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Londres – Parliamentary Intelligence-Security Forum

Ce 31 août, mon intervention au Parliamentary Intelligence-Security Forum à Londres a porté sur l’importance du détroit de Taïwan.

Face à 290 parlementaires de 60 pays et de nombreux délégués spécialisés sur toutes les questions de sécurité, j’ai développé les raisons qui ont amené la France à inscrire la défense de la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale dans la loi de programmation militaire (LPM) promulguée cet été.

En mettant en danger la liberté de navigation dans la mer de Chine méridionale mais également dans le détroit de Taiwan, la Chine menace toutes les économies du monde.

Voilà pourquoi il est apparu urgent et important pour la France d’inscrire dans sa loi la nécessaire défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan.

Quel que soit le contentieux entre la Chine et Taiwan, la liberté de circulation maritime s’impose, tout comme celui du respect du droit international.”

Un grand merci à notre hôte, Alicia Kearns, pour cette opportunité exceptionnelle d’échange et de dialogue.

Version écrite en Français
Version écrite en Anglais

LPM – Amendement adopté – Liberté de circulation maritime en mer de Chine et détroit de Taïwan

Ce 28 juin, lors des discussions sur le projet de loi de programmation militaire (2024 à 2030), j’ai voulu faire rappeler dans la LPM que la France, seul pays européen présent dans l’Indo-pacifique, contribue à la défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan, afin de préserver la paix et la stabilité de la région.

L’avis favorable de la commission des Affaires étrangères et celui du gouvernement résonneront comme un message d’importance capitale, dont l’écho sera entendu très loin de l’Hexagone.

📌 Verbatim de mon intervention
Mes chers collègues,
Il est proposé ici de rappeler dans la LPM que la France, seul pays européen présent dans l’indo-pacifique, contribue à la défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan, afin de préserver la paix et la stabilité de la région.
La Chine entretient de nombreux conflits territoriaux avec ses voisins Japon, Vietnam, Philippines, Malaisie et bien sûr Taiwan.
La recrudescence des incidents observés en mer de Chine est liée à une volonté du régime de Pékin de s’approprier un espace maritime international.
La situation devient très tendue, voire angoissante, pour les pêcheurs vietnamiens régulièrement menacés par les garde-côtes chinois.
Les sénateurs Philippins nous ont expliqué, au sénat, que le petit récif baptisé « Juan Felipe » est devenu un bouillon de tensions, depuis que Pékin le revendique comme son bastion et y a construit des bases militaires sur des îlots artificiels.
Les incursions chinoises en mer des Philippines sont désormais quotidiennes et font la une des quotidiens locaux.
Les revendications chinoises sous les formules d’« eaux chinoises historiques », de « zones de souveraineté incontestable » et de « zones de pêche chinoise traditionnelles » ont été invalidées en juillet 2016 par des décisions du tribunal arbitral international constitué à l’initiative des Philippines.
Pékin juge la sentence « nulle et non avenue ».
Non content de ne pas respecter le droit international quand il n’est pas conforme à ses objectifs, Pékin menace directement la libre circulation du commerce international en affirmant que les eaux du détroit de Taïwan sont sous souveraineté chinoise.
Cette approche prédatrice de la Chine associée à une marine de guerre qui progresse en nombre, crée l’escalade.
Elle est même susceptible de déclencher un conflit international si Pékin rompt le statu quo en tentant d’envahir Taiwan, à l’image de ce que nous observons en Ukraine avec la Russie.
Voilà pourquoi il est important que la France défende le droit à la circulation maritime.