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En circonscription en Arabie saoudite – Riyad (18-20 avril 2025)

Communauté Française

Ambassade

Retour à Riyad où j’ai débuté mon séjour par une séquence à la Résidence conduite par Patrick Maisonnave, ambassadeur de France au Royaume d’Arabie saoudite.

La réunion de cadrage s’est tenue en présence de Yasmina Abad, attachée de coopération ; Agnès Silva, consule ; Hanni Khellef, conseiller politique et Samuel Menard, chef du service économique.

Opportunité de faire un tour d’horizon sur la relation bilatérale dans le prolongement de la visite du Président de la République en novembre 2024.

Le dossier de l’École française internationale de Riyad (EFIR), qui scolarise 1800 élèves, constitue une préoccupation importante pour l’ambassadeur et l’équipe du poste. La municipalité souhaite retrouver l’usage de deux voies publiques sur lesquelles l’EFIR est installée, depuis plusieurs années.

La date cible était septembre 2025. En l’absence de projet sérieux avéré, l’ambassadeur est intervenu auprès des autorités locales pour obtenir un répit (2027), et a fait part publiquement de son souhait de faire évoluer le comité de gestion de l’EFIR pour mettre au point le projet de déménagement dans un esprit de confiance retrouvée.

Sollicité pour une rencontre sur ce sujet par Philippe Corbel, président de l’UFE Riyad, et par Mira Abi Ramia, CFDE, j’ai échangé avec chacun pour écouter les différents points de vue sur la situation et souhaité que s’installe une approche visant au consensus pour créer les conditions d’un déménagement de l’EFIR réussi. +d’images

Diplomatie parlementaire

Ministère des Affaires étrangères

Très heureux d’avoir revu le vice-ministre des Affaires étrangères, S.E. Walid Al Khuraiji, en présence de Patrick Maisonnave, ambassadeur de France et de Hanni Khellef, conseiller politique.

Le ministre m’avait accueilli précédemment, en février 2022, lors d’une précédente visite avec la délégation du groupe d’amitié (compte-rendu).

Nous avons évoqué les principaux développements régionaux et internationaux, et les initiatives entreprises, à l’image de la conférence internationale co-organisée par nos deux pays à New York, en juin 2025, pour relancer le processus de paix et promouvoir une solution à deux États, tout en encourageant d’autres pays du Moyen-Orient à reconnaître Israël.
De son côté, le président Emmanuel Macron a annoncé que la France envisage de reconnaître officiellement l’État de Palestine.

Acteur éminent au service d’une puissance régionale influente et acteur global incontournable, c’est toujours un privilège de pouvoir bénéficier du regard de S.E. Walid Al Khuraiji sur les voies et moyens de consolider et de développer les relations bilatérales unissant nos deux nations amies. +d’images

Parlement (Conseil de la Choura)

Toute ma gratitude à Son Excellence le vice-Président Dr Mishaal bin Fahm Al-Sulami et à ses collègues pour leur très chaleureux accueil au siège du Conseil de la Choura.

Depuis ma précédente venue en mars 2024 (compte-rendu), le Conseil de la Choura a été renouvelé le 2 septembre 2024.

Dans son discours de bienvenue, Dr Mishaal bin Fahm Al-Sulami, qui m’avait déjà accueilli l’an dernier, a fait l’éloge, à ses collègues, de mon travail au Sénat en reprenant en détail toutes les statistiques de mes interventions, avant de rappeler que c’était mon 8ème déplacement dans le Royaume, qu’il m’invitait à considérer comme mon second pays.

Le vice-Président a également souligné la profondeur des relations historiques et solides entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République française amie, notamment dans le domaine parlementaire. Il a également souligné l’importance de renforcer et de soutenir les relations entre les deux pays amis dans tous les domaines.

Pour ma part, j’ai salué le rôle diplomatique de l’Arabie saoudite devenu central ces dernières années sur la scène internationale pour parvenir à la paix dans la région et dans le monde. Je me suis également réjoui des efforts conjoints du Royaume et de la France dans la préparation de la conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États.

Nous avons passé en revue les relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays et les moyens de les développer.

La réunion s’est déroulée en présence des membres : le lieutenant-général Awad Al-Balawi, président de la commission des Affaires de sécurité et militaires, le général de division Dr. Abdulrahman Al-Harbi, président de la commission des Affaires étrangères, M. Mohammed Al-Humaidhi, président de la commission d’amitié parlementaire saoudo-française, et les membres de la commission d’amitié parlementaire saoudo-française, Dr. Mutab Al-Mutairi, vice-président de la commission, Son Excellence M. Thamer Naseef, M. Abdulrahman Al-Sakran, Dr Laila Fada, Dr Mufleh Al-Qahtani et Dr Mohammed Al-Aqeel.

J’ai renouvelé le souhait qu’une délégation du Conseil de la Choura vienne prochainement en visite officielle France, car la dissolution de juin 2024 avait entrainé son report. +d’images

Secrétaire général adjoint CCEAG (Conseil de coopération des États arabes du Golfe)

Échange passionnant de près de deux heures avec SEM Al Uwaisheg, secrétaire général adjoint du CCEAG, composé de six États : l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar, dans lesquels j’effectue ma tournée.

SEM Al Uwaisheg apprécie le rôle constructif de la France au Moyen-Orient.

En mars 2025, le CCEAG a soutenu l’initiative de la Ligue arabe pour créer un comité de gestion temporaire à Gaza supervisé par des technocrates palestiniens, excluant le Hamas, avec un financement du Golfe.

Le Conseil encourage également les médiations menées par l’Égypte, le Qatar et les Nations Unies pour obtenir des trêves, des échanges d’otages et l’entrée de l’aide.

Je suis très reconnaissant envers le discours très clair qui m’a conforté sur mon analyse concernant les responsabilités de l’Iran vis à vis du Hamas, du Hezbollah et des Houthis dans la déstabilisation régionale.

Nous avons évoqué également le Jihad islamique palestinien, un acteur militaire plus radical que le Hamas, plus dépendant de l’Iran, et qui contribue aux escalades militaires dans la bande de Gaza, rendant plus complexe toute tentative de cessez-le-feu ou de transition politique.

Nous avons également échangé sur la situation régionale et les projets de développement des pays de la région. +d’images

Commission des droits de l’Homme

Entretien avec Son Excellence Dr Hala Mazyad Altuwaijri, présidente de la commission saoudienne des droits de l’Homme.

Nous avons échangé sur les progrès considérables observés dans le Royaume ces dernières années, notamment pour les droits des femmes.

La présidente m’a indiqué qu’elle a rejoint le gouvernement quand la vision 2030 a été annoncée par le Prince héritier Mohammed Ben Salmane.

À l’époque, la question se posait de savoir pourquoi tant de personnes étaient au chômage ? Après études, il s’est avéré que 80% des chômeurs étaient des femmes. Pourtant, le nombre de femmes était égal à celui des hommes à l’université. Seuls les secteurs de la santé et de l’éducation leur étaient ouverts. Les femmes ne pouvaient pas voyager librement à l’étranger ou conduire une voiture. Il y a eu un soutien important du Roi Salmane et du Prince héritier pour engager cette réforme en faveur du droit des femmes.

Nous avons également évoqué sa participation à la création en cours d’un code pénal pour standardiser les peines en fonction de l’échelle des crimes et délits.

Abolitionniste convaincu depuis ma jeunesse, nous avons eu une discussion ouverte sur l’application de la peine de mort dans le monde, dans le Royaume et les conséquences de sa mention dans le Coran. +d’images

Ambassadrice de France au Yémen

Visite à la Résidence de Catherine Cork-Kammoun, ambassadrice de France au Yémen, pour échanger sur la situation dans ce pays.

Deux jours plus tôt, le terminal pétrolier de Ras Isa avait été ciblé par 14 frappes aériennes américaines, pour priver les Houthis de revenus issus du commerce de carburant.

Nous avons évoqué les défis pour les Français résidant au Yémen, où l’ambassadrice se rend régulièrement pour visiter des projets économiques.

Le Yémen reste l’un des pires cas humanitaires au monde : 80 % de la population dépend de l’aide humanitaire.

Les conditions de travail pour les ONG sont décrites comme « parmi les plus dangereuses et contraignantes au monde » par l’ONU. Début juin 2023, 17 employés de l’ONU ont été arrêtés, et des dizaines d’autres travailleurs humanitaires et militants yéménites ont également été interpellés par les services de sécurité houthis. Aucun mandat judiciaire n’a été présenté, et les familles n’ont pas eu accès aux détenus. +d’images

Diplomatie économique

Conseillers du commerce extérieur (CCEF)

Merci à Jean-Philippe Bonnet, président de la section Arabie saoudite des CCEF pour avoir organisé ce petit déjeuner au siège de sa société, et à tous les participants membres de la section, représentants d’associations et du poste diplomatique pour leur présence.

Au service du programme Vision 2030, pour diversifier son économie, le Royaume attire massivement les investissements étrangers dans les secteurs du tourisme, de la technologie et de la culture.

Il utilise ses fonds souverains, comme le PIF (Public Investment Fund), pour prendre des participations dans des entreprises stratégiques à l’étranger (sports, nouvelles technologies, énergie propre). Le PIF prévoit d’ouvrir un bureau à Paris en mai 2025.

L’Arabie saoudite veut transformer Riyad en hub régional du monde des affaires , notamment en encourageant la migration des sièges sociaux de Dubaï vers Riyad.

La France doit s’engager pour s’inscrire dans tous les masters plans des événements internationaux : Expo universelle 2030, Coupe du monde de football 2034, JO de l’e-sport en 2027…

Samuel Menard, conseiller économique, a souligné que le Royaume est en progrès constant dans le classement de Transparency International (no 39). Un des CCEF s’est réjoui que le nouveau système d’achat public, en place depuis 2017, empêche la corruption.

Très sollicités pour la localisation de leurs activités au Royaume, une difficulté apparaît concernant l’obtention des visas de travail pour les sociétés étrangères que je relaierai lors de mes échanges avec mes collègues saoudiens.

Autre sujet d’inquiétude, la situation de l’EFIR. Le manque de visibilité sur l’avenir de l’école aurait justifié que des personnes ne soient pas venues travailler dans le Royaume ou en soient repartis. +d’images

Qiddiya

Le premier parc à thème réalisé par Bouygues

Visite à Qiddiya pour rencontrer l’équipe de Bouygues en charge de la construction du parc à thème « Six flags », sous la direction de Hakim Hadj Hamou, dont l’ouverture est prévue pour la fin de l’année 2025.

Situé à 45 km de la ville de Riyad, ce parc d’attraction dont le coût est estimé à près d’un milliard de dollars fait partie du méga projet Qiddiya à plusieurs milliards de dollars.

L’objectif est de faire de Qiddiya un hub mondial des loisirs sur un espace de 330 kilomètres carrés, et de recevoir 17 millions de visiteurs pour dépasser Orlando. Il comprendra également un circuit de formule 1, un stade de football, un espace pour accueillir un tournoi de tennis mondial…

Qiddiya prévoit d’accueillir 600.000 résidents et de créer 325.000 emplois.

Afin de respecter le code de conduite imposé à tous les visiteurs du site avant l’ouverture, je ne pourrais partager les images du site que lorsqu’il sera ouvert au public.

Aussi, je mets le lien vers la vidéo YouTube officielle Projet Qiddiya et la photo de l’équipe France de Bouygues.

En voyant le gigantisme des attractions, je peux garantir que l’adrénaline sera aux rendez-vous pour les visiteurs qui les emprunteront.

J’ai apprécié le très haut de niveau de sécurité observé sur le chantier. Sur 16 millions d’heures de travail, seul un accident a été déploré. L’ouvrier pourra revenir sur le chantier prochainement après sa convalescence.

Les 3500 personnes travaillant sur le site (4000 lors du pic des travaux) bénéficient d’infrastructures adaptées. Une clinique, une ambulance et 3 infirmières sont présents sur le site, si nécessaire. Tous les trimestres des audits indépendants s’assurent que les ouvriers sont bien traités. Pour m’en convaincre, j’ai déjeuné au self des ouvriers.

Très fier de constater la haute responsabilité sociale de l’entreprise Bouygues en phase avec le souci du Royaume d’Arabie saoudite d’être irréprochable en matière de conditions de travail ! +d’images

Médias

Revue de presse

A noter dans presse :

– Saudi Press Agency (22 avril) : Vice Foreign Minister Receives Vice President of French Senate Committee on Foreign Affairs, Defense, Armed Forces

– Saudi Press Agency (22 avril) : Shura Council Vice Speaker Meets French-Gulf States Inter-Parliamentary Friendship Group President

– Saudi Press Agency (20 avril) : Le vice-ministre des Affaires étrangères reçoit le Vice-Président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat français

– Qatar News Agency (20 avril) : Des discussions saoudo-françaises abordent les principaux développements régionaux et internationaux

Médias – “Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme !” (Inspir’ / Medef Paris : Spécial ARABIE SAOUDITE – Sept 2024)

Merci à Laurence Plouvier qui a recueilli mes observations dans le cadre de la publication d’un hors-série consacré à l’Arabie saoudite par le Medef Paris.

Cet entretien m’a permis d’évoquer la formidable mutation du Royaume que j’ai pu observer en me rendant sept fois sur place depuis le début de mon mandat. En qualité de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe au Sénat, je suis très attaché à l’affermissement de nos relations bilatérales en soulignant les opportunités qui en découlent en termes de prospérité, sécurité et amitié.

Je suis reconnaissant Nadia Chaaya, présidente du conseil consulaire de la 1ère circonscription d’Arabie saoudite et Yémen (Djeddah), pour ses informations précises et régulières sur notre communauté.

Lire le hors-série France-Arabie saoudite, vision 2030 : un partenariat stratégique / Medef Paris / Septembre 2024

Extrait des pages 28-29 :

” Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme ! ”

” Disposant des capitaux financiers, matériels et humains, mais aussi d’une véritable vision pour son économie et sa population – n’oublions pas que son plan d’avenir est également porteur d’une profonde transformation sociale, à l’adresse notamment des jeunes et des femmes –, l’Arabie saoudite n’a pas fini de nous surprendre. “

1) Vous êtes Président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe au Sénat et vous vous êtes rendu plusieurs fois en Arabie-saoudite : comment analysez-vous l’importance de l’évolution du pays dans le cadre de la Vision 2030 ?

Ma première visite dans le Royaume date de février 2015, où j’ai rencontré Nadia Chaaya, présidente du conseil consulaire de la 1ère circonscription d’Arabie saoudite et Yémen (Djeddah) qui m’accompagne depuis cette date et me permet de décrypter le fonctionnement et l’évolution de la société saoudienne.

J’ai eu l’opportunité de me rendre sept fois en Arabie saoudite – dont une fois, en 2022, à la tête d’une délégation officielle du groupe d’amitié – et de pouvoir suivre l’évolution de ce projet visionnaire, en passe de transformer en quelques années un « pays de rente » dépendant à 90% des recettes du pétrole en une économie ouverte sur le monde, innovante et diversifiée, créatrice d’emplois et de richesses dans les secteurs les plus porteurs du XXIe siècle : énergies renouvelables, industrie pharmaceutique, défense, tourisme et divertissement, transports intelligents, nouvelles technologies, services à haute valeur ajoutée…

En 2022, la délégation du groupe d’amitié que je présidais a pu apprécier in situ les changements déjà opérés et rencontrer nombre de ses acteurs, que ce soit en visitant les sites historique de Diriyah, capitale du premier royaume saoudien magnifiquement réhabilitée et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, et d’Al Ula, trésor archéologique nabatéen situé en plein désert et dont le développement s’appuie sur accord intergouvernemental signé en 2018 entre la France et l’Arabie Saoudite dans le cadre de Vision 2030. Le pavillon de l’Arabie saoudite à l’exposition universelle de Dubaï, où la délégation a été reçue, s’est avéré constituer une fantastique vitrine de la créativité et du dynamisme d’un pays sachant allier la préservation de son patrimoine aux investissements dans les domaines les plus précurseurs.

Les trois entretiens officiels en tête à tête que m’a accordé le prince Faisal ben Farhane, ministre saoudien des Affaires étrangères, dont le plus récent s’est tenu le 4 mars 2024, en présence du vice-ministre des Affaires multilatérales internationales, Abdelrahmane al-Rassi ; ou encore les multiples rencontres avec le ministre d’État des Affaires étrangères Adel Al-Jubeir, avec le vice-ministre des Affaires étrangères, S.E. Walid Al Khuraiji, avec de nombreux éminents représentants de l’assemblée consultative, le Majilis al Shura, m’ont permis de mieux cerner les ambitions régionales et même globales d’un pays en pleine mutation sous l’impulsion du Prince héritier Mohammed ben Salmane.

En six ans, le Royaume a quitté son côté austère et rigide, où Al Ula était une zone militaire fermée, pour adopter la Vision 2030 du Prince héritier, soutenue par un enthousiasme non feint de la population.

Membre du G20, pays leader de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), initiateur et à l’avant-garde du CCEAG, l’Arabie saoudite est désormais devenue un acteur international incontournable. Disposant des capitaux financiers, matériels et humains, mais aussi d’une véritable vision pour son économie et sa population – n’oublions pas que son plan d’avenir est également porteur d’une profonde transformation sociale, à l’adresse notamment des jeunes et des femmes –, l’Arabie saoudite n’a pas fini de nous surprendre.

2) Comment le groupe d’amitié France-Pays du Golfe participe-t-il au renforcement des échanges entre nos deux pays ?

Le groupe d’amitié France-Pays du Golfe, qui compte 42 membres de toutes appartenances politiques, s’est reconstitué à la suite du dernier renouvellement sénatorial de septembre 2023, et m’a fait l’honneur de m’accorder à nouveau sa confiance en tant que président pour un nouveau triennat.

Lors du triennat 2020-2023, l’activité du groupe avec l’Arabie saoudite a été particulièrement dense. Ainsi, le groupe s’est entretenu à de nombreuses reprises avec l’ambassadeur du Royaume, S.E. M. Fahad Al Ruwaily. En outre, en 2021, nous avons accueilli une délégation du Conseil de la Shura saoudienne, qui a appelé au renforcement de la coopération entre nos deux pays dans les domaines économique, culturel et universitaire. En 2022, notre groupe a coparrainé, avec le groupe d’amitié France-Israël, un colloque international sur les accords d’Abraham, placé sous le haut patronage du président du Sénat, Gérard Larcher. En 2023, nous avons accueilli, pour la clôture du forum économique Vision Golfe, qui se tenait au ministère de l’économie, l’ambassadeur saoudien, plusieurs de ses homologues du Golfe ainsi que de nombreux intervenants au forum.

3) Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’activités de coopération bilatérale prévues avec les groupes homologues saoudiens ?

En 2024, dans un souci de réciprocité des échanges interparlementaires, nous avons pour projet d’accueillir une délégation du Majilis al Shura, ainsi que le Bureau du Sénat nous y a autorisés fin 2023. Lorsque je me suis rendu en Arabie saoudite en mars dernier, j’ai pu m’en entretenir avec son vice-président, à qui j’ai depuis fait parvenir une invitation officielle en ce sens.

4) Et pour conclure ?

Lorsque Jerry Inzerillo, CEO de la Diriyah Gate Development Authority (DGDA), m’a présenté en 2021 le projet qui vise à faire de Diriyah, zone autour du site patrimonial Al-Turaif inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010, je lui ai dit : « Aux US, il faut penser grand, ici vous devez penser énorme ! »

En réponse, Jerry, « Prix Alexander Shulgin » du PDG de l’année en 2018, m’a confié avec un large sourire qu’effectivement, si aux Etats-Unis, on lui reprochait souvent de voir trop grand, ici le Prince héritier l’invitait à toujours penser plus grand.

En revenant en mars 2024 à Diriyah Gate, j’ai admiré une concrétisation de la vision du Prince héritier Mohammed Ben Salman, et j’ai pu marcher dans ses rêves.

Je reprends à mon compte les mots lancés alors à Riyad par le ministre Franck Riester aux entrepreneurs français : « Saisissez toutes les opportunités offertes par les projets magnifiques de la Vision 2030 portés par l’Arabie saoudite… Soyez ambitieux ! »

Lire le hors-série France-Arabie saoudite, vision 2030 : un partenariat stratégique / Medef Paris / Septembre 2024

En circonscription en Arabie saoudite – Riyad (25 fév. – 28 fév. 2022)

Toute notre gratitude à nos collègues du Majlis Al Shoura pour l’extraordinaire programme proposé et le ministère des Affaires étrangères saoudien pour l’assistance fournie tout au long de cette visite de 4 jours qui nous a conduits de Riyad à Al-Ula, puis Djeddah.

Nos remerciements vont aussi à Ludovic Pouille, ambassadeur de France, et à toute son équipe pour leurs efforts et leur soutien.

Merci enfin aux conseillers des Français de l’étranger Mira Abiramia (Riyad) ; Nadia Chaaya (Pdte du conseil consulaire), Abdeljabbar Elameri et Élise Bouthenet (Djeddah) de leur présence.

Diplomatie parlementaire

Neuf sénateurs

Une délégation de neuf sénateurs s’est successivement rendue à Riyad, Abou Dhabi et Dubaï (*).

Ce déplacement (du 25 février au 6 mars) a été conjointement organisé par la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication, présidée par Laurent Lafon et le groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside.

48 heures avant le départ, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, nous a adressé une lettre de soutien en se réjouissant que nos relations bilatérales avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis soient “nourries par des visites parlementaires”, comme celle que nous organisons avec Laurent (lire).

En effet, notre démarche s’inscrit dans le prolongement du déplacement du président Macron à Dubaï, Doha et Djeddah (2-4 déc. 2021) auquel j’ai eu le privilège de participer (Compte-rendu).

Vice-ministre des Affaires étrangères

Dès notre arrivée à Riyad, nous avons été reçus par le vice-ministre des Affaires étrangères SE Walid Al Khuraiji.

Nous avons eu l’opportunité d’évoquer plusieurs sujets dont au premier chef l’engagement militaire du Royaume au Yémen.

J’ai souhaité connaître la position du Royaume concernant l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie pour renverser un pouvoir élu démocratiquement. Le ministre a répondu que l’Arabie saoudite prône la paix, le respect de l’intégrité territoriale et des principes de la charte des Nations unies.

Concernant les effets de la crise militaire pouvant entraîner une hausse des prix de l’énergie, le vice-ministre s’est voulu rassurant en indiquant que son pays ne serait pas enclin à voir s’ajouter une crise de l’énergie après la crise sanitaire mondiale et ce conflit militaire naissant.

Nous avons également évoqué la question du Levant. Le ministre des Affaires étrangères saoudien se rendait ce jour-là à Paris pour rencontrer son homologue Jean-Yves Le Drian à ce sujet.

La discussion partagée avec les autres membres de la délégation a porté sur l’actualité régionale et internationale et le renforcement de la coopération franco-saoudienne dans tous les domaines. +d’images

Majlis Al-Shoura

De retour au Majlis Al-Shoura dans le prolongement de ma visite en novembre 2021, la délégation sénatoriale en visite officielle à Riyad a été reçue par le vice-président du Majliss Al-Shoura, SE Dr Meshaal bin Fahm Al Salmi.

Le déplacement d’une délégation composée de membres de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication, présidée par Laurent Lafon, et de membres du groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside, a réuni 9 sénateurs.

Il démontre l’importance de notre relation bilatérale et renforce les liens de confiance entre les parlements des deux pays.

Hoda Al-Helaissi, membre francophone du conseil de la Choura, venue nous accueillir à notre arrivée à l’aéroport, a reconnu le caractère historique de ce déplacement.

Sur la suggestion de Hoda Al-Helaissi, nous avons convenu de créer un groupe de travail commun entre nos deux assemblées pour trouver des synergies dans la lutte contre le terrorisme radical. Côté Sénat, il sera conduit par Nathalie Delattre, VP du Sénat et Pdte déléguée du groupe d’amitié pour l’Arabie saoudite.

Dr Ayman Fadil, Pdt du groupe d’amitié pour la Choura nous a à nouveau accueilli avec beaucoup de chaleur et de faste. Nous lui en sommes sincèrement reconnaissants.

La Choura a une fonction essentiellement consultative.

Elle a le pouvoir de rédiger des propositions de loi destinées au cabinet gouvernemental ou au Roi, de proposer des révisions et des amendements, ainsi que de demander audience aux ministres qui ne sont pas issus de la famille royale.

En revanche, seul le Roi a le pouvoir d’adopter les textes de loi et de les faire respecter. L’Assemblée peut transmettre des recommandations au Roi, réaliser des études collégiales, examiner les budgets des ministères et leur demander des informations sur leur secteur de compétences respectif.

L’Assemblée consultative saoudienne compte 150 membres, nommés pour quatre ans par le Roi, dont 20% de femmes. +d’images

Conseil de Coopération des États arabes du Golfe (CCEAG)

Entretien avec Nayef Al-Hagraf, Secrétaire général du CCEAG en compagnie de la délégation de la Culture,  de l’Education et la Communication, présidée par Laurent Lafon et celle du groupe d’amitié France-Pays du golfe.

Le CCEAG a été créé en 1981. Il réunit l’Arabie Saoudite, Bahrein, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar et Oman.

Ses priorités sont l’intégration économique et le développement d’une politique de défense commune.
En matière d’intégration économique, les États membres ont fait aboutir le projet d’union douanière, une TVA commune entrée en vigueur en 2018.

Notre échange a porté sur le conflit au Yémen et l’initiative de paix présentée par Riyad le 22 mars 2021.

J’ai souhaité connaitre la position des pays du Golfe suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le Secrétaire général m’a répondu que les pays du Golfe plaidaient pour le respect de la souveraineté des États et de la charte des Nations Unies.

Il a également partagé la préoccupation des états membres du CCEAG à l’égard de l’Iran qui nourrit les crises régionales en Syrie, en Irak, au Yemen et au Liban. +d’images

Etidal

Etidal – Centre international pour la lutte contre l’idéologie extrémiste

Visite d’Etidal, le centre dédié à la lutte contre l’extrémisme sur Internet, en compagnie des membres du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, Nathalie Delattre, présidente déléguée pour l’Arabie saoudite et Joëlle Garriaud-Maylam.

Inauguré le 21 mai 2017 à Riyad, le centre Etidal (qui signifie modération en arabe) se fixe pour objectif de lutter contre l’idéologie extrémiste sur Internet et de promouvoir une culture de la modération et de la tolérance.

Il conduit, à cet effet, des actions dans trois domaines : la surveillance en ligne et la collecte de données dans le monde entier dans plusieurs langues et dialectes ; l’analyse, sur cette base, des ressorts de l’extrémisme à travers des activités de recherche, de diagnostic et de « fact-checking » ; la conception et la diffusion sur les réseaux sociaux, en arabe et en anglais (Twitter, Facebook etc), d’un contre-narratif à l’extrémisme et d’informations sur les ressorts de l’idéologie extrémiste.

Etidal regroupe, à ce stade, douze pays, parmi lesquels le Koweït, les Émirats arabes unis et Bahreïn. Il s’appuie également sur un réseau de partenaires : organisations et agences gouvernementales, entreprises, universités et « think-tanks », agences de sécurité et de renseignement.

Sur le plan de la gouvernance, Etidal n’est rattaché ni au ministère de l’Intérieur, ni à la Présidence de la sécurité de l’État, mais relève directement du Prince héritier, Mohamed bin Salman.

Il est piloté par un Conseil d’administration composé de douze Directeurs représentant les pays et organisations membres du centre et renouvelé tous les cinq ans.

Un Haut Comité pour l’idéologie, composé de chercheurs et d’intellectuels est chargé d’élaborer son programme idéologique et de définir des mécanismes pour le mettre en œuvre.

Ses opérations sont placées sous la conduite d’un Secrétaire général, le Dr. Mansour al-Shammari qui nous a accueilli avec son équipe.

Le Centre utilise un ensemble d’indicateurs de performance clés bien définis pour évaluer à la fois la performance interne de son fonctionnement et l’impact externe de ses activités, ainsi que leur lien avec la réalisation de la vision, de la mission et des objectifs stratégiques recherchés.

Ces objectifs comprennent : la prévention par la réfutation de la rhétorique extrémiste, la lutte contre les activités extrémistes en ligne, la sensibilisation, ainsi que la promotion de la coopération internationale et de la mise en œuvre de partenariats.

Le Laboratoire d’innovation du centre (Innovation Lab) a pour but d’adapter et de créer les outils technologiques permettant de lutter contre l’extrémisme sur Internet.

Il s’appuie à cet effet sur une équipe pluridisciplinaire de chercheurs et d’experts, qui développent des algorithmes et modèles en interne, ainsi que sur des partenaires tels que Google.

Avec des taux d’exactitude pouvant aller jusqu’à 98%, ces modèles permettent d’évaluer les affinités pour un groupe extrémiste (Sentiment prediction model), de localiser des internautes suspects (Localisation prediction model) et de connaître leur genre (Gender detection model) et les spams envoyés (Spam detection model).

Le centre est, ainsi, capable de définir en temps réel quels groupes extrémistes représentent une menace, de mesurer leur audience et leur soutien sur les réseaux sociaux et de déterminer quels comptes Twitter doivent être désactivés en priorité pour enrayer la diffusion de leur idéologie.

La stratégie media, enfin, est le fer de lance des activités du centre, en construisant et diffusant des contre-narratifs à l’idéologie extrémiste. À travers des contenus audiovisuels variés (images, vidéos, graphes, etc…), des messages et récits – souvent inspirés de faits réels – diffusés sur les réseaux sociaux visent à déconstruire les idées véhiculées par les groupes extrémistes.

Les allures futuristes du centre Etidal permettent de prendre la mesure de l’exceptionnelle capacité d’analyse des logiciels innovants et des équipes de chercheurs pluridisciplinaires.

Quelque trois cent cinquante opérateurs analysent en temps réel des données numériques dans le monde entier.

Ces opérateurs sont divisés en trois équipes : l’analyse multimédia, visant à identifier les internautes extrémistes recensés dans une base de données de reconnaissance faciale ; le tableau de bord des données, qui permet d’attribuer à chaque contenu jugé à risque un « ticket », pour transmission éventuelle aux services de sécurité compétents ; la surveillance des chaînes télévisées, avec la retranscription par écrit du contenu de plus de cent chaînes dans dix langues et une analyse par mots-clefs afin de détecter les contenus extrémistes.

Environ quatre cents personnes, très majoritairement des jeunes saoudiens ayant étudié en Californie, sont actuellement employées par le centre. +d’images

Communauté française

Réception à la Résidence

Merci à Ludovic Pouille, ambassadeur de France au Royaume d’Arabie saoudite, d’avoir convié les représentants de la communauté française à rencontrer notre délégation à la Résidence de France.

Près de 200 personnes étaient réunies dont les conseillers des Français de l’étranger Mira Abiramia pour la circonscription de Riyad et les trois conseillers venus spécialement de Djeddah : Nadia Chaaya (Pdte du conseil consulaire), Abdeljabbar Elameri et Élise Bouthenet.

Ludovic Pouille a souligné les succès obtenus suite à la visite du Président Emmanuel Macron, le 4 décembre dernier à Djeddah, et mis en valeur les atouts de nos entreprises pour contribuer à la réussite de la vision 2030 exprimée par son Altesse royale le prince héritier.

L’ambassadeur pense que notre communauté nationale, qui compte 6000 résidents dans le Royaume, pourrait atteindre 30.000 personnes d’ici à 2030.

Cet événement m’a permis de répondre aux interviews des journalistes présents et de retrouver de nombreux compatriotes installés en Arabie saoudite comme Philippe Corbel, président de l’UFE Riyad et son équipe, mais également les conseillers du commerce extérieur de de la France. +d’images

Diplomatie économique

Diriyah

Comme je l’avais fait en novembre 2021, je suis revenu avec notre délégation sénatoriale pour lui faire découvrir le fabuleux projet de la Diriyah Gate Development Authority (DGDA).

Ce projet vise à faire de Diriyah, zone autour du site patrimonial At-Turaif inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2010, l’une des premières destinations touristiques de la région pour les activités de visites historiques, culturelles, artistiques et de loisirs.

La zone a fait l’objet d’un plan de restauration visant à redonner vie à son patrimoine historique.

Les travaux à Diriyah sont toujours en cours, et portent sur le développement de l’ensemble de l’oasis.

Nous avons pu observer l’avancement des travaux dans le quartier d’Al Turaif, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, avant d’assister en avant-première à un son et lumière époustouflant sur le site. +d’images

Qiddiya

Qiddiya, ville du divertissement, du sport et de la culture

Accompagné de Laurent Lafon, président de la commission Culture, Enseignement et de la Communication, j’ai rencontré Philippe Gas, un Français qui a dirigé Eurodisney pendant 7 ans, qui est le directeur général du gigaprojet Qiddiya depuis décembre 2020.

La ville du divertissement de Qiddiya, développée par la Qiddiya Investment Company (QIC), incarne les ambitions touristiques de l’Arabie saoudite dans le cadre de la Vision 2030 et la volonté du pays de diversifier son économie.

La future ville est actuellement en construction à 40 kilomètres de la ville de Riyad. Elle ambitionne de devenir la plus grande place de parcs d’attraction au monde, devant Orlando aux États-Unis.

Le groupe Bouygues Constructions a récemment remporté un contrat d’un milliard de dollars, en co-entreprise avec le groupe saoudien Almabani, pour la construction du parc d’attraction SixFlags dont la première phase doit être achevée en 2023.

L’ensemble de la ville de Qiddiya doit être livré à l’horizon 2030 et vise à accueillir plus de 40 millions de visiteurs par an.

Qiddiya répond à une demande, encore largement non satisfaite sur le territoire national, d’activités de loisirs et de divertissement d’une population dont la moitié est âgée de moins de 25 ans. Le schéma directeur du projet a été approuvé en 2019.

La cité de Qiddiya comprendra des parcs de loisirs à thème, des installations sportives et des aires culturelles.

Un stade de 65 000 places y sera construit pour accueillir des événements sportifs internationaux.

Des centres commerciaux, des restaurants et des hôtels seront également construits.

L’achèvement de l’ensemble du site est prévu en 2030. +d’images

Conseil d’affaires franco-saoudien

Mohamed ben Laden, président du conseil d’affaires franco-saoudien, a reçu la mission parlementaire en présence de plusieurs membres influents du conseil pour évoquer les opportunités offertes par le Royaume.

Avec un PIB de 782 milliards USD en 2019, l’Arabie saoudite est la première économie du Moyen-Orient et la 20ème économie mondiale.

Le plan stratégique Vision 2030 reflète l’ambition du Royaume de transformer les fondamentaux de l’économie saoudienne. Un ambitieux programme visant à injecter 427 milliards de dollars d’investissements dans les secteurs de l’industrie, des infrastructures et des services a été lancé en 2019 pour réduire la dépendance au pétrole.

MÉDIAS

MEDIA – ASHARQ NEWS / BLOOMBERG :
Interview sur la situation en Ukraine.
Vidéo

MEDIA – ARAB NEWS :
“Une délégation du groupe sénatorial d’amitié France-Pays du Golfe en visite à Riyad” (26 fév. 2022). Lire

MEDIA – ARAB NEWS :
«L’Arabie Saoudite a toujours agi comme un État responsable», indique Olivier Cadic (01 mars 2022). Lire

MÉDIA – ARAB NEWS :
La délégation française impressionnée par le succès d’Etidal dans la lutte contre l’extrémisme (01 mars 2022) + vidéo. Lire

MÉDIA – ARAB NEWS :
La vision 2030 ouvre de nouvelles perspectives pour la France, affirme Laurent Lafon (01 mars 2022). Lire

(*) Composition de la délégation :

Membres de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication :
– M. Laurent LAFON Président Sénateur (UC) du Val-de-Marne
– M. Pierre OUZOULIAS Vice-Président Sénateur (CRCE) des Hauts-de-Seine
– Mme Céline BOULAY-ESPÉRONNIER Sénatrice (LR) de Paris
– Mme Sonia de La Provôté, Sénatrice (UC) du Calvados
– M. Jacques GROSPERRIN Sénateur (LR) du Doubs
– M. Lucien STANZIONE Sénateur (SER) du Vaucluse

Membres du groupe d’amitié France – Pays du Golfe :
– M. Olivier CADIC Président, Sénateur (UC) représentant les Français de l’étranger
– Mme Nathalie DELATTRE Sénatrice (RDSE) de la Gironde, Vice-Présidente du Sénat, Présidente déléguée pour l’Arabie saoudite
– Mme Joëlle GARRIAUD-MAYLAM Sénatrice (LR) représentant les Français de l’étranger, Présidente déléguée pour les Émirats arabes unis