À l’initiative de Jean-Marc Besnier, conseiller consulaire et président de la section locale des CCEF, j’ai eu l’honneur de participer à une visioconférence le 16 septembre avec des entrepreneurs français installés au Chili, en présence des conseillers consulaires Marie-Christine Haritcalde et Daniel Colas.

Animée par Emmanuel Riffaud, président de la Chambre de commerce franco-chilienne et Marie-Aude Fromentin de Saint Charles, directrice, cet échange a contribué à donner de l’espoir aux participants et à partager une vision positive de l’avenir à l’heure où le pays est toujours confiné.

Nous sommes en guerre ? Alors où sont nos cartouches ? a demandé un des participants, pointant l’absence de prise en compte de la situation des entrepreneurs français établis à l’étranger dans le plan de relance.

Forte de 200 membres, la Chambre franco-chilienne est très sollicitée. Son financement constitue un des enjeux pour l’avenir, car les événements qui y contribuent ne peuvent plus se tenir. La Chambre allemande financée par les Landers n’a pas cette difficulté.

Les entrepreneurs présents ont témoigné de la rudesse de la crise pour le tissu économique. Une entreprise de l’audiovisuel a enregistré une perte de 80 à 90% de son chiffre d’affaires. Un cabinet conseil affiche un chiffre d’affaires qui représente 23% de celui de 2019.

Les entreprises de la restauration et du tourisme ont mentionné que des prêts de 10 à 15.000 euros pourraient leur permettre de passer le cap, au moment où les restaurants peuvent commencer à rouvrir.
Certains seulement ont pu bénéficier de prêts de l’État chilien à taux zéro.

Les conséquences de la crise sont soulignées par les conseillers consulaires. Les dossiers d’aide sociale de l’ambassade n’auraient bénéficié qu’à 30 familles ! Marie-Christine Haritçalde regrette que les élus ne soient pas associés par l’administration pour déterminer les montants et les critères d’attribution.

Une participante a pointé que les difficultés soudaines auxquelles les entrepreneurs sont confrontés contraint de nombreuses familles à ne plus pouvoir payer les frais de scolarité pour l’école française.

L’effet psychologique de la crise s’avère aussi dur que l’aspect financier.

Beaucoup pensent qu’ils ont vécu le plus dur, même s’ils s’attendent à de l’agitation sociale avant les vacances.
Ils comptent sur la mentalité de gagnants revendiquée par ceux qui entreprennent au Chili pour rebondir.