La fin des arnaques se profile. Après son adoption par l’Assemblée nationale, la proposition de loi visant à lutter contre la fraude au compte personnel de formation et à interdire le démarchage de ses titulaires a été votée par le Sénat à l’unanimité, ce 8 décembre.

La prospection commerciale des titulaires d’un compte personnel de formation est désormais interdite. Par ailleurs, la loi crée une procédure de référencement des organismes de formation et encadre le recours à la sous-traitance pour effectuer les actions de formation.

VERBATIM

Cette proposition de loi destinée à lutter contre les fraudes au Compte Personnel de Formation est très attendue, car elle porte sur un sujet d’une actualité accrue et qui a pris une dimension internationale.

J’ai été sensibilisé à un aspect particulier de ces escroqueries par un conseiller des Français établis aux Émirats Arabes Unis, qui m’a recommandé de prendre attache avec Christelle Coiffier, que je tiens à saluer ici pour son action de lanceuse d’alerte.

Travaillant à Pôle emploi, en lien avec la Caisse des dépôts et consignation, elle s’est rendue compte de ce que font certains influenceurs, partis à Dubaï, pour tirer profit de l’image positive de cet émirat afin de littéralement, vendre du rêve.

De l’argent facilement gagné, du soleil toute l’année, ils représentent un modèle pour beaucoup, ce qui leur permet de faire la promotion de formations bidons.

Certains font même la promotion de formations éphémères pour devenir… influenceurs.

Confrontée à la détresse de chercheurs d’emploi dont le crédit de formation était épuisé à force d’avoir couru après ces mirages, Christelle Coiffier a décidé d’alerter, sur son temps libre, sur les arnaques au CPF montées par ces influenceurs, et a reçu le soutien de Stéphane Vojetta, député de la 5e circonscription des Français de l’étranger.

La proposition de loi qui nous est présentée doit être accompagnée d’une prise de conscience de cette dimension internationale, car elle va malheureusement de pair avec l’impunité des escrocs.

Bruno Le Maire, qui a souvent mis en garde les influenceurs sur leur mode opératoire, a annoncé une table ronde dans quelques jours pour réguler ces pratiques.

Cela va dans le bon sens, tout comme cette initiative parlementaire que je soutiens.