De retour en Tanzanie, je me suis rendu sur l’île de Zanzibar par ferry depuis Dar-es-Salam, accompagné par Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger et de Luc Blanco, conseiller de coopération et d’action culturelle.
J’ai été accueilli par Olivier Moulec, Commandant conseiller militaire, qui accompagne la volonté locale de faire progresser ses activités liées à l’économie bleue, et consolide la coopération militaire avec une ile, qui se trouve à égale distance, de 3 jours de mer, entre Djibouti et la Réunion.
Merci à Olivier Moulec et Yves Montel, consul honoraire de France à Zanzibar, de m’avoir accompagné tout au long de la journée sur l’île, pour me permettre d’accomplir ma mission.
Diplomatie économique
Cette destination touristique contribue sensiblement à l’attractivité de la Tanzanie, et dispose d’une liaison aérienne directe avec la France assurée par Air France.
Première étape, la visite du port de Zanzibar avec Nicolas Escalin, CEO de Zanzibar Multipurpose Terminal (Groupe AGL – Africa Global Logistics) et Leandro Anipa, directeur opérationnel, en présence de Yves Montel, consul honoraire et le commandant Olivier Moulec (à droite sur la photo).
AGL a repris la gestion du port de Malindi en septembre 2023.
Zanzibar Multipurpose Terminal s’est engagée à mettre en œuvre un plan d’investissements qui comprend la construction d’une zone de dépotage externe de deux hectares, afin de désengorger le port de Malindi, ainsi que la rénovation et le renouvellement des infrastructures et équipements.
L’enjeu étant d’accroitre le volume de marchandises traitées au port de Malindi qui a une capacité de 1500 conteneurs.
L’objectif du plan d’action mené par Nicolas Escalin est de permettre à la Tanzanie de disposer d’une infrastructure compétitive, capable d’assurer les importations et les exportations du pays dans des conditions de qualité, de sécurité et de sûreté, conformes aux normes internationales. +d’images
ZCET / Formation professionnelle
Maelle Collot et Yves Montel, consul honoraire, sont deux Français dotés d’une grande expérience dans le secteur du tourisme, installés de longue date à Zanzibar.
Lors de la période Covid, Maelle et Yves ont eu l’idée de développer une ferme. Les produits de cette ferme leur permettent de financer la formation de 70 à 200 jeunes par an.
Ils ont fondé le « Zanzibar centre d’excellence pour le tourisme » (ZCET), une organisation à but non lucratif, spécialisée dans la formation professionnelle et l’éducation. Cette organisation s’engage à promouvoir Zanzibar en tant que destination touristique de premier plan et à reconnaître le potentiel de sa main-d’œuvre jeune et talentueuse.
Ils ont établi un partenariat stratégique avec T&R (T and R Solutions), un centre d’excellence en tourisme.
Ils offrent des programmes de certification dans l’industrie hôtelière qui sont conçus pour doter les participants des connaissances, des compétences et de l’expertise nécessaires pour exceller dans le domaine. Les programmes de certification couvrent un large éventail de sujets, y compris la gestion hôtelière, le service de nourriture et de boissons, les opérations de réception, l’entretien ménager…
À la suite de la formation d’une durée de 9 mois, 90% des jeunes de Zanzibar ont trouvé une place.
Je me souviendrai longtemps de mon échange avec certains d’entre-eux. Leurs acquis leur ont permis d’avoir une grande confiance en eux et une belle ambition pour leur carrière future.
L’idée de Maelle et Yves est désormais d’implanter 3 centres de formation supplémentaires sur l’île pour que le développement du tourisme à Zanzibar bénéficie à la population locale.
Ils ont tout mon soutien. Sincères félicitations. +d’images
Communauté française
Rencontre avec Yves Montel, consul honoraire de France à Zanzibar. Après avoir travaillé pendant 5 ans pour une société singapourienne de l’hôtellerie à Zanzibar, Yves a décidé d’investir sur place et d’y développer ses propres hôtels.
Il estime la communauté française résidant sur l’île à 80 membres, dont 20 depuis plus de 10 ans. Environ 150, si on compte ceux qui sont venus à l’aventure. Beaucoup repartent au bout de 6 mois.
Yves s’inquiète d’un développement du tourisme qui pourrait être débridé, voire frénétique.
Les plages désertes et propres qui font l’attrait de la destination pourraient disparaître en l’absence de plan de développement éco-responsable.
La conscience de l’enjeu environnemental est un défi qui doit être pris en compte pour que l’île conserve son charme légendaire. +d’images