À l’invitation de Catherine Deroche, présidente du groupe d’amitié France-Vietnam, j’ai participé ce 26 mai au colloque : “Mer de Chine méridionale : un espace pluriel aux enjeux globaux” organisé en partenariat avec l’Institut d’études de géopolitique appliquée, en présence de l’ambassadrice des Philippines en France.

J’ai assisté à une table ronde passionnante intitulée : Le conflit en mer de Chine au prisme du soft power.

La recrudescence des incidents observés en mer de Chine est liée à une volonté du régime de Pékin de s’approprier un espace maritime international.

La situation devient très tendue, voire angoissante, pour les pêcheurs vietnamiens régulièrement menacés par les garde-côtes chinois.

La volonté de Pékin de contrôler ses voisins s’exprime également par le contrôle en amont du Mékong. La Chine a construit 95 barrages sur les affluents et 11 méga-barrages sur le fleuve principal.

Je suis intervenu pour partager ma préoccupation, car la Chine ne respecte pas les décisions du tribunal arbitral international constitué à l’initiative des Philippines : les revendications chinoises sous les formules d’« eaux chinoises historiques », de « zones de souveraineté incontestable » et de « zones de pêche chinoise traditionnelles » ont été invalidées en juillet 2016. Pékin juge la sentence « nulle et non avenue ».

Cette approche prédatrice de la Chine associée à une marine de guerre qui progresse en quantité comme en qualité, rivalisant avec la marine américaine, peut conduire à l’escalade et provoquer un conflit.

Merci à
. Hugo Meijer – Directeur fondateur de European Initiative for Security Studies (EISS),
chercheur au Centre d’études des relations internationales de Sciences Po (CERI)
. Pierre Journoud – Professeur d’histoire contemporaine à l’université Paul-Valéry
Montpellier 3 et directeur du D.U. Tremplin pour le Vietnam
. Yohan Briant – Directeur général de l’Institut d’études de géopolitique appliquée
et au Chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) qui a suppléé Antoine Bondaz
pour avoir partagé leurs analyses respectives.