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Conférence UFE Corporate (1) : SBE marque les esprits

Conférence UFE Corporate du 20 octobre 2011

Hier, à Ashford, l’anniversaire de la “France libre d’entreprendre” fut studieuse mais décontractée. Un casting d’excellence avait été réalisé pour offrir quatre tables rondes autour de l’emploi, la création d’entreprise, le financement et le métro trans-Manche à propos desquelles je reviendrai en détail.

Cette conférence fut à l’image de tous les entrepreneurs présents, dans la salle et sur le plateau, un moment chaleureux et éclairant.

D’une manière ou d’une autre, “ceux qui ont vu le bout du tunnel” ont bien expliqué que tout n’était pas possible en Angleterre, mais bien davantage qu’on ne l’imagine aussi. Ces Français expatriés ont fait envie et leur parole a agi comme un souffle sur les braises. Je les remercie profondément d’avoir partagé leur expérience et prodigué leurs conseils.

En fin d’après-midi, bien des gens se sont redressés sur leur chaise en entendant l’annonce de notre ami David Rosenberg, directeur de SBE Uk (Société Boulonnaise d’électronique) : 100 à 150 nouveaux jobs sont disponibles au sein de sa société électronique. Créée à Ashford dans le Kent il y a 15 ans avec un seul salarié, cette entreprise compte désormais près de 1,500 employés au Royaume-Uni.
Quel meilleur symbole pouvions-nous souhaiter à la journée ?

Pour postuler aux offres d’emploi de la société SBE, envoyez votre CV à :  adevilliers@sbe-ltd.co.uk

A lire l’article du Petit Journal consacré à l’événement, paru le 21.10.2011 : ‘Conférence UFE – Les entrepreneurs français de la “génération tunnel” témoignent

Les médias de Londres et l’association « Contribuables associés » annoncent l’événement UFE Corporate du 20 octobre

J’ai été très sensible au message chaleureux et fortifiant d’Alain Dumait paru cette semaine sur le site des Contribuables associés, rappelant que mes liens avec son mouvement remontent à 15 ans, lors de la première conférence de la France libre d’entreprendre, à Ashford déjà. J’avais eu l’honneur d’y accueillir Benoite Taffin, porte-parole de Contribuables associés, alors maire du 2ème arrondissement de Paris.

Cet organisme, né il y a vingt ans, vise à rappeler que l’argent public provient des contribuables et que chaque euro dépensé doit l’être exclusivement dans l’intérêt général. Je m’inscris dans leur crédo et je prône une transparence totale de l’utilisation des fonds publics, afin de permettre à la société civile d’exercer un contrôle vigilant. C’est dans cet état d’esprit que je travaille sur le budget du ministère des Affaires étrangères, en qualité de membre de la commission Finances de l’Assemblée des Français de l’étranger.

Je remercie le magazine Ici Londres d’avoir annoncé de manière détaillée la conférence UFE Corporate du 20 octobre 2011, intitulée «15 ans après, les Français qui ont vu le bout du tunnel ». Un point est à rectifier : la participation ne s’élève qu’à £45, déjeuner compris (lire en pdf : 111001 Ici Londres)

London Macadam a décidé de placer cette conférence dans le Top 5 des événements de la semaine pour les Français de Londres (lien

French Radio London passe un spot pour annoncer l’événement (lien) (fichier Mp3 : UFE corporate finished spot)

La réactivité de ces médias montre que l’esprit d’entreprise a de beaux jours devant lui au Royaume-Uni !

A remarquer la participation de la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, représentant les Français établis hors de France et la venue de Catherine Fournier, maire de Fréthun. Le métro transmanche est une cause qui leur est chère.

Rappelons que la conférence poursuit trois objectifs :
– Promouvoir la création d’un métro transmanche pour favoriser l’emploi transfrontalier et le développement des affaires,
– Offrir aux entrepreneurs français des solutions pour faciliter leur développement au Royaume-Uni,
– Comparer l’expérience des entrepreneurs arrivés il y a 15 ans et récemment pour suggérer de nouvelles mesures destinées à dynamiser l’emploi et libérer l’initiative en France.

Renseignements et inscriptions à la journée « 15 ans après, les Français qui ont vu le bout du tunnel » du 20 octobre 2011, à Ashford sur le site Ufe corporate

Photo Flickr de Matt’s photostream

La contribution de l’Europe à la paix : conférence du général Jean Cot, le 19 octobre 2011

“La paix dans le monde est, avec l’éradication de la grande pauvreté, la grande utopie du 21ème siècle. Comme la fin de l’esclavage, l’avènement de la démocratie, l’égalité des sexes, elle adviendra lorsque assez d’hommes et de femmes se battront pour elle.”

Le général Jean Cot ne mâche jamais ses mots. Il estime que l’Europe doit être une force majeure pour faire progresser la paix à travers le monde. Encore faudrait-il qu’elle existe, politiquement, diplomatiquement, militairement. Or l’Europe apparait souvent comme une chimère, par le manque de volonté politique de ceux qui la gouvernent.

Nous vous promettons une intervention engagée, probablement politiquement incorrecte, de la part de ce général cinq étoiles qui dirigé la FORPRONU en Yougoslavie et publié divers ouvrages, tel que “L’oeil du cyclone” :

le mercredi 19 octobre, 18h, à l’Institut Français,
en partenariat avec les Sciences Po Alumni UK
Entrée gratuite

L’objet de la rencontre est de dégager des pistes innovantes et ambitieuses pour que les citoyens d’Europe, une fois mieux informés et mieux organisés, puissent choisir des représentants moins tièdes et pousser les pouvoirs de l’avant !

Inscriptions: nicole.bea@diplomatie.gouv.fr

Page dédiée le site de l’Institut

Bel hommage rendu à René Cassin

Tout s’est déroulé comme sur du velours, comme si l’esprit fin et bienveillant de René Cassin avait pris possession de chacun au cours de cette soirée de gala, au sommet de la tour BT, en l’honneur de l’auteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, point d’orgue de son parcours de haut diplomate et de résistant.

(de g. à d.) Edouard Braine, Olivier Cadic, Olivier Cassin, Caroline Sivilia-Cassin, Simone Abel et Jay Winter, auteur américain de l'ouvrage "René Cassin"

Edouard Braine, notre consul général, a honoré la réception de sa présence. Nous nous sommes salués d’un sourire malicieux et étonné de nous trouver au même endroit sans concertation préalable. Il m’a fait l’agréable confidence d’avoir découvert l’annonce de cette soirée sur mon blog. Notre consul a eu l’opportunité de rencontrer René Cassin par le passé et il avait tenu à faire un cadeau qui a fait partie de la vente aux enchères organisée au profit de l’association anglaise dirigée par l’exquise Simone Abel. Celle-ci nous a révélé que le montant des fonds récoltés avait dépassé ses espérances.

Rappelons que l’organisation René Cassin a été créée en 2000 par le Consultative Council of Jewish Organisations (CCJO), regroupant des militants au sein de divers pays, pour faire entendre la voix du peuple juif en faveur des droits humains universels. L’association est de tous les combats du côté du faible et de l’opprimé, menant campagne sur le Darfour, la détention des demandeurs d’asile, l’éducation des enfants auprès de l’Unicef, l’esclavage moderne ou encore la protection des gens du voyage (lire : “Jews, Gypsies and Travellers: a particular empathy” paru le 18 september 2011 sur OpenDemocraty et signé Simone Abel, Keith Kahn-Harris et Shauna Leven).

Fréderic La Verde avait hissé son piano rouge au sommet de la tour BT pour enchanter cette soirée sur le toit de Londres

Les participants à cette soirée du 8 septembre dernier furent très sensibles à la présence de l’auteur américain Jay Winter venu dédicacer son nouvel ouvrage intitulé “René Cassin”. L’auteur de la biographie nous a fait une présentation du grand homme, habilement ponctuée d’images d’archives, parfois étonnantes. “La postérité ne lui a pas accordé la place qui pourtant lui revient”, écrit Jay et son livre tente de rehausser le souvenir de celui qui a “vécu en fait plusieurs vies dont chacune mériterait une biographie particulière” ! A la lecture des premières pages, on sait que Jay va réussir son pari (“René Cassin” chez Fayard, de Jay Winter et Antoine Prost).

J’ajoute ma touche au bouquet de félicitations reçu par Simone Abel pour la qualité de son organisation et mes plus vifs encouragements à cette association dont la mission me va droit au cœur.

Un chaleureux merci à Caroline Sivilia-Cassin, épouse d’Olivier Cassin, descendant du père de la déclaration universelle des droits de l’homme, de m’avoir permis de découvrir cette noble et fraternelle institution.

Le site René Cassin
Liste des actions René Cassin menées avec succès (fichier pdf)

11 septembre : la mémoire reste intacte

Dix ans ont passé. Comme chacun d’entre vous, aujourd’hui, je me souviens.

Les victimes de la tragédie du 11 septembre ne seront jamais oubliées. L’héroïsme des pompiers de New York est entré dans la légende.

Je relis l’éditorial que j’avais écrit au lendemain de ce désastre pour le magazine que je dirigeais. Une publication américaine l’avait repris. Dix ans après, l’émotion est intacte :

« Il est des jours qui rassemblent. Il est des événements qui marquent les êtres humains et l’histoire pour toujours. La tragédie du 11 Septembre 2001 relativise toutes les difficultés économiques traversées par l’électronique mondiale ces derniers mois. En avril, je dînais à Manhattan avec Hayao Nakahara afin que nous échangions nos points de vue sur le futur de l’industrie mondiale du circuit imprimé. Ses visites permanentes aux principaux fabricants de la planète, son parcours professionnel dont l’origine remonte aux années 60, en ont fait un des observateurs les plus avertis du marché mondial. Hayao réside à Long Island dans la banlieue de New York depuis plus de 25 ans. Son choix avait été guidé à l’époque par la facilité d’accès à tous les endroits du monde depuis cette ville. Nous étions loin d’imaginer que tous les scénarios envisagés ce soir-là devraient être repensés à la lumière d’événements alors inconcevables. En m’envolant le 11 Avril, j’admirais donc les majestueuses « Twin towers »… pour la dernière fois.  Comme le reste du monde, nous étions insensibles et aveugles face à des signaux qui ne semblaient pas nous concerner.

Nombre d’entre nous ont participé à des séminaires sur les technologies duales. Afin de réduire les coûts des équipements militaires, l’Industrie de l’Armement doit autant que possible utiliser des composants destinés aux applications civiles. En transformant des avions de lignes en missiles, les Terroristes ont appliqué à la lettre cette philosophie et porté un coup sérieux à la crédibilité des généraux sensés assurer la protection des civils. Il est trop tôt aujourd’hui, pour tenter d’évaluer les conséquences des attentats ayant endeuillés l’Amérique. Encore faudrait-il en comprendre les causes. Peu de gens sont en mesure d’apprécier la stratégie des commanditaires de ces actions. Quelque part dans le monde, des individus ont décidé qu’une terre était sacrée et devait être exclusivement foulée par des fidèles de l’Islam. Une guerre sainte est proclamée pour chasser les « Infidèles », à l’image de ce qui s’est passé, il y a près de 1000 ans. A une différence près, en ce temps là, les infidèles étaient les musulmans. La croisade favorisait l’élaboration de l’idéal du chevalier chrétien par le combat au service de l’église contre les infidèles, moyen de rachat et de salut éternel. La première croisade se finit par la prise de Jérusalem le 15 Juillet 1099 dans un terrible carnage. « … après avoir enfoncé les païens, nos hommes saisirent dans un temple un grand nombre d’hommes et de femmes, et ils tuèrent ou laissèrent vivant qui bon leur semblait. Au dessus du Temple de Salomon s’était réfugié un groupe nombreux de païens des deux sexes, auxquels Tancrède et Gaston de Béarn ( deux chefs croisés ) avaient donné leurs bannières (pour les protéger). … Le matin suivant, les nôtres escaladèrent le toit du Temple, attaquèrent les Sarrasins, hommes et femmes, et ayant tiré l’épée, les décapitèrent. Quelques-uns se jetèrent du haut du Temple. A cette vue Tancrède fut rempli d’indignation.* » La vue insupportable de ces New-Yorkais se jetant par les fenêtres pour échapper aux flammes et les justifications des fondamentalistes Islamistes m’ont renvoyé à ce texte et à cette époque. En voyant, il y a quelques mois aux actualités, un reportage sur les conditions de vie des femmes en Afghanistan, drapées et interdites d’éducation et de travail, j’avais été décontenancé par la réaction de ma fille Margot, âgée de 6 ans. Elle, qui semblait  imperméable au monde extérieur, et soupirait d’ordinaire en levant les yeux dès que le journal télévisé commençait, m’indiqua « qu’ un jour quand elle serait grande, elle empêcherait ça ». Ce qui m’apparaissait seulement anachronique lui était inacceptable. Face à cette insoutenable méchanceté d’êtres convaincus d’œuvrer pour le bien, il m’a fallu attendre la 11 septembre pour ouvrir les yeux. J’aspire désormais à comprendre les causes d’un désastre qui nous marquera tous à jamais. L’économie mondiale prend sa source aux Etats-Unis. Leur réaction déterminera vraisemblablement notre avenir. Hayao Nakahara et sa famille vont bien. La vie continue. SCI systems et Sanmina, Solectron et Cmac ou encore Hewlett-Packard et Compaq ont décidé de fusionner. Imagine que les Religions fusionnent. »

* Histoire anonyme de la première croisade, éditée et traduite par L.Bréhier, Paris 1964

10e anniversaire du 11 septembre 2001 – Discours du Président Nicolas Sarkozy et de l’ambassadeur des Etats-Unis Charles H. Rivkin (9.9.2011 – Ambassade des USA)

Photo Flickr de Treviño

Un Bastille Day fameux et fructueux !

Carole Rogers, présidente de la FAFGB, Fédération des associations françaises en Grande Bretagne

L’été est la période propice aux moissons : 13,000£ ont été récoltés pour les bonnes oeuvres de la Fédération des associations françaises en Grande Bretagne (FAFGB) au grand ravissement de sa présidente, Carole Rogers. En effet, plus de 300 convives avaient réservé leur place au diner de charité situé derrière les jardins de la Résidence de l’ambassadeur pour célébrer le 14 juillet. Théorème de base : le réseau rend plus fort. Les sommes permettront de soutenir, parfois de secourir, les membres de la communauté française dans l’accomplissement de démarches de nature médicale, sociale ou juridique. Médecins du monde, Pour un Sourire d’enfant, le Dispensaire français, le centre Charles Péguy et la Société de Bienfaisance devraient être les principaux bénéficiaires de cette réussite.

Au milieu de nombreux convives parés de chapeaux haut-de-forme, de boas de plumes ou de fume-cigarettes, les tables mêlaient les donateurs et les personnes investies dans le monde associatif. Je citerai ceux dont j’ai eu le privilège de partager la table : Carole Rogers, présidente de la FAFGB, Julie Mills, Mayor de Kensington-Chelsea, David Blanc, partner chez Vestra Wealth LLP, Gabrielle Mulas-Thorogood et Odile Dutoit, présidente et secrétaire de l’association des Corses du Royaume-Uni.

Un millier de participants se sont retrouvés pour célébrer un 14 juillet façon Années folles, mais toujours French touch

Par ailleurs, plus de 700 personnes ont afflué pour assister aux animations et s’ébrouer sur la vaste piste de danse au son des Années folles, le thème de cette soirée qui marquera longtemps nos mémoires, notamment pour son feu d’artifice majestueux au timbre de la voix envoutante d’Edith Piaf.

La FAFGB organisait auparavant un bal populaire le 14 juillet au lycée Charles de Gaulle, sur le mode de ce que nous connaissons en France. Les intempéries des années précédentes avaient mis ce modèle en difficulté. Afin de renouer avec le succès, la conception et l’organisation de l’événement ont été confiées à la société France in London. Pari réussi.

J’adresse donc mes compliments à Patricia Connell, directrice de France in London qui a organisé un Bastille Day Ball aussi impressionnant que le chapiteau déployé à Kensington Palace Gardens !

L’association René Cassin organise son gala de charité le 8 septembre

C’est avec un grand plaisir que je me fais l’écho d’une manifestation organisée par Caroline Sivilia en mémoire de René Cassin.

J’ai fait la connaissance de Caroline il y a six ans tandis qu’elle lançait le magazine gratuit ”London Macadam” avec la réussite que l’on connait auprès de la communauté française de Londres. J’ignorais à l’époque ses liens de famille avec René Cassin qui agissent comme un ressort intime dans son combat pour le respect humain à travers la figure emblématique de son illustre patriarche.

Une soirée de gala se tiendra en l’honneur de René Cassin, diplomate, résistant et principal auteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 :

Jeudi 08 septembre 2011
à la BT Tower de Londres
Ticket £110 (ou £90 avant le 8 août)
Renseignements et inscriptions

Cette soirée sera aussi le cadre d’une vente aux enchères silencieuse

La fameuse tour BT qui accueillera la soirée de gala de l'association René Cassin

René Cassin fut membre du gouvernement de la France libre pendant la seconde Guerre mondiale. Le général de Gaulle ne s’étonna pas d’être rejoint par celui qui avait démissionné de son poste à la Société des Nations pour protester contre des accords de Munich en 1938. La paix revenue, il représentera la France au cours de nombreuses missions diplomatiques et présidera de prestigieuses instances, telles que l’ENA, la Cour européenne des droits de l’homme ou l’Alliance israélite universelle.
En 1968, René Cassin reçoit le prix Nobel de la paix pour la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme, ainsi que pour la propagation et le respect de ses principes. Il utilisera l’argent du prix Nobel pour fonder l’Institut international des droits de l’homme (IIDH). Disparu en 1976, René Cassin repose aujourd’hui au Panthéon.

Je suis particulièrement sensible à la démarche de Caroline en faveur des droits humains d’autant qu’elle me relie à mon lointain passé d’activiste chez Amnesty International. Aussi, je vous incite à participer à cet événement d’exception qui réunira de nombreuses personnalités dans l’immeuble si particulier de BT qui surplombe toute la capitale anglaise.

Dans cette attente vous pouvez visiter le site l’association caritative René Cassin, regroupant la communauté juive pour mener campagne contre toute discrimination, détention arbitraire ou génocide.

Photo Flickr de Turkinator

Conférence exceptionnelle, jeudi 20 octobre, pour l’anniversaire de la “France Libre… d’Entreprendre”

A l’occasion du quinzième anniversaire de l’association “la France libre… d’entreprendre”, l’UFE Corporate organise une conférence intitulée :

15 ans après, les Français qui ont vu le bout du tunnel

le jeudi 20 octobre 2011, à Ashford (kent)

La conférence a un triple objectif :
1 – Promouvoir la création d’un métro transmanche pour favoriser l’emploi transfrontalier et le développement des affaires
2 – Offrir aux entrepreneurs français des solutions pour faciliter leur développement au Royaume-Uni
3 – Comparer l’expérience des entrepreneurs arrivés il y a 15 ans et récemment pour suggérer de nouvelles mesures destinées à dynamiser l’emploi et libérer l’initiative en France.

Le programme de la journée ménagera des temps d’échanges et de rencontres, notamment lors du déjeuner ou du cocktail de clôture, entre les séances de travail dont voici les temps forts :

Table ronde 1 : L’emploi (10h15 – 11h00)
Juristes, chasseurs de tête, spécialistes du recrutement, ils parlent des différences culturelles, de la mobilité sociale et de la lutte contre la discrimination. Des jeunes exposent les raisons qui les ont poussés à passer le tunnel pour chercher l’emploi qu’ils ne trouvaient pas en France.

Table ronde 2 : Création d’entreprises (11h30-12h30)
Portraits croisés d’entrepreneurs qui ont créé leur entreprise en Angleterre il y a 15 ans et récemment. Quelles raisons ont poussé ces entrepreneurs français à préférer créer leur entreprise en Angleterre plutôt qu’en France ?

Table ronde 3 : Financement d’entreprises (14h00 – 14h45)
Financement d’entreprises : Des financiers parlent des conditions fiscales et financières avantageuses pour développer une PME au Royaume-Uni, notamment au travers de la levée de fonds.

Conférences – (15h00 – 16h00)

Un métro transmanche pour dynamiser l’emploi
15 ans après, suggestions pour libérer l’initiative

Participation, déjeuner inclus : £45
Programme complet + fiche d’inscription : www.ufecorporate.org.uk

Pourquoi la France libre… d’entreprendre ?

Le 17 septembre 1996, j’organisais à Paris une conférence de presse pour expliquer pourquoi je transférais à Ashford le siège social de ma société :  la nécessité de réduire mes coûts pour rester compétitif m’imposait de prendre avantage du taux de charges patronales de 10.5% en Angleterre contre 48% en France. Je souhaitais alerter les pouvoirs publics sur les conséquences dramatiques de cette pression fiscale sur l’industrie électronique française.

Le lendemain, le journal britannique The Independant mettait le feu aux poudres en titrant en première page : French firm crosses Channel to the ‘land of opportunity’ (1996 09 18 the-independent). Puis, Europe 1 m’invita à raconter mon histoire et croula sous les appels des auditeurs. Les jours suivants, ce fut l’emballement médiatique (lire : “Il traverse la Manche et quadruple d’un coup son bénéfice” – L’Expansion du 26-09-1996).

Je recevais des dizaines d’appels par jour de la part de chefs d’entreprise ou d’aspirants entrepreneurs, pour m’encourager et me demander conseil afin de s’expatrier en Grande-Bretagne. Pour répondre à cette vague d’espérance, j’ai créé l’association “La France libre… d’entreprendre” qui va délivrer des renseignements de toute nature et orienter les demandes d’accompagnement vers des experts juridiques, fiscaux, comptables ou encore marketing. Tous s’expriment en français et sont rompus au monde des affaires britanniques et sa réglementation. L’idée est aussi de décourager les inconscients, les désabusés ou les combinards de se lancer dans l’aventure, l’Angleterre n’étant pas un nouvel Eldorado, ni un paradis fiscal, ni une zone de non-droit (lire le dossier de Job Pratique – décembre 1997).

Quelques mois plus tard, le succès est tel que je dois affréter un Eurostar pour déplacer des centaines d’entrepreneurs et toute la presse française pour une journée de conférences à Ashford.

Cette initiative avait alors eu un fort retentissement en France. Fin 1998, Dominique Strauss-Kahn, ministre des Finances du gouvernement Jospin, avait décidé de créer une « Exit tax » en exigeant le versement d’une caution aux entrepreneurs désireux de quitter le territoire français. Une fois cette loi abrogée, suite à la condamnation de la France par l’Union Européenne qui rétablissait la liberté de circulation des entrepreneurs, l’association n’avait alors plus de raison d’exister.

Le contexte actuel et la demande de reprendre un club de professionnel s’est concrétisé en 2011 par le lancement de l’UFE Corporate. Cette structure représente une opportunité d’entraide amicale entre les entrepreneurs français de Grande-Bretagne, prolongeant ainsi la mission et la philosophie de la France Libre… d’Entreprendre.

La conférence du 20 octobre 2011 à Ashford est l’occasion de fêter le 15ème anniversaire de la France libre… d’entreprendre.


Photo Flickr : Catholic Church

Claude Guéant assure que la France jouera son rôle pour contribuer à la réussite des JO de Londres

La France et le Royaume-Uni ont des relations privilégiées et harmonieuses, c’est l’heureux constat de notre ambassadeur, Bernard Emié, devant les présidents d’associations réunis vendredi soir chez le consul général, Edouard Braine. La rencontre des ministres de l’intérieur de nos deux pays respectifs, le 6 juin dernier à Calais, Theresa May et Claude Guéant en témoigne. Elle était destinée à faire un point sur la coopération franco-britannique en matière de sécurité.

Cette manifestation s’inscrit dans la perspective des JO de l’été prochain qui vont drainer dix millions de personnes à Londres, notamment via le Pas-de-Calais qui sera, en outre, le terrain d’entrainement d’un certain nombre d’équipes nationales.

Les deux ministres de l’intérieur ont pu juger de l’efficacité des dispositifs de sécurité en visitant le terminal d’embarquement du tunnel, le contrôle des passeports de Coquelles et les installations portuaires. Sur place, ils ont vu à l’oeuvre 700 fonctionnaires britanniques présents sur le sol français pour contrôler la frontière maritime et lutter avec zèle contre l’immigration clandestine, le trafic de drogue et les activités terroristes.

Si tout est perfectible, la coopération bilatérale est aujourd’hui qualifiée d’excellente par les autorités des deux pays qui soulignent les progrès considérables en matière migratoire puisque le nombre d’étrangers en situation irrégulière a baissé de 75% dans le Calaisis entre 2010 et 2011. La prochaine étape se tiendra au cours du Conseil européen (24 et 25 juin) qui étudiera la question de l’harmonisation des procédures européennes sur l’accueil des réfugiés politiques.

Je me réjouis de ce travail commun des deux gouvernements sur la sécurité puisqu’il est aussi une condition indispensable pour favoriser l’émergence d’un métro trans-Manche, entre Ashford et Calais-Frethun, que nous appelons de nos vœux.

Je vous propose d’entendre le discours de Claude Guéant dont il émane une autorité qui sied à sa fonction.

Voir la vidéo du discours de Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration, à Calais, le 6 juin 2011 :


Déplacement de Claude GUEANT à Calais dans le… par Ministere_interieur

Voir le DIAPORAMA de la visite de Theresa May et Claude Guéant, le 6 juin 2011 à Calais, dans le cadre de la coopération franco-britannique en matière de sécurité et d’immigration

La longue marche vers les Etats-Unis d’Europe

Ce jour, nous étions quelques-uns autour du consul général Edouard Braine et de Georges Berthoin, directeur de cabinet de Jean Monnet, à assister à la cérémonie du souvenir organisée à Westminster Abbey pour célébrer la déclaration prononcée le 9 mai 1950 par Robert Schuman. Ce jour-là, cinq ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, le ministre français des Affaires étrangères, Robert Schuman, lance l’appel fondateur de la construction européenne. Cette déclaration annonce la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) l’année suivante.

A l’endroit même où dix jours plus tôt, deux milliards d’individus avaient braqué leurs regards, j’étais heureux de pouvoir représenter en la circonstance les Français du Royaume-Uni qui, rappelons-le, avaient voté à 90% en faveur du projet de constitution européenne en 2005.

Devant Westminster Abbey, de gauche à droite : Jean Berthoin ; Chantal Braine ; Edouard de Guitaut, pdt Association Officiers et Sous-officiers de Réserve de GB ; Brigitte Williams, pdte Fondation France Libre ; Carole Rogers, pdte Fédération des Associations Françaises de GB ; Edouard Braine, Consul Général ; Georges Berthoin, ancien directeur de cabinet de Jean Monnet ; Olivier Cadic ; Bernard Masson, pdt Association des Membres de l'Ordre National du Mérite ; Yves Audibert, pdt Association des Mutilés et Anciens Combattants

Aussi, en ce lieu propice aux évocations historiques, j’ai pensé à Victor Hugo qui a vécu plus de vingt ans au Royaume-Uni. Il fut le premier à présager la création des Etats-Unis d’Europe. C’est encore à Londres que Jean Monnet va convaincre Churchill, dans une note intitulée Anglo-French Unity, de l’intérêt d’une union franco-britannique immédiate impliquant un seul Parlement et une seule armée, pour être plus forts face à l’Allemagne qui envahissait notre territoire.

En 1950, soit dix ans plus tard, alors que certains craignent que l’Allemagne soit à nouveau tentée par une revanche, Jean Monnet travaille en secret sur un projet de mise en commun du charbon et de l’acier, principales sources d’une possible industrie de guerre. Il transmet ses travaux à Robert Schuman au printemps.

François Duchêne, jeune journaliste britannique né d’une mère française avait écrit des articles pro-européen en 1951 dans le Manchester Guardian au sujet du Plan Schuman. Remarqué par Jean Monnet, il écrira des notes et des discours pour le père de l’Europe. Après sa mort, sa fille Kate m’a adressé une copie de la biographie de Jean Monet écrite par son père qui trône dans ma bibliothèque. J’ai ressenti son geste comme un passage de témoin m’incitant à m’engager à mon tour de toutes mes forces en faveur de la construction européenne.

Il convient désormais pour les décideurs politiques de faire passer les intérêts de l’Europe avant ceux des états nationaux. Les enjeux dépassent les frontières d’antan.

A titre d’exemple, l’Europe met en place un partenariat public-privé sur l’internet du futur et finance la moitié des 600 millions d’euros d’investissements. Si l’internet actuel relie les ordinateurs et des personnes, l’avenir sera axé sur la mobilité pour connecter entre eux toutes sortes d’appareils et d’objets. Le réseau existant ne pourrait supporter de tels volumes de données, ni offrir un niveau de sécurité suffisant. Ce sont 152 organisations qui s’engagent dans un partenariat pour construire l’internet européen du futur.

A l’heure où la crise économique fait resurgir des crispations identitaires qui permettent à des mouvements politiques de mettre les difficultés sur le dos de l’Europe, il n’est pas inutile de se souvenir des pères qui ont fondé cette merveilleuse entente entre les peuples européens.

“Nous ne coalisons pas des Etats, nous unissons des hommes”, disait Jean Monnet. Soixante ans après, la longue marche vers les Etats-Unis d’Europe se poursuit.

Voir “Histoire d’un traité” en vidéo (document INA)

Lire le fac-similé du texte manuscrit du discours de Robert Schuman, prononcé le 9 mai 1953 à Luxembourg, première célébration du jour de l’Europe. Robert Schuman a offert son manuscrit autographe à Georges Berthoin, ancien chef de cabinet de Jean Monet : Jour de l’Europe-1ere celebration 1953

Une nation qui ne doute pas de son identité

Christophe Pallée, correspondant spécial de TF1/LCI, m’avait invité à le rejoindre sur le Mall pour assister au passage du carrosse royal, depuis la terrasse de la British Library.

Le précédent mariage royal entre le Prince Charles et Diana Spencer, suivi à la télévision, s’était bien dissipé de ma mémoire et je n’avais guère prêté attention à la foule le long du parcours. Aujourd’hui, j’ai ressenti à sa mesure l’immense popularité de ce genre d’événement auprès des Britanniques.

Ce fut la liesse lorsque le couple royal, revenant de Westminster, remontait l’avenue au milieu des uniformes rutilants. J’ai aperçu Kate, nouvelle duchesse de Cambridge, rayonnante de bonheur. Le carrosse de la Reine qui suivait à quelque distance fut accueilli par un vibrant God Save the Queen.

A l’évidence, Kate et William sont faits pour le job, ils sont même irrésistibles. Leur charme anoblit le plus kitchissime des mugs à leur effigie. Ils vivifient la tradition en lui offrant l’éclat doré de la jeunesse et de la modernité. Alors le peuple adhère, il s’approprie, il communie debout derrière les barrières, formant une marée ondoyante aux couleurs de l’Union Jack en partageant le frisson de l’Histoire et le bonheur d’être anglais.

Je retiendrai à jamais l’image de ce rassemblement autour de la famille royale et du drapeau. La monarchie britannique joue toujours son rôle de ciment auprès d’une nation qui ne doute pas de son identité.

Mariage du siècle : interventions sur TF1 et LCI

En marge des cérémonies du mariage princier de Kate et William, vendredi 29 avril, j’aurai le plaisir et l’honneur de parler des Français du Royaume-Uni, sur TF1 et LCI, entre 10h et 14h (heure anglaise).

Les chaines françaises ont mis en place un dispositif exceptionnel pour suivre l’événement en direct.

La FAFGB annonce sa soirée du 14 juillet

Changement de formule cette année puisque le lycée Charles de Gaulle n’accueillera pas le bal du 14 juillet organisé par la FAFGB, Fédération des associations françaises en Grande Bretagne.  Sa présidente, Carole Rogers, nous donne rendez-vous pour un diner de gala sous chapiteau, au  Kensington Palace Garden, situé derrière la résidence de l’ambassadeur de France.

La prise de la Bastille sera fêtée au son du charleston puisque cette soirée étiquetée “Black and white” renouera avec l’esprit joyeux et insouciant des Années folles.

Comme chaque année, les bénéfices récoltés par la fédération seront reversés à diverses associations caritatives, apportant à la communauté française du Royaume-Uni une assistance médicale ou juridique, ainsi qu’une aide dans la recherche d’un logement ou d’un emploi.

Quant au déroulement de la soirée, vous pouvez opter pour la formule VIP qui débutera au champagne à 18h30 et se poursuivra par un diner de gala réunissant des personnalités du monde des affaires, des arts, de la politique ou du sport, pour une entrée de £145 tout inclus.

Autre solution, vous pouvez préférer vous rendre directement au bal et profiter des animations et du feu d’artifice (22h30) contre un ticket de £30, coupe de champagne incluse. Il y aura moyen de vous restaurer sur place puisque de nombreux stands dresseront une offre culinaire aussi fine que variée : crêpes, barbecue, foie gras, sushis….

Cette célébration nationale se déroulera sous le patronage de Bernard Emié, notre nouvel ambassadeur à Londres. Pour aider la fédération dans son oeuvre de bienfaisance et contribuer à réussite de cette manifestation, je m’associe à Edouard Braine, notre consul général, pour vous remercier de bien vouloir diffuser l’information autour de vous.

Pour plus d’informations et pour réserver vos places, vous pouvez consulter la brochure Kensington Palace Gardens Bastille Day Ball ou bien contacter FranceInlondon (bastilledayball@franceinlondon.com), ou encore visiter le site officiel de l’évènement : www.bastilledayball.co.uk

Photo Flickr de thefoxling

Aziz Senni, porte-flamme de l’entreprenariat, en conférence à Londres

Aziz Senni pourrait être un personnage de roman. Ce serait l’histoire d’un Jeune des cités, ainé de six frères et soeurs, débarquant à l’âge de deux mois au Val Fourré dans les bras de ses parents venus du Maroc. Il décide en l’an 2000 de créer son entreprise à Mantes la Jolie même. Il a 23 ans à peine, inconscient sûrement. Cocteau écrirait qu’il ne savait pas que c’était impossible, alors il l’a fait.

Aziz est aujourd’hui un entrepreneur épanoui dirigeant le premier réseau francilien de transport à la demande, autrement dit de taxis collectifs “plus rapide qu’un bus, moins cher qu’un taxi” (www.atafrance.com). Chaque mois, il édite 70 feuilles de paie, ce n’est pas la moindre de ses fiertés.

L’association des anciens de Sciences-Po, Alumni UK, présidée par Stéphane Rambosson, a eu l’heureuse idée d’inviter cet entrepreneur d’un genre nouveau à témoigner de son parcours qu’il a si bien relaté dans un best-seller : “L’ascenseur social est en panne… j’ai pris l’escalier” (Edition L’archipel- 2005). Et depuis, Aziz essaie de le réparer ce fichu ascenseur en multipliant les initiatives auprès les habitants des cités afin qu’ils prennent leur destin en main. Il a ainsi fondé, en 2002, l’Association nationale des jeunes entrepreneurs (ANJE) afin d’accompagner les créateurs issus des quartiers, ou encore la BAC (Business Angel des Cités), en 2007, premier fond d’investissement dédié à la création et au développement d’entreprises en banlieue.

Son énergie et son charisme décuplent la force de son message : il n’y a aucune fatalité, rien ne vous condamne à végéter en bas de l’échelle si vous ayez un peu d’ambition, d’initiative, d’envie d’innover, parce qu’entreprendre est une merveilleuse aventure… qui ne dépend que de vous ! Aziz rappelle que 25% de la population nait dans les banlieues.

A mon sens, Aziz remet l’esprit d’entreprise au coeur de la cité et pas seulement des cités. La France manque globalement d’entrepreneurs. Aujourd’hui, tout diplômé réfléchit à deux fois avant de se lancer dans la création d’entreprise. C’est long et c’est risqué avant de toucher au but. Et encore, rien n’est jamais acquis.

L’esprit d’entreprise est un feu sacré. Avec le temps, des entreprises oublient parfois qu’elles doivent continuer à entreprendre, elles s’assoupissent et finissent par être déposées par de nouveaux entrants qui régénèrent l’offre existante à l’aide de nouvelles briques technologiques, scientifiques ou socio-culturelles. Le malheur veut que les esprits les mieux formés se désintéressent de ce challenge qui est le plus difficile, mais le plus beau : réinventer le monde. Le mot entrepreneur a été forgé au XIXème par l’industriel et professeur au Cnam, Jean-Baptiste Say. Les Anglo-saxons utilisent ce terme français parce qu’il n’a pas d’équivalent dans leur langue. Le business man, c’est tout autre chose.

Aziz Senni vantait l’autre soir ces jeunes qui avaient fait le grand saut de la création d’entreprise au sein de son association. Quand on n’a rien à perdre, tout est à gagner. Ce message m’a renvoyé à mes souvenirs. A vingt ans, c’était cet esprit qui m’animait lorsque j’ai créé mon entreprise.

J’aime beaucoup Aziz Senni et je remercie Stéphane Rambosson de m’avoir donné l’opportunité de le rencontrer lors de cette soirée brillamment animée par Xavier Quattrocchi-Oubradous.

Pour information, vous pouvez lire :
– Son dernier livre : “Monte ton biz, les 10 commandements de l’entrepreneur des cités” (Edition Pearson – Novembre 2010)
– Son interview par l’Express “Aziz Senni, l’entrepreneur des banlieues qui voulait changer de vie” (5 avril 2011)

Invitation : les attentes des parents d’élèves au cœur de la 4ème réunion publique annuelle de l’UFE GB sur le Plan Ecole

La section britannique de l’UFE organise sa 4ème réunion annuelle sur le Plan Ecole au Royaume-Uni,

le jeudi 12 mai 2011, de 18h30 à 20h30 à l’Institut français

Lors du lancement du Plan Ecole, en juin 2008, en présence des sénateurs Joëlle Garriaud-Maylam et André Ferrand, j’avais pris l’engagement d’organiser chaque année une réunion publique pour évaluer les progrès accomplis.

Cette année, afin de vérifier si les attentes des parents d’élèves sont prises en compte, j’ai invité François Denis, président de la FAPEE (Fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement français à l’étranger) qui, tout comme moi, siège au conseil d’administration de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger).

Bernard Vasseur, proviseur du lycée Charles de Gaulle et Arnaud Vaissié, président de la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne et du Comité de gestion du CFBL (Collège français bilingue de Londres) qui doit ouvrir ses portes en septembre 2011 (lire : “Inauguration du toit du futur collège français” du 13 février 2011) seront également présents pour répondre aux questions. Nous débattrons avec vous des enjeux auxquels est confronté l’enseignement français au Royaume-Uni. Je serai heureux de pouvoir vérifier auprès de vous que le chemin emprunté par le plan école vous convient.

Ci-joint votre invitation pour le 12.05.2011, en vous remerciant de bien vouloir vous inscrire en cliquant sur le lien suivant : Inscription réunion plan Ecole.

Participation : £4 à régler à l’entrée. Gratuit pour les membres de l’UFE.

Photo Flickr de Picture Meeting

Les anciens élèves de l’AEFE organisent un concert de soutien au Japon

Toutes les télévisions du monde ont couvert le tsunami qui a frappé le nord-est du Japon. Que voyait-on ? Des champs de ruines, des amas de planches enchevêtrées, une dévastation totale. Dans la région, vivaient essentiellement de modestes paysans qui ont absolument tout perdu, souvent à l’âge de la retraite. La tension nucléaire ne saurait nous faire oublier ces déshérités.

L’ALFM qui regroupe les anciens des lycées français autour du monde, dont fait partie l’association des anciens élèves du lycée Charles de Gaulle à Londres, a décidé de collecter de l’argent pour leur apporter une aide de première nécessité. C’est l’expression du soutien concret de la France qui se combine avec la visite de Nicolas Sarkozy, jeudi dernier, premier chef d’Etat à faire le déplacement après le séisme (son discours devant la communauté française). Tout se légitime par l’attraction culturelle réciproque entre la France et le Japon, explique l’ALFM, en rappelant que 23 000 japonais vivent aujourd’hui en France… dans une sourde angoisse.

Le concert de soutien aux victimes du tsunami se déroulera

le lundi 11 avril, à 20h00, au théâtre du Rond-Point
– heure japonaise : mardi 12 avril 3:00 am –

avec la participation de Salvatore Adamo, Jane Birkin, Sanseverio, Jun Miyake, Camille, Pierre Barouh, Nicole Croisille, Françis Lai, Maïa Barouh, Sublime, La caravane passe, Les guignols de l’info,… et de nombreuses personnalités. Les bénéfices seront reversés à la Croix Rouge et à des ONG tel que KnK (Enfants sans Frontières) présentes sur le terrain.
Tarif normal 35€ / Tarif de soutien 350€

Pour les réservations et autres renseignements, merci de consulter ce document ALFM ou bien leur site.

L’ALFM est une association qui se veut le «trait d’union» entre tous les anciens lycéens et elle fête sa première année en ce mois d’avril. Si le lien commun est la langue française, rarement on aura vu un tel potentiel de diversité culturelle puisque le réseau AEFE, Agence pour l’enseignement français à l’étranger, couvre 133 pays sur les 5 continents.

Mais quels que soient leurs âges, leurs professions et leurs vies, ces anciens partagent des valeurs que l’histoire de notre Nation a rendues universelles. Comment s’étonner de leur initiative en faveur du peuple japonais ? Ils évoqueront plus tard le bon temps, l’heure est à la mobilisation générale sur tout le réseau AEFE pour lever des fonds.

Nul doute qu’un tel élan touchera le coeur du personnel du lycée franco-japonais de Tokyo et rempliera de fierté mon homologue, Thierry Consigny, élu AFE du Japon. Le 11 mars dernier, j’étais à ses côtés à Paris lorsqu’il a appris la nouvelle alors que nous étions en réunion de groupe AFE (Assemblée des Français de l’étranger).

Je sais qu’il est chaque jour à l’ambassade de Tokyo l’interlocuteur privilégié de la communauté française dont il connaît d’avance les craintes et les préoccupations quotidiennes.

J’adresse à Thierry mes amitiés admiratives et respectueuses.

Vous pouvez consulter son blog sur http://afe-asie-nord.info

Photo Flickr de Miguel Michan

Au revoir monsieur l’ambassadeur

Maurice Gourdault-Montagne quitte Londres pour Berlin

Comme le veut la tradition, notre ambassadeur Maurice Gourdault-Montagne a organisé une dernière réception «to say farewell» ce mercredi 16 février 2011. La soirée n’aura laissé personne insensible : chacun aura eu droit à son moment de préséance auprès de Maurice Gourdault-Montagne pour lui dire au revoir, évoquer quelques souvenirs et bien souvent le remercier.

Ainsi, entrepreneurs, banquiers, artistes, créateurs, diplomates ou de nombreux britanniques se sont succédés en une ronde ininterrompue et éclectique pendant plus de quatre heures auprès de notre ambassadeur français à Londres, appelé aux mêmes fonctions à Berlin.

La présence de représentants d’associations caritatives témoignaient que Maurice Gourdault-Montagne avait clairement fait plus que son travail diplomatique. Un petit encouragement par-ci, un petit diner de charité par-là, une chaine de petites attentions qui, mises bout à bout, génèrent un flux continu au service du progrès humain. En trinquant avec Selwyn Image, fondateur d’Emmaus UK, je réalisais combien l’action de l’ambassadeur avait été apprécié par le monde associatif.

Je me cantonnerai donc à mon propre registre et certains faits ne sont pas prêts de s’estomper de ma mémoire, comme le jour où Maurice Gourdault-Montagne acceptait mon idée de lancer un plan Ecole, alors qu’il recevait pour la première fois les élus. Il a ensuite assumé le leadership du plan et créé l’élan collectif conduisant cette initiative à devenir un exemple aux yeux des autres pays. Les chiffres sont éloquents puisque près de 500 places ont été créées en trois ans et que 700 élèves pourront bientôt intégrer le futur collège français à Londres (objectif 1 du plan). Par ailleurs, près de 2 000 enfants de 5 à 16 ans fréquentent nos 39 petites écoles Flam (français langue maternelle) qui se multiplient sans discontinuer dans tout le Royaume-Uni (objectif n°3 du plan Ecole). Enfin, l’ambassadeur a soutenu l’idée du développement du bilinguisme dans les écoles britanniques, notamment en faveur des 70% d’écoliers français non scolarisés dans le réseau éducatif de l’AEFE (objectif n°2 du plan Ecole).

De gauche à droite : Quitterie Jarosson, présidente de l’APE de l’Ile aux Enfants, Jane Burton et Selwyn Image, fondateur d’Emmaus UK et Olivier Cadic.

Je retiens aussi son action de soutien auprès des grandes entreprises françaises établies localement afin de soutenir notre commerce extérieur. Mais il témoignait aussi d’une vive affection pour les entrepreneurs. Aussi, je finirai par une anecdote qui eu lieu un 14 juillet, lors d’une réception à la Résidence de l’ambassadeur. Frédéric, dynamique représentant des laiteries françaises établi au Royaume-Uni, tenait un stand et faisait l’article de ses fromages devant un aréopage d’acheteurs britanniques de la grande distribution. Survint Maurice Gourdault-Montagne qui n’hésita pas à leur vanter la qualité de notre production hexagonale. Frédéric me raconta ensuite combien cet appui lui valut la considération de ses clients. Depuis Roblochon, Comté et autres spécialités fromagères se répandent dans les rayons des supermarchés anglais pour notre plus grand bonheur et celui de nos laiteries nationales.

J’ai eu le privilège d’un entretien individuel avec l’ambassadeur, un mois plus tôt pour évoquer différents dossiers. J’ai tenu à lui exprimer un message d’affection et de gratitude de la part de notre communauté à la fin de notre échange. Avec sa chaleur coutumière, il m’a confié combien il avait été heureux d’accomplir sa mission durant ces trois ans et trois mois auprès de nous tous. Une chose est sûre : ce bonheur était partagé.

Bonne continuation, monsieur l’ambassadeur.

Vous trouverez ci-joint la lettre adressée aux invités (Letter from the French Ambassador_1st Feb2011).

Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin, témoigne à l’Institut Français

Une soirée exceptionnelle s’est déroulée au Ciné Lumière de l’institut  Français, le 7 décembre dernier, marquée par la présence de Daniel Cordier, héros de la Résistance, venu assister à la projection d’un documentaire retraçant ses exploits et intitulé “Daniel Cordier, la Résistance comme un roman”.

Suite au film, une conférence-débat animée par le professeur Julian Jackson s’est engagée autour du destin épique de Daniel Cordier, membre de la France libre en juin 1940, parachuté en France en 1942, puis secrétaire de Jean Moulin jusqu’à son arrestation en juin 1943. Quelle émotion de pouvoir entendre un témoin direct des événements livrer son sentiment sur l’auteur de la trahison…

En signant ce nouvel événement, Laurent Burin des Roziers, conseiller culturel de l’ambassade, marque à nouveau nos esprits et poursuit avec grâce le travail de mémoire de l’Institut qu’il dirige.

Je remercie Edouard Braine, consul général à Londres, de partager sur mon blog ses impressions personnelles et ses commentaires éclairés de passionné d’Histoire.

Un grand moment d’histoire de la Résistance à l’Institut Français du Royaume Uni,  par Edouard Braine

Décidément l’Institut Français de Londres assume son rôle de mémoire de la Résistance. Après avoir offert en octobre un concert du duo Clara Cernat-Thierry Huillet en l’honneur de Stéphane Hessel, il vient de projeter le film présentant la vie résistante de Daniel Cordier auprès de Jean Moulin dont il était le secrétaire.

Les commentaires de Daniel Cordier après la projection, imputant expressément la responsabilité de l’arrestation de Jean Moulin à Caluire à René Hardy relancent une polémique historique. Celle ci a visé les résistants gaullistes de l’armée secrète appartenant au groupe Combat et en particulier Jacques Baumel avec qui j’ai eu la chance de travailler au sein du Forum du Futur, cercle de réflexion qu’il présidait.

J’avais oublié les détails de l’arrestation de Jean Moulin et même craint, en entendant Daniel Cordier, que l’accusation visant Hardy (Didot pseudo de résistant) ne mette en cause l’honneur du grand résistant qu’a été Jacques Baumel. Malgré mon soulagement en réalisant mon erreur, la mise en cause de Hardy, qui n’a jamais été condamné malgré deux procès après guerre où sa culpabilité n’a jamais été établie, touche un point très sensible dans l’histoire de la Résistance.

Après avoir un peu “révisé le sujet” qui a été réactualisé par les propos de Daniel Cordier, je suis heureux de partager avec vous ce qui apparait comme le consensus minimal des historiens sur les éléments à peu près établis concernant la fin tragique de Jean Moulin : lire la suite du texte d’Edouard Braine

Stéphane Hessel, le roman vrai d’un humaniste

Une soirée d’exception pour un homme d’exception, voilà l’idée du consul général Edouard Braine et du nouveau conseiller culturel, Laurent Burin des Roziers, qui ont concocté un concert en l’honneur de Stéphane Hessel, sous le sceau de la fraternité universelle.

Ce 11 octobre, à l’Institut français, la prestation de Clara Cernat au violon et de Thierry Huilliet au piano fut un enchantement. Puis, Stéphane Hessel s’est avancé. D’une voix rauque mais souple, il s’est lancé dans un plaidoyer implacable en faveur de la paix. La paix est la seule réponse possible au sentiment d’insécurité d’Israël, assène-t-il. Seul en scène, debout, il a figé l’auditoire pendant une demi-heure. On a oublié qu’il avait 93 ans, et lui aussi.

Stéphane Hessel, encadrée de Floriane Zuniga et de son mari, Xavier

Qui est Stéphane Hessel ? Un haut diplomate. Ambassadeur auprès des Nations Unies, sous Valéry Giscard d’Estaing, puis représentant de la France à la Commission des droits de l’Homme aux Nations Unies, sous François Mitterrand. Pourquoi a-t-il embrassé cette carrière ? J’ai trouvé la réponse, pleine de beauté tragique, dans la courte biographie de Stéphane Hessel rédigée par Floriane Zuniga qui fut professeur au lycée Charles de Gaulle. Je la remercie d’avoir accepté de me préparer ce superbe texte à l’intention des lecteurs de mon blog. Ainsi donc, Stéphane Hessel a choisi le Quai d’Orsay tandis qu’il était en camp de concentration pour avoir rencontré des opposants au nazisme de toutes nationalités et comprenant que les forces européennes devaient s’unir pour prévenir de nouvelles catastrophes.

Et des catastrophes, il en a vécues. Prisonnier de guerre en 1940, il s’évade pour gagner l’Angleterre. Affecté au contre-espionnage, il est envoyé en mission en France en 1944 où il sera arrêté et interrogé par la Gestapo. Déporté à Büchenwald, puis à Dora, il survit avec l’aide de la Providence et parvient à s’échapper en sautant d’un train pour rejoindre les lignes américaines à Hanovre.

Edouard Braine, consul général de France à Londres, et Stéphane Hessel

L’homme est une “espèce agressive”, écrira-t-il plus tard. Il n’était pas prédestiné à le comprendre si tôt ce jeune homme de 22 ans, fou de poésie, élevé dans l’amour de l’art par des parents berlinois et protestants, venus s’installer en France en 1925. La poésie, dont il fut initié tout enfant et en trois langues par sa mère, demeura le condiment intime et indispensable de son quotidien et son ultime refuge au coeur de la barbarie. Quant à sa vie publique, il ne cessera d’intercéder pour que le plus fort épargne le plus faible, faible jusqu’à l’insignifiance parfois comme le “sans-papier” ou le “sans-logis”, dont il a porté la voix tout récemment.

Au rang de ses multiples engagements, Stéphane Hessel est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine, une forme de tribune pour mobiliser les opinions publiques au nom du droit international. Son objectif était de financer la prochaine session du tribunal à Londres du 20 au 22 novembre. Si je partage son engagement en faveur de la paix, je ne peux me résoudre à adopter une approche qui me paraît trop unilatérale à l’encontre d’Israël.

Aussi après son intervention, je suis allé saluer Stéphane Hessel, et je lui ai confié que nous avions assurément une foi commune que je résumerai par cette formule de Victor Hugo : “Ceux qui vivent sont ceux qui luttent”. Au delà, je ne soutiens plus la comparaison avec un tel personnage.