Le 6 novembre, notre commission des Affaires étrangères a examiné un rapport concernant le Programme 105 “Action de la France en Europe et dans le monde” (Mission “Action extérieure de l’État”).

Le consulat de France à Séville fermé et vendu cette année

Quelle sera la carte de notre réseau diplomatique dans dix ans ? Avec mes collègues, nous avons du mal à comprendre la stratégie de l’État qui se limite à réduire la voilure, davantage chaque année.

Si encore les économies étaient durables, ce serait une démarche préférable à la vente des “bijoux de famille”, s’est alarmé Joël Guerriau. Le co-rapporteur Ladislas Poniatowski, avait en effet évoqué des prévisions de recettes de cessions immobilières s’élevant à 30 millions d’euros pour 2020.

L’image que donne notre diplomatie est celle d’un reflux continu depuis 1995. C’est très perceptible à travers la vente de notre patrimoine immobilier, comme le consulat de France à Séville cet été.

Cependant, nous ne pouvons pas nous contenter de nous lamenter et devons proposer des solutions.

J’ai ainsi conclu mon intervention : “Jean-Yves Le Drian nous a tendu la perche lors de son audition : il faut la saisir, penser différemment et être innovant. Comme le proposent certains ambassadeurs, il faudrait permettre à ces derniers d’administrer localement leurs résidences. À Addis-Abeba, par exemple, notre ambassadeur serait en mesure de financer l’entretien de sa résidence sans puiser dans les deniers publics ; simplement, il ne peut pas le faire, car cela impliquerait de déroger aux principes de la comptabilité publique. Veut-on vraiment se donner les moyens d’être autonome ? Voilà toute la question.”

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