Ce 28 juin, lors des discussions sur le projet de loi de programmation militaire (2024 à 2030), j’ai voulu faire rappeler dans la LPM que la France, seul pays européen présent dans l’Indo-pacifique, contribue à la défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan, afin de préserver la paix et la stabilité de la région.

L’avis favorable de la commission des Affaires étrangères et celui du gouvernement résonneront comme un message d’importance capitale, dont l’écho sera entendu très loin de l’Hexagone.

📌 Verbatim de mon intervention
Mes chers collègues,
Il est proposé ici de rappeler dans la LPM que la France, seul pays européen présent dans l’indo-pacifique, contribue à la défense du droit à la circulation maritime dans cette région, notamment en mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan, afin de préserver la paix et la stabilité de la région.
La Chine entretient de nombreux conflits territoriaux avec ses voisins Japon, Vietnam, Philippines, Malaisie et bien sûr Taiwan.
La recrudescence des incidents observés en mer de Chine est liée à une volonté du régime de Pékin de s’approprier un espace maritime international.
La situation devient très tendue, voire angoissante, pour les pêcheurs vietnamiens régulièrement menacés par les garde-côtes chinois.
Les sénateurs Philippins nous ont expliqué, au sénat, que le petit récif baptisé « Juan Felipe » est devenu un bouillon de tensions, depuis que Pékin le revendique comme son bastion et y a construit des bases militaires sur des îlots artificiels.
Les incursions chinoises en mer des Philippines sont désormais quotidiennes et font la une des quotidiens locaux.
Les revendications chinoises sous les formules d’« eaux chinoises historiques », de « zones de souveraineté incontestable » et de « zones de pêche chinoise traditionnelles » ont été invalidées en juillet 2016 par des décisions du tribunal arbitral international constitué à l’initiative des Philippines.
Pékin juge la sentence « nulle et non avenue ».
Non content de ne pas respecter le droit international quand il n’est pas conforme à ses objectifs, Pékin menace directement la libre circulation du commerce international en affirmant que les eaux du détroit de Taïwan sont sous souveraineté chinoise.
Cette approche prédatrice de la Chine associée à une marine de guerre qui progresse en nombre, crée l’escalade.
Elle est même susceptible de déclencher un conflit international si Pékin rompt le statu quo en tentant d’envahir Taiwan, à l’image de ce que nous observons en Ukraine avec la Russie.
Voilà pourquoi il est important que la France défende le droit à la circulation maritime.