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En circonscription aux États-Unis – Washington (26-28 février 2024)

Délégation Cyber Task Force

À la demande de Philip Stupak, Assistant National Cyber Director à la Maison Blanche, et Sébastien Garnault, fondateur de la Cyber Task Force en 2016 et du Paris Cyber Summit, j’ai eu l’honneur de conduire avec Louise Morel, une délégation* composée de parlementaires et d’experts, à Washington du 26 au 28/02/24.

Louise Morel

Louise Morel, députée du Bas-Rhin, est rapporteur de la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique.

Sébastien Garnault

Rapporteur de la Coordination du travail gouvernemental (cyberdéfense, SGDSN) depuis 2017, ce déplacement m’a permis de recueillir des informations qui viendront nourrir utilement la réflexion du Sénat pour évaluer l’action du gouvernement en matière de cybersécurité et de cyberdéfense.

Merci à Sébastien Garnault (Garnault & Associés) pour le programme de très haut niveau proposé.

J’adresse toute ma gratitude à Chad Sweet, co-fondateur et CEO de The Chertoff Group, pour avoir accueilli notre délégation pour compléter nos échanges avec les experts rencontrés lors de notre séjour.

*Délégation Cyber Task Force
Co-présidents : Olivier Cadic (Sénateur) / Louise Morel (Députée) / Sébastien Garnault (G&A)
Députés : Michael Bouloux (Ille-et-Vilaine)/ Laurent Esquenet-Goxes (Haute-Garonne)/ Denis Masséglia (Maine-et-Loire) / Stéphane Vojetta (Français de l’étranger)
Experts : Daniel Le Coguic – Pdt Alliance pour la confiance numérique (ACN) / Adrien Basdevant (Avocat) / Baptiste Robert (Prédicta Lab) / Cédric Thevenet (Capgemini) / Patrick Trinkler (CYSEC) / Pierre-Alexandre Houver (G&A)

Diplomatie parlementaire

Maison Blanche – Cyber Task Force

J’avais eu le privilège d’auditionner Philip Stupak dans le cadre de la Loi de programmation militaire en juin 2023 au Sénat.

À la faveur de cette visite, Philip m’a fait visiter la “West Wing” de la Maison Blanche et permis d’accéder au bureau ovale occupé par le président Joe Biden.

Philip nous a ensuite fait visiter le building office Eisenhower qui accueille le bureau de la vice-présidente et de toute l’équipe exécutive de la Maison Blanche.

Merci à Philip pour cette visite mémorable que nous avons pu immortaliser ensemble dans la fameuse salle de presse James Brady. +d’images

Maison Blanche – Bureau du directeur cyber fédéral

Réunion de la Cyber Task Force à la Maison Blanche avec Harry Coker, Jr., National Cyber Director, Philip Stupak, Assistant National Cyber Director.

The Office of the National Cyber Director (ONCD) conseille le président des Etats-Unis sur la politique et la stratégie en matière de cybersécurité.

Créé en 2021 par le Congrès, l’ONCD est une composante du bureau exécutif de la Maison Blanche. L’ONCD a été le fer de lance du développement de la stratégie de la cybersécurité annoncée par Joe Biden en mars 2023.

La Counter Ransomware Initiative (CRI) de la Maison Blanche est une réponse internationale pour lutter contre la menace croissante des attaques de rançongiciels.

Harry Cocker a rappelé l’importance d’une diplomatie de la cyber. La CRI réunit 48 pays, l’Union européenne et Interpol. Il a mis également en avant la nécessité de partage des informations et de collaboration public-privé pour lutter contre les acteurs du rançongiciel. +d’images

Department of Justice

Notre délégation Cyber Task Force s’est rendue au ministère de la Justice pour un entretien avec plusieurs interlocuteurs* qui a porté sur plusieurs sujets.

Un briefing des menaces cyber par le FBI ; un compte-rendu des menaces cyber par la nouvelle section du ministère de la Justice intitulé « NatSec Cybersecurity » ; un état des attaques en espionnage économique et les techniques utilisées par la Chine ; les forces de frappe de technologie de rupture employées ; et enfin les mesures de protection contre les investissements étrangers pour prendre le contrôle d’entreprises sensibles.

Nous avons évoqué la diplomatie du renseignement et un décret américain à venir pour limiter toute activité étrangère qui aurait accès aux données de citoyens américains. +d’images

*Department of Justice
Mr Sean Newell, Acting Chief, National Security Cyber Section (NatSec Cyber), U.S. Department of Justice
Mr Matthew McKenzie, Deputy Chief, Counterintelligence, Counterintelligence and Export Control Section, U.S. Department of Justice
Mr Nate Swinton, Senior Counsel to the Assistant Attorney General for National Security, U.S. Department of Justice
Mr Eric S. Johnson, Principal Deputy Chief, Foreign Investment Review Section, U.S. Department of Justice

Department of State – Ministère des Affaires étrangères

Rencontre au Département d’État* avec Nate Fick, ambassadeur itinérant en charge du cyberespace et la politique digitale. Avant d’être ambassadeur, il a dirigé une société de logiciel de cybersécurité.

Le Département d’État met en œuvre la nouvelle stratégie mondiale de coopération en matière de cybersécurité définie par la Maison Blanche et fondée sur la coopération internationale.

L’agression de la Russie contre l’Ukraine a entraîné de nombreux pays et entreprises à s’allier pour élever leur niveau de défense. Chacun est désormais également conscient de la campagne menée par le Parti communiste chinois pour renverser le monde démocratique sur internet, en s’alliant à la Russie, l’Iran et la Corée du Nord.

Les entreprises de pointe ont joué un rôle important dans la défense contre les récentes cybermenaces. Nate Fick reconnaît le rôle central du secteur privé pour partager la charge de la cyberdéfense et prône une cyber solidarité plutôt qu’une cyber souveraineté.

Je partage cette vision. Elle peut nous permettre d’avoir la taille critique pour nous confronter à la menace cyber. +d’images

*Department of State
– Ambassador at large, Nate Fick
Ms Jennifer Bachus, Principal Deputy Assistant Secretary, Bureau of Cyberspace and Digital Policy, U.S. Department of State
Mr Fort Felker, Senior Cyber Policy Advisor, U.S. Department of State

Department of Homeland Security – Ministère de l’Intérieur

Rencontre de notre délégation de la Cyber task force avec le Department of Homeland Security* qui a la main sur la CISA (Cybersecurity and Infrastructure Security Agency), agence de sécurité cyber équivalente de notre ANSSI.

La Chine est identifiée comme la plus grande menace existentielle, en matière de cyber sécurité pour les États-Unis. Comme nous l’observons en France, la Chine progresse dans le ciblage des infrastructures critiques. Son activité dépasse le simple vol de propriété intellectuelle.

L’intelligence artificielle est vue par l’administration américaine comme un outil pour simplifier la bureaucratie et renforcer la cyber sécurité. Elle est déjà utilisée pour automatiser des processus comme les contrôles TSA (Transport Security Administration) et la détection de vulnérabilités logicielles.

Les États-Unis se sont inspirés de la résilience cybernétique en Ukraine pour tirer des leçons en matière de défense et de gestion des attaques cybernétique. +d’images

*Department of Homeland Security
Mr Thomas M. McDermott, Deputy Assistant Secretary for Cyber Policy
Mr Brent Schuliger, Policy analyst
– And office

CISA (Cybersecurity and Infrastructure Security Agency)

Échanges durant plus de trois heures au CISA* (Cybersecurity and Infrastructure Security Agency), agence de sécurité cyber fédérale.

À la différence de l’ANSSI qui est directement rattachée au Premier Ministre, le CISA est sous la tutelle du Department of Homeland Security.

Le CISA a vanté la qualité de sa relation avec notre Agence nationale. Il souhaite mettre en avant toutes les opportunités de collaboration pour accélérer notre temps de réponse et présente des idées nouvelles pour y parvenir.

Nous avons évoqué le décret (Executive order) de la Maison Blanche sur le développement et l’utilisation sûrs, sécurisés et fiables de l’IA. Le CISA a élaboré des directives pour garantir le développement sécurisé des systèmes d’intelligence artificielle. Il a été souligné que la sécurité de l’IA doit être conforme aux lois sur la protection des données.

Le CISA joue un rôle central dans la promotion de la cyber sécurité au sein des collectivités locales et des villes. N’ayant pas de compétences directes, le CISA promeut des recommandations, des bonnes pratiques et propose un soutien. +d’images

*CISA
Mr Trent Frazier, Deputy Assistant Director, CISA Stakeholder Engagement Division
Ms Lisa Einstein, Senior Advisor for Artificial Intelligence and Executive Director, CISA Cybersecurity Advisory Committee
Mr Andrew Seiffert, Senior Counselor for Infrastructure Security, Infrastructure Security Division (ISD)
Mr Todd Klessman, Infrastructure Security Division
Mr Bill Ryan, Regional Director for CISA Region 3
Ms Patricia Soler, Section Chief, International Office, JCDC

Google

Visite chez Google* où nous avons beaucoup parlé des enjeux autour du Cloud. Nous avons également évoqué la lutte contre la haine en ligne chez Google qui s’efforce de supprimer les contenus haineux de ses plates-formes, notamment YouTube.

Les directives communautaires définissent clairement ce qui est considéré comme un discours haineux.

Des vidéos qui font la promotion de la suprématie d’un groupe qui discrimine ou qui dénigre un individu ou un groupe sur la base de ces caractéristiques sont interdites.

Google, collabore souvent avec des organisations de la société civile et des experts pour comprendre les tendances actuelles en matière de discours haineux et pour améliorer ses politiques et ses pratiques de modération.

Google garde des relations proches pour aider l’Ukraine. Signe des temps, il m’a été déclaré que si la Russie est plus grande que l’Ukraine sur le terrain, dans le domaine informatique et cyber, la Russie n’est pas plus grande que Google… +d’images

*Google
Ms Rita Balogh, Government Affairs & Public Policy
Mr Marcus Jadotte, Vice President, Government Affairs & Public Policy
Mr Chris Cornillie, Manager, Cloud Security Policy | Government Affairs & Public Policy
Mr Christopher Porter, Head of International Security Cooperation, Google Cloud
Mr Fred Geraud, Government Affairs & Public Policy France, Google cloud

Amazon Web Services

Visite du siège d’Amazon Web Services* qui abrite 80% des sociétés du CAC40 sur ses clouds.

AWS a démarré ses services en 2006 pour répondre aux besoins de la société Amazon. Le marché mondial des services de cloud public est estimé à 663 milliards de dollars en 2023, dont AWS détient 31%.

Nous avons échangé sur les questions de sécurité. Toutes les données clients situées sur leurs serveurs sont encryptées. Il faut une data key pour décrypter les données détenues par le client.

Les requêtes d’accès à des données de la part des gouvernements se sont élevées à 1456 pour AWS contre 26577 chez Amazon. Aucun gouvernement n’a demandé d’accès à des données se situant sur un serveur à l’étranger.

AWS crée le Cloud souverain européen, car 82% des clients veulent maitriser la localisation de leurs données.

Afin de montrer sa capacité d’assister les États, Max Peterson, vice-président, nous a confié que 3 jours avant l’invasion russe, les députés ukrainiens ont voté une loi pour autoriser la localisation des données nationales dans un autre pays que l’Ukraine. Suite à l’attaque, toutes les données gouvernementales ont été transférées sur des serveurs AWS à l’étranger. L’administration ukrainienne a pu poursuivre son action sans difficulté. +d’images

*AWS
Mr Max Peterson, Vice President, Sovereignty cloud
Ms Anitha Ibrahim, Data Protection & Cybersecurity Lead
Mr Nils Hansma, Security Principal – Security Assurance Lead
Mr Cédric Mora, Public Policy Manager: Cybersecurity, Health & AI / Cybersécurité, Santé & IA
Mr Dan Roth, Vice President, Distinguished Scientist
Mr Dominic Delmolino, Public sector

IBM

Visite de la société IBM* où nous avons pu assister à une présentation de la situation des ordinateurs quantiques. La meilleure manière de se protéger est de crypter ses données.

La cryptographie quantique consiste à utiliser les propriétés de la physique quantique pour établir des protocoles de cryptographie qui permettent d’atteindre des niveaux de sécurité optimums. Certains états collectent toutes les données encryptées disponibles pour leur permettre de les décrypter le jour où ils disposeront d’ordinateurs quantiques suffisamment puissants pour y parvenir.

La mission d’IBM est d’apporter un ordinateur quantique utile au monde pour rendre ce dernier plus sûr. Pour y parvenir, les ordinateurs ont besoin de processeurs quantiques pour effectuer des calculs complexes avec facilité.

Lors de l’IBM Quantum Summit 2023 qui s’est tenu le 4 décembre 2023, IBM a dévoilé la puce Condor, un processeur quantique de 1121 qubits. Sa conception démontre l’avance technologique d’IBM qui ne parait pas vouloir en rester là. +d’images

*IBM
Ms Katie Ignaszewski, Cybersecurity Policy Executive
Mr Mason Molesky, Cyber and Cloud policy executive
Mr Koos Lodewijkx, Vice President, CISO
Ms Dimple Ahluwalia, VP & Global Managing Partner

INFOLETTRE n°228 – 19 novembre 2023

Lire : l’INFOLETTRE n°228 – 19 nov 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

ÉDITO
. Pauline Carmona, directrice des FDE, accélère le déploiement de France Consulaire

EN CIRCONSCRIPTION
> ÉTATS-UNIS – Washington (11-13 oct. 2023)
. Forum des CCEF : Tous ensemble pour faire gagner la France !
. Accueilli par Laurent Bili, ambassadeur de France aux Etats-Unis et Caroline Monvoisin, consule générale à Washington
. Rencontre avec les conseillers des Français de l’étranger Olivier Piton et Blandine Chantepie (Washington), Gérard Epelbaum (New York) et Dominique Lemoine (Atlanta)

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Protection de nos emprises diplomatiques
. CNED réglementé
. Cadre réglementaire de la commission nationale consultative du STAFE (décret pour 2024)

AU SÉNAT
. Projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration : POURQUOI NOUS NOUS ABSTENONS – Communiqué publié par les sénateurs Olivia Richard & Olivier Cadic

CYBERSÉCURITÉ
. Cyber – Les 4 défis de la cybersécurité française en 2024
. Débat CyberCercle – Stratégie nationale pour la cybersécurité
. Journée Cyber à Lyon
. Stratégie dans le traitement de la menace cyber

MÉDIAS
. « Pour les nouveaux arrivants, tout a changé ! » (Inspir’ / Medef Paris : HS Royaume-Uni – Nov. 2023)
. « Situation au Proche-Orient et bilan de la visite d’E. Macron » (Public Sénat – 26 oct. 2023) 
. « Israël-Hamas, plan anti-émeute, déserts médicaux » (Public Sénat – 27/10/2023)
. Olivia Richard : « Je travaille depuis 22 ans pour les Français de l’étranger » (LePetitJournal – 06/11/2023)

Découvrir l’InfoLettre n°228

En circonscription aux États-Unis – Washington (11-13 oct. 2023)

Dixième déplacement aux États-Unis pour participer au forum des Conseiller du commerce extérieur de la France (CCEF) d’Amérique du Nord à Washington, à l’invitation de leur président Paul Bensabat. Un événement qui a constitué une opportunité unique d’aborder les perspectives de la relation économique transatlantique et les évolutions du marché américain.

A la faveur de mon passage, Laurent Bili, ambassadeur de France aux États-Unis, m’a accordé un entretien qui nous a permis un tour d’horizon de sujets d’actualité internationale. Je suis particulièrement reconnaissant à Caroline Monvoisin, consule générale de France à Washington, qui a organisé la réunion des conseillers des Français de l’étranger présents sur place.

Enfin, j’ai eu le plaisir de découvrir le nouveau campus du lycée Rochambeau, accueilli par Hélène Fabre, directrice exécutive, et Xavier Jacquenet, proviseur.

Diplomatie économique

Résidence de l’ambassadeur

Laurent Bili, ambassadeur de France aux Etats-Unis, avait convié à la Résidence tous les participants au séminaire économique Amérique du Nord (États-Unis, Canada) des CCEF, en présence de Michel Miraillet, ambassadeur de France au Canada.

L’ambassadeur a souligné qu’en 30 ans, le quai d’Orsay n’avait jamais connu une période aussi dangereuse. Il décrit une relation transatlantique au beau fixe : nos deux pays sont en phase sur les trois crises majeures que nous observons.

Parmi les participants (CCEF, consuls généraux et conseillers économiques), j’ai retrouvé Paul Bensabat, président des CCEF pour les États-Unis et organisateur du forum, Sophie Sidos-Vicat, présidente des CCEF, deux élus conseillers des Français de l’étranger (CFDE) également CCEF : Gérard Epelbaum (New York) et Dominique Lemoine (Atlanta).

CCEF de Floride

Merci à Xavier Capdevielle, CCEF Miami, et ancien CFDE, qui m’a invité à prolonger l’événement en retrouvant les CCEF de Floride pour un dîner.

Ils m’ont permis de vivre pleinement une journée de 30 heures…

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Forum des CCEF

Tous ensemble pour faire gagner la France !

Co-organisé, comme l’an dernier, par la commission Amérique du Nord des CCE présidée par Paul Bensabat et le service économique régional dirigé par Antonin Aviat, le forum a été ouvert cette année par un message de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, réélu l’an dernier député par les Français d’Amérique du nord.

Sophie Sidos-Vicat, présidente des CCEF, élue au printemps dernier, s’est félicitée de voir 250 participants réunis à l’ambassade de France pour la circonstance, après avoir partagé un message de solidarité à Anne Baer, présidente CCEF en Israël.

Pour la 4ème année consécutive, la France apparaît comme le pays le plus attractif d’Europe. Les entreprises américaines sont par ailleurs à l’origine de 280 projets d’investissements en France.

Durant deux jours, ce forum de rencontres a mis en exergue les implications de la rivalité Chine- États-Unis sur la relation économique transatlantique. La nécessité de sortir de Chine toutes les activités possibles pour atténuer les risques liées à une confrontation des deux puissances est désormais abordée sans détours.

Après des décennies de délocalisation, la re-localisation (reshoring) s’engage à marche forcée suite aux lois « Inflation réduction Act » et « Chip Act ». Si tout ne peut revenir aux Etats-Unis, la nécessité de créer un réseau de fournisseurs situés dans d’autres pays « amis » s’exprime au travers du concept de « Friendshoring ». La moitié des importations américaines venant de Chine trouvent leurs sources dans des filiales de sociétés américaines ou taiwanaises. Il faut donc s’attendre à une période de transition avec un déplacement vers d’autres pays.

La responsabilité sociale des entreprises en matière de salaire décent, du non-emploi d’enfants ou enfin des conséquences environnementales sont autant d’obligations qui sont difficilement contrôlables en Chine. Le risque pour la réputation de l’entreprise dans un pays qui ne respecte pas les droits humains apparaît désormais plus important que le bénéfice économique d’une production à bas coût.

Parmi les invités d’honneur, Dan Schulman, ancien président directeur général de PayPal a révélé que la société reçoit plus de 3 à 4 millions d’attaques cyber quotidiennes et a fait de la cybersécurité la première priorité.

En conclusion du forum, Yann Le Cun, Chief AI, Scientist chez Meta, a révélé que les systèmes futurs dépasseront les humains et auront des émotions. Il lui paraît déterminant que la France favorise les plateformes ouvertes pour ne pas passer à côté des opportunités liées à l’intelligence artificielle.

Félicitations à Paul Bensabat et à tous les organisateurs pour ces deux jours de conférences passionnants. +d’images

Atelier French Tech

Comme l’année précédente, je me suis inscrit à l’atelier dédié aux communautés French Tech et aux écosystèmes tech en Amérique du nord.

La participation des membres de communautés French Tech était toujours aussi importante.

À San Francisco, les Français ont démontré leur capacité à croître à côté des start-ups israéliennes.
Dans l’Intelligence artificielle, le talent français est reconnu.
Des fonds US investissent désormais directement dans des sociétés françaises.

À Miami, la Floride s’est imposée aux côtés de Dubaï et Singapour pour la Blue Tech (technologie des océans). La French Tech locale promeut la coopération avec la Chambre de commerce, les CCEF et Business France et exprime le besoin d’avoir un lieu pour partager leur savoir-faire.

Les Missions à Austin et Mexico ont partagé l’importance de la cohésion de ces différents acteurs la « French Team ».

Les participants ont souligné que l’art de vivre à la française était un des facteurs d’attractivité pour les start-upers.

Afin de convaincre les investisseurs nord-américains, ils rappellent que les structures nées en Israël poursuivent toutes leur développement aux E-U. Il faut que les start-ups françaises s’inspirent de ce volontarisme pour rassurer ces investisseurs.

10 ans après la création de la French Tech, le défi est relevé. Le talent français dans les nouvelles technologies est reconnu. La France est la première place dans l’UE pour les levées de fonds. La performance n’est pas mince.

Soirée CCEF Amérique du Nord

Pour la soirée de gala du séminaire économique, Paul Bensabat, président de la commission Amérique du Nord des CCE, a choisi d’organiser un cocktail sur la terrasse de l’hôtel Watergate qui dispose d’une vue imprenable sur le Potomac.

La réputation de cet hôtel est universelle depuis qu’il a été le théâtre de l’effraction du siège du Comité national démocrate (DNC), situé au 6e étage du complexe hôtelier, le 17 juin 1972.

L’arrestation de cinq intrus est à l’origine du plus grand scandale politique mondial qui a conduit alors à la démission de Richard Nixon de la présidence des Etats-Unis.

Diplomatie parlementaire

Ambassadeur

Laurent Bili, ambassadeur de France aux États-Unis, a succédé en début d’année à Philippe Etienne, rencontré lors de mon précédent passage.

L’ambassadeur m’a accordé un entretien à l’ambassade à la faveur de mon passage pour préparer mon prochain déplacement à Washington, à la tête d’une délégation française de la cyber, prévu en 2024.

Nous avons fait un tour d’horizon sur les sujets d’actualité concernant la politique américaine et les relations bilatérales entre Washington et Pékin, en présence de Caroline Monvoisin, consule générale de France à Washington.

Précédemment ambassadeur de France en Chine, à Pékin, Laurent Bili n’est revenu que trois fois en France durant cette période du fait des conditions de déplacement très restrictives liées au Covid.

Communauté française

Conseillers des Français de l’étranger

À l’invitation de Caroline Monvoisin, consule générale à Washington, une rencontre a été organisée avec des conseillers des Français de l’étranger établis aux États-Unis. Jérémie Robert, consul général à New York, et Mathieu Esnault, Consul adjoint et Chef de chancellerie, participaient également à la rencontre.

J’ai retrouvé les élus de Washington Olivier Piton et Blandine Chantepie en compagnie de Gérard Epelbaum (New York) et Dominique Lemoine (Atlanta) venus pour la réunion des CCEF.

Les effectifs de notre communauté ont progressé en Georgie et au Texas. Le Bastille Day (14 juillet) 2023 a réuni 8000 Français à Central Park.

Les élus sont revenus sur la question de la CSG-CRDS toujours réclamée aux non-résidents en dehors de l’UE, ce qui est perçu comme une mesure fiscale discriminatoire. Parmi les difficultés, le délai pour commencer à recevoir sa retraite française aux USA est de deux ans. Un autre point mis en exergue avait trait à la carte vitale pour les retraités et le délai de carence de 3 mois au retour en France.

Sur New-York, le plafonnement des bourses scolaires laisse parfois un reste à charge pour le boursier trop important. Cela a justifié 30 recours.

La moitié des effectifs de notre consulat dans la capitale fédérale est affectée au service des visas qui centralise les demandes émanant de tous les États-Unis.

Suite à la loi bioéthique votée par le Parlement en 2021, j’ai souhaité faire le point sur les dossiers de GPA (Gestation pour Autrui) enregistrés par nos services à la demande de compatriotes. Leur nombre a été divisé par 5 : 20 contre une centaine par an auparavant. Dans les faits, les parents rentrent souvent directement avec l’enfant en France muni d’un passeport américain.

Merci à Caroline Monvoisin pour son accueil. Le partage de son expérience au sein de la DFAE a été fort utile lors de nos discussions.

Enseignement

Lycée Rochambeau

Retour à Rochambeau pour découvrir le nouveau campus de Maplewood, distant de seulement 5 minutes du collège, dans un parc où séjournent biches et renards.

Hélène Fabre, directrice exécutive, et Xavier Jacquenet, proviseur, m’ont fait visiter ce site ouvert en novembre 2022, qui regroupe 660 enfants scolarisés en maternelle et primaire.

Ce campus se substitue à deux sites précédents, ce qui permet de rationaliser l’organisation tout en offrant un confort inégalé aux enfants dans un des plus luxueux établissements du réseau.

Les classes de primaire accueillent 20 élèves chacune (5 classes par niveau), celles de maternelle sont limitées à 18.

Cuisine et jardin pédagogique, infrastructures sportives variées et nombreuses, toilettes dans chacune des salles de classe, tout a été imaginé pour offrir un cadre de travail idéal aux enfants au travers de multiples activités extra-scolaires.

La capacité du site est limitée à 700 enfants du fait des conditions de respect de l’environnement, de l’impact de l’établissement sur les conditions de circulation et des nuisances sonores potentielles.

Tous les enfants âgés de plus de 5 ans doivent arriver à l’école à l’aide d’un bus scolaire.

À la faveur de cette visite, j’ai eu un temps de rencontre avec les enseignants et élèves de CM2 qui ont prévu de découvrir le Sénat lors de leur voyage à Paris, au printemps prochain, sous la conduite de Marie Comninos, Professeur des écoles CM2.

Félicitations à toute l’équipe de Rochambeau pour ce spectaculaire accomplissement qui correspond à un investissement de 65 millions de dollars.

En croissance depuis son déconventionnement, les effectifs de Rochambeau devraient atteindre 1230 d’ici à la fin de l’année scolaire. La montée des cohortes devrait permettre d’atteindre les 1400 élèves d’ici à 2030. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°176 – 16 juin 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°176 – 16 juin 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. 2nd tour des législatives : vote à l’urne ce week-end
. Les candidats en lice
. E-participation

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadine FOUQUES-WEISS, présidente de la Commission des Finances de la CFE
. Benoit MAYRAND, conseiller à l’AFE, conseiller des Français de Roumanie et de Moldavie

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Des délégués du Défenseur des droits pour les FDE
. Visa : trafic de rendez-vous
. Eurosatory 2022
. En circonscription aux États-Unis – Chicago et Washington

FRANCE
Actualités : Politique

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°176

Washington : Le Comité Tricolore soutient les restaurants français

C’est une idée savoureuse venue en période de pandémie Covid19 : si le Comité Tricolore de Washington (organisation caritative locale) ne peut plus organiser de festivités pour ses campagnes de levées de fonds, en comptant sur les donations culinaires de ses partenaires habituels… qu’à cela ne tienne, il invite les membres de sa communauté à venir dîner au restaurant, sur la base d’un menu alléchant et concocté spécialement pour l’occasion.

Le 2 février, le Comité Tricolore en était ainsi à son quatrième “Dîner Solidarité” (sur place ou à emporter) préparé chaque fois par un chef français dans un restaurant différent de la région. Un coup de pouce bienvenu pour les restaurants français, un beau moment de partage pour les convives (dans le respect des restrictions sanitaires locales) et une occasion pour l’association de collecter quelques fonds.

Pour profiter d’un menu illustrant le savoir-faire du restaurant, chaque convive paie le prix du repas (qui va entièrement au restaurant) et un don déductible des impôts au bénéfice du Comité Tricolore.

Il va sans dire que le protocole sanitaire est strictement respecté pour rendre ces dîners solidaires possibles. Les tables ne peuvent accueillir plus de six personnes, le masque doit être gardé à portée de main une fois le repas commencé, à défaut d’être posé sur le visage le reste du temps. Il est même possible de commander son dîner pour l’emporter et le partager en toute convivialité à la maison.

J’ai eu vent de cette belle initiative lors des visio-conférences organisées chaque semaine par Stéphanie Kamaruzzaman (à l’image), conseillère des Français de l’étranger à Washington.

Actuellement présidé par Eve Chauchard, le Comité Tricolore comptabilise plus de vingt ans au service de la communauté française de la région de Washington (en aidant les plus défavorisés de ses membres sur l’ensemble de la circonscription consulaire) et en faisant la promotion des activités des associations francophones locales, dont 22 sont membres du Comité Tricolore. J’avais rencontré Yahne Miorini à Washington en mai 2018, lorsqu’elle était présidente de l’association (compte-rendu).

Par l’intermédiaire du réseau virtuel d’entraide « Vivre autour D’iCi avec Mamans autour de DC (MADC) » qu’elle anime depuis 2006, aujourd’hui fort de 2607 membres francophiles ou francophones vivant dans la région de Washington DC, Stéphanie Kamaruzzaman soutient les efforts du Comité Tricolore, où les « dîners solidaires » y sont régulièrement promus et trouvent de nombreux convives attirés par le menu.

En sa qualité de conseillère des Français de l’étranger depuis juillet 2019, Stéphanie participe, à titre consultatif, aux réunions du Comité Tricolore et fait la promotion de ses initiatives au sein de toute la circonscription consulaire de Washington.

États-unis : webinaire avec les Français de Washington

Ce 18 septembre, j’ai participé à la visio-conférence hebdomadaire organisée par Stéphanie Kamaruzzaman, conseillère consulaire des Français de Washington, et ce, à J-45 des élections américaines.

Un événement qui cristallise toute l’attention de l’opinion publique américaine, non sans tension car le vote par correspondance va alimenter spéculations et contestations possibles des résultats, nous a décrit Stéphanie.

Au rang des préoccupations de nos compatriotes, nous avons évoqué les contraintes administratives liées à la fermeture de l’ambassade et du consulat depuis le 10 septembre et jusqu’à nouvel ordre suite à l’apparition d’un cas Covid au sein du poste diplomatique.

Nous avons également évoqué les conséquences du “travel ban” toujours en vigueur et la rentrée scolaire.

S’il faut toujours présenter un test covid négatif de moins de 72 heures à l’embarquement pour Paris, les Français qui doivent partir dans l’urgence peuvent obtenir une dérogation de la part du consulat, du moins à Washington. A leur arrivée en France, ils seront immédiatement orientés vers la zone de test, car ils sont repérables par une vignette rouge sur leur passeport.

Pour s’affranchir de cette contrainte, on sait que des voyageurs débarquent en France en passant par d’autres grandes capitales européennes et ne font pas l’objet d’une vérification sanitaire…

Côté scolarité, le lycée Rochambeau de Washington a finalement décidé de faire sa rentrée en ligne. Les effectifs demeurent sensiblement les mêmes autour d’un millier d’élèves. Par la force des choses, le nouveau proviseur a pris ses fonctions à distance.

Les parents sont actuellement consultés sur l’idée d’un fonctionnement en mode hybride. Et pour cause, Rochambeau fait partie des 39% des établissements AEFE qui travaillent en distanciel complet (comme toutes les écoles d’Amérique du sud, du Proche et du Moyen-Orient). Pour information, 11% ont repris en hybride et 50% des lycées ont ouvert en présentiel…

Webinaire avec des Français de Washington DC pas KO face au chaos

C’est devenu un rendez-vous attendu pour sa liberté de ton et son partage d’informations : la visio-conférence hebdomadaire organisée Stéphanie Kamaruzzaman, conseillère consulaire des Français de Washington (district de Columbia) à laquelle je participe depuis mars dernier. Cela me permet de comprendre et relayer les préoccupations de ces compatriotes établis aux États-Unis, qui ne se laissent jamais démonter par l’adversité.

Depuis la crise sanitaire, chaque semaine apporte son lot d’incertitudes, sa part d’incompréhension, parfois sa dose de chaos comme cette semaine pour les Français qui devaient embarquer pour la France.

Pour parer à l’urgence, nos élus à l’instar de Stéphanie doivent parfois jouer les auxiliaires de l’Administration, car le diable se cache dans les détails…

Trois points ont mobilisé notre attention cette semaine :

1 – Le chaos alimenté par le déjà fameux décret n°2020-911 du 27 juillet 2020

Dès l’origine de la crise sanitaire, j’avais demandé à notre ministre de la Santé (par écrit, le 26 mars et verbalement le 1er avril) s’il avait l’intention de prendre des mesures de précaution sanitaire dans nos aéroports, car aucun contrôle sanitaire n’était observé.

Lors des débats de mai sur le projet de loi prolongeant l’état d’urgence sanitaire, je m’était abstenu en justifiant : “Je suis pour le contrôle quand il est cohérent, mais contre le fait d’accorder un blanc-seing à l’administration qui pourrait, d’un trait de plume et du jour au lendemain, régenter la liberté de circulation de milliers de personnes.

A l’approche des vacances d’été, je regrette que nos compatriotes de l’étranger soient contraints de vivre dans un climat proprement anxiogène, nourri d’incertitude administrative et de méfiance sanitaire.”

Nous y sommes ! Le décret du 27 juillet (n°2020-911) qui modifie celui du 10 juillet 20 (2020-860) illustre mon propos.

Sur le point de rentrer, des Français établis aux États-Unis apprennent le 27 juillet qu’ils doivent présenter un test Covid19 négatif réalisé moins de 72 heures avant le vol, sinon l’embarquement leur sera refusé !

Pas impossible, sauf lorsque les centres de tests sont assaillis de demandes urgentes de la part de tous nos compatriotes. Il s’ajoute que la deadline du 1er aout devient le 31 juillet pour Air France !

Stéphanie Kamaruzzaman est bombardée de coups de fil paniqués. Elle alerte notre ambassadeur Philippe Etienne qui va oeuvrer pour obtenir une période transitoire jusqu’au 5 août avant l’application du décret pour les Etats-Unis. Encore quelques jours Monsieur le bourreau !

Décret précipité, contesté… mais aussi discriminatoire vis-à-vis de nos compatriotes résidant aux États-Unis, a clamé à juste titre Pierre Ciric : “ce filtrage n’est pas acceptable, c’est bien la première fois que la France bloque ses nationaux au mépris de leur droit fondamental à rentrer qui vient d’être réaffirmé par le Conseil d’État”.

Les voyageurs venant d’autres pays à risques comme le Brésil seront soumis à un test à l’arrivée s’ils ne sont pas munis d’un test négatif. On comprend mal en effet pourquoi ceux venant des Etats-Unis ne se voient pas soumis à la même procédure, ce qui éviterait cette discrimination et ce chaos.

2 – La rentrée scolaire

Stéphanie nous a appris que les portes des écoles publiques de son État resteront fermées tout le second semestre 2020. Elles continueront de fonctionner en distantiel, au moins jusqu’à janvier 2021.

Le libre choix est laissé aux écoles privées, comme le lycée Rochambeau dans banlieue résidentielle de Washington. Présentiel ou non ? Un choix forcément lourd de conséquences pour les finances mais également en responsabilité juridique.

3 – Le rapport du gouvernement sur la fiscalité des non-résidents

Le gouvernement a présenté, le 28 juillet, un rapport intitulé “La fiscalité appliquée aux revenus de source française des contribuables domiciliés hors de France” qui confirme que les dernières lois de finances n’ont pas été tendres avec un grand nombre d’entre eux.

Nul doute que les aménagements proposés seront vivement débattus au Parlement à l’automne prochain dans le cadre de la proposition de loi de Finances 2021.

Mes remerciements à Stéphanie pour son dévouement et aux participants pour leurs contributions.

ÉTATS-UNIS : 2 webinaires avec les Français de Washington & New-York

C’est le charme de la visio-conférence, il me permet dorénavant de discuter chaque semaine depuis deux mois avec la communauté française de Washington, à l’initiative de la conseillère consulaire Stéphanie Kamaruzzaman, comme ce 5 juin.

Cette même journée, je remercie nos élus de la circonscription de New-York, Gérard Epelbaum et Patrick Pagni, pour avoir rassemblé nos compatriotes pour échanger également sur les problématiques qui leur tiennent à coeur.
Au total près de 2 heures 30 d’échanges variés sur les points suivants :

Déplacements internationaux

A l’heure du déconfinement, les Français d’Amérique aimeraient enfin programmer leurs vacances, surtout dans la perspective de faire un séjour en France.
Les liaisons aériennes s’améliorent progressivement. Il faut encore 14 heures de vol pour rejoindre Washington depuis Londres, en passant par Detroit, a raconté Stéphanie.
C’est un principe : tout Français peut rentrer en France s’il le veut, à la différence d’autres pays, qui comme le Maroc ne permettent pas encore à leurs ressortissants de rentrer.
Le problème c’est le retour aux États-Unis, car sans Green card ou passeport américain, aucune certitude de pouvoir rentrer aux États-Unis avec un visa. Du moins pour l’heure. Sans parler des mesures de quatorzaine.
On comprend l’expectative des étudiants, enseignants et de ceux qui souhaitent venir en vacances en France. J’ai évoqué ce manque de visibilité avec l’ambassadeur de France aux États-Unis, Philippe Etienne. D’un côté de l’Atlantique comme de l’autre, tout peut changer très vite, dans un sens comme dans l’autre. Chacun doit être conscient de son risque au moment de réserver un vol cet été.

Entrepreneurs

J’ai évoqué mes idées pour soutenir le réseau des chambres de commerce françaises à l’international (CCIFI) et pour mettre en place un accompagnement pour les entreprises confrontées face à des besoins de trésorerie.

Enseignement

Ces deux webinaires furent l’occasion de faire un point sur la situation de l’enseignement français à l’étranger et d’évoquer l’aide financière de 100M€ accordées par le gouvernement pour soutenir les écoles et les parents étrangers en difficulté (outre 50M€ pour les bourses aux parents français). Simple avance ou subvention, ce sera au parlement d’en décider.

Élections

Les élections consulaires sont reportées, entrainant la prorogation du mandat des élus consulaires et celui de six sénateurs représentant les Français hors de France. Dans la foulée, personne ne peut garantir à ce jour si nos expatriés pourront bénéficier du vote électronique pour les prochaines élections des Français de l’étranger, depuis la liquidation du prestataire espagnol, Scytl.

Fiscalité

Il est désespérant pour nos compatriotes vivant aux États-Unis de se sentir considérés comme des nantis, lorsqu’ils veulent garder un lien avec la France, par l’intermédiaire d’un bien immobilier.
Aussi la CSG-CRDS sur les revenus immobiliers des non-résidents, établis hors de l’Espace économique Européen, constitue un sujet qui déclenche des propos enflammés chez les Français de New-York.
Dans le même esprit, il fut question des prêts refusés par les banques françaises à nos compatriotes résidant aux USA qui souhaiteraient investir dans un bien immobilier en France, et de fermeture unilatérale par les établissements bancaires de leurs comptes français.

Endettement national

Dans la perspective de l’examen du 3ème projet de loi de finances rectificative qui débutera en juin, je partage ce regard distancié et perplexe des Français de l’étranger qui voient notre pays s’enfoncer toujours plus dans la dépense publique.
La dette de la France devrait dépasser les 120% du PIB à fin 2020 tandis que le déficit public va pointer à 11,4%… bien loin des 3% de Maastricht qui semblent désormais hors de contrôle.

Conclusion

Merci à Stéphanie, Gérard, Patrick et aux nombreux participants à ces deux webinaires. Leurs questions parfois inattendues me permettent de mieux cerner l’urgence et la nature de leurs problématiques. Ils nourrissent ainsi mes interventions dans le débat public et me permettent de sensibiliser mes collègues sur certains points qui relèvent de la justice sociale ou fiscale la plus élémentaire.

Washington : Webinaire sur les menaces chinoises

Je remercie le sénateur honoraire américain, Robert Pittenger (à l’image), président du Forum parlementaire sur le Renseignement et la Sécurité, de m’avoir associé à son panel d’experts pour évoquer les menaces internationales induites par la politique du Parti communiste chinois, lors d’une visio-conférence, le 26 mai 2020.

Mes déplacements au titre de sénateur des Français de l’étranger m’ont offert l’opportunité d’observer l’évolution rapide de l’emprise chinoise à l’international.

Lors de ce webinar, j’ai évoqué trois types menaces émanant de cette puissance émergente.

La première est le développement du commerce chinois à l’international sur fond de concurrence déloyale, à savoir : contrefaçon, travail forcé et corruption.

La deuxième menace représente la prise de contrôle des populations par le biais des dernières technologies. Le troisième danger, enfin, est de nature militaire.

En conclusion, j’ai appelé à :

  • ne pas renouveler les erreurs du siècle dernier en laissant se développer une idéologie qui soutient tous les tyrans de la terre et mène les peuples démocratiques vers un conflit généralisé.
  • oeuvrer ensemble au travers des structures multilatérales que nous avons constitué aux lendemains de la deuxième guerre mondiale pour favoriser le développement dans la paix.

Je suis convaincu qu’un jour viendra où le peuple chinois fera tomber le cyber mur qui l’enferme et renversera le régime qui l’oppresse.

“Security Threats from China” – 26 mai 2020
DISCOURS prononcé en anglais
TRADUCTION en version française
VIDÉO de la conférence en intégralité (1h35)

Intervenants à la visionconférence
“Security Threats from China”

. Senator Marsha Blackburn
. Honorable J.C. Boggs
. French Senator Olivier Cadic
. Congressman George Holding
. Congressman Michael McCaul
. Honorable Robert M. Pittenger
. Assistant Secretary of State Robert Strayer
. Italian MEP Marco Zanni

Merci à Philippe Etienne, notre ambassadeur de France à Washington, et à l’équipe politique pour leur assistance dans la préparation de mon intervention.

Lors de la 12ème édition de ce Forum, j’avais été invité à Washington à m’exprimer au sein du Congrès sur les risques liés aux investissements directs étrangers (mon discours du 06 déc. 2018 ou mon éditorial dans la HL113).

États-Unis : nos étudiants bloqués par des charges locatives

Lors d’une visioconférence, le 10 avril, Stéphanie Kamaruzzaman, conseillère consulaire de Washington DC, a attiré mon attention sur la situation compliquée que traversent nos jeunes compatriotes résidant aux États-Unis, souvent étudiants, lorsqu’ils souhaitent rentrer “à la maison”.

Dans le prolongement de cet échange, Stéphanie m’a adressé une note détaillée (lire) qui se termine par deux préconisations :

=> Maintien d’une ligne Air-France sur la côte Est, en dehors de New-York
New York est actuellement l’épicentre de la pandémie aux États-Unis et la ville la plus contaminée au monde… Les aéroports d’Atlanta ou de Washington DC représenterait une alternative moins risquée.

=> Faciliter la rupture de bail sans préavis
J’ai transformé cette proposition portée par Stéphanie en question écrite à notre ministre des Affaires étrangères (lire ma QE n°15523).

Qu’ils soient étudiants ou employés sous statut de Volontariat international en entreprise (VIE), ou bien encore jeunes actifs ayant perdu leur emploi, leur surface financière est limitée. Clairement, ces personnes ne pourraient pas assumer les coûts exorbitants d’une d’hospitalisation aux États-Unis, liée au coronavirus.

Or, s’ils décident retourner en France par prudence sanitaire, ils doivent continuer de s’acquitter de leur loyer sans pouvoir interrompre leur bail avant l’échéance.

Néanmoins, plusieurs bailleurs américains ont expliqué à Stéphanie qu’un document du consulat français sollicitant le retour du locataire dans son pays pourrait constituer un motif légitime de rupture de bail avant terme.

Justement, sur son site, le consulat général à Washington recommande aux étudiants en séjour temporaire de rentrer au plus tôt en France pour éviter «le risque de se trouver aux États-Unis sans solution de retour pour une durée indéterminée». Cette recommandation ne concerne pas les étudiants inscrits dans un parcours diplômant (Bachelor, Master, PhD, JD…) et/ou dont le séjour se prolonge au-delà de l’été prochain.

Aussi, ai-je demandé à nos ministres Jean-Yves Le Drian et Jean-Baptiste Lemoyne lors d’auditions du Sénat s’il pouvaient envisager la création d’un dispositif en ligne pour obtenir ce type d’attestation nominative qui faciliterait la rupture du contrat de location sans préavis ni pénalité.

J’ai exprimé la même demande à Philippe Etienne, ambassadeur de France aux États-Unis.

En circonscription aux États-Unis – Washington (6-7 décembre 2018)

Pour ce 290ème déplacement depuis le début de mon mandat, je suis retourné à Washington, où je me suis rendu en mai dernier (compte-rendu). Rapporteur du volet cyberdéfense au sein de la commission Affaires étrangères et Défense du Sénat, j’avais été reçu au Pentagone.

C’est le même sujet de la sécurité qui m’a reconduit dans la capitale américaine, invité par le Congressman, Robert Pittenger, à m’exprimer devant des parlementaires venant du monde entier, dont plusieurs anciens ministres de la Défense. Ce discours au Capitole restera l’un des moments les plus marquants de mon mandat.

Sécurité

12th Parliamentary Intelligence Security Forum

A l’invitation de Robert Pittenger, je me suis exprimé sur les risques liés aux investissements directs étrangers. 340 participants, venus de 80 pays, ont participé à ce forum parlementaire qui abordait divers aspects liés à la sécurité des États.

Ce fut l’opportunité de mettre en valeur les initiatives de la France, depuis 2005, pour protéger ses secteurs stratégiques contre toute prise de contrôle par des puissances étrangères. J’ai aussi évoqué l’action récente de l’Union européenne, pour établir un filtrage des investissements étrangers, notamment chinois, dans le but préserver les actifs stratégiques des États membres.

Si les investissements directs étrangers sont indispensables pour la croissance, l’emploi et l’innovation dans une économie mondialisée, ils ne doivent pas se transformer en cheval de Troie au profit de puissances qui ne partagent pas nos valeurs humanistes et démocratiques. C’est pourquoi, j’ai conclu mon discours sur cette injonction : together, let’s make the world free again ! + d’images

Lire mon éditorial concernant cette intervention (HL113, 13 déc. 2018)
Lire mon discours à Washington du 06 déc. 2018 (en version française)

Sécurité internationale

Le Congressman Robert Pittenger m’a proposé de rejoindre le Steering Committee en charge de la programmation des prochains forums parlementaires sur la sécurité internationale.

Ce comité est composé de parlementaires, de diplomates et de représentants d’entreprises internationales ayant un intérêt direct à lutter contre les activités illégales. Cybersécurité, financement du terrorisme, blanchiment d’argent, lutte contre les trafics en tous genres… les sujets ne manquent pas.

Le prochain forum aura lieu en janvier prochain à Asunción au Paraguay. A cette occasion, nous avons pointé une zone où converge trois frontières (Argentine, Brésil et Paraguay), plaque tournante d’un vaste trafic. + d’images

Échanges commerciaux

Réunion commerce extérieur

Renaud Lassus, conseiller économique à l’ambassade de France, a réuni une dizaine de conseillers du commerce extérieur pour débattre de notre relation économique bilatérale.

Tous estiment que l’orientation protectionniste des États-Unis s’est installée pour durer. Toujours est-il que 4800 filiales françaises font travailler près de 700.000 personnes aux USA, ce qui fait de la France le 3ème employeur étranger du pays ! En sens inverse, 4600 filiales américaines sont établies en France, employant 481.400 collaborateurs.

ll faut saluer le travail du service économique qui publie un rapport annuel pour mettre en valeur l’apport des entreprises françaises à l’économie américaine, état par état.

Les CCE ont souligné l’importance de notre politique en faveur de la francophonie, comme un outil d’influence pour favoriser les échanges commerciaux. + d’images

Communauté française

Ambassade

Entretien avec Gérard Araud, ambassadeur de France aux États-Unis, en présence de Michel Charbonnier, consul général de France à Washington.

L’ambassadeur m’a fait part de ses réflexions pour parvenir à l’objectif de 13% de réduction de la masse salariale assigné au poste diplomatique de Washington, à horizon de 2022. Il tient à concentrer ses moyens sur trois axes : l’activité diplomatique, les services aux Français et la coopération scientifique.

En effet, d’ici à 2022, le poste devrait compter 20 à 30 collaborateurs en moins. Un mouvement inexorable puisqu’en 1987 l’ambassade comptait 400 personnes, contre 260 actuellement.

J’ai bénéficié, en outre, de deux entretiens avec la Chancellerie et le service de Sécurité intérieure ce qui m’a permis d’aborder l’organisation américaine en matière de lutte contre la cybercriminalité. + d’images
Conseiller consulaire

Je me suis longuement entretenu avec Frédéric Badey, conseiller consulaire, et conseiller du commerce extérieur.

Parmi les nombreux sujets abordés, la fiscalité et en particulier la question des prélèvements CSG-CRDS sur les revenus immobiliers. Ils ne sont pas déductibles pour les Français établis États-Unis, comme c’est désormais le cas pour leurs compatriotes de l’Union européenne. En conséquence, de l’impôt est acquitté aux Etats-Unis, sur une somme prélevée par la France pour des cotisations sociales.

Enseignement / Culture

Réunion autour du consul

Déjeuner organisé par Michel Charbonnier, consul général, associant les conseillers consulaires Annie Boutin-King, Monique Curioni et Frédéric Badey, les services culturels de l’ambassade et du consulat, ainsi que des représentants du monde associatif (Alliance Française, UFE, FIAFE, ADFE-FDM) et politique (LREM, PS).

Nos discussions ont largement porté sur les questions d’éducation et sur l’avenir de l’enseignement français en Amérique du Nord, où le nombre d’élèves plafonne depuis plusieurs années. Le réseau des établissements homologués par l’Éducation nationale aux États-Unis comprend 47 écoles. Si l’éducation à la française devait perdre de son attrait, les écoles françaises pourraient se tourner vers l’IB (International Baccalauréat).

Cela dit, nous avons un signe très encourageant : les États-Unis offrent le premier réseau d’écoles publiques ayant obtenu le label France-Éducation. Depuis 2015, le nombre de ces établissements labellisés est passé de 11 à 46 !

Autre motif de satisfaction, la vitalité du réseau FLAM aux USA qui est le 2ème au monde après le Royaume-Uni : 15 associations sont actives sur une cinquantaine de sites, sous la bannière “Federation FLAM USA” pour rendre plus lisible leur action et mutualiser leurs actions de formation et certains services.

Enfin, Nelly Sadoun-Cohen, déléguée générale de l’Alliance française aux États-Unis, a rendu compte de l’action des 107 Alliances françaises réparties sur le territoire américain. La barre des 25.000 apprenants a été dépassée l’an dernier. + d’images

HEBDOLETTRE n°104 – Édito : Bas les masques ! (cyber-sécurité) – “the3million” auditionné par le groupe de suivi Brexit du Sénat – La loi de Programmation militaire (LPM) consacre l’importance de la cyberdéfense – CEI : 70 ans au service de la mobilité internationale des jeunes – L’écho des circos / Mai 2018 – En circonscription aux ÉTATS-UNIS : New York & Washington (02 au 07 mai 2018) – En circonscription au CANADA : Montréal & Toronto (08 au 12 mai 2018).

Lire : l’HEBDOLETTRE n°104 – 19 juin 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°104

Bas les masques !

Pour ceux à qui cela aurait échappé, des pays nous font une guerre au quotidien dans le cyber-espace.

Nos sociétés numérisées et interconnectées sont très perméables aux actions massives et répétées de désinformation et de manipulation de l’opinion. Ces actions de propagande viennent de la part de grandes puissances ou de simples groupuscules, tels les djihadistes.

L’adoption de la Loi de Programmation Militaire par le Sénat, le 29 mai, a inclus ma proposition de prise en compte de “la manipulation de l’opinion publique par l’utilisation massive des médias numériques et des réseaux sociaux avec pour objectif l’altération du fonctionnement normal des institutions démocratiques”. Le doublement des crédits affectés à la cyberdéfense, par rapport à la précédente LPM (1,6 milliards sur 7 ans) doit nous donner les moyens de mieux répondre aux attaques.

Début mai, j’étais à Washington pour rencontrer des responsables du Pentagone, qui les premiers ont déclaré que les “fake news” constituaient la principale menace en termes de guerre hybride. Un mois plus tard, j’étais à Riga au centre d’excellence pour la communication de l’OTAN, pour prendre la mesure des menaces et des attaques que nous subissons en matière cyber.Visuel HL101

La commission européenne vient de durcir le ton, comme jamais, en matière de cyber-sécurité. L’exécutif de l’UE a exhorté ses membres à blâmer publiquement les États responsables de cyber-attaques. Dans sa déclaration, le vice-président de la Commission, Andrus Ansip, a clairement encouragé les pays de l’UE à nommer (“to name names if they can”) les pirates dont ils sont la cible.

En guise de précédent, les États-Unis ne se sont pas privés de désigner la Russie comme l’auteur du piratage du parti démocrate, avant l’élection de Trump. Puis, ce même pays a été pointé du doigt par les Américains et les Britanniques lors d’une attaque massive d’entreprises majeures et de banques en Ukraine et en Europe, l’été dernier. Des centaines de milliers d’ordinateurs avaient été infectés par le logiciel malveillant NotPetya.

L’Europe de la cyberdéfense et de la cybersécurité reste à construire. Sur ce point la Commission européenne est parfaitement lucide, appelant au partage accru de renseignements et constatant que “l’absence d’un réseau de communications commun et sécurisé entre les institutions européennes est une lacune importante” (Lire : “Increasing resilience and bolstering capabilities to address hybrid threats“, rapport du 13 juin 2018).

N’attendons pas de vivre un 11 Septembre de la cyber pour apporter une réponse commune à ceux qui veulent miner les démocraties de l’intérieur. Découvrir l’HebdoLettre n°104


 

En circonscription aux États-Unis (2/2) – Washington (04 au 07 mai 2018)

Mes remerciements à Gérard Araud, ambassadeur de France aux Etats-Unis, qui m’a reçu à la Résidence afin de préparer mon entretien au Pentagone et d’évoquer les dossiers intéressant nos compatriotes.

Nous avons évoqué l’ambition d’Emmanuel Macron de doubler le nombre d’élèves dans les écoles françaises à l’étranger d’ici à 2025 et esquissé le plan à mettre en place pour y parvenir aux États-Unis. Cela pourrait constituer ma priorité d’action pour ce pays.

Nous nous sommes également entretenus des opportunités commerciales offertes par l’immense marché américain et l’habilité de nos entreprises à saisir les opportunités dans ce monde pourtant hyperconcurrentiel.

Cyberdéfense

Au Pentagone

En charge du volet cyberdéfense au sein de la commission Affaires étrangères et Défense du Sénat, j’ai souhaité échanger avec des responsables du Pentagone pour préparer mon rapport dans le cadre de la loi de programmation militaire (Lire : ‘La LPM consacre l’importance de la cyberdéfense‘).

J’ai été reçu au Pentagone par Theresa Whelan, Principal Deputy Assistant, Secretary of Defense for Homeland Defense and Global Security, en présence de Simond de Galbert, conseiller pour les Affaires stratégiques et de Sécurité à l’ambassade.

Pour les responsables du Département de la Défense, les fake news sont clairement la principale menace en termes de guerre hybride.

Nous avons successivement évoqué la lutte contre les fausses informations (sujet abordé par le Congrès américain) ; l’organisation de la chaîne de commandement ; la stratégie de dissuasion et l’organisation budgétaire.

En une heure et quart, Theresa a totalement répondu à mes attentes et apporté une expertise qui a enrichi mes travaux. Il est appréciable de bénéficier de ce niveau de relationnel auprès de responsables américains de la Défense, lorsque l’on doit lutter contre des États qui menacent délibérément et quotidiennement notre intégrité dans le cyberespace. + d’images

ONG / Cybersécurité

Entretien avec Bern Szoka, président de Techfreedom, une ONG qui œuvre dans le secteur des télécoms pour la protection des consommateurs sur internet. Elle agit notamment pour faire évoluer le droit de l’internet et pour défendre les libertés civiles.

Techfreedom lutte également contre les fake news qui ébranlent les fondements de nos démocraties.

 

Entrepreneuriat

Chambre de Commerce

Réunion organisée à l’ambassade par Denis Chazelle, directeur de la chambre de commerce franco-américaine, avec le concours du consul général, Michel Charbonnier, et des membres du département économique de l’ambassade, Christophe Bonneau et Laure Pallez.

Nos discussions furent centrées sur l’état de la relation commerciale franco-américaine et le contexte économique dans lequel évoluent les entreprises françaises aux États-Unis.

Si les États-Unis sont le premier investisseur étranger en France, notre pays est le 6ème investisseur aux États-Unis et la 3ème source d’emploi étranger du pays ! Les participants se sont donc félicités de la qualité de notre relation bilatérale, d’autant que la valeur des échanges a progressé de 20% en 2017.

Nos entrepreneurs se réjouissent aussi de la réforme fiscale américaine qui prévoit une baisse du taux d’impôt société de 34 à 21%.

J’ai été ravi d’apprendre que les entreprises Paul (11 boutiques, dont 8 à Washington) et Ladurée (9 boutiques) s’allient sur le marché américain, afin de créer une synergie et optimiser leurs coûts. + d’images

Je remercie chaleureusement les responsables des entreprises présentes pour leur éclairage enrichissant :

Alexandra Byrne (AccorHotels) ; Jean-François Orsini (DeskPup) ; Marc Trost (Jade Fiducial) ; Anne Dedet-Dutray (Paul USA) ; Jason Dodier (Schneider Electric) ; Romain Souyris (Maison Kayser USA) ; Joseph Sanchez (EDF) ; Nicolas Dreyer (Ladurée) ; Laura Taffin-Gomez.

Key Bridge

Le chantier de rénovation du Key Bridge est l’archétype du savoir-faire français qui s’exporte avec succès sur le marché américain.

80 employés sont à l’œuvre sur ce chantier depuis deux ans pour le compte de la société française Technopref, filiale américaine du groupe Demathieu Bard, 6eme groupe français de BTP (CA 1,3 Md€).

Cette société se positionne sur l’énorme marché d’environ 500.000 ponts existants, dont environ 70.000 exigent une réfection. Elle emploiera 150 personnes à l’été et prévoit un chiffre d’affaires de 35M$ en 2018.

Accueilli par Dorian Beaudouin, directeur des opérations et le directeur de projet, Mathieu Delanoë, j’ai découvert l’avancée des travaux sur un pont emblématique de la capitale américaine en compagnie de Denis Chazelle, directeur de la chambre de commerce franco-américaine à Washington DC. + d’images

Questel, PME française

Visite de la société Questel, en compagnie de Denis Chazelle, directeur de la Chambre, Miguel Iglesias, COO et Benjamin Dez, directeur des ventes

La société, dont le siège est installé à Sophia Antipolis, est experte en bases de données de propriété industrielle. Elle emploie 200 personnes et enregistre 60% de ses ventes aux États-Unis.

Assurément, un fleuron de notre industrie qui mériterait d’être mieux connu, puisque la valeur des entreprises est, de plus en plus, fondée sur l’actif immatériel. Questel aide ses clients à protéger leurs actifs et ainsi leur capacité d’invention. + d’images

Communauté française

Consulat

Visite du consulat et rencontre avec les agents en poste dans les différents services. Si on enregistre 17000 inscrits, notre consul général Michel Charbonnier estime le nombre de nos compatriotes à 25.000.

L’instruction des visas pour les États-Unis est centralisée sur Washington qui traite actuellement 17.000 visas par an. L’objectif est d’atteindre 55.000 unités.

En observant, posée sur une table, la nouvelle station mobile de saisie des empreintes biométriques, j’ai découvert qu’elle était hors d’usage du fait d’un dysfonctionnement provenant du ministère. Ainsi, la tournée prévue à Philadelphie venait d’être annulée et 40 personnes devront patienter… On voit sur mes images que cette valise est équipée d’un dispositif photographique, ce que ne prévoit pas la procédure. On comprend mal l’intérêt d’acheter des fonctionnalités sans utilité pour nos agents.

Une des spécificités du poste de Washington est le montant élevé des frais de scolarité, il faut dire que les États-Unis absorbent 15% de l’enveloppe mondiale des bourses.

Enfin, le poste est également en charge d’enregistrer les enfants nés d’une GPA. Ainsi, 96 dossiers GPA ont été traités en 2017. + d’images

Rencontre avec les élus

Mes remerciements à Michel Charbonnier, consul général, pour avoir réuni les acteurs de notre communauté pour prendre connaissance des attentes de mes compatriotes relevant du consulat de Washington.

J’ai ainsi échangé avec Frédéric Badey (ci-dessous) et Olivier Piton, conseillers consulaires, Christiane Ciccone, présidente ADFE Washington, Alexandre Cournol, président de l’UFE Washington, Yahne Miorini, présidente du Comité tricolore, Bruno Eldin, attaché de Coopération éducative, et Pierre-Olivier Pollet, attaché fiscal.

Échanges passionnants sur divers sujets, comme l’attractivité économique, la mobilité internationale ou les prochaines échéances européennes, mais les deux thèmes émergents furent la fiscalité et le système éducatif.

Le curriculum qui amène au bac français est devenu anecdotique aux USA : 400 baccalauréats délivrés, contre 85.000 IB (International Baccalauréat). Seuls 12% de nos bacheliers outre-Atlantique poursuivent leurs études supérieures en France. L’annonce de nouvelles modalités d’organisation du bac, à horizon 2021, représenterait de possibles opportunités pour l’offre éducative en français en Amérique du Nord. + d’images

UFE

A l’invitation d’Alexandre Cournol, président de la section UFE de Washington, j’ai retrouvé les membres de l’association dans un salon de thé Ladurée.

Ce fut l’opportunité d’échanger dans la bonne humeur sur les thèmes qui préoccupent prioritairement notre communauté, à commencer par les questions de fiscalité. + d’images

Enseignement

Lycée Rochambeau

Le lycée Rochambeau est l’un des deux seuls établissements scolaires aux États-Unis qui dispose d’une convention avec l’AEFE.

Accueilli par Catherine Lévy, proviseure et François Legros, président du conseil d’administration, j’ai bénéficié d’une présentation de l’école et de fructueux échanges en présence de représentants des parents, du personnel et des élèves.

L’école, créée en 1955, compte 1100 élèves et prévoit une progression de 30 à 50 élèves lors de la rentrée prochaine. Répartie sur 3 campus (maternelle, primaire et secondaire), Rochambeau pourrait prochainement réunir la maternelle et le primaire sur un campus unique. + d’images