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INFOLETTRE n°249 – Août 2025

Lire : l’INFOLETTRE n°249 – Août 2025Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Un exemple pour la Nation

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

Alors que la République chancelle, menacée de voir son gouvernement renversé pour la seconde fois en moins d’un an ;
Alors que grondent les appels à la rue, aux blocages, à la discorde ;
Alors que l’insulte, le mépris et le dénigrement empoisonnent la parole publique et donnent du pays une image défigurée ;
Alors que des forces obscures, venues du dehors, soufflent sur nos failles pour mieux nous diviser ;

Voici qu’un homme, par son exemple, nous rappelle la hauteur à laquelle doit se tenir une Nation.

Dans la cour d’honneur des Invalides, ce vendredi 5 septembre 2025, j’ai eu l’honneur d’assister à la cérémonie d’« adieu aux armes » du général d’armée Thierry Burkhard. Le président de la République, en lui rendant hommage, a mis en lumière ce que nous risquons d’oublier : les valeurs qui fondent une patrie.

Mais au-delà des valeurs, Thierry Burkhard a incarné une vision. Il a su mettre en œuvre un profond changement stratégique : retirer nos troupes d’Afrique pour les rendre disponibles face à la menace d’une guerre de haute intensité. Sa volonté était claire : gagner la guerre avant la guerre. Et par cette préparation, il nous aura donné la possibilité, demain, de la gagner.

Son exemple éclaire ce que nous devons retenir :
— le sacrifice et l’engagement pour la France, car une vie donnée au devoir n’est jamais perdue ;
— la force morale de la Nation, faite de mémoire et de responsabilité ;
— l’honneur, la discipline et la cohésion, ciment invisible de notre unité ;
— l’altruisme et le dépassement de soi, antidotes à l’individualisme.

Dans un pays troublé par le doute, Thierry Burkhard nous rappelle que la grandeur s’incarne dans le service.

Je forme le vœu que nous sachions nous hisser à cette hauteur, lorsque viendra l’heure, pour bâtir notre budget, de consentir aux efforts qui conditionnent notre avenir.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Hommage à Jean-Louis Mainguy
. Liban – Beyrouth – Mémoire
. Médias – “Simplifier pour mieux représenter : redonnons toute leur place à tous les élus des Français de l’étranger”

EN CIRCONSCRIPTION
> MAROC – Agadir (22-25 juillet 2025)
> ÉTATS-UNIS – Arkansas / Little Rock (21-23 août 2025)
> ÉTATS-UNIS – Nevada / Las Vegas (23-26 août 2025)
> ÉTATS-UNIS – Californie / Los Angeles, Lebec, Pasadena (26-27 août 2025)
> ÉTATS-UNIS – Californie / Orange County (27 août 2025)
> ÉTATS-UNIS – Californie / San Diego (28-29 août 2025)

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. IPAC – Procès Jimmy Lai – Ma lettre au Président de la République

SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ
. Panama – Ambassade
. Maroc – Fête du Trône

Découvrir l’InfoLettre n°249

En circonscription au Maroc – Agadir (22-25 juillet 2025)

Cette tournée marocaine de juillet m’a conduit de Casablanca à Rabat, puis de Tanger à Fès, pour s’achever à Agadir.

Le fil conducteur de ces rencontres a été l’évolution des services consulaires, au cœur de chaque étape.

Je tiens à remercier chaleureusement Nadia Fehmi Taghi, conseillère des Français de l’étranger, Stéphane Saulais, consul adjoint et chef de chancellerie, ainsi que Franck Guillet, délégué de la CFCIM, pour le temps qu’ils m’ont consacré et la qualité de leur engagement, qui ont largement contribué à la réussite de cette mission.

Une pensée reconnaissante également pour Michel Charbonnier, consul général, et Jean-Claude Rozier, président du conseil consulaire et de l’UFE Agadir, qui, bien que retenus par leurs congés, ont veillé à ce que mon accueil soit assuré dans les meilleures conditions.

Communauté française

Consulat

Dernière étape de ma tournée marocaine de juillet : Agadir, à l’invitation de Nadia Fehmi Taghi, conseillère des Français de l’étranger pour la circonscription consulaire.

Nadia m’a alerté sur le projet controversé de transfert du consulat général vers le site de l’Institut français d’Agadir. Après avoir pris connaissance des initiatives de rationalisation à Tanger et à Fès, il m’a semblé essentiel d’examiner également la situation d’Agadir.

En l’absence du consul général, Michel Charbonnier, qui quittera cette mission à l’été, j’ai été reçu par Stéphane Saulais, consul adjoint et chef de chancellerie.

Le consulat d’Agadir compte onze agents pour assurer ses missions. Ses locaux, vastes, modernes et fonctionnels, offrent un accueil de qualité au public. Le grand jardin permet en outre d’organiser, dans des conditions optimales de sécurité et de confort, les réceptions officielles et les rencontres avec la communauté française, auxquelles j’ai moi-même pu participer.

Le bâtiment, récent, ainsi que le terrain, appartiennent à l’État français. L’implantation actuelle du consulat constitue ainsi une représentation digne de la France, répondant à des critères élevés de sécurité et de confort. Certains bureaux encore inoccupés pourraient même être mis à disposition d’autres services diplomatiques, culturels ou associatifs.

Des alternatives au déménagement avaient déjà été proposées par le consul général. Il importe désormais que le projet de vente et de relocalisation du consulat fasse l’objet d’une étude approfondie et transparente, avant toute décision, car les inconvénients paraissent manifestement l’emporter sur les avantages.

Merci à Nadia d’avoir pris l’initiative de provoquer ce déplacement. Cela va me permettre de faire valoir la promotion d’un projet alternatif aux plus hautes autorités. +d’images

Institut français d’Agadir (IFA)

Retour à l’IFA en compagnie de Nadia Fehmi Taghi, conseillère des Français de l’étranger, et de Stéphane Saulais, consul adjoint et chef de chancellerie.

Ma dernière visite remontait à deux ans, aux côtés de Michel Charbonnier, alors consul général et directeur de l’IFA (compte-rendu). Nous avions alors évoqué différentes pistes pour faire évoluer le site, parmi lesquelles la création d’une école d’hôtellerie sur ce vaste terrain de près de deux hectares, situé en plein centre-ville.

Je tiens d’ailleurs à saluer l’engagement du consul général, qui n’a ménagé aucun effort pour tenter de concrétiser ce projet. Mais la réalité est complexe : il reste extrêmement difficile d’attirer un investisseur privé prêt à engager des moyens immobiliers sur un site qui n’est pas en pleine propriété. De plus, les possibilités d’exploitation de l’espace sont limitées.

Certaines initiatives, comme l’installation d’un espace bar-restauration dans le jardin — à l’image de ce qui existe dans d’autres instituts —, ont dû être abandonnées car elles ne figuraient pas dans l’accord de rétrocession. S’ajoute à cela un handicap structurel : la présence, en sous-sol, du lit de l’oued qui traverse Agadir, faisant planer un risque d’inondation majeur.

Les insuffisances du bâtiment pèsent lourd : les travaux de mise à niveau nécessiteraient des investissements importants. La médiathèque adulte, par exemple, n’a pas été rénovée depuis son ouverture, il y a 25 ans. La salle de spectacle est fermée pour une durée indéterminée, le balcon de la médiathèque est inaccessible…

Pourtant, l’équipe de l’IFA continue d’afficher une énergie et un dévouement remarquables. Je tiens à souligner en particulier l’engagement de Zorha Ousaadi, responsable de la médiathèque, qui œuvre au sein de l’Institut depuis 33 ans.

Dans le même temps, la demande d’études en France connaît une forte progression à Agadir, avec une hausse de 40 % des dossiers déposés. Dans ce contexte, il serait pertinent d’installer l’accueil de Campus France directement au consulat, afin d’optimiser l’accompagnement des étudiants.

Pour l’IFA, l’enjeu est désormais stratégique : faut-il investir massivement pour réhabiliter un site dont l’État français n’est pas propriétaire et qui présente de nombreux inconvénients, ou bien envisager un déménagement vers un lieu mieux adapté aux besoins actuels et futurs de l’Institut ? La question se pose. +d’images

Acteurs de la communauté

Pour clore ma visite à Agadir, Nadia avait choisi de réunir plusieurs représentants de la communauté française à L’Ardoise Gourmande, le restaurant gastronomique de Cheffe Sandrine et Fabrice Drivet.

Comme le rappelait le philosophe britannique Théodore Zeldin : « La gastronomie est l’art d’utiliser la nourriture pour créer le bonheur. » Et ce bonheur, les Français d’Agadir savent le partager, comme en témoigne la vitalité de la section locale de l’UFE, présidée par Jean-Claude Rozier, également président du conseil consulaire.

Au menu des discussions, un sujet revenait avec insistance : le projet de déplacement du consulat sur le site de l’IFA, une idée qui suscite une opposition unanime.

Un grand merci à tous les participants, venus parfois de Taroudant, pour leur bonne humeur et la richesse de leurs échanges. Clin d’œil à Olivier Rouzé, directeur des achats stratégiques chez Azzura : son entreprise expédie chaque jour 50 camions de tomates cerises, dont près de la moitié à destination de la France. Et bien sûr, un bravo tout particulier à Cheffe Sandrine et Fabrice, qui nous ont régalés de leur savoir-faire ! +d’images

Diplomatie économique

CCIFM – GADIMAT

À la faveur de mon retour à Agadir, je me suis rendu dans les locaux de la délégation de la Chambre de commerce et d’industrie franco-marocaine (CFCIM) à Agadir, où j’ai été accueilli par Lamia, chargée d’affaires. La délégation d’Agadir compte plus de 200 membres.

Dans un second temps, je me suis rendu sur le site d’Ait Melloul de la société Gadimat présidée par Franck Guillet, délégué de la CFCIM pour Agadir. Spécialisée dans l’importation et la distribution de bois, panneaux et matériaux dérivés au sud du Maroc, Gadimat propose une large gamme d’essences (chêne, hêtre, pin, bois tropicaux), de panneaux (contreplaqués, MDF, stratifiés, high gloss…) ainsi que des produits d’étanchéité et d’isolation.

Gadimat dessert divers métiers : revendeurs, menuisiers, entrepreneurs du bâtiment, agenceurs, fabricants de palettes, offrant des services personnalisés, formation, découpe et un important stock disponible. Depuis ma précédente visite, l’an dernier, la société a progressé de 20% en chiffre d’affaires et en emplois. +d’images

CMGP CAS

Accompagné de Franck Guillet, délégué pour Agadir de la Chambre de commerce et d’industrie France-Maroc (CFCIM), j’ai visité le site de CMGP-CAS à Aït Melloul.

CMGP-CAS, né de la fusion entre CMGP (fondée en 1995) et CAS (créée en 1967), s’impose aujourd’hui comme un acteur majeur de l’agrofourniture et des solutions d’irrigation au Maroc.

J’ai été accueilli par Jacques Alléon, fils de Philippe Alléon — fondateur de CAS (Comptoir Agricole du Souss) et de Crocoparc. Entré dans l’entreprise familiale en 1994, il occupe désormais le poste de directeur général délégué Opérations au sein du groupe CMGP.

L’entreprise offre aux agriculteurs un véritable guichet unique : irrigation, pompage, énergie solaire, semences, engrais et solutions hydrauliques.

Introduit en bourse en décembre 2024, CMGP-CAS a levé 1,1 milliard de dirhams, une opération historique sursouscrite 37 fois. Un an plus tard, son action a doublé de valeur, témoignant de la confiance des investisseurs et de la pertinence de son modèle face aux défis agricoles et hydriques au Maroc et en Afrique. +d’images

Entrepreneurs

À Agadir, la délégation de la CFCIM réunit plus de 200 adhérents. Une belle énergie, qui reflète aussi le dynamisme entrepreneurial de la ville.

Comme je l’avais déjà fait à Tanger avec Anna-Gaël Rio, c’est cette fois Nadia Fehmi Taghi, qui m’a emmené à la rencontre de plusieurs entrepreneurs en lien avec la communauté française, au fil d’une déambulation en ville.

Elle-même dirige Le Boudoir du linge, une boutique élégante spécialisée dans le linge de maison et de table.

Et quoi de mieux que le salon de coiffure Nathalie pour capter l’air du temps et les conversations de la communauté française ?

Non loin de là, l’agence immobilière Jibril Immo, fondée par un Français, Philippe Jibril Lemaire, emploie huit personnes.

Selon Driss, spécialiste de l’accompagnement immobilier, les Français restent très actifs sur le marché local, aussi bien à l’achat qu’à la location. La clientèle ne se limite plus aux retraités : de plus en plus d’entrepreneurs s’y intéressent. Un atout fiscal renforce cette dynamique : pour les Marocains installés en France, un bien acquis au Maroc est considéré comme résidence principale, avec les avantages associés. +d’images

Sénat – Maroc – Fête du Trône

Merci à SEM Samira Sitail, ambassadeure de Sa Majesté le Roi du Maroc en France, et SEM Samir Addahre, ambassadeur, délégué permanent du Royaume du Maroc auprès de l’Unesco, pour leur invitation à la réception célébrant le 26ème anniversaire de l’intronisation de la Majesté le Roi Mohammed VI.

Très honoré d’avoir pu participer à cet événement très réussi, en compagnie de plusieurs collègues à l’image de Christian Cambon, président du groupe d’amitié France-Maroc, et d’Hervé Marseille, président du groupe Union centriste et vice-président du groupe d’amitié.

Les discours de nos hôtes ont été très applaudis, en particulier lorsque l’ambassadeure Samira Sitail a exprimé la singularité du modèle marocain fait de tolérance et d’altérité, et qu’elle a renchéri sur l’importance de la pluralité culturelle et identitaire qui caractérise le Maroc.

Comme l’ont fait les deux ambassadeurs, Laurent Saint-Martin, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger a exprimé sa fierté du chemin accompli par la relation bilatérale France-Maroc depuis un an.

Le ministre a rappelé que le Maroc est le “premier investisseur et premier partenaire commercial africain en France”, tandis que la France est le “premier investisseur étranger au Royaume”.

Lors de son discours, Laurent Saint-Martin a rendu hommage au Président de la République, Emmanuel Macron et à Sa Majesté Le Roi Mohammed VI “qui portent ensemble cette relation au plus haut niveau” et ont décidé d’ouvrir un nouveau livre dans la relation franco-marocaine”.

Témoignage du partenariat d’exception, qui unit nos deux pays, la présence de plusieurs membres du gouvernement : Manuel Valls, ministre d’État des Outre-mer ; Rachida Dati, ministre de la Culture ; Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations ; et de nombreuses personnalités parmi lesquelles Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco.

À l’issue des discours et des hymnes, les participants ont formé une longue file d’attente pour obtenir un cliché souvenir aux côtés de Rachida Dati. Le parcours d’exception de la ministre de la Culture incarne, en effet, avec éclat ce que la France offre de plus précieux à tous : la possibilité, par l’effort et le mérite, de servir la République au plus haut niveau.

Cette réception m’a offert également l’opportunité de remercier Nacim Tourougui, chef de mission adjoint auprès de l’ambassade du Maroc en France, pour avoir facilité les contacts avec mes homologues parlementaires lors de mon récent déplacement à Rabat.

Vive l’amitié entre la France et le Maroc ! +d’images

En circonscription au Maroc – Fès (19-22 juillet 2025)

À la faveur de ce 19ème déplacement au Maroc, Pascal Capdevielle m’a accompagné à Casablanca, Rabat, Tanger et Fès.

Napoléon disait qu’il fallait dix ans pour vraiment connaître un homme.

Voilà plus de dix ans, maintenant, que j’observe Pascal Capdevielle travailler avec détermination en faveur des Français du Maroc et de la CFCIM, première Chambre de commerce bilatérale au monde.

J’ai retrouvé l’équipe attachante de son Riad le Ksar de Fès, qui anime ce lieu de villégiature prisé des golfeurs français, et prend soin de mes séjours avec l’attention de ceux qui vous assimilent à un membre de leur famille.

Toute ma reconnaissance à Pascal pour sa fidèle amitié et la générosité de ses sentiments. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM)

Pascal Capdevielle, vice-président de la CFCIM, chargé des relations avec les autorités et les délégations régionales et délégué pour la région de Fès, m’a accueilli en compagnie de Johann Godin,, consul général adjoint, pour une rencontre avec son équipe.

La délégation de la CFCIM, créée à l’initiative de Pascal, pilote également les bureaux de Meknès et Oujda.

Avec le soutien de 5 chargés d’affaires, la CFCIM accompagne 370 entreprises sur ces 3 villes. Petit déjeuner d’affaires, after-work, réunions trimestrielles avec les administrations, réunions professionnelles, les équipes s’occupent également d’aider les adhérents à préparer les dossiers de demande de visas pour les déplacements professionnels.

Que de progrès pour la délégation de la CFCIM de Fès, un quart de siècle après sa création ! +d’images

Alstom

Retour chez Alstom pour découvrir la construction des transformateurs embarqués, en compagnie de Pascal Capdevielle, VP de la CFCIM, Wissal Naaza (CFCIM) et Johann Godin, consul général adjoint.

Accueillis par Laurent Huss, régional du développement, et Simon Garnier, directeur de l’usine à partir de septembre prochain, nous avons visité le site dédiée à ce produit stratégique, qui est le deuxième en coût après le moteur pour fabriquer un train.

Déclinaison de l’usine de Petit-Quevilly, près de Rouen, l’usine de Fès permet à Alstom d’augmenter sa capacité de production en accompagnant le développement offert par le marché marocain.

Alstom a consenti un investissement de plus de dix millions d’euros, à cet effet.

L’usine produira 80 transformateurs en 2025 ; 148 en 2026 ; 220 à 230 en 2027. Ces transformateurs seront montés exclusivement sur des trains régionaux, qui représentent 60% des trains du groupe. +d’images

Lesaffre

Un pain sur trois fabriqué dans le monde est fait avec de la levure Lesaffre ; un sur deux au Maroc !

Merci à Fouad El Yaghmouri, directeur technique et Mohammed Saka, DRH de Lesaffre, pour leur accueil.

Lesaffre est un groupe français historique (plus de 165 ans d’existence) et familial devenu une référence mondiale — non seulement dans les levures et la boulangerie, mais aussi dans les ingrédients aromatiques, la nutrition et la biotech.

Plus de 10 000 collaborateurs répartis sur 63 sites dans le monde, permettent aux produits Lesaffre d’être distribués dans 185 pays. La filiale marocaine emploie environ 200 collaborateurs.

J’ai visité les lignes de fabrication de levure sèche instantanée (Rafiaa), levure fraîche (Jeouda).

Pour célébrer le 50ᵉ anniversaire de son Baking Center, Lesaffre Maroc a lancé en 2024 une compétition itinérante, à travers cinq grandes villes du pays, visant à promouvoir les innovations et former les boulangers locaux dans les techniques de panification modernes.

Depuis 1999, la filiale gère un Fonds de soutien social (CFSS), destiné à accompagner les collaborateurs dans des événements personnels (naissance, deuil, frais médicaux). Lesaffre parraine 3 écoles et subventionne les familles pour que les enfants restent à l’école au lieu de travailler dans les champs. +d’images

Communauté française

Consulat – Institut français

Fin janvier 2025, l’Institut français de Fès (IFF) suivi, le 17 février, par le consulat de France à Fès : ces deux structures ont emménagé dans un bâtiment flambant neuf, qui offre à la France un nouveau visage à Fès.

La consule générale est également directrice de l’IFF, les structures rationalisent l’espace, mais doivent conserver chacune un comptable au prétexte qu’elles relèvent d’un programme différent.

Lors de mon précédent passage, 18 mois plus tôt, déjà accueilli par Johann Godin, consul général adjoint, j’avais découvert un système mis en place par des officines privées permettant à ces dernières de faire commerce des rendez-vous pris par nos compatriotes (compte-rendu).

Je suis ravi de vérifier que l’action que j’avais entreprise pour faire évoluer le système de rendez-vous a été suivie d’effets.

Comme observé précédemment à Tanger, une route des narco-trafiquants passe par les ports du Maroc. Nous comptons 25 compatriotes incarcérés pour trafic de drogue, souvent arrêtés au port de Nador.

Parmi les préoccupations relevées par le consulat, la perte d’une cinquantaine d’élèves chaque année depuis deux ans dans nos établissements de Fès-Meknès. Les parents de Fès préfèrent s’orienter vers une autre école à l’issue de la troisième, plutôt que d’envoyer leur progéniture à l’internat du lycée de Meknès.

Dix ans après mon premier passage à Fès, force est de constater que la demande d’un lycée français à Fès, exprimée par Pascal Capdevielle, conseiller des Français de Fès à l’époque, n’a pas été prise en compte (lire).

En 2015, nous comptions 1900 élèves sur Fès-Meknès. En 2025, ils sont 1933 et la tendance est à la baisse. À ne pas vouloir évoluer, on risque souvent de reculer. +d’images

Réception

Afin de conclure la séquence de ma mission à Fès, Pascal Capdevielle a réuni dans son Riad, une vingtaine de compatriotes établis dans la ville.

La circonscription consulaire compte environ 3100 compatriotes, répartis essentiellement entre Fès, Meknès et Oujda.

Si chacun se félicitaient des formidables progrès observés dans la relation bilatérale entre la France et le Maroc, beaucoup ont exprimé leurs préoccupations en commentant leur perception de la situation géopolitique. Ils observent que des décisions prises parfois loin de chez eux pouvaient affecter leurs affaires.

Beaucoup de questions également sur la situation politique en France et l’annonce du Premier ministre visant à réduire le déficit budgétaire de plus de 43 milliards d’euros. +d’images

Enseignement

Université Euromed de Fès (UEMF)

Visite de l’université Euromed de Fès (UEMF), un établissement d’enseignement supérieur qui a ouvert en 2014, sous l’impulsion de l’Union pour la Méditerranée (UpM).

Classée première université du Maroc, deuxième en Afrique, et 353ᵉ au classement mondial, l’UEMF est une des universités montantes à l’échelle internationale.

En l’absence du président Mostapha Bousmina, nous avons été accueillis par le professeur Othmane Benmoussa, vice-president chargé de la recherche-innovation et des partenariats, et Mme Safae Zemmouri, chef de cabinet.

L’UEMF propose des programmes pluridisciplinaires allant de la licence au doctorat, incluant une école d’ingénieurs, l’EIDIA (Ecole d’ingénierie digitale et intelligence artificielle), une Euromed Business School, des filières de droit, sociologie, architecture, etc.

Implantée sur un campus de 62 hectares, labellisé Eco Campus COP 22, l’UEMF prévoit de doubler sa surface pour accueillir une université de médecine accompagnée d’un pôle hospitalier. Le projet médical est conçu en synergie avec le CHU de Fès, sous la conduite du ministre de la santé. Son rêve est d’offrir une double diplomation pour la santé.

Mes hôtes sont convaincus que l’éducation doit se nourrir de la recherche.

Lors de ma visite, j’ai vu l’EIC (Euromed Innovation Center) et la Fès Smart Factory, des écosystèmes dédiés à l’incubation de startups, l’innovation collaborative et l’industrie 4.0.

L’UEMF dispose de plateformes technologiques de pointe : fabrication additive (plus de 100 imprimantes 3D), IA, génie des procédés, biotechnologies, énergies renouvelables…

Impressionné par les infrastructures sportives mises à disposition des universitaires, je ne serais pas surpris que l’UEMF soit l’écrin qui verra s’épanouir, un jour prochain, de futurs médaillés olympiques.

Très heureux de voir que plusieurs établissements supérieurs français sont en relation avec l’UEMF. Le Sénat peut être un lien utile pour favoriser ces partenariats. +d’images

En circonscription au Maroc – Tanger (17-18 juillet 2025)

Toute ma gratitude à Anna-Gaël Rio, conseillère des Français de l’étranger pour Tanger, toujours disponible pour me permettre d’accomplir ma mission dans les meilleures conditions.

Indépendante, anticonformiste, Anna Gaël sait multiplier les complicités, dans la bonne humeur, avec les acteurs locaux pour servir l’intérêt général, et en particulier celui des Français de Tanger.

Son sens du travail collaboratif avec Philippe Truquet, consul général ; Benoit Vaillant et Pascal Capdevielle, délégués régionaux de la CFCIM respectivement pour Tanger et Fès ; ou encore avec sa collègue Myriam Bennani, est très inspirant.

Communauté française

Consulat

Retour à Tanger, en compagnie de Pascal Capdevielle, délégué de la CFCIM Fès, où j’ai retrouvé Anna Gaëlle Rio, conseillère des Français de l’étranger (CFDE), qui a coordonné cette mission de 4 jours.

Point d’orgue de ce déplacement, le suivi de l’évolution des travaux du campus consulaire.

Depuis son arrivée en poste en 2021 à Tanger, Philippe Truquet, consul général, est également devenu directeur de l’Institut français de Tanger (IFT) en 2023.

Philippe Truquet a eu la lourde tâche de rénover et rationaliser le patrimoine immobilier du poste.

Le campus consulaire de France à Tanger accueille la Résidence et le consulat depuis 1893 et 1931, sur un terrain de 14 827 mètres carrés, en plein centre-ville. Il a été décidé de délocaliser les espaces du consulat vers l’ancienne Résidence de France. Le consulat bénéficie désormais d’une entrée dédiée, distincte de l’entrée principale, qui accueille les usagers depuis juin 2024. L’IFT sera partiellement relocalisé sur le site précédent du consulat général. J’ai échangé avec les agents du consulat installés dans des locaux restaurés et disposant d’un accès pour les personnes à mobilité réduite.

Lors du déjeuner de travail, où nous avons été rejoints par Myriam Bennani, CFDE, j’ai salué la méthode de Philippe Truquet, qui fait un point tous les premiers mercredis du mois avec les élus sur leur demande.

Nous avons évoqué l’inflation du nombre d’arrestations de compatriotes, 3 par semaine, principalement pour trafic de stupéfiants. Le plus âgé d’entre eux est né en 1955 (70 ans). +d’images

Diplomatie économique

Aluminium du Maroc

À l’invitation de Benoit Vaillant, délégué CFCIM à Tanger, j’ai visité plusieurs entreprises en compagnie d’Anna-Gaël Rio, CFDE Tanger, et Pascal Capdevielle, délégué CFCIM à Fès.

Première séquence, Aluminium du Maroc (ALM), dont Benoit est l’un des deux directeurs généraux délégués, avec Abdelaziz El Alami, du même nom que son grand-père fondateur.

ALM emploie 650 personnes pour un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros.
La société a été créée en 1976 à Tanger par Abdelaziz El Alami, en partenariat avec le groupe français Péchiney (devenu Alcan puis Rio Tinto) pour produire des profilés d’aluminium sur le marché marocain. En 1998, l’entreprise est introduite en Bourse à Casablanca, se développe à l’international et lance la troisième ligne d’extrusion en 2019.

Pionnière dans la fabrication de profilés en aluminium au Maroc, ALM dispose d’un solide savoir-faire technique et d’une longue expérience. Le bâtiment représente environ 85 % de l’activité, avec des profilés pour menuiserie (fenêtres, portes, façades) et autres systèmes architecturaux.

ALM est la première société marocaine à être triplement certifiée ISO QES (Qualité-Environnement-Sécurité) qui facilite l’export et la reconnaissance internationale.

Nous avons eu un long échange sur les déclarations d’empreinte carbone, et la nécessité de décarboner la production d’aluminium pour ne pas sortir du marché. Les dirigeants d’ALM appellent l’UE à une réflexion collective, en associant les partenaires situés à l’extérieur de l’Europe, pour optimiser les coûts de la transition écologique. +d’images

Tronico Atlas

Accueilli par Michel Moulin, directeur général ; Guillaume Rousseau, responsable administratif et financier, et Hassan Zine el Abidine, directeur d’usine, nous avons visité l’usine d’assemblage de cartes électroniques de Tronico Atlas, située dans la zone franche de Tanger.

Tronico Atlas est une filiale marocaine du groupe Tronico (France), spécialisée dans la conception et production de systèmes électroniques à haute valeur ajoutée. Elle est implantée dans la Tanger Free Zone, avec une surface industrielle initiale de 6 000 m², sur un terrain pouvant atteindre 10 000 m², et emploie environ 250 à 300 personnes

Tronico fait désormais partie du groupe Agon Électronics, qui compte 1400 employés, pour un chiffre d’affaires de 216 millions d’euros.

Plus de la moitié des activités du groupe sont destinées à l’aéronautique.
Les activités destinées à la défense sont produites en France.

Très heureux d’avoir pu observer un véritable savoir-faire industriel qui est le premier site certifié NADCAP en Afrique, garantissant l’accès aux marchés aéronautiques internationaux.

Les services de production comprennent les lignes CMS, brasage, câblage filaire, tests… tandis que l’ERP est partagé avec Tronico France, pour une logistique intégrée, via des navettes régulières. +d’images

Malafi

Visite de Mafali, société dirigée par Olivier Autefage, qui partage son temps entre la France et le Maroc.

Implantée depuis mai 2010, dans la zone franche de Tanger, Mafali est spécialisée dans la fabrication et distribution d’accessoires optiques (étuis, microfibres, produits pour lentilles, etc.)

100 personnes travaillent dans l’entreprise qui assure la fourniture de 80% des opticiens français. +d’images

Entrepreneurs français

De nombreux entrepreneurs ont décidé de s’établir au Maroc pour gérer un Riad, un restaurant ou un commerce.

Anna-Gaël Rio m’a proposé de déambuler dans la ville à la rencontre de ceux qui ont choisi Tanger, pour s’établir.

Des personnalités aux parcours riches et variés qui ont toutes craqué pour cette ville, qui permet de profiter “en même temps” de l’Océan atlantique et la Méditerranée.

L’Atelier 49 est un lieu hybride mêlant atelier, boutique, bureau, salon de vernissage.

Singulier est un bureau d’architecture et fabrication d’objets créés par Jean Marc Haudrechy et Anne Chaplain – mobilier, luminaires, carreaux, lampes… chaque pièce est unique, de conception slow design, réalisée par des artisans tangérois (fer, rotin, bois).

Anne Chaplain organise également la manifestation « Être Ici » (tous les deux ans) autour du patrimoine tangérois, où chaque lieu-atelier accueille un artiste pour un week-end d’animations et d’expositions.

Rock da Kasbah, créé par Virginie Hutin, est un atelier de production textile : tot bags, t shirts, réalisés avec un couturier local Ahmed.

Le Musée de l’âne à Tanger créé par Abderrahim Benattabou, permet de redécouvrir un animal emblématique méconnu, de mieux comprendre son rôle culturel et historique.

La superbe maison d’hôtes Dar Nour, créée par Jean Olivier Arfeuillère et Philippe Chaslot, est située dans la Kasbah et offre une vue privilégiée sur la baie de Tanger.

Le restaurant Anna et Paulo, que j’avais visité lors de mon passage pendant la période du Covid, a surmonté la crise pour le plus grand bonheur des amateurs de sardines.

Afin de varier les échanges, je remercie Anna-Gael d’avoir organisé une soirée avec plusieurs représentants de notre communauté. +d’images

Culture

Institut français – Maison France

En 2026, une page de la représentation de la France à Tanger va se tourner. L’Institut français de Tanger va prendre possession du bâtiment utilisé historiquement par le consulat général de France.

J’ai visité, en compagnie d’Anna-Gaël Rio, CFDE Tanger, les travaux importants engagés qui permettront de renforcer la visibilité et l’attractivité française, grâce à des installations modernisées.

Campus France bénéficiera d’un espace à la hauteur de l’intérêt et la confiance des étudiants marocains, désireux de poursuivre leurs études supérieures dans l’Hexagone.

La majestueuse salle des pas perdus pourra accueillir conférences et salons professionnels. Le parc deviendra sûrement un lieu prisé par les Tangérois et les touristes, propice à la détente et à la rencontre. Un théâtre extérieur sera aménagé pour accueillir spectacles, projections de films en plein air et représentations théâtrales.

L’objectif est de faire de ce site, la “Maison France” à Tanger, qui accueillera également les associations.

Merci à Philippe Truquet d’avoir pris le temps de me présenter un chantier d’envergure qui marquera son passage et justifie notre sincère reconnaissance. +d’images

Institut français – Galerie Delacroix

En visitant la galerie Delacroix, attenante au campus consulaire, j’ai apprécié le travail proposé par Omar Mahfoudi, un artiste né à Tanger qui vit en France.

J’ai interrogé Philippe Truquet, directeur IFT, sur le modèle économique de la galerie.

Le produit de la vente des œuvres d’art exposées rapporte 50% à une galerie privée.

Très surpris d’apprendre que le fonctionnement de cette galerie repose uniquement sur l’argent du contribuable. Le directeur de l’IFT a plaidé sans succès pour un reversement d’une commission à minima de 20% pour participer aux frais. Compte tenu de l’état de nos finances publiques, il ne m’apparaît vraiment pas raisonnable de faire fonctionner une structure exclusivement sur fonds publics. +d’images

En circonscription au Maroc – Casablanca, Rabat (15-16 juillet 2025)

CASABLANCA

Communauté française

Fête nationale

À l’invitation de Pascale Trimbach, consule générale de France à Casablanca, j’ai participé à la célébration de notre fête nationale, ce 15 juillet, dans les jardins du consulat général.

À l’issue du discours émouvant de la consule générale, venue en poste à Casablanca pour assurer un intérim de 8 mois, Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, lui a rendu un hommage appuyé qui a été chaleureusement applaudi par les participants.

L’ambassadeur a rappelé la force des liens tissés entre le Maroc et la France.

La dynamique de la relation bilatérale est sortie renforcée suite à la visite d’État du président Emmanuel Macron, en octobre 2024.

Plus de 10 milliards d’euros d’accords ont été signés avec des entreprises françaises.

La réception ouverte à la communauté française et à des personnalités locales s’est tenue en présence du Wali de Casablanca ; du commandant de la place d’armes et de la maire de Casablanca.

Ravi d’avoir échangé avec de nombreux compatriotes que j’ai croisé lors de mes précédents déplacements, à l’image de nos conseillers des Français de l’étranger à Casablanca, Gilles D’Agescy et Fatima El Ouafi, de Gilles Abensour, président de la section CCEF Maroc, les membres du bureau de la CFCIM… +d’images

Consulat

Merci à Pascale Trimbach, consule générale de France à Casablanca, pour son accueil à la Résidence de France et l’entretien privilégié qu’elle m’a accordé à mon arrivée.

24.000 Français sont inscrits sur le registre de la circonscription de Casablanca.

Une grande activité du consulat est d’émettre des visas pour les Marocains souhaitant se rendre en France. 10% des visas émis par la France dans le monde (280 000), le sont au Maroc. Le nombre de demandes de visas pour étudier en France a progressé de 66% par rapport à 2024. Le nombre de dossiers enregistrés par Campus France a augmenté de 20%.

Nous avons évoqué également les questions liées aux fraudes détectées sur les aides sociales versées indûment en France pour des personnes établies au Maroc et sur celles liées au Narcotrafic. +d’images

Diplomatie économique

Saint-Gobain Maroc

Toute ma gratitude à Gilles Abensour, CEO de Saint-Gobain Maroc, et président de la section CCEF Maroc, qui compte 65 CCEF, pour m’avoir accueilli au siège social de la société, en compagnie de Pascal Capdevielle.

À cette occasion, Gilles Abensour m’a présenté l’extraordinaire développement cette société en moins de trois décennies. Saint Gobain a débuté en 1999 au Maroc. La société compte désormais 1000 collaborateurs dans le Royaume, répartis sur 9 sites pour un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros. J’ai salué le travail remarquable des équipes pour le développement de solutions constructives pour le confort, le bien-être et l’économie d’énergie dans les bâtiments.

Nous avons également visité le Showroom qui met en lumière l’ensemble des solutions offertes pour la construction. Pour finir, nous avons visité l’Académie de Formation, notamment la salle virtuelle et l’atelier technique Placo. Saint-Gobain Maroc a formé 11 000 personnes, à cette date, sur les produits et nouvelles méthodes constructives.

Autre sujet de fierté pour Gilles Abensour, la fondation Saint Gobain dépense 200.000 euros par an pour financer des projets sociaux.

Très heureux de cette visite d’une entreprise emblématique de la relation bilatérale entre la France et le Maroc. +d’images

RABAT

Diplomatie parlementaire

Chambre des représentants

Très honoré d’avoir été invité, en compagnie de Pascal Capdevielle, à la Chambre des représentants par Dr Hafid Ouchchak, député et ancien maire de Sefrou, pour un entretien avec Mohamed Chaouki, président du groupe parlementaire Rassemblement National des Indépendants (RNI).

Nous avons fait un tour d’horizon de la relation bilatérale, de la situation politique dans l’Union européenne, et des enjeux géopolitiques.

J’ai été séduit par le dynamisme de mes collègues, et leur description des perspectives offertes par le développement du Maroc. Leur volonté de soutenir l’expansion des entreprises marocaines, intéressées par les opportunités d’investissement en France, démontre qu’ils portent une vision ambitieuse pour conforter l’essor économique du Royaume et le développement de nos deux pays.

Merci au Dr Hafid Ouchchak pour son invitation à prolonger l’entretien, à l’occasion d’une rencontre privilégiée.

Merci également au Dr Mohamed Zidouh, président du groupe d’amitié Maroc-France à la deuxième Chambre, pour le temps qu’il m’a accordé à la faveur d’un entretien téléphonique durant mon passage à Rabat. Très sensible à ses mots de bienveillants et sa volonté de s’assurer du bon déroulement de ma mission au Maroc. +d’images

En circonscription au Maroc – Kenitra, Rabat, Mohammédia (26-29 juin 2025)

Retour au Maroc, coordonné par Sara Stri Drissi, conseillère des Français de l’étranger pour Rabat.

Après une première journée à dominante économique organisée par Thibaut Chatal, délégué régional pour Rabat de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), en compagnie de Pascal Capdevielle, Vice-président de la CFCIM chargé des relations avec les autorités et les délégations régionales, nous avons fait un tour d’horizon des préoccupations de la communauté française établie à Rabat.

KENITRA

Diplomatie économique

Stellantis (Kenitra)

Première séquence, organisée par Yves Peyrot des Gachons, une visite de l’usine Stellantis, qui a célébré ses 6 ans d’existence le 20/6/25.

Cette usine comprend un bâtiment de 190 000 mètres carrés sur un terrain d’une surface de 64 hectares. Elle emploie 4200 personnes, dont la moyenne d’âge est de 27 ans.

Peugeot 208, Citroën Ami, Fiat Topolino, Opel Rocks-e font partie des véhicules produits dans l’usine.

L’arrivée de Stellantis dans la zone franche a été accompagnée d’un écosystème qui s’est créé autour. Un poste créé chez Stellantis en génère 10 dans les usines sous-traitantes sur la zone, qui compte désormais 35 000 emplois.

Une vraie fierté pour Amine Abbadis, directeur de l’usine. +d’images

Steep Plastique (Kenitra)

Steep Plastique est un équipementier automobile de rang 1 répondant aux besoins des constructeurs automobiles.

Cette visite m’a permis de découvrir une entreprise installée sur la zone franche de Kenitra qui fait partie de l’écosystème pour accompagner son client Stellantis.

François Zarifian, préside la société familiale lyonnaise depuis 2020. Elle emploie près de 1200 collaborateurs dans des usines réparties dans 5 pays : France, Maroc, Slovaquie, Turquie et Portugal.

La société conçoit et fabrique des fonctions complètes pour l’industrie automobile.

L’activité marocaine se porte si bien qu’ils prévoient d’acquérir un nouveau site à Tanger. +d’images

RABAT

Diplomatie économique

Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (Rabat)

Merci à Thibault Chatal, CFCIM Rabat, pour l’organisation de deux séquences d’échanges, afin de discuter de l’activité économique :

•⁠ Un entretien avec Sébastien Le Bonté, 1er vice-président de la CFCIM, venu spécialement de Casablanca ;

•⁠ Un dîner avec des représentants de notre communauté :
Olivier Ramadour – consul général de Rabat ; Sara Stri-Drissi, conseillère des Français de l’étranger ; Pascal Capdevielle – délégué CFCIM Fès ; Patrick Montel – directeur général, Colas Rail ; Nicolas Neu – directeur général, ACO Africa ; Yvan Rousseau – président-directeur général, Smadire ; Cédric Guez – directeur commercial, Colas – GTR ; Thomas Idoux – directeur général, UDI Africa et Virginie Vatin, directrice générale, Orange Business.

Nous avons discuté des nombreux travaux d’infrastructures en cours en prévision de la co-organisation de la Coupe du monde de football par le Maroc en 2030.

Nouvelles lignes de trains rapides, réseaux de RER, une autoroute permettant de relier directement Fès à Marrakech en 3 heures… les projets ne manquent pas.

Nous avons également évoqué les questions de cyber-sécurité et les cyber-menaces qui pèsent sur les entreprises. +d’images

Colas Rail (Rabat)

Entretien avec Patrick Montel, directeur général de Colas Rail pour faire le point sur la future liaison grande vitesse (LGV2) qui prévoit de relier Tanger à Marrakech en 2 heures et 50 minutes.

Une nouvelle ligne Rabat-Tanger permettra de relier les deux villes en 50 minutes.

La LGV2 Kenitra – Marrakech desservira Rabat, le nouvel aéroport de Casablanca ; Casablanca ; la palmeraie de Marrakech et la gare centrale de Marrakech.

La mise en exploitation est prévue 6 mois avant le début de la Coupe du monde de football de 2030. Un véritable défi à relever pour tous les intervenants. +d’images

Communauté française

Conseillers des Français de l’étranger – Rabat Accueil

Merci à Sara Stri Drissi, conseillère des Français de l’étranger, qui a organisé cette double rencontre, pour évoquer les priorités des Français établis à Rabat.

•⁠ ⁠Un entretien avec Muriel Lamanileve, présidente Rabat Accueil ;

•⁠ ⁠un déjeuner de travail avec ses collègues conseillers des Français de l’étranger à Rabat : Khadija Belcaid, Isabelle Frej et Mathieu Lescrainier ; avec la participation de Thibaut Chatal et Pascal Capdevielle, respectivement délégué régionaux de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), pour Rabat et Fès.

Parmi les sujets prioritaires évoqués la situation des écoles locales de l’AEFE, futur de l’agence et les difficultés de la CFE. +d’images

Villa Mandarine (Rabat)

À l’invitation de Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, j’ai eu le privilège d’assister à la remise des insignes de chevalier de l’Ordre national du Mérite à Mme Claudy Imbert.

Claudy est la femme visionnaire derrière la création de la Villa Mandarine, à Rabat, un hôtel-restaurant de charme, niché dans une orangerie luxuriante, très prisée des diplomates, hauts fonctionnaires et acteurs du secteur public au Maroc. C’est un lieu, qui était également très prisé de mon regretté collègue Jean-Pierre Cantegrit.

Claudy appartient à une famille française implantée au Maroc depuis plusieurs générations.
Après une carrière d’enseignante en histoire de l’art à la Sorbonne, elle retourne à ses racines pour créer la villa Mandarine, sur un terrain familial de 3 hectares avec environ 700 orangers, qui ouvre ses portes en 2001.

Entourée par sa sœur, ses enfants, ses petits-enfants, ses amis et Olivier Ramadour, consul général de Rabat, Claudy a écouté avec émotion le superbe discours de l’ambassadeur, qui a retracé le parcours d’une femme d’exception.

Merci à Christophe Lecourtier de m’avoir offert l’opportunité de féliciter Claudy pour son sens du raffinement. +d’images

Maison de retraite du Souissi (Rabat)

À l’initiative de Sara Stri, conseillère des Français de l’étranger, je suis revenu à la maison de retraite du Souissi, dirigée par l’AFEB (Association Française d’Entraide et de Bienfaisance de Rabat Salé) pour découvrir le résultat de la première phase des travaux réalisés, dont le projet m’avait été présenté lors de ma précédente visite, il y a trois ans (compte-rendu).

La maison de retraite du Souissi, offre un accueil de grande qualité aux retraités francophones, dans un cadre chaleureux, sécurisé et élégant à Rabat. Le projet de rénovation en cours renforce l’engagement à offrir des services améliorés.

L’association, reconnue d’utilité publique depuis 1918, allie solidarité, gestion rigoureuse et innovation sociale.

En 2023–2025, un vaste chantier de rénovation et d’extension a été lancé : création de nouveaux espaces de convivialité, extension de chambres, maintien du patrimoine architectural. La première phase, inaugurée le 20/2/25, a permis de créer 10 nouvelles chambres, d’espaces communs et de services pour un coût de 8,5 millions de dirhams, dont 1,650 de dons en nature et 1,450 en numéraire pour la construction. 2 phases supplémentaires sont prévues pour atteindre 64 logements et 6 studios.

Depuis 2017, l’établissement dispose d’un centre d’accueil thérapeutique de jour destiné aux personnes âgées atteintes de pathologies cognitives (dont Alzheimer), avec encadrement médical, stimulation cognitive, animation sociale et club seniors.

En présence du consul général Olivier Ramadour, de Sara Stri, et Khadija Belcaid, élues de Rabat, et Pascal Capdevielle, délégué CFCIM Fès, j’ai salué l’action remarquable du président Jean-Luc Rizzo et du conseil d’administration constitué de bénévoles, qui emploie une quarantaine de collaborateurs à plein temps pour la bonne marche de l’établissement et l’assistance sociale. +d’images

MOHAMMEDIA

UFE Casablanca (Mohammédia)

Merci à Jean-Michel Raynaud, président de l’UFE Casablanca, pour son invitation à le rencontrer afin de partager avec moi, les principales préoccupations de nos compatriotes établis au Maroc, en compagnie de Pascal Capdevielle, délégué régional CFCIM, pour la région de Fès.

Santé, retraites, prestations sociales, bourses, Jean-Michel est très attentif à tout ce qui a trait à la vie quotidienne des Français à l’étranger et s’investit pour lever tous les obstacles à la mobilité entre le Maroc et la France.

Toujours investi professionnellement dans l’activité d’emballage destiné à l’agroalimentaire, Jean-Michel développe une vision pragmatique, orientée résultat.

Élu délégué consulaire en 2021, puis président de l’UFE Casablanca il y a moins de deux ans, Jean-Michel s’intéresse également au bon fonctionnement de la société de Bienfaisance.

Ravi d’avoir pu observer un modèle d’engagement au service de notre communauté.
Heureux de partager à cette occasion des images de la superbe baie de Mohammedia. +d’images

Sénat – Maroc – Sahara occidental : la France soutient le plan d’autonomie du Maroc

Le cabinet de Stéphane Séjourné m’a transmis ce message sur la question du Sahara occidental :

« Le Président de la République avait investi le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, de la mission d’approfondir et de renouveler le lien exceptionnel qui unit la France et le Maroc.
Aujourd’hui, à l’occasion de ses vœux au Roi du Maroc, le Président de la République, a indiqué dans quelle direction il souhaitait projeter la relation bilatérale. Il a également défini un cap sur la question du Sahara occidental.
’’Notre soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant. Pour la France, celui-ci constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies’’. »

Attendu de longue date par les Français du Maroc, récompensant ainsi les efforts engagés de longue date par l’ambassadeur Christophe Lecourtier, la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc, et le groupe d’amitié France-Maroc du Sénat, auquel j’appartiens, je me réjouis du soutien de la France au plan marocain d’autonomie.

Le Président du Sénat, Gérard Larcher, a salué la décision du Président de la République, espérant désormais « la résolution de différends qui ont trop duré, minant l’intégration du Maghreb et pénalisant sa prospérité ».

Le Président du Sénat a, par ailleurs, tenu à souligner que cette décision n’avait pas vocation à porter atteinte à la relation entre la France et l’Algérie, fondée sur de solides intérêts partagés, et a souhaité qu’elle permette d’ouvrir de nouvelles perspectives.

Pour sa part, le Groupe interparlementaire d’amitié sénatorial France-Maroc, présidé par Christian Cambon a salué la décision du Président de la République dans un communiqué :

«Sahara occidental : le Groupe d’amitié France-Maroc du Sénat se réjouit du soutien de la France au plan marocain d’autonomie»

Le Groupe interparlementaire d’amitié France-Maroc, présidé par le Sénateur Christian Cambon (Les Républicains – Val-de-Marne), salue la déclaration du Président de la République en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ainsi que l’a demandé à maintes reprises le Groupe d’amitié, ce plan est désormais “la seule base pour aboutir à une solution politique, juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies”.

(…) Pour le président du Groupe d’amitié Christian Cambon, “cette décision réconcilie la France avec sa position historique, en soutien au Maroc et à ses efforts en faveur de la paix et du développement dans cette région”.

Le Groupe d’amitié, dont des délégations se sont rendues à plusieurs reprises à Dakhla et Laâyoune, a longtemps œuvré dans le cadre de la diplomatie parlementaire pour que la France soutienne sans équivoque le plan marocain. Ce travail a été mené en étroite collaboration avec le groupe d’amitié Maroc-France de la Chambre des Conseillers du Maroc et ses présidents successifs. Pour Christian Cambon, “il était temps que la France ajoute son nom à la longue liste de pays ayant déjà appuyé la proposition d’autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine”.

Rappelant que cette décision ne remet nullement en cause les liens d’amitié et de coopération avec l’Algérie, le président du Groupe d’amitié a appelé à “écrire une nouvelle page de la coopération entre pays méditerranéens, en s’appuyant notamment sur le solide partenariat noué entre la France et le Maroc”.

Au nom des 68 membres du Groupe d’amitié France-Maroc du Sénat, le président Christian Cambon adresse ses vœux cordiaux et chaleureux à Sa Majesté le Roi Mohammed VI et au peuple marocain à l’occasion de la célébration du 25ème anniversaire de son intronisation.
Source – Site du Sénat

En circonscription au Maroc (1/2) – Marrakech (30-31 mai 2024)

Point d’orgue de mon cinquième passage à Marrakech, la 4e édition de la Rencontre des Entrepreneurs francophones (REF), où j’ai eu le plaisir de revoir notre ministre Franck Riester dans la ville ocre du Maroc. Un événement exceptionnel pour la promotion de la coopération économique au sein de l’espace francophone.

Je suis particulièrement reconnaissant à Robert Ruiz, délégué général de la chambre de commerce franco-marocaine (CCIFM) pour avoir organisé mes rencontres économiques qui m’ont permis de constater à quel point Marrakech a réussi une métamorphose industrielle et artisanale en l’espace de dix ans.

Merci également à Stéphane Baumgarth, consul général à Marrakech, pour ses multiples marques d’attention afin de contribuer à la réussite de ma mission

Diplomatie économique

Rencontre des Entrepreneurs francophones (REF)

J’ai assisté à la 4e édition de la REF à Marrakech, qui s’affirme comme le grand événement de la francophonie économique.

Organisée par l’Alliance des Patronats Francophones, présidée par Geoffroy Roux de Bezieux, avec le patronat marocain ; la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) (CGEM_MA ) et son président Chakib Alj, 1000 entrepreneurs, 35 organisations patronales et 40 pays y étaient représentés.

La francophonie représente 16% du PNB mondial et 20% du business mondial.

Lors du discours de clôture, le ministre Franck Riester a rappelé que la France va accueillir le 19eme Sommet de la Francophonie début octobre autour du thème « Créer – innover – entreprendre en français » en valorisant « l’espace d’opportunités, d’avenir autour de la langue française… ».

Il faisait ainsi écho aux propos précédents de Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques du Maroc : « En tant que francophones, notre mission va bien au-delà de la simple promotion de la langue. En soutenant le commerce et l’investissement, mais aussi l’éducation et la recherche, nous souhaitons amplifier la coopération économique au sein de l’espace francophone. »

Cet après-midi m’aura permis de retrouver des présidents de CCIFI (Maroc, CCI France Cambodge) et de nombreux CCEF, dont les présidentes Sophie Sidos (CCEF) et Isabelle Aimonetti (CCEF Afrique). +d’images

Ministre des Affaires étrangères du Cambodge

En marge des Rencontres entreprises francophones (REF Marrakech), Sok Chenda Sophea, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Cambodge, a organisé des entretiens pour défendre la candidature de son pays pour accueillir le 20ème Sommet de la Francophonie en 2026.

Nous avons eu un long échange sur l’importance de la relation bilatérale et mon intérêt pour le Cambodge, où je me suis rendu trois fois. J’ai assuré Sok Chenda Sophea de mon soutien à cette initiative.

Soreasmey Ke Bin, ancien président de la Chambre de commerce France-Cambodge, DG de Confluences, avait fait le déplacement de Marrakech, illustrant ainsi la détermination exemplaire du Cambodge à être un acteur de la francophonie économique. +d’images

Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)

À l’issue de la REF Marrakech, j’ai eu l’honneur de faire partie des nombreuses personnalités, dont le ministre Franck Riester, invitées par Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et secrétaire général de l’Alliance des Patronats francophones.

Entrepreneur, Chakib Alj préside un groupe, qu’il a constitué, comptant plusieurs filiales opérant dans différents secteurs, tels que l’aviculture, la production d’aliments pour bétail, la transformation de viandes blanches et la production de charcuterie, le transport et la logistique, l’hôtellerie et la restauration et les énergies renouvelables.

J’ai félicité Chakib Alj pour le succès de la REF Marrakech, en présence de Gilles Abensour, président de la section CCEF Maroc. +d’images

Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM)

Afin de compléter mon information sur l’activité de nos compatriotes établis à Marrakech, Robert Ruiz, délégué Marrakech de la CFCIM, m’a organisé un déjeuner avec plusieurs entrepreneurs au restaurant français L’Ô à la bouche.

Tous m’ont décrit les formidables opportunités de développement pour les entrepreneurs en alliant le meilleur des potentialités offertes par le Maroc et la France, mais aussi les nouveaux défis à surmonter, suite aux tensions diplomatiques récentes.

Les liens de partenariat entre nos deux pays apparaissent très solides et les perspectives restent excellentes.

Je remercie les participants pour la qualité de leur témoignage.

Cette rencontre a été précédée d’une visite de la boutique Peau d’Âne. Avec l’atelier Bernard Henriot, ils mettent leur savoir-faire au service des décorateurs et particuliers exigeants, depuis l’an 2000.

J’ai pu découvrir ensuite les produits fournis par la société marocaine Tasfia, dirigée par Robert Ruiz. Tasfia est spécialisée dans le traitement de la pollution hydrique et propose des systèmes de traitement des eaux usées, en particulier des micros stations individuelles d’assainissement non collectifs. +d’images

IKS (Petit Bateau – le Coq sportif)

Visite de la société IKS, un des leaders de la confection et de la personnalisation textile au Maroc, qui a été créée il y a 32 ans, alors qu’Yves Rocher voulait industrialiser Marrakech pour trouver une alternative à Casablanca.

La société travaille essentiellement pour deux clients français : Petit bateau et le Coq sportif, et produit les tenues des sportifs qui porteront nos couleurs aux JO 2024.

Aziz Kabajj, son directeur m’a permis de voir la variété de leurs activités (confection, broderie, sublimation, sérigraphie) et l’importance du partenariat avec les deux clients de l’hexagone qui font travailler 2500 employés sur site.

Depuis mon premier déplacement à Marrakech, il y a près de 10 ans, l’activité industrielle locale a explosé. À l’époque, 100 personnes attendaient à la porte de l’usine pour un travail journalier en fonction de la demande. Il faut désormais faire la tournée des villages environnants pour trouver les personnes et assurer une formation préalable.

Aziz Kabajj m’a confié que le prix du foncier constitue désormais le plus gros frein pour Marrakech avec les restrictions en matière d’urbanisme qui limite la hauteur des bâtiments à 14 mètres, soit 10/11 mètres utiles.

Pour faire face à la concurrence asiatique, l’entreprise a développé des trésors d’ingéniosité pour automatiser dans des espaces contraints, imaginer une flexibilité qui lui permet de ne pas avoir de quantité minimum de commande, tout en trouvant des solutions innovantes pour être performante sur le plan des coûts.

Pour garantir la compétitivité de ses clients, IKS s’appuie aussi sur les logiciels et systèmes de découpe automatique de textile de la société Lectra (située près de Bordeaux) et des solutions de Dassault systems pour son système ERP, afin d’assurer une gestion de production optimisée.

Ravi d’avoir découvert cette société emblématique pour incarner le modèle gagnant-gagnant d’un partenariat entre la France et le Maroc. +d’images

Maison Nicole

Rencontre avec une “Serial Entrepreneur” qui a le don de mettre en valeur le savoir-faire de l’artisanat marocain.

Deuxième séquence de ce déplacement organisé par Robert Ruiz, une rencontre avec Marie Cécile Auboiron, dans les locaux de la “Maison Nicole”, située dans le quartier industriel Sidi Ghanem.

Marie Cécile a créé sa première société à son arrivée à Marrakech, il y a 19 ans. Son idée était d’apporter une offre en matière de beau mobilier de jardin qui n’existait pas. Moon garden est née et emploie désormais 80 personnes.

Après quelques années, Marie Cécile s’est lancée un nouveau défi : fondée en 2014, pour créer des canapés d’intérieur, Maison Nicole est devenue une marque spécialisée dans l’ameublement d’intérieur haut de gamme qui fournit les plus grands hôtels, et des clients aux noms prestigieux.

J’ai visité son atelier baptisé “le temple du mobilier d’intérieur” par La Tribune de Marrakech. Maison Nicole emploie 75 personnes qui font preuve d’un esprit d’équipe remarquable et dont la production est vendue à 30% à l’exportation.

Pour ne pas faire mentir le dicton “jamais deux sans trois”, Marie a également créé une troisième entreprise : Casa Tribana, spécialisée dans le luminaire et les accessoires de décoration. +d’images

Communauté française

Consulat

Visite du consulat général à Marrakech à l’invitation de Stéphane Baumgarth, consul général, et rencontre avec les chefs de service qui sont soumis à une forte activité. Merci à Nathalie Gonzalez, consule adjointe, d’avoir conduit cette visite.

Nous avons longuement échangé sur les mariages inter-génération observés, entre un (ou une) retraité français fraîchement arrivé et une (ou un) jeune marocain.

Autre cas de figure, les services doivent être attentifs pour protéger les mineures qui font l’objet de mariages arrangés.

Au total, les certificats de capacité à mariage ont fait apparaître 150 dossiers suspicieux sur les 750 traités, dont une bonne moitié ont été soumis au procureur.

J’ai apprécié les efforts entrepris pour éliminer les gazons aux abords du consulat afin d’économiser l’eau. Désormais, un « jardin désertique » a remplacé la pelouse dans le cadre du projet ambassade/consulat vert de 2022 (voir l’image).

Seul un bout de pelouse subsiste pour accueillir les verres de l’amitié à l’issue de la célébration des mariages. +d’images

Enseignement

Lycée français Victor-Hugo de Marrakech

Accueilli par Lionel Gasc, proviseur adjoint du lycée Victor Hugo, en compagnie de Stéphane Baumgarth, consul général de France, j’ai retrouvé, cinq ans après ma précédente visite, un établissement qui avait accompli de nombreuses améliorations dans ses infrastructures.

Le lycée Victor Hugo scolarise 2350 élèves de la maternelle à la terminale sur un site de 8 hectares dans le centre de Marrakech.

Cependant, 240 élèves prioritaires venant du réseau n’ont pas eu de place, sans compter les excellents élèves marocains (85) qui demandent, sans aucune chance, à intégrer le lycée Victor Hugo.

Il est possible d’augmenter la capacité d’accueil en une année pour régler ce problème de liste d’attente. Dans le cadre d’un échange immobilier avec l’Institut français qui est mitoyen de l’établissement, le lycée a récupéré un bâtiment de 3 étages, à rénover entièrement, pouvant accueillir 15 classes. Pour la rénovation du bâtiment, seul manque le budget qui est estimé par le service immobilier à 1,5 M€.

J’ai promis d’intervenir auprès de la directrice de l’AEFE pour que cette somme soit avancée.
Ce projet peut être amorti très rapidement.
La rénovation du bâtiment permettra de créer 15 niveaux supplémentaires. +d’images

Maternelle “Aide aux Mères”

Visite de la crèche et école maternelle “Aide aux Mères” qui accueille une centaine d’enfants de l’âge d’un an à cinq ans, en compagnie de Stéphane Baumgarth, consul général de France à Marrakech.

Les enfants sont scolarisés dans 6 « classes » : de la crèche à la Grande section de maternelle (GSM). En GSM, l’effectif ne dépasse pas 15 enfants. Les enfants y sont préparés pour l’entrée en Cours préparatoire (CP) avec la méthode de lecture « les Alphas » et la méthode d’apprentissage des mathématiques « la méthode Singapour ».

L’association française pour l’aide aux mères de famille a fêté ses 75 ans.

Elle a été créée en 1948 par la générale d’Hauteville dans le but d’aider les jeunes mamans qui voulaient travailler, en gardant leurs jeunes enfants. Une association qui affiche une belle longévité et a conservé une vraie fraîcheur dans son envie de contribuer à l’épanouissement des tout petits. +d’images

Culture

Institut français

Accueilli par Sylvain Treuil, directeur de l’Institut français de Marrakech, dont le centre de langue a subi une baisse des rentrées à l’issue de la période de Covid en 2022 et 2023.

Pour 2024, il faudra attendre la grande session d’automne pour savoir si ce mouvement est enrayé.

Nous avons échangé sur les nombreux défis auxquels nous sommes confrontés.

Les activités de langue, tests et campus France représentent 85% des recettes.

Les structures d’accueil ont été considérablement améliorées suite à un investissement de deux millions d’euros. On constate un espace vraiment professionnel d’accueil des clients soucieux d’apprendre le français en entreprise et des étudiants marocains sur l’espace Campus France qui constituent la plus importante cohorte d’étudiants étrangers dans l’enseignement supérieur en France.

Très heureux d’avoir pu observer la qualité des espaces consacrés au cinéma et à la médiathèque.

Un Institut français dont nous pouvons être fiers. +d’images

INFOLETTRE n°229 – 29 décembre 2023

Lire : l’INFOLETTRE n°229 – 29 déc 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

ÉDITO

AU SÉNAT
. Ma question au Gouvernement sur le procès de Jimmy Lai à Hong Kong
. CMP pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration : pourquoi nous nous abstenons
. PLF2024 – Action extérieure de L’État – Discussion générale
. PLF2024 – Publication de mon rapport sur la cybersécurité (programme 129)

EN CIRCONSCRIPTION
> ROYAUME-UNI – Londres (2 & 10 au 12 nov. 2023)
> IRLANDE – Dublin (16-17 nov. 2023)
> BRÉSIL (1/2) – Brasilia (20-23 nov. 2023)
> BRÉSIL (2/2) – São Paulo (23-24 nov. 2023)
> MAROC (1/2) – Casablanca (30 nov. – 1 déc. 2023)
> MAROC (2/2) – Meknès, Fès (2-4 déc. 2023)

INSTITUT FRANÇAIS
. Institut français – Conseil d’administration

DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE
. Ambassade du Brésil – Transition énergétique
. Élargissement de l’UE – Bosnie-Herzégovine
. Réception de la co-Présidente de Bosnie-Herzégovine
. Accueil de la vice-Présidente de Bulgarie

NARCOTRAFIC – Commission d’enquête
. Vice-président de la commission d’enquête au Sénat
. Comment faire face à 50 mules par avion ?
. Quelles sont les peines réellement prononcées ? Comment protéger nos enfants ?
. Identité numérique, recrutement des factions en prison…
. Utiliser l’intelligence artificielle pour repérer automatiquement les véhicules des trafiquants
. Présomptions de blanchiment : Hong Kong ne répond plus…

SÉNAT – Accueil de délégations
. Légion d’honneur – Diner-débat au Sénat
. Centenaire de l’ANFB, anciens combattants franco-britanniques

QUESTIONS ÉCRITES
. Compétences des conseils consulaires en matière de visa
. Journées défense et citoyenneté organisées à l’étranger
. Coopération : pourquoi un visa entre la Guyane et le Brésil ?

Découvrir l’InfoLettre n°229

En circonscription au Maroc (2/2) – Meknès, Fès (2-4 déc. 2023)

MEKNÈS

Devoir de mémoire

Cimetière français

Plus de sept ans après mon premier passage (compte-rendu), ce retour à Meknès m’a offert l’opportunité de retrouver Guy Anthome, président de l’Union pour la sauvegarde du cimetière européen de Meknès, et de le féliciter pour son dévouement sans limite et les progrès accomplis dans l’entretien du cimetière.

Guy a fait déplacer, pierre par pierre, le monument aux Morts situé dans l’enceinte de l’Institut français à Meknès vers le cimetière européen. La majesté de cette stèle se révèle pleinement en ces lieux.

Je me suis ensuite rendu au Carré militaire avec Patrick Barré, président de l’ONAC Maroc et NaouaI Boulkhir, déléguée à la Mémoire.

Ce carré regroupe 1956 tombes, dont une section est caractérisée par des tombes “obélisques” de légionnaires. Un espace est dédié à des soldats inconnus, fusillés pour raisons disciplinaires.

L’ONaCVG (Office national des anciens combattants et victimes de guerre) au Maroc assure une mission essentielle pour développer la mémoire partagée entre les deux pays. +d’images

Culture

Institut français de Meknès (IFM)

Fabrice Mongiat, directeur de l’Institut français de Meknès (IFM) et son équipe m’ont accueilli sur un des plus beaux sites de l’IF du Maroc, en compagnie de Pascal Capdevielle, délégué Fès de la CFCIM.

Venir un samedi matin m’a permis de rencontrer les 400 enfants qui apprennent le français en s’amusant. Très intéressant de découvrir la variété d’enseignement de qualité offerte par des professeurs spécialisés jeune public.

La médiathèque de l’IFM est également un lieu de vie et d’ouverture qui dispose de plus de 20.000 ouvrages.

L’IFM a accueilli près de 4000 apprenants en 2023 et marque le pas par rapport à 2019, avant la pandémie. +d’images

FÈS

Communauté française

Conseillers des Français de l’étranger

Merci à Pascal Capdevielle d’avoir organisé un dîner avec les conseillers des Français de l’étranger, Jacky Aubert et Myriam Ben Kerroum-Devidet pour discuter du quotidien de nos compatriotes à Fès.

Nous avons échangé sur l’attaque cyber contre le logiciel Scola de l’AEFE qui entraîne le report de la commission nationale des bourses à 2024.

L’administration a observé que les demandes de certificat de capacité à mariage ont augmenté pendant le durcissement de notre politique des visas par le ministre de l’intérieur.

Les élus ont partagé avec gourmandise une anecdote pour illustrer cet engouement. Une personne est venue un jour au poste de garde du consulat, pour réclamer le formulaire pour les “mariages blancs.” +d’images

Consulat

Visite du consulat général de Fès en compagnie de Pascal Capdevielle, délégué Fès-Meknès de la CFCIM, ancien conseiller consulaire pour Fès.

En l’absence de la consule générale qui attend son accréditation, Johann Godin, chef de chancellerie, assure l’intérim depuis trois mois.

3155 compatriotes sont enregistrés au registre. Près des trois quarts d’entre eux sont binationaux.

Depuis la mise en place d’un système de rendez-vous au consulat par téléphone, des officines ont mis en place des systèmes astucieux pour taxer nos compatriotes. Ces officines revendent tous les rendez-vous préemptés par un logiciel dès leur ouverture au public par le consulat. C’est tellement bien fait que les officines font croire qu’elles sont des agents du consulat. Les compatriotes finissent par penser qu’il est normal de devoir payer pour avoir accès au service public français.

À l’évidence, le système de prise de rendez-vous mérite d’être revu d’urgence.

Merci à Johann Godin de m’avoir permis de visiter toutes nos installations et d’apprécier la qualité des archives de l’état civil. +d’images

Diplomatie économique

Alstom

Le leader du rail au Maroc

Parmi les 300 membres de la CFCIM à Fès, Pascal Capdevielle m’a suggéré de découvrir l’extraordinaire développement d’Alstom au Maroc, en compagnie de Johann Godin, chef de chancellerie.

Laurent Huss, directeur régional du développement, m’a décrit les activités d’Alstom qui est passée localement de 250 salariés en 2012 à 900 en 2023.

La société réalise des transformateurs embarqués et également le câblage sous les trains ou sur les toitures. Pour un mètre linéaire de train, il faut 1 kilomètre de câbles.

Ville la moins industrialisée du Maroc il y a 10 ans, Fès est devenue le principal site industriel ferroviaire. Alstom y a investi 30 millions d’euros sur les trois dernières années.

En visitant l’usine, j’ai compris pourquoi cette activité de câblage seyait à cette ville réputée pour ses lignes textiles. Le personnel majoritairement féminin permet à Alstom de tisser ses toiles de câbles qui m’ont paru être de véritables œuvres d’art industrielles.

Destinées principalement à l’exportation, elles accompagneront TGV, tramways et métros sur toute la planète. ‎+d’images

En circonscription au Maroc (1/2) – Casablanca (30 nov. – 1 déc. 2023)

Retour à Casablanca, capitale économique du Maroc à la faveur d’un événement concluant le 100ème anniversaire du lycée Lyautey.

Christian Testot, consul général à Casablanca, m’avait organisé une réception pour échanger avec les représentants de la communauté, dont Gilles D’Agescy, président du conseil consulaire et des élus des Français de l’étranger ; Claudia Gaudio-Francisco, présidente CFCIM, accompagnée d’une importante délégation de la Chambre ; et de nombreux représentants d’écoles françaises de Casablanca et des environs.

J’ai eu le plaisir de retrouver Nathalie Roy-Soirat, consul adjointe, qui m’avait déjà accueilli à Los Angeles en 2019.

Ces entretiens m’ont permis de faire le point avec des personnels du consulat sur l’instruction des visas, puisque Casablanca centralise les demandes émanant des consulats d’Agadir et de Marrakech.

Mon attention a été attirée sur l’expérience espagnole qui pourrait nous inspirer afin de mieux contrôler les demandes de visas des saisonniers qui viennent pour renforcer les productions agricoles.

Un travail est engagé pour améliorer substantiellement le processus de traitement des visas pour tenir compte des recommandations du rapport parlementaire Hermelin.

Merci à Christian Testot pour la qualité de la réception et le soin apporté pour me permettre d’accomplir ma mission.

Toute ma gratitude aux participants pour la chaleur de leur accueil.

Enseignement

Lycée Lyautey (AEFE)

Accueilli par le proviseur Didier Devilard, j’ai visité le lycée Lyautey qui scolarise 3500 élèves de la sixième à la terminale.

À l’issue de cette visite d’une grande partie des infrastructures pédagogiques et sportives, j’ai échangé avec les directeurs d’écoles du pôle Lyautey, les représentants des parents, des enseignants et des élèves. Beaucoup de questions ont porté sur le statut de l’EGD (Établissement en gestion directe).

À mon arrivée, j’ai assisté à l’émouvante cérémonie en hommage à Stéphane Sachet, proviseur du lycée Lyautey, disparu subitement l’an dernier. À son initiative, il y a près de deux ans, le centenaire du lycée Lyautey et de l’enseignement français à Casablanca-Mohammédia a été célébré lors de nombreuses actions fédératrices de commémoration.

La soirée à laquelle j’ai participé, était destinée à présenter le livre « Lycée Lyautey, 100 ans d’histoire », et à clore ce cycle de commémorations.

L’ouvrage retrace l’histoire centenaire de l’enseignement français dans l’agglomération Casablanca-Mohammédia, du début du XXe siècle à nos jours. Il a été présenté au sein de l’établissement en présence d’officiels français et marocains, de l’homme de lettres Fouad Laroui et d’anciens élèves.

Huit établissements, près de 8500 élèves inscrits, 800 personnels, 12000 parents d’élèves… Si le lycée Lyautey est connu comme l’un des plus grands lycées français au monde, il fait également partie d’une structure scolaire à part entière dont il est le « navire-amiral » : le Groupement d’établissements en gestion directe (EGD) du Pôle Casablanca-Mohammedia.

Outre le lycée, celui-ci réunit les écoles Claude Bernard, Georges Bizet, Théophile Gautier, Molière, Ernest Renan, le collège Anatole France et le Groupe Scolaire Claude Monet de Mohammédia. +d’images

École française internationale (EFI – Groupe Odyssey)

Très heureux de revenir à l’EFI Casablanca qui dispose de deux campus au cœur du nouveau centre et quartier international de Casablanca, Casa-Anfa.

Le premier campus, accueille 1285 élèves, et est exclusivement dédié au primaire (de la Petite Section au CM2) à la rentrée 2023. Le second campus, destiné aux 560 élèves du secondaire (de la 6ème à la terminale) est sur un site temporaire depuis la rentrée de septembre 2023, en attendant l’aboutissement des travaux du campus du secondaire.

Younes Slaoui, directeur général, m’a reçu en compagnie du proviseur et du proviseur adjoint et a exprimé sa satisfaction d’avoir ouvert sa première terminale à la rentrée. Les 18 élèves qui passeront le bac en juin 24 constituent la première cohorte de l’EFI Casablanca qui se confrontera à l’examen national de fin d’études.

Nous nous sommes rendus ensuite sur le chantier du campus du secondaire dont l’ouverture est espérée pour le second trimestre 2024.

S’étalant sur une surface construite de plus de 18.500 m² à proximité d’Anfa Park, ce nouveau campus comprend trois grands bâtiments : un bâtiment pour le collège, un bâtiment pour le lycée et un bâtiment dédié au pôle scientifique composé de 11 laboratoires.

Des espaces sportifs variés, dont une piscine semi-olympique ; des terrains omnisports, un grand gymnase sont également prévus.

L’EFI Casablanca devrait pouvoir accueillir 2500 élèves à terme sur les deux campus. Un développement exemplaire dont peut s’enorgueillir Luc Chatel, président du groupe Odyssey. +d’images

ECAM – Enseignement Catholique au Maroc

Un lieu de bien-être et d’épanouissement pour les enfants

Pascal Peyrat, DG ECAM, m’a accueilli avec Sœur Ramona Geagea, directrice du Carmel Saint-Joseph, pour une visite de cette école, fondée en 1937 par les Sœurs Carmélites.

L’École Carmel Saint Joseph est une institution de l’enseignement privé, mixte et faisant partie intégrante de l’Enseignement Catholique au Maroc (ECAM).

Désormais, l’établissement comptabilise près de 960 élèves, majoritairement marocains, avec un cursus allant de la maternelle (4 ans) jusqu’à la classe 6AP (12 ans).

J’ai assisté au rituel du vendredi matin, où les enfants entonnent l’hymne national marocain, récitent une prière et chantent alternativement en français et en arabe.

La visite a été suivie d’une réunion avec 4 autres directrices du réseau ECAM qui compte 13 écoles au Maroc, dont 6 à Casablanca :
Ilham Zaraoui, directrice (Le Nid Familial, Mohammedia)
Fatima Bouazid, directrice (Institution Charles de Foucauld)
Sœur Hyan Abou Jaoud, directrice (Institut Saint-Dominique)
Sœur Ramona Geagea, directrice (Carmel Saint-Joseph)

Leur objectif partagé est d’offrir une scolarité abordable pour tous.

L’église loue ses locaux très peu chers pour que les tarifs soient le plus bas possible.
Il faut compter 11,000 dirhams pour une année scolaire, environ 1.000 euros, soit le quart du montant constaté généralement dans le réseau français.

Le réseau ECAM accueille près de 9000 élèves et 700 enseignants. Il est bilingue franco-arabe et s’ouvre désormais à l’anglais.

J’ai été séduit par l’atmosphère de respect réciproque qui se dégage et par l’objectif affiché de formation d’un être humain libre, responsable, compétent.

Je leur adresse toute ma gratitude de relever le défi de défendre la langue française. +d’images

Lycée Alphonse Daudet (OSUI)

Accueilli par Isabelle Furno, proviseure, en présence de Sophie Churlet (proviseure du lycée André Malraux- Osui), j’ai découvert le lycée français international Alphonse Daudet, qui rassemble 893 élèves et fait partie de l’OSUI.

Ouvert en 2017, ce lycée dispense un enseignement qui couvre tous les niveaux de l’école maternelle, élémentaire, du collège et du lycée général.

Créé en 1996 sous forme d’une association à but non lucratif par la Mission laïque française dont il est l’émanation directe, l’Office scolaire et universitaire international (OSUI) s’est donné pour objectif de répondre à la demande croissante adressée par les familles marocaines pour l’enseignement français à l’étranger, demande que le réseau géré par l’AEFE ne pouvait plus satisfaire à lui seul.

Aujourd’hui, les neufs établissements de l’OSUI scolarisent plus de 10.000 élèves dont 88% sont de nationalité marocaine.

D’après mes interlocuteurs de l’OSUI, l’objectif présidentiel de doubler le nombre d’élèves a fait émerger de nouveaux établissements homologués au Maroc par l’Éducation nationale.

Dynamisée, la concurrence se fait plus vive et amène le lycée Charles Daudet à rationaliser son organisation et à se redéployer sur un nouveau site, situé dans l’hyper centre de Casablanca.

Tous les niveaux de l’école seront rassemblés sur un site unique, à la rentrée de septembre 2024.

Diplomatie économique

CFCIM

Forte de 3400 membres, la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM) est la première chambre bilatérale française dans le monde.

Présidée par Claudia Gaudio-Francisco, la signalétique de la porte de son bureau a été changée pour afficher “Présidente”, une première dans l’histoire de cette institution.

Après notre double rencontre en février dernier, à Rabat, avec Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, nous nous étions déjà retrouvés à Paris au printemps pour l’AG de la CFCIM.

Claudia a organisé une soirée pour me réserver un entretien privilégié pour cette troisième rencontre de 2023, avec plusieurs membres du conseil d’administration de la CFCIM.

Tous mes interlocuteurs ont eu des propos flatteurs à l’égard de l’action de notre ambassadeur, confronté depuis son arrivée à l’incompréhension de notre partenaire sur différents aspects de notre diplomatie.

Chacun ressent un mieux dans la relation depuis quelques semaines, et une forme de tension commence à se dissiper.

Piliers de la relation qui unit nos deux pays, ils ne se définissent pas comme vivant “au” Maroc mais plutôt “avec” le Maroc, tant ils se sentent imprégnés par ce pays. À chacune de nos rencontres, j’apprécie la sérénité et la confiance qui les habitent.

Merci à Claudia pour son invitation, à Philippe-Edern Klein, ancien président de la CFCIM, Pascal Capdevielle, vice-président chargé des Relations avec les autorités et les Délégations régionales et délégué de la CFCIM Fès ; Jean-Charles Damblin, directeur général CFCIM ; Thibault Chatal, trésorier et délégué CFCIM Rabat ; et les autres administrateurs présents pour m’avoir accordé une partie de leur temps précieux. +d’images

AFD – Proparco

Le Maroc, 1er partenaire du groupe AFD (Aide française au développement)

Rencontre avec Cécile Avizou, directrice régionale Proparco (AFD) à la CFCIM en compagnie de Jean-Charles Damblin, DG CFCIM.

L’AFD a un volume historique d’engagement sur la période 2017-2022 qui dépasse 2 milliards d’euros (2,364).

Parmi les concours de la France au Maroc, 154 millions d’euros ont appuyé la généralisation de la couverture médicale obligatoire et au renforcement du système de santé, en 2022 et 2023.

Outre la santé, la formation professionnelle est un secteur que la France accompagne depuis 2008 dans le royaume : 2 instituts à gestion déléguée dans le secteur de l’eau et de l’industrie pharmaceutique sont venus s’ajouter à 7 autres (aéronautique, automobile, textile, énergie renouvelable…) en 2022.

En 2023 également 80M€ de prêt pour la transition budgétaire verte, 134,7M€ pour le programme éducation 2026 ; 80M€ pour l’agriculture ; 100M€ pour le développement des collectivités territoriales ; sans oublier 12,5M€ aux organisations de la société civile.

Cécile Avizou a complété le tour d’horizon de nos engagements auprès de notre partenaire marocain, en vantant le développement du secteur bancaire marocain, et m’a détaillé les financements assurés par la Proparco, à l’image du laboratoire pharmaceutique marocain Laprofan.

Maphar

Leader Pharmaceutique en Afrique

Visite de la société Maphar en compagnie de Jean-Charles Damblin, DG CFCIM, Pascal Capdevielle, délégué Fès CFCIM, et Jean-Marc Pons, secrétaire général CFCIM.

Accueillis par Pierre Labbe, DG Maphar – directeur du Pôle Maghreb CFAO Healthcare – et Mounia Meknassi, directeur du site industriel – j’ai découvert cette joint-venture détenue par deux sociétés françaises CFAO Healtcare (51) et Sanofi (49).

Cette structure distribue 70 millions de boîtes de médicaments par an et en produit elle-même 45 millions. Maphar travaille pour 42 partenaires dont 19 laboratoires français et écoule ses produits à 95% pour le marché marocain.

Pour illustrer son propos, Pierre a évoqué la pommade pour bébé “Kerita”, qui signifie “petit enfant” en breton. Ce produit breton, fabriqué par Maphar, n’existe et n’est vendu qu’au Maroc. Tous les nourrissons du Maroc en bénéficient.

En observant la rigueur des procédures suivies par le personnel, on comprend pourquoi Maphar fait partie des 3 sociétés en Afrique à être homologuées par l’OMS pour produire l’AZAC, un traitement antipaludéen.

La société fait partie des animateurs du club santé Maroc. +d’images

Culture

Institut français

Rencontre avec Gaëtan Pellan, directeur de l’Institut français de Casablanca en compagnie de Christian Testot, consul général, dans le nouveau bâtiment Goélette, inauguré en 2021, pour abriter l’espace Campus France, placé sous la responsabilité de Yacine Saidi.

La principale difficulté du directeur est la pénurie de professeurs de français.

Le nombre d’apprenants (12000) est 40% inférieur à ceux enregistrés en 2019.

L’équipe de l’IF Casablanca suggère d’assouplir le fonctionnement centralisé des IF Maroc pour permettre aux antennes de gagner en autonomie et en efficacité. Je partage cette vision qui rapproche la décision du terrain. +d’images

INFOLETTRE n°226 – 23 octobre 2023

Lire : l’INFOLETTRE n°226 – 23 oct 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

La liberté trouve toujours son chemin !

Madame, monsieur, chers élus, chers amis,

Le 24 septembre 2023, la moitié du Sénat a été renouvelée.

Je félicite chaleureusement mes collègues pour leur élection ou leur réélection.

Je me réjouis profondément de l’élection d’Olivia Richard, qui conduisait la liste Libre et Indépendants, et j’adresse toute ma gratitude aux élus qui ont permis cet accomplissement.

Olivia rejoint le groupe Union Centriste (UC), où elle apportera son expertise et sa voix au sein de la commission des Lois et de la délégation aux Droits des femmes.

Pour ma part, j’ai eu l’honneur d’être reconduit en tant que Vice-Président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense, et des Forces armées, où je continuerai ma mission de rapporteur en charge des sujets relatifs à la cybersécurité.

Avec désormais deux sénateurs indépendants pour les Français de l’étranger, l’élan indépendant au service de tous les élus des Français établis hors de France gagne en force et en pertinence.

Ensemble, avec tous les élus qui le souhaitent, nous agirons librement au Sénat, avec détermination et sans esprit partisan.

Fidèlement,

Sommaire :

DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE
. Retour d’expérience Janvier-Juillet 2023 (vidéo 3’45)

AU SÉNAT
. Elysée – Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs
. Taïwan – Fête nationale
. Paraguay – Ambassadrice en France
. Lituanie – Mémoire
. Qatar – 4ème Menart Fair
. Brésil – Fête nationale
. Cybersécurité : projets et défis de Cybermalveillance.gouv.fr
. WorldSkills Lyon 2024 : J – 343
. WorldSkills Lyon 2024 – AG
. Développement du groupe NGE (BTP) à l’international
. Singapour – Fête nationale

QUESTIONS ÉCRITES
. Convocation du conseil consulaire
. Coopération franco-marocaine en matière de sécurité sociale

EN CIRCONSCRIPTION
. Royaume-Uni – Londres (31 août 2023)
. Pologne – Gdansk, Gdynia et Varsovie (4-6 sept. 2023)
. Irlande – Cork (11-12 sept. 2023)
. Taïwan – Taipei, Hsinchu, Penghu (18-21 sept. 2023)

MÉDIAS
Actualités : Politique & Société

Découvrir l’InfoLettre n°226

Coopération franco-marocaine en matière de sécurité sociale : réponse à ma question écrite

Je viens d’obtenir une réponse à une question formulée en avril dernier auprès d’Olivier Becht, concernant les travaux de la commission mixte paritaire entre la France et le Maroc dans le cadre de la coopération bilatérale en matière de sécurité sociale.

J’avais été alerté par Catherine Tribouart-Rota, présidente du conseil consulaire de la 3e circonscription du Maroc, sur les difficultés pratiques qui se posaient aux pensionnés des régimes des deux pays.

Réponse de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger (21/09/2023) :

Une commission mixte bilatérale de sécurité sociale réunissant les autorités compétentes françaises et marocaines était prévue en mars 2023. Elle devait notamment permettre d’aborder la situation des résidents au Maroc bénéficiant à la fois d’une pension du régime français et du régime marocain et qui rencontrent des difficultés en matière d’accès aux soins de santé. La partie marocaine a cependant souhaité reporter cette commission mixte à une date ultérieure. L’organisation de cette réunion importante reste une priorité pour la direction de la sécurité sociale et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui poursuit le dialogue avec les autorités marocaines pour convenir d’une nouvelle date.

En réaction à cette réponse, Catherine Tribouart-Rota a déclaré que “certains de nos compatriotes sont pénalisés par les modalités d’application de l’accord de sécurité sociale entre la France et le Maroc. Celui qui a travaillé au Maroc et qui touche une retraite modeste ne peut se voir couvert par la convention. Il est nécessaire de réunir cette commission afin de se mettre d’accord sur l’interprétation concernant tous les Français résidant au Maroc“.

Lire Ma question écrite + Réponse du ministère (JO du Sénat 21/09/2023, page 5543)

QE – Application des conventions de sécurité sociale France-Maroc

Alerté par Catherine Tribouart, présidente du conseil consulaire à Agadir, j’avais posé une question écrite au MEAE, en début d’année, relative aux difficultés que rencontraient certains retraités de nationalité française établis au Maroc pour se faire affilier à la Caisse nationale de sécurité sociale marocaine (CNSS) et qui se retrouvaient donc sans protection sociale. Je viens de recevoir une réponse.

Question de M. Olivier Cadic (Français établis hors de France – UC) publiée le 26/01/2023
M. Olivier Cadic attire l’attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger sur l’accord de coopération liant la France et le Maroc en matière de sécurité sociale. S’agissant de retraités de nationalité française établis au Maroc, la caisse nationale de sécurité sociale marocaine (CNSS) est compétente. Pourtant, dans le cas où un pensionné du régime français serait également bénéficiaire d’une retraite marocaine, l’application de l’accord peut rencontrer des écueils. En effet, si le montant de la pension servie par les autorités marocaines est faible, la CNSS refuse d’affilier le résident, qui se retrouve sans protection sociale. La commission mixte franco-marocaine ne s’est pas réunie depuis plusieurs années, ce qui permettrait pourtant de trouver une solution pour ces pensionnés des deux régimes. Il lui demande si une réunion de la commission mixte franco-marocaine pourrait être organisée au bénéfice de nos compatriotes pensionnés établis au Maroc, à l’aune de la relance des relations franco-marocaines.

Réponse du Ministère auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger publiée le 27/04/2023
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères suit avec attention les questions relatives aux difficultés que rencontrent les particuliers pour l’application des différentes conventions de sécurité sociale qui lient la France à ses principaux partenaires. Dans ce cadre, il entretient un dialogue régulier avec les services compétents du ministère de la santé et de la prévention ainsi qu’avec le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (CLEISS), organisme de liaison désigné par ces conventions. S’agissant de l’accès aux soins de santé des résidents au Maroc qui sont titulaires à la fois d’une pension du régime français et d’une autre du régime marocain, le sujet a été évoqué lors de la dernière réunion de la commission mixte bilatérale de sécurité sociale franco-marocaine qui a pu se tenir à Casablanca en 2016. La divergence d’interprétation par la France et le Maroc des dispositions de la convention de sécurité sociale y avait été actée et les deux parties avaient alors convenu de travailler à une interprétation commune permettant de résoudre les difficultés rencontrées par ces personnes. Bien que le Gouvernement ait fait des propositions aux autorités marocaines, le sujet n’a pas connu d’avancées depuis. Le fait que la crise sanitaire n’ait pas permis l’organisation des instances de dialogue prévues par la convention bilatérale de sécurité sociale n’a pas facilité ce dialogue. L’organisation d’une nouvelle commission mixte réunissant les autorités compétentes de nos deux pays, prévue avant la fin du premier semestre 2023, doit permettre de revenir sur la question de l’accès aux soins des personnes concernées.

LIEN : Publication dans le JO Sénat du 27/04/2023 – page 2814

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°203 – 09 fév. 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°203 – 09 fév. 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Et de 3 (annulation de l’élection législative dans la 8e)
. Les dates des partielles
. Vote par Internet
. Il y va (M’Jid EL GUERRAB)
. Un appel (Karim BEN CHEIKH)
. Elle explique (Éléonore CAROIT)
. Il ouvre un canal (Christian RODRIGUEZ)
. « Un sous-marin Nupes au Sénat »
. Conseillers du commerce extérieur (JO)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Florence OGUTGEN, présidente du conseil consulaire en Turquie.
(Séismes).
. Marie-Christine HARITÇALDE, présidente du conseil consulaire au Chili, conseillère à l’AFE (Vote par Internet).
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe Les Indépendants à l’AFE, présidente du conseil consulaire en Arabie saoudite – Djeddah, Sanaa (« Les Indépendants »).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Ukraine. Discours au nom du groupe UC
. Sahel. Audition de Hans-Dieter LUCAS, ambassadeur d’Allemagne en France
. Arabie saoudite. Fahad Al RUWAILY, ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en France
. Liban. Intérêts produits par les avoirs détenus au Liban
. En circonscription au MAROC (1/2) – Agadir, Taghazout Bay (2-5 fév. 2023)
>Accueilli par Michel CHARBONNIER, consul général.
>Déplacement organisé par les conseillers des Français de l’étranger et responsables de l’UFE Agadir, Jean-Claude ROZIER et Catherine TRIBOUART, présidente du conseil consulaire

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°203

En circonscription au Maroc – Rabat 2/2 – (16-18 mars 2022)

Après avoir participé à la réunion des Conseillers du commerce extérieur français (CCEF) à Rabat, sur le thème : Maroc, plateforme vers l’Afrique (compte-rendu), j’ai retrouvé Nicolas Arnulf, conseiller AFE pour l’Afrique du nord et conseiller des Français de l’étranger pour la circonscription de Rabat.

Nicolas m’a préparé un programme qui m’a permis de rencontrer les acteurs de la communauté française à Rabat, élus et responsables d’associations. J’ai aussi eu le plaisir de découvrir les nouveaux bâtiments de lycée Descartes, tout juste inaugurés par notre ambassadrice, puis de visiter l’Institut français lors du mois de la francophonie et enfin de revoir la maison de retraite de Souissi, centre de gériatrie d’excellence en plein développement, cinq ans après mon premier passage.

Culture française

Institut français

Visite de l’Institut français à Rabat en compagnie de Nicolas Arnulf, conseiller des FDE pour Rabat. Accueillis par Marie-Cécile Le Luec, directrice et Sara Drissi, secrétaire générale, nous avons visité la médiathèque qui offre plus de 30.000 titres sur différents supports au bénéfice de ses 4500 adhérents. On relève aussi le musée numérique gratuit et l’atelier Fablab pour se former à l’impression 3D.

Lors du mois de la francophonie 2022 : plus de 100 événements culturels ou pédagogiques ont été proposés au Maroc en mars ! Les douze antennes de l’Institut français du Maroc et l’Alliance Française de Safi se sont associées aux festivités pour proposer une programmation éclectique dans le domaine des arts, de l’éducation ou des sciences, dans leurs locaux et hors les murs.

L’institut favorise les projets de mobilité pour les études ou le travail en délivrant des certifications justifiant de la maitrise du français (DELF, DALF, TFC). Il propose une découverte ludique de la langue française dès l’âge de 2 ans. De nouveaux ateliers jeunesse des cours de langue pour les 4-17 ans sont organisés ce printemps pendant les vacances. + d’images

Enseignement

Lycée Descartes

Avec Nicolas Arnulf, nous avons été accueillis par Najat Delpeyrat, proviseure d’un lycée qui constitue un carrefour multiculturel et pôle d‘excellence.

À la faveur de ma deuxième visite le 18 mars dans l’établissement, j’ai ainsi découvert les nouveaux bâtiments pédagogiques et administratifs, ainsi que la salle Simone Veil, qui ont été inaugurés le 8 mars 2022 par Hélène Le Gal, ambassadrice de France au royaume du Maroc, en présence de nombreux invités.

Géré en direct par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, le lycée Descartes accueille 2589 élèves cette année.

Situé au cœur de la ville de Rabat, dans le quartier de l’Agdal, le lycée français Descartes accueille les élèves depuis 1963. Composé d’un collège, d’un lycée ainsi que des classes préparatoires aux grandes écoles, le lycée Descartes est le centre névralgique du « Pôle Rabat – Kénitra » qui comporte six autres établissements et compte au total 5800 élèves :
– À Rabat, les écoles primaires Paul Cézanne (Agdal), André Chénier (quartier Hassan), Albert Camus (quartier Chellah), Pierre de Ronsard (centre ville) et du collège Saint Exupéry (Aviation).
– À Kénitra : le GSU Honoré de Balzac, comportant une école primaire et un collège. + d’images

Communauté française

Consulat

Entretien avec Sandrine Lelong Motta, consule générale.

Ancienne sous-directrice du service des visas au ministère, la consule générale est bien placée pour travailler au regroupement à Rabat des pôles de Fès et Tanger pour les visas.
Les restrictions en matière de visas accordés actuellement aux citoyens marocains sont conjoncturelles.

Nous avons évoqué les questions de sécurité et la situation de nos 22 ressortissants incarcérés au Maroc, dont celui d’un compatriote arrêté suite à une notice rouge d’Interpol déposée par un pays africain et qui avait fait l’objet d’une question au gouvernement au Sénat.

J’ai pu observer les travaux en cours dans l’emprise du consulat et apprécier le soin apporté pour déplacer les palmiers. + d’images

Élus et associations

Nicolas Arnulf, conseiller des Français de l’étranger pour Rabat, m’a organisé un dîner avec les élus CFDE Rabat, Isabelle Frej, Mathieu Lescrainier, ainsi que les représentants d’association Karine Arnulf, pdte Rabat Accueil; Elodie Martellière, pdte FDM Rabat ; Jean Roussillhes VP de l’AFEB/maison de retraite.

Une rencontre pour évoquer les sujets intéressant notre communauté dépendant de la circonscription de Rabat.

Solidarité

Maison de retraite du Souissi

Retour en compagnie de Nicolas Arnulf à la maison de retraite du Souissi, gérée par l’Association française d’Entraide et de Bienfaisance de Rabat-Salé (AFEB), où je m’étais rendu en avril 2017 pour l’inauguration du centre d’accueil de jour (compte-rendu).

Reçu par Sylvie Belbakir, directrice de la maison de retraite, Geneviève Berrada, trésorière de l’AFEB et Jean Roussillhes, vice-président, j’ai pris connaissance du projet de rénovation et d’extension d’un budget de 3 millions d’euros en vue d’offrir aux résidents des conditions d’accueil largement améliorées, comme 42 chambres plus spacieuses et dotées de salles de bain et la création d’un nouveau niveau pour ajouter 25 chambres et d’un sous-sol pour accueillir des salles techniques.

Pour préserver le fonctionnement normal de la maison de retraite, le projet a été divisé en plusieurs phases. Nicolas Arnulf a partagé l’information selon laquelle le projet Stafe de 20000 euros soumis par l’AFEB, qui entre dans le cadre des travaux de la phase 1, avait été accepté lors de la deuxième commission nationale, tenue durant l’AFE, trois jours plus tôt.

La maison de retraite du Souissi est un centre de gériatrie d’excellence qui propose une résidence sécurisée pour “rester autonome et un peu comme chez soi” ; un centre d’accueil de jour thérapeutique (lundi au vendredi de 9h à 17h) pour rompre l’isolement, entretenir ses facultés cognitives ou encore soulager l’environnement familial ; enfin, la maison offre une salle “Snoezelen” …une première au Maroc qui est un lieu d’exploration sensorielle qui fait appel aux 5 sens pour toutes les personnes atteintes de troubles neurologiques de type Alzheimer ou simplement en quête de détente. + d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°166 – 31 mars 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°166 – 31 mars 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Présidentielle : les propositions des candidats pour les Français de l’étranger
. Retrouvez les professions de foi de l’ensemble des candidats en ligne
. Où voter ?
. Législatives
. Déplacements internationaux : actualisation de la liste des pays en zone “verte”.

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Serge THOMANN, conseiller des Français de l’étranger – Australie, Fidji et Papouasie Nouvelle Guinée (service consulaire à Melbourne).
. Rosiane HOUNGBO-MONTEVERDE, présidente de la commission des Lois de l’Assemblée des Français de l’étranger, conseillère des Français de l’étranger pour le Qatar et Bahreïn (droit au compte bancaire).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Manifestation à Londres pour l’Ukraine avec le CFdE, Nicolas HATTON
. Intervention sur la sécurité au Sahel lors du colloque “Maroc, plateforme vers l’Afrique”, organisé par les CCEF à Rabat.
. En circonscription au MAROC à Rabat (18 mars) & Fès (19 mars) – Déplacement organisé par Nicolas ARNULF, conseiller AFE pour l’Afrique du nord et conseiller des Français de l’étranger pour Rabat.

FRANCE
Actualités : Politique / Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°166

En circonscription au Maroc – Rabat 1/2 – (16-18 mars 2022)

Retour au Maroc du 16 au 20 mars afin de participer à la réunion des Conseillers du commerce extérieur français (CCEF) en Afrique, dont la section est présidée par Éric Bonnel, sur le thème : Maroc, plateforme vers l’Afrique.

L’objectif était de contribuer à la réflexion sur la déclinaison d’un nouveau partenariat économique franco-marocain orienté vers l’Afrique, d’identifier et de développer des actions concrètes.

Cela m’a permis de côtoyer pendant deux jours des CCEF venus de toutes les parties d’Afrique, mais également de l’Océan indien et d’appréhender les opportunités offertes à nos entreprises par ce marché.

Réunion Afrique CCEF


Dans un premier temps, l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, a accueilli les participants à une réception à la Résidence de France en compagnie de Gilles Abensour, président du comité Maroc des CCEF, à laquelle ont participé des députés de l’Assemblée nationale, membre du groupe d’amitié France-Maroc.

L’ambassadrice a rappelé le discours visionnaire d’Emmanuel Macron à Ouagadougou pour définir la nouvelle relation de la France avec l’Afrique. Hélène Le Gal a souligné la place du Maroc et la force du lien bilatéral comme des atouts pour permettre à nos entreprises de se développer sur le continent.

Notre politique d’aide au développement au travers du programme Choose Africa a engagé 3Mds d’euros en faveur de 26000 TPE/PME et soutenu 1,5 millions d’emplois.

En ouverture de la réunion, Éric Bonnel a rappelé que l’Afrique compte 1,2 milliard d’habitants et que ce nombre aura doublé dans 30 ans. Au Sahel, 3 millions de jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail.


Le blé qui s’achetait à 120 euros par tonne avant la pandémie est passé à 300 euros par tonne après le Covid. Il faut compter 140 euros de supplément suite à l’invasion de l’Ukraine. Les risques politiques pour la dizaine de pays qui importent plus de 50% de leurs besoins depuis cette zone doivent être pris en compte. Il a justement conclu : « On ne peut pas parler de développement sans sécurité ! »

En visio depuis Marseille, où il participait au sommet Europe-Afrique, Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, a insisté sur le gain en attractivité de la France, depuis 5 ans, devenue destination numéro 1 des investissements étrangers en Europe. Le chômage des jeunes est au plus bas depuis 40 ans et le chômage est le plus faible depuis 15 ans.

Franck Riester a encouragé nos entreprises à bâtir de nouvelles chaines de valeur depuis l’Afrique au lieu de l’Asie et rappelé la nécessité de réduire notre dépendance aux hydrocarbures. Il a insisté sur la nécessité de mettre fin à notre naïveté en matière de politique commerciale et que les entreprises européennes devaient être protégées face aux pratiques déloyales et inacceptables de la part de nos concurrents.

L’après-midi, je suis intervenu sur le thème “Géopolitique, Défense et Sécurité sur la bande Sahelo-saharienne”, aux côtés du général Patrick Destremau (vice-président, Defense & Security General Manager d’Inetum et ancien Directeur de l’IHEDN).

Mon intervention était destinée à partager mes observations, recueillies à la faveur de mes 44 déplacements sur le continent.

Tout d’abord sur l’évolution de la menace terroriste en Afrique centrale et occidentale ; puis l’utilisation de la guerre hybride par la Russie en rappelant qu’il n’y a pas d’artillerie contre le mensonge ; et enfin l’Afrique, terrain d’expérimentation du soft power chinois, en soulignant que la stratégie d’accaparement des matières premières sur le continent par l’Empire du milieu commence à être visible.

Le résultat partagé du vote africain sur la résolution à l’ONU condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie démontre que l’Afrique est un continent d’affrontement nécessitant de peser le risque géopolitique dans ses investissements.

Rejoint par Nicolas Arnulf, conseiller des Français de l’étranger à Rabat pour la deuxième journée, nous avons suivi la présentation du rapport du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) par Sandrine Sorieul (directrice générale du CIAN), suite à leur enquête 2021 auprès des entreprises internationales en Afrique. Elle a fait apparaître que 75% de ces entreprises ont été à l’équilibre ou bénéficiaires en 2021. La Tanzanie, le Togo et le Maroc sont les 3 premiers pays cités pour investir en 2022.

Lors de la table ronde sur la stratégie de développement des affaires en Afrique, modérée par Mounir Ferram (directeur exécutif de l’Association marocaine des exportateurs – ASMEX), Jean-Pascal Darriet (président de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc – CFCIM) a rappelé que sur les 12 pays qui ont la plus forte croissance au monde, 6 sont africains ; et que 60% des terres non cultivées du monde sont en Afrique.

Lors de la session Financement, fiscalité et gestion du risque, François Marchal, directeur général de Société Générale Maroc, a rappelé que les délais de paiement constituent un réel enjeu.

Séverine Lauratet (avocat associé chez Fidal, membre du bureau de la commission Afrique) est revenue sur la convention fiscale franco-marocaine qui date de 1970 et sur des pratiques de retenues à la source dans certains cas par le Maroc qui paraissent incompatibles avec la convention.

Lionel Piquer (DG Coface Afrique du Nord), Mihoud Mezouaghi (dir. AFD Maroc) et Cécile Avizou (dir. Proparco Afrique du Nord) ont mis en avant leurs capacités respectives pour accompagner les financements de projets.

Alain Bentéjac, président des CCEF, a conclu le séminaire en mentionnant que l’Afrique est constituée de 54 pays qui sont autant de marchés différents. Le continent africain a beaucoup mieux résisté que prévu face au Covid. Le président a appelé les entreprises à prendre en compte le risque politique dans la stratégie d’entreprises.

Je remercie Eric Bonnel pour son invitation à participer activement à ce forum et à tous les organisateurs et participants qui m’ont souvent apporté de précieux enseignements.

À ce titre, je veux saluer la qualité du travail produit par les sous-ateliers régionaux animés par des CCE de comités Afrique :
– Afrique du Nord : Janie Letrot, Hadj Hamou (comité Maroc)
– Afrique de l’Ouest : Yves Keller (président du comité Sénégal)
– Afrique de l’Est : Yannick Chaumet (président du comité Afrique de l’Est) et Christophe Darmois (président du comité Tanzanie)
– Afrique Centrale : Didier Lespinas (président du comité Gabon)
– Afrique Australe : Paul Massardier (Afrique du Sud)
– Océan Indien : Julien Marchand (président du comité Madagascar) +d’images

Maroc – Disparition de Khalid Idrissi Kaitouni

J’ai eu l’immense tristesse d’apprendre la disparition de Khalid Idrissi Kaitouni, directeur de l’Appui aux Investisseurs et à la Création d’Entreprise de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM). Emporté subitement par la maladie, il a plongé tous ses proches dans le chagrin.

Par sa disponibilité et son expertise, Khalid était devenu un référent pour tous les investisseurs potentiels au Maroc. Cet homme d’affaires était aussi un ardent promoteur de notre coopération bilatérale, je l’avais rencontré à ce titre à Casablanca et Tanger.

Je me souviendrai d’un homme de cœur et de parole, au tempérament généreux et endurant.

J’adresse toutes mes condoléances et mon soutien à sa femme Soraya et ses deux enfants.