Lors de la séance de questions d’actualité du gouvernement, au nom du groupe UC, j’ai interrogé Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, sur le procès de Jimmy Lai qui s’est ouvert à Hong Kong, ce lundi.

J’ai invité mes collègues à unir nos appels pour libérer Jimmy Lai, lauréat du prix de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.

Verbatim

Madame la ministre,

Ce lundi, le procès de Jimmy Lai s’est ouvert à Hong Kong.

Jimmy Lai, ce hong-kongais francophile, qui a choisi la France pour s’y marier, est le fondateur du quotidien hong-kongais indépendant Apple Daily, fermé en 2021 pour avoir soutenu les manifestations pro-démocratie.

Âgé de 76 ans, le lauréat du prix de la liberté de la presse, décerné par Reporters Sans Frontières, a déjà passé trois années dans une prison de haute sécurité sur la base d’accusations montées de toutes pièces.

Aujourd’hui accusé de sédition et de « conspiration avec des forces étrangères », il risque la perpétuité en vertu de la loi sur la Sécurité nationale, imposée par Pékin en 2020 pour faire taire la contestation à Hong Kong.

Pékin a décidé de transgresser ses engagements internationaux, pris lors de la rétrocession de Hong Kong.

Xi Jinping, c’est la liberté d’oppression

Jimmy Lai, c’est la liberté d’expression.

Citoyen britannique, il aurait pu quitter Hong Kong.

Malgré les périls imminents, Jimmy Lai n’a jamais fléchi dans son engagement en faveur des droits fondamentaux et de la démocratie.

Alors que s’ouvrait son procès, plusieurs pays appellent publiquement les autorités de Hong Kong à mettre fin aux poursuites intentées contre Jimmy Lai et à le libérer.

Madame la ministre, quelle est la position de la France ?

Ma réplique :

Merci Madame la ministre pour votre engagement.

18e, il y a 20 ans, Hong Kong pointe désormais à la 140e place du Classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans Frontières.

La Chine, pour sa part, est 179e sur 180 pays évalués.

Avec le poète chinois Liu Xiaobo, mort en 2017, tandis qu’il purgeait une peine pour «subversion du pouvoir de l’État», le Parti communiste chinois est le deuxième régime après les nazis à avoir laissé mourir un prix Nobel de la paix dans ses prisons. Le régime de Xi Jinping est sans état d’âme.

Chers collègues,

Unissons nos appels pour libérer Jimmy Lai et le sauver !