Lors du Sixième Sommet économique France–Pays arabes, ce 11 décembre, j’ai eu le plaisir de participer à une table ronde consacrée à « Un projet innovant, décarbonant et transversal : le Corridor économique Inde–Moyen-Orient–Europe ».
Je remercie Dominique Brunin, directeur du développement de la Chambre de commerce franco-arabe (CCFA), de son invitation à intervenir en ma qualité de président du groupe d’amitié France–Pays du Golfe.
J’ai partagé le plateau avec :
• Gérard Mestrallet, envoyé spécial du Président de la République pour le corridor IMEC ;
• Hervé Martel, CEO du Port de Marseille-Fos ;
• Dr Mohamed Ben Laden, président du Conseil d’affaires franco-saoudien.
J’ai également salué la présence éclairante de Ludovic Pouille, directeur de la diplomatie économique au MEAE et ancien ambassadeur de France en Arabie saoudite.
Dans un premier temps, Gérard Mestrallet a rappelé la genèse et l’ambition de l’IMEC (India–Middle East–Europe Corridor) : un corridor économique et logistique reliant l’Inde, le Golfe et l’Europe grâce à des infrastructures portuaires, ferroviaires, numériques et énergétiques.
Objectifs : accélérer le commerce, sécuriser les chaînes d’approvisionnement et proposer une alternative crédible aux routes chinoises de la Belt & Road.
Lancé le 9 septembre 2023 lors du G20 de New Delhi, l’IMEC repose sur un MoU signé par huit entités : Inde, États-Unis, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, France, Allemagne, Italie et Union européenne.
Comme Gérard Mestrallet, Je pense évidemment qu’il s’agit d’un projet d’intérêt majeur pour la France. Les propos d’Hervé Martel l’ont parfaitement illustré lorsqu’il a évoqué les investissements et les infrastructures nouvelles pour faire du Port de Marseille-Fos le pilier de la stratégie française.
Dans un contexte mondial marqué par les crispations géopolitiques, l’IMEC offre également une voie alternative à l’influence chinoise, en renforçant des alliances fondées sur la transparence et la réciprocité.
Les points essentiels de mon intervention :
• L’IMEC n’est pas seulement un corridor commercial : c’est un pont stratégique entre trois régions qui partagent une même ambition d’ouverture, d’innovation et de stabilité.
• Pour l’Europe, l’IMEC est une chance unique de se rapprocher de l’Inde, l’une des économies les plus dynamiques du monde, tout en réduisant notre dépendance à des points de passage vulnérables. Une manière concrète de renforcer notre autonomie stratégique et de reprendre l’initiative.
• Pour les pays du Golfe, le corridor ouvre la voie à un rôle de hub majeur entre l’Asie et l’Europe. Il soutient leurs stratégies de diversification économique, dynamise les partenariats industriels et scientifiques, et contribue à la stabilité régionale.
• Pour l’Inde, l’IMEC offre un accès direct au marché européen – son premier partenaire commercial – et une place au cœur de nouvelles routes d’échanges. Les infrastructures associées moderniseront sa logistique, stimuleront sa croissance intérieure et renforceront la compétitivité de ses entreprises.En affaires, mon vocabulaire se résume en trois mots : fast, fast, fast.
S’agissant de l’IMEC, j’ai trois mots, c’est un projet Win–Win –Win !











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