l’inauguration de la Chambre de commerce franco-estonienne, aux côtés du député Vincent Caure, député représentant les Français d’Europe du Nord, j’ai eu le plaisir de répondre aux questions du journaliste Kaarel Kressa du média Delfi.

Extrait (traduit en français) :

Olivier Cadic a déclaré lors de l’inauguration de la Chambre de commerce franco-estonienne que les entreprises françaises sont attirées en Estonie par la brillante image de son secteur technologique. “Il semble que nous ayons tardé à venir ici, et maintenant nous sommes heureux de constater des progrès“, a-t-il déclaré. Le sénateur français Olivier Cadic a souligné que, puisque la Russie tire des missiles à longue portée sur l’Ukraine depuis le territoire russe, l’Ukraine doit réagir en détruisant les sites d’où ces missiles sont lancés. “Je n’ai aucun doute là-dessus“, a-t-il déclaré.

Traduction de l’entretien en français

Traduction de l’entretien en anglais

Lire l’article INTERVJUU | Prantsuse senaator: Ukraina peab saama tulistada neid Vene sihtmärke, mida vaja

J’ai répondu aux questions suivantes de Delfi :

Quels sont les secteurs qui intéressent le plus les investisseurs et exportateurs français, en Estonie et dans la région ?

Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les Français résidant à l’étranger ? De quoi se plaignent-ils auprès des politiciens ?

Pourriez-vous commenter la situation politique en France ? Lundi, le président Emmanuel Macron a déclaré que Lucie Castets, la candidate de la coalition de gauche qui a récemment remporté les élections législatives, n’était pas pertinente pour le poste de Premier ministre. Qui pourrait être approprié et comment sortir de l’impasse ?

L’idée qu’un isolationniste d’extrême gauche ou de droite puisse arriver au pouvoir en France est inquiétante. Comment peut-on éviter cela ?

Actuellement, le cas de Pavel Durov, propriétaire de la plateforme Telegram, arrêté à Paris, suscite beaucoup d’attention. Pensez-vous que cette question relève davantage de l’actualité criminelle ou du domaine de l’informatique et des libertés civiles ?

L’Ukraine demande actuellement aux pays occidentaux l’autorisation d’utiliser toutes les armes qu’elle a reçues, y compris les missiles français SCALP, pour frapper des cibles situées au plus profond de la Russie. Quelle est votre position politique à ce sujet ?

Ainsi, les missiles à longue portée devraient également être utilisés pour frapper des cibles situées au plus profond de la Russie ?

L’une des conséquences de la guerre est que les armes françaises, comme les obusiers CAESAR et les missiles longue portée SCALP, ont montré leur efficacité en situation réelle de combat. Quel impact cela a-t-il sur la réputation de l’industrie de défense française ?

Sénat – Monténégro – Ministre de la Défense

À la faveur de sa visite en France, Dragan Krapovic, ministre de la défense du Monténégro, a été auditionné par notre commission au Sénat, ce 3 avril.

Candidat le plus avancé pour l’adhésion à l’UE, membre de l’OTAN, j’ai souhaité interroger le ministre sur le retour d’expérience de son pays face aux attaques cyber répétées de la part de la Russie.

VERBATIM de l’échange :

Olivier Cadic – En novembre 2022, nous avons reçu une délégation parlementaire monténégrine pour échanger, notamment, sur la question de la cybersécurité à la suite de l’attaque que vous avez subie en août 2022. Je me réjouis de l’ouverture prochaine du centre régional pour la cybersécurité et je vous remercie d’avoir souligné le rôle positif de l’Anssi.

L’attaque de 2022 était un prolongement des attaques malicieuses subies par le Monténégro depuis son adhésion à l’Otan, comme le développement de sites internet répandant des fake news pour déstabiliser le pays. En 2018, le Monténégro a créé un centre d’expertise pour distinguer les fake news d’origine russe. Quels enseignements tirez-vous de votre expérience ? Comment contrer ces tentatives d’influence russe destinées à déstabiliser nos pays ?

Dragan Krapovic – Nous avons effectivement mis l’accent sur la cybersécurité. Vous parlez sans doute du Digital Forensic Center (DFC) qui oeuvre quotidiennement contre le type de menaces que vous évoquez. Un pilier de la lutte contre ces menaces est la force du paysage médiatique. La coopération avec la France reste cruciale, car notre pays a des ressources limitées. Nous devons former le public pour lutter contre l’influence russe dans l’espace numérique. Nous devons aussi prendre conscience de l’importance des médias et de la formation du public pour faire face aux fake news. +d’images

Médias – “Après la rébellion avortée d’Evgueni Prigojine, quel avenir pour Wagner en Afrique ?” (Public Sénat – 27/06/2023)

Merci à Public Sénat d’avoir publié mes commentaires au sujet des agissements de la milice Wagner en Afrique.

Lien vers l’article : Après la rébellion avortée d’Evgueni Prigojine, quel avenir pour Wagner en Afrique ?

ARTICLE

Alors que le désormais ex-patron de la société Wagner, Evgueni Prigojine, est contraint à l’exil en Biélorussie, l’avenir du groupe de mercenaires paraît incertain. Impliqué sur le front ukrainien, Wagner dispose d’une influence importante en Afrique, en particulier au Mali et en Centrafrique, où le groupe joue un rôle déterminant pour les intérêts de la Russie.

« L’Etat russe entretenait Wagner », a affirmé Vladimir Poutine lors d’un discours prononcé ce 27 juin suite à la rébellion du groupe Wagner et de son leader Evgueni Prigojine contre le commandement militaire russe, le 23 juin. Alors que le groupe paramilitaire s’est fait connaître pour ses activités en Syrie et en Afrique notamment, la déchéance de Prigojine interroge sur la capacité de Wagner à poursuivre ses activités en Afrique. Une question cruciale notamment pour les intérêts de la France en Afrique. En effet, le groupe de mercenaires a grandi en profitant du recul de l’influence française comme l’illustre l’exemple du Mali, où Wagner est officiellement présent depuis 2021.

« Il faut distinguer les troupes de Wagner en Russie et celles en Afrique, le lien est assez ténu »

Outre le Mali, la présence du groupe de mercenaires est confirmée en Libye, au Soudan et en République centrafricaine, et est soupçonnée dans plusieurs autres Etats africains. « Côté russe on cherche à éradiquer Wagner du sol national, il n’y a pas forcément de lien avec les activités du groupe en Afrique », analyse Olivier Cadic, sénateur Union Centriste des Français de l’étranger. Les déclarations de Vladimir Poutine confirment une séparation entre les activités sur le front ukrainien et en Afrique puisque le président de la fédération de Russie a offert aux hommes de Wagner, engagés sur le front de rejoindre l’armée russe, sans s’attarder sur les troupes présentes en Afrique. Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, s’est empressé de dire que le « travail va bien sûr continuer » en Afrique.

Une distinction reprise par le général Dominique Trinquand, ancien de chef de mission militaire française à l’ONU, affirmant qu’il « faut faire la différence entre les troupes de Wagner en Russie de celles en Afrique, le lien entre les deux est assez ténu. Pour les troupes engagées sur le front ukrainien, il y a trois options, soit ils vont en Biélorussie, soit ils s’engagent dans l’armée, soit ils rentrent chez eux. Aucune de ces options ne touche les activités de Wagner en Afrique ». En ce qui concerne une éventuelle rupture de la chaîne de commandement à cause de l’exil d’Evgueni Prigojine, le Général Trinquand estime que « l’ancien adjoint de Prigojine peut assurer la direction des opérations en Afrique où Prigojine était peu impliqué ».

Un contexte politique favorable

Partant de cette distinction, la Russie n’a pas vraiment intérêt à couper les ponts avec Wagner qui « sert de relais pour les intérêts et l’influence russe en Afrique », rappelle Olivier Cadic. Une analyse partagée par le Général Trinquand selon lequel, les raisons de la présence de Wagner en Afrique n’ont pas évolué puisque « les activités de Wagner en Afrique s’inscrivent dans un cadre parallèle, très utiles à la Russie et autofinancées. Cela permet d’avoir une « force grise » en Afrique ».

Par ailleurs, le contexte politique dans plusieurs pays d’Afrique, notamment subsaharienne, reste propice à l’installation du groupe militaire. « Wagner suit un business model très clair et joue le rôle d’une garde prétorienne pour les juntes », informe Olivier Cadic, jugeant que « Wagner est une mafia qui prospère sur les ruines des États ». L’affaiblissement de certains États d’Afrique subsaharienne, déstabilisés par la menace terroriste, entretient les raisons d’un recours à la force militaire de Wagner, la faiblesse de la force publique laissant une part d’initiative accrue à la sécurité privée.

Une réputation entachée ?

Difficile dans ces conditions d’imaginer un recul des activités de Wagner, même si « dans une situation rationnelle, Wagner pourrait pâtir de cette réputation », explique le général Trinquand. Néanmoins, « lorsque l’on fait appel à Wagner, on sait très bien que l’on se met dans un état de dépendance. Les juntes craignent elles-mêmes que leurs troupes se retournent contre leurs chefs, donc tant qu’il y a des États instables, Wagner peut prospérer en Afrique », détaille Olivier Cadic. La société de mercenaire continue de « se vendre au plus offrant, donc ils sont tout à fait susceptibles de retourner leurs vestes, c’est un point de vigilance pour les juntes les plus vulnérables », affirme le Général Trinquand. « Personne n’est dupe concernant Wagner », conclut Olivier Cadic.

La crainte d’une autonomisation des mercenaires de Wagner ?

Alors que la rébellion d’Evgueni Prigojine ne semble pas avoir de conséquences durables sur la présence du groupe en Afrique, le sénateur Olivier Cadic perçoit la possibilité d’une déconnexion croissante entre les intérêts russes et ceux de Wagner qui « apparaît comme une force qui s’est autonomisée ». Pourtant, une autonomisation du groupe Wagner serait relativement risquée et il est plus probable que le groupe poursuive une action double en continuant d’être un relais de l’influence russe en Afrique. « Je ne pense pas que Wagner va s’autonomiser, la logistique est fournie par la Russie, donc les deux parties sont gagnantes », nuance le Général Trinquand. Le groupe paramilitaire pourrait, au contraire, être repris par une autre société de sécurité privée proche du ministère de la défense russe afin de continuer à défendre les intérêts de la Fédération de Russie en Afrique.

« Il y a de fortes chances que l’une des conséquences soit la volonté de faire main basse sur les intérêts économiques français en Afrique »

« Il y a de fortes chances que l’une des conséquences soit la volonté d’accentuer les activités et de faire main basse sur les intérêts économiques Français en Afrique », s’inquiète Olivier Cadic, très impliqué sur le sujet. Ce dernier estime d’ailleurs que la doctrine militaire française en Afrique ne permet pas de protéger les intérêts économiques français et donc la progression de Wagner. Une doctrine réaffirmée, après une question d’Olivier Cadic, par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.

« Si l’armée ne défend pas les intérêts français en Afrique, qui va le faire ? Sans obstacle, Wagner peut intensifier son activité en Afrique », alerte le sénateur des Français de l’étranger. Un renforcement de la position et de l’influence de la France en Afrique subsaharienne représenterait donc une menace plus importante pour le développement de Wagner. Avec la fin de l’opération Barkhane au Mali, le 9 novembre 2022, et la montée d’un sentiment anti-français alimenté par Wagner, la tendance est davantage à un retrait de la zone. Une erreur selon Olivier Cadic regrettant « un défaut d’analyse ». « On ne va pas au bout de la logique, on baisse pavillon devant Wagner. Notre doctrine n’est pas claire, donc Wagner peut continuer d’étendre son influence en Afrique car il existe des États vulnérables ».

Le sénateur craint de voir les entreprises françaises se retrouver face à un ultimatum sous la pression de Wagner. « Pour les entreprises françaises en Afrique, le choix sera simple : soit vous pliez, soit vous vous battez. Donc peut-être qu’à un moment, eux aussi, vont envisager de créer des forces de sécurité privées », prévient Olivier Cadic.

CP – Guerre hybride : le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et Viginum font tomber le rideau sur les manipulations russes contre la France

COMMUNIQUE DE PRESSE

Guerre hybride : le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et Viginum font tomber le rideau sur les manipulations russes contre la France

Le Sénateur Olivier Cadic se réjouit de l’action primordiale menée par Viginum dans la détection d’une campagne de désinformation orchestrée par des acteurs russes contre la France.
Le Sénateur salue également le rôle de notre diplomatie dans la dénonciation ouverte de ces agissements. “La France prend position de manière claire et courageuse en nommant ouvertement les auteurs de ces actes malveillants.
Je soutiens vivement cette diplomatie de combat menée par la ministre Catherine Colonna pour lutter contre les pratiques indignes de la diplomatie russe”, a ajouté le Sénateur Cadic.
“Je tiens à féliciter VIGINUM pour sa vigilance et son efficacité exemplaires. Son action proactive a démontré l’importance de cette agence dans la protection de nos institutions et de nos citoyens contre les tentatives de manipulation de l’information”, a déclaré le Sénateur Cadic.
VIGINUM, agence gouvernementale chargée de la détection des opérations de désinformation en ligne, a pu contrecarrer des tentatives d’usurpation d’identité sur des sites de médias nationaux et des sites gouvernementaux, allant même jusqu’à tenter d’usurper l’identité du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (diplomatie.gouv.fr)
“La synthèse des enquêtes menées par VIGINUM est disponible sur les sites de France Diplomatie et du Secrétariat Général à la Défense et la Sécurité Nationale (SGDSN), et j’encourage tout le monde à en prendre connaissance”, a conclu le Sénateur Cadic.

À propos de VIGINUM : VIGINUM est l’agence de cybersécurité française responsable de la détection et de la prévention des attaques numériques visant la France. Son rôle essentiel dans la protection des intérêts nationaux et la préservation de la souveraineté numérique est reconnu à l’échelle internationale.

À propos d’Olivier Cadic : Olivier Cadic est Sénateur des Français établis hors de France ; Vice-Président de la Commission des Affaires étrangères de la Défense et des Forces armées, Rapporteur sur le budget du programme 129 sur la coordination du travail gouvernemental (Cyberdéfense et SGDSN – Secrétariat Général à la Défense et à la Sécurité Nationale).

Sénat – Audition de Catherine Colonna – Sanctions Russie & réseau consulaire (vidéo 4’40)

Première audition de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, présidée par Christian Cambon, ce 19 juillet.

Après avoir formulé mes vœux de réussite à notre ministre, j’ai posé deux questions, la première au sujet des sanctions de l’Union européenne contre l’or russe, la seconde concernant ma suggestion d’une loi de programmation consulaire.


📌 VERBATIM de mon intervention

Madame la Ministre,

Les membres du groupe UC se réjouissent sincèrement de votre nomination et nous vous souhaitons une pleine réussite dans l’accomplissement de votre mission.

La présidence française de l’UE qui s’est achevée il y a 3 semaines, a été remarquée et remarquable.

Nous voudrions saluer l’engagement de la France et de l’UE en faveur de l’Ukraine et de son peuple depuis le début de l’agression russe.

Vous avez mentionné l’adoption de sanctions européennes hier pour bloquer l’importation d’or en provenance de Russie.

Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, la banque centrale de Russie a plus que doublé la part d’or dans ses réserves : elles sont passées de 8,9% à 21,7%. Cela s’est fait au détriment de la part des devises américaines et européennes.

Dans le même temps, la Russie a passé des accords pour extraire de l’or au Soudan, en RCA et au Mali. Le groupe Wagner sévit de manière sinistre dans ces trois pays.

Avez-vous prévu une action diplomatique pour freiner l’activité russe en matière minière avec ces trois pays ?

Madame la Ministre,

Vous avez une fine connaissance du réseau diplomatique et consulaire et connaissez ses défis.

Vous le démontrez encore par vos propos suite à la réforme du corps diplomatique.

Vous avez rappelé la perte de plus de 18% des effectifs du ministère en 15 ans

L’exercice budgétaire fait souvent apparaître le MEAE comme une simple structure de coûts à maitriser et réduire.

On oublie totalement les ressources engrangées grâce à ces ETP.

Un agent du service visa produit 4 fois plus de revenu que son coût.

Chacun de ces agents fait gagner de l’argent à la France.

À titre d’exemple, parlons d’un poste que vous connaissez parfaitement : Londres !

8,5 millions d’euros de revenus en droit de chancellerie et de visas en 2019 ;
6 millions d’euros encaissés depuis le début de l’année.

Les consulats ne doivent pas être vus comme des structures de coûts, mais plutôt comme des structures de profits qu’il convient de développer.

Ils fournissent un service public attendu par nos ressortissants qui peinent actuellement à obtenir des rendez-vous pour avoir ou faire renouveler leur passeport ;

Je partage votre avis sur l’action bénéfique de votre prédécesseur Jean-Yves Le Drian qui a su mettre un terme à l’érosion des moyens, ces dernières années.

Mais l’heure est peut-être venue de revoir l’ensemble du dispositif pour recréer un nouvel élan.

Que pensez-vous de l’idée d’une loi de programmation consulaire, afin de donner une nouvelle perspective à ce réseau ?

Royaume-Uni – Londres – marche de solidarité pour l’Ukraine

À l’initiative du maire de Londres, Sadiq Khan, une marche de solidarité avec l’Ukraine a été organisée samedi 26 mars.

Avec Nicolas Hatton, conseiller des Français de l’étranger et président de l’association the3million, nous avons rejoint le cortège à Park Lane, point de départ. Le défilé s’est rendu à Trafalgar Square en passant par Piccadilly Circus.

L’invasion de l’Ukraine décidée par Vladimir Poutine laissera une tâche de sang sur l’histoire de la Russie. Chaque jour depuis plus d’un mois, la liste des victimes civiles innocentes s’allonge. Déjà 3,5 millions d’Ukrainiens ont été contraints de se réfugier à l’étranger.

Le soleil de Londres a illuminé la marche d’une foule solidaire du peuple ukrainien et unie pour dénoncer les crimes commis par la Russie. +d’images

Sénat – Ukraine – Ambassade de Russie

Une délégation de sénateurs conduite par Nadya Sollogoub, présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Ukraine s’est rendue ce 23 mars devant l’ambassade de la Fédération de Russie.

Nous avons remis un appel au gouvernement de Russie destiné à exiger son respect de la convention de Genève, cosigné par 175 sénateurs.

L’ambassadeur de Russie nous a signifié par l’intermédiaire des forces de l’ordre que personne ne recevrait notre pli pour le compte de l’ambassade.

La Russie s’exonère ouvertement du respect des conventions internationales en dépit de ses engagements et son président semble avoir perdu tout sens de l’humanité au regard des souffrances qu’il inflige à la population ukrainienne. + d’images

APPEL AU GOUVERNEMENT DE RUSSIE
A Monsieur l’Ambassadeur de Russie en France

Monsieur l’Ambassadeur,

Des milliers de victimes civiles, femmes et enfants de tous âges,
parfois blessés ou malades, sont la cible de l’armée Russe, et se
trouvent actuellement privés de ravitaillement et de soins dans
plusieurs villes d’Ukraine.

Alors que les négociations doivent se poursuivre, ces situations
absolument contraires à toutes les règles du droit international
doivent être traitées en urgence, en particulier à Marioupol et
Izyum, mais dans bien d’autres villes également.

Un très grand nombre de sénateurs de toutes sensibilités
politiques vous demandent :

– avec la plus grande fermeté et la plus grande
insistance,

– sans délai,

– d’ouvrir, respecter, exempter d’opérations
militaires et sécuriser des couloirs
humanitaires qui ne sont pas négociables, pour
les populations qui souhaitent fuir vers l’Union
Européenne,

– de permettre l’acheminement du ravitaillement
vers les populations civiles

– de permettre l’intervention sécurisée des
ONG,

– de mettre en œuvre un cessez-le-feu sans
condition.

La Fédération de Russie ne peut pas se soustraire à
ce que commande tout simplement, le respect de la
vie humaine.

Nous vous demandons de relayer immédiatement
notre exigence au Gouvernement de votre pays.

 

Russie – Audition de l’ambassadeur, Alexey Meshkov

Ce 19 janvier, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense a auditionné Alexey Meshkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France.

Comme la Fédération de Russie ne peut rivaliser économiquement avec l’Occident, il reste la guerre, commentait récemment une revue russe.

Alors que la menace d’invasion de l’Ukraine par la Russie se précise un peu plus chaque jour, tout au long de cette rencontre, l’ambassadeur a adopté une position victimaire devant notre commission, sur chaque sujet abordé.

Il s’est fait le porte-parole fidèle d’une Russie nationaliste, expansionniste et révisionniste.

Ce pays a un sol regorgeant de richesses qui ne profitent pas à sa population puisque 10% des Russes accaparent 80% du PIB.

Pour peser à l’international, la Russie n’hésite pas à déstabiliser des pays en encourageant les sécessions. C’est le cas en Ukraine, Georgie, Moldavie… mais également dans les Balkans comme en Bosnie.

Voilà pourquoi, j’ai demandé en ces termes, à l’ambassadeur, si la Russie soutenait le processus sécessionniste lancé par Milorad Dodik, le dirigeant nationaliste des Serbes de Bosnie qui vient tout juste d’être sanctionné par les États-Unis :

« Pourtant signataire des accords de Dayton, la Russie prend désormais le parti opposé. Elle a déposé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU visant à supprimer le poste de haut représentant : Le projet a échoué car seule la Chine l’a voté, avec la Russie.

M. Dodik, actuellement membre de la présidence tripartite bosnienne, a fait défiler, dimanche 9 janvier à Banja Luka, les forces de police bosno-serbes, avec à leurs côtés les « loups de la nuit », un groupe de russes nationalistes et pro-Kremlin, qui avaient pour l’occasion revêtu des uniformes paramilitaires noirs.

Le défilé militaire s’est tenu en présence de l’ambassadeur de Russie et de représentants de la Chine.

Ma question est directe : est-ce que la Russie soutient le projet séparatiste de M. Dodik en Bosnie?»

L’ambassadeur de la Fédération de Russie en France a revendiqué ses bonnes relations avec Mr Dodik et marqué sa sympathie pour contrer ce qu’il qualifie de « réunification forcée de la Bosnie-Herzégovine ».

Dans sa dialectique victimaire, l’ambassadeur m’a lancé « Tout diaboliser est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter ! »

Très en verve, le diplomate a traité « d’escroc » l’avocat et militant, Alexeï Navalny, et fustigé le parlement européen qui lui a remis en octobre dernier le prix Sakharov des droits humains et de la liberté de pensée.

Il s’offusquait du rapprochement des noms, car il exprimait de l’admiration pour le physicien Andreï Sakharov, qui avait pourtant critiqué les autorités de son pays en 1979, fut arrêté à Moscou et, sans procès, fut assigné à résidence pendant de longues années en exil à Gorki.

J’ai pensé alors : Qui sait ?
Dans quelques décennies, un successeur de l’ambassadeur Alexey Meshkov révèlera peut-être à son tour, devant des collègues, son admiration pour Navalny.