L’indignation est de plus en plus vive au lycée français de Moscou. La crise économique souffle aussi fort que l’hiver.

MoscouLes professeurs, personnels administratifs et assistants d’éducation qui ont signé un contrat local en roubles ont vu fondre leur pouvoir d’achat d’un bon tiers depuis la rentrée scolaire.

Ils sont 120 employés à être affectés par cette situation. Tous demandent le maintien de leur pouvoir d’achat, sans succès pour l’instant.

J’ai entrepris d’alerter le ministre des Affaires étrangères sur cette problématique.

Impact de la dévaluation du rouble sur les salaires des personnels en contrat local au lycée français de Moscou

Question n° 14867 adressée à M. le ministre des affaires étrangères et du développement international

Texte de la question : M. Olivier Cadic interroge M. le ministre des affaires étrangères et du développement international à propos de l’impact de la dévaluation du rouble depuis septembre 2014 sur les salaires des personnels en contrat local au lycée français de Moscou : professeurs, personnels administratifs et assistants d’éducation. La dévaluation du rouble – qui a perdu plus de 70 % de sa valeur en quelques semaines – a été précipitée par la division par deux des prix pétroliers (sources importantes de devises pour la Russie) et les sanctions occidentales contre Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne. Cette situation frappe durement l’économie russe. La crise économique touche la Russie et fait plonger le salaire des personnels sous contrats locaux payés en roubles. La perte en pouvoir d’achat est estimée à plus de 35 % depuis septembre 2014. Le lycée français de Moscou emploie 120 personnes titulaires de contrats locaux. Parallèlement, il continue à percevoir des frais de scolarité sur une base en euros et bénéficie de fait d’une différence de change assez considérable. Nombre d’entreprises européennes en Russie ont pris des mesures salariales temporaires pour compenser cette perte de pouvoir d’achat de leurs personnels payés en roubles, notamment en maintenant les salaires à leur équivalent en euros de septembre 2014. Afin d’éviter un départ, très préjudiciable à la réputation d’excellence de l’établissement, de collaborateurs qui ne pourraient plus subvenir à leurs besoins, il l’interroge sur la possibilité de mettre en place, temporairement, au lycée français de Moscou, des mesures salariales identiques à celles déjà effectives dans les entreprises françaises implantées en Russie.

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