Conformément aux engagements pris pendant la campagne électorale par la liste UDI-UMP, réunissant mes collègues Jacky Deromedi et Christophe Frassa, j’ai déposé vendredi dernier un amendement en faveur d’une aide à la scolarité pour tous, à l’occasion de la discussion budgétaire sur la mission extérieure de la France au Sénat.

CartablesCette aide à la scolarité ne profite aujourd’hui qu’à 5% des enfants français à l’étranger.

Elargir le bénéfice de l’aide (notre défi n°12) va faciliter l’accès au réseau d’enseignement français à l’étranger au plus grand nombre (notre défi n°10). Actuellement, ce réseau accueille seulement 25% de nos enfants scolarisés à l’étranger.

L’enjeu est important : de plus en plus d’enfants binationaux ne parlent pas notre langue ! La proportion est plutôt élevée dans certains pays, puisqu’elle dépasse 15% d’une même génération.

Comment permettre à tous les enfants de bénéficier d’un enseignement en français ?

Mon amendement propose de transformer les bourses en « chèque éducation » de 1.100 euros en moyenne pour chaque enfant français vivant à l’étranger (en âge d’être scolarisé).

Ces « chèques éducation », ouverts à tous les enfants français enregistrés dans nos consulats, pourraient être utilisés exclusivement pour financer un enseignement français (ou en français) dans les écoles du réseau français à l’étranger (AEFE – Agence pour l’enseignement français à l’étranger, MLF – Mission Laïque Française, écoles privées), dans les associations FLAM (Français Langue Maternelle), soit en ouvrant un droit de formation au français à distance et gratuit par la voie du CNED.

Les bourses sont actuellement consenties sur les crédits de l’action 2 du programme 151. La création des chèques éducation nécessiterait de faire passer ce budget de 125M€ à 385M€, tout en permettant de redéployer les effectifs de l’administration consulaire dédiés à l’étude des demandes de bourse.

L’augmentation du budget de l’action 2 du programme 151 de 260 millions d’euros serait financée par la diminution du même montant de l’action 5 (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) du programme 185 qui paie en partie la scolarité des enfants étrangers fréquentant notre réseau.

Au plan juridique, on peut objecter que le projet de loi de Finances ne permet pas de traiter le fond de la question de l’accès égal de tous nos compatriotes à l’enseignement français. Néanmoins, cet amendement aura le mérite de poser le problème et d’ouvrir le chemin vers une solution qui établira, à terme, l’accès égal à l’enseignement du Français à l’étranger pour tous nos compatriotes …

Photo Flickr de Stefanos Papachristou