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Médias – “USA : Trump a-t-il déjà pris le pouvoir ?” (Public Sénat – 17 déc. 2024 – Vidéo 11’08)

Merci à Thomas Hugues de m’avoir reçu sur le plateau de son émission Sens public, aux côtés de la journaliste Sophie de Ravinel et des experts Ludivine Gilli, directrice de l’Observatoire d’Amérique du Nord à la fondation Jean Jaurès et Alexis Pichard, chercheur en civilisation étasunienne à l’université Paris-Nanterre.

Donald Trump sera intronisé le 20 janvier. Force est de constater qu’il va débuter sa présidence de façon plus sereine, mieux préparé et mieux entouré qu’il y a huit ans. Face à son caractère imprévisible, j’ai répondu que si nous n’étions pas maîtres de ses actions, nous restions maîtres de nos réactions.

Nous avons largement abordé les menaces tarifaires de Trump qui, paradoxalement, devraient faire monter l’inflation qu’il prétend combattre… Ce sera également difficile de relocaliser ses usines : lorsque je suis allé à Los Angeles, en octobre dernier, j’ai appris que le taux horaire minimum en Californie allait passer à 26$ au 1er janvier, soit 24€, tandis que notre Smic se situe à 11,65€. Cela donne une idée de la hauteur des coûts de production outre-Atlantique.

Quant à l’Ukraine, on en revient aussi à un impératif économique : je ne pense pas que l’intérêt des États-Unis soit d’aller dans le sens de Poutine contre l’Europe. Les Américains ont économiquement besoin de l’Europe, tout comme l’Union européenne a besoin des États-Unis.

En résumé, avec Donald Trump, on peut parfois avoir de mauvaises surprises, mais aussi de bonnes.

J’ai répondu aux questions suivantes de Thomas Hugues :

. C’est un exercice assez compliqué d’essayer d’anticiper les décisions prochaines de Donald Trump puisque le personnage est, par essence, imprévisible. Vous êtes dans quel état d’esprit ? Est-ce que vous craignez que sa présidence accroisse les tensions déjà nombreuses sur la planète ?

. Pour son investiture, le 20 janvier, Donald Trump a invité un certain nombre de personnalités et de chefs d’État et notamment le président chinois Xi Jinping. Est-ce que cela vous étonne de la part d’un homme qui affirme vouloir surtaxer les importations chinoises ?

. Suite aux annonces faites par Donald Trump de surtaxer les produits chinois, mais aussi les produits européens, faut-il qu’on se prépare à la guerre commerciale ?

. Donald Trump veut arrêter « le carnage » de la guerre en Ukraine. À quel prix cela peut-il se faire pour l’Ukraine et pour quelle part de territoire perdu pour ce pays qui se bat depuis plus de deux ans et demi ?

. Trump a annoncé qu’il voulait gracier les gens qui ont participé à l’assaut du Capitole, un des plus grands symboles de la démocratie américaine. Qu’est-ce qu’un parlementaire ressent en entendant cela ?

Médias – “Russie, Chine : comment ils attaquent nos démocraties” (Public Sénat – 22 oct. 2024)

Ce 22 octobre, Thomas Hugues m’a invité dans son émission Sens Commun pour évoquer les ingérences étrangères qui ciblent nos démocraties. Il s’est appuyé sur le reportage de son collègue, Jonathan Dupriez, intitulé « Ingérences étrangères, des élus pris pour cibles », diffusé quelques jours plus tôt (voir la vidéo).

Sophie de Ravinel, Nicolas Quenel, journalistes, et Anthony Bellanger, éditorialiste à France Info TV sont venus enrichir le débat qui m’a permis de pointer que la Chine constituait le danger majeur, puisque la Russie ou l’Iran sont devenus ses proxys.

Quelque 250.000 personnes travaillent pour les services secrets chinois. Depuis 2017, une loi oblige les Chinois à collaborer avec ces services, ce qui concerne 60 millions de ressortissants résidant à l’étranger. Tous, loin de là, ne sont pas en faveur du Parti communiste chinois. Comment les aider à ne pas être instrumentalisés contre leur gré ?

En matière d’Ingérences étrangères, si la Russie est la tempête, le changement climatique est la Chine.

En guise de solutions, j’ai rappelé sur le plateau que nous avons besoin d’une « force de dissuasion cyber » : face à chaque attaque, il doit y avoir une réaction.

Public Sénat :
« Zoom sur les ingérences étrangères qu’il convient de réaliser après la cyberattaque subie par deux élus français… Russie, Chine, Iran ou Qatar, ces pays ciblent la France et plus particulièrement nos personnalités politiques. Des parlementaires espionnés par la Chine, des élus locaux accusés d’avoir cédé à la corruption de la Russie, des manipulations médiatiques pour peser sur le résultat des élections, la recrudescence d’infox propagées sur les réseaux sociaux… Les exemples se multiplient et permettent de dessiner les contours d’une nouvelle forme d’influence. »