Communauté française

UFE

Retour à Douala à l’invitation d’Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger pour le Cameroun.

Accueilli par Stéphane Catta, consul général à Douala à sa résidence, nous avons échangé avec le bureau de l’UFE local (Céline Girardin, Olivia Menana, Nicolas Nicolas et Kingue Bapeck) sur le projet de nouvelle école française à Kribi qui constitue ma priorité pour le Cameroun.

Afin de m’aider à préparer le débat au sénat sur la place de la France en Afrique, j’ai interrogé mes interlocuteurs sur le regard des Camerounais concernant la visite récente du Président de la République au Cameroun et plus généralement sur la France.

La visite d’Emmanuel Macron de 24 heures à Yaoundé semble avoir été trop rapide pour prétendre marquer les esprits dans un sens ou dans l’autre.

Ils invitent notre pays à mieux communiquer sur ce qu’il fait de positif et que nos entreprises s’associent plus aux actions de la communauté française locale.

Concernant Choose Africa, programme de l’AFD orienté vers les PME, deux dirigeants de PME m’ont déclaré que la ligne de crédit de 500 M€ pour le Cameroun était épuisée… dès l’ouverture.
Le problème de financement local de nos PME reste entier.

La capacité à délivrer des visas doit être augmentée pour répondre au désir de découvrir la France.

Les polémiques sur la France générées par quelques-uns sur les réseaux sociaux ne semblent pas être partagées par la population.

Ils suggèrent aux chaînes de télévision françaises qui diffusent sur l’Afrique que les “experts” soient plus équilibrés dans leurs propos, afin de mieux faire ressortir les apports positifs de la France plutôt que de développer des discours autocritiques qui relèvent parfois du French bashing.

Je remercie les participants d’avoir partagé leur vision très positive du Cameroun pour contribuer à perpétuer l’excellente relation bilatérale.

Enseignement

Soirée de gala – seconde levée de fonds

En 2023, l’UFE Cameroun-Douala, présidée par Olivier Leloustre, conseiller des FDE, a démarré la création d’une école internationale française à Kribi pour offrir une solution aux nombreux cadres nationaux, français, européens et internationaux qui seront amenés à s’installer à Kribi, où l’offre éducative reste très limitée.

L’UFE a créé l’association des 5 A’s (Aide À l’Alphabétisation et A l’Apprentissage de la langue Française).

La première soirée de levée de fonds, le 31 mars 2023 au Hilton, a permis de collecter plus de 13 millions de francs CFA.

Plus de 200 personnes ont répondu présent à la soirée de Gala annuel du 3 juin 2023 afin de participer à la seconde levée de fonds, en présence de Thierry Marchand, ambassadeur, Stéphane Catta, consul général, du conseiller culturel, et de représentants des autorités camerounaises.

Le consul général m’avait soufflé l’idée de créer une école française à Kribi, lors de mon premier passage à Douala en décembre 2020. L’idée a été reprise par l’UFE Cameroun.

Afin de marquer notre reconnaissance pour l’engagement de notre consul général, en faveur de notre communauté, j’ai remis une médaille du Sénat à Stéphane Catta.

Les bénéfices de la soirée ont été reversés à l’association gestionnaire de l’école (les 5 A’s).

Merci à tous les donateurs qui ont déjà permis de réunir la première moitié de la somme nécessaire pour concrétiser le projet.

Félicitations à Olivier Leloustre et à toute l’équipe UFE Cameroun pour avoir su créer l’engouement des représentants de la communauté camerounaise venue soutenir cette formidable initiative. +d’images

Diplomatie économique

Plantation du Haut Penja (PHP) / DIZANGUÉ

À la faveur de mon retour au Cameroun, j’ai eu l’opportunité de m’arrêter une nouvelle fois pour visiter un second site de plantation du Haut Penja (Njombé – déc 2020 : lire), filiale camerounaise de la Compagnie Fruitière, située à mi-chemin, sur la route entre Douala et Kribi.

Accueilli par Armel François, directeur général, en compagnie d’Olivier Leloustre, conseiller des Français de l’étranger Cameroun, de Stéphane Catta, consul général, et de l’équipe UFE Cameroun, nous avons échangé sur les progrès réalisés par l’entreprise depuis 30 mois.

Le site compte 600 employés sur les 7500 salariés par le groupe, essentiellement en zone rurale.

Ils ont commencé à planter des bananiers sur ce terrain de 1500 hectares en 2016, après avoir reçu des fonds de l’Union européenne. L’objectif était d’étendre la production de bananes, 3ème source de devises pour le pays après le pétrole et le bois. PHP exporte plus de 80% des bananes du Cameroun.

250 000 personnes dépendent de l’exploitation de la banane dans les zones rurales du pays.
Sur chaque bananier, un code barre permet d’enregistrer sa localisation au mètre près. Important, quand on doit gérer un parc qui recense 6 300 000 bananiers.
Mieux vaut maîtriser parfaitement son process, car le produit se périme très vite.
La PHP a ses propres navires pour garantir un transport réfrigéré à 24 heures près.
La banane arrive verte en France et doit murir en 4 jours.
2 jours plus tard, elle doit être délivrée sur chaque point de vente. +d’images

Risque routier

Les routes camerounaises sont dangereuses, en particulier l’axe Yaoundé-Douala, comme le rappelle le site Conseils aux voyageurs pour le pays.

J’ai pu l’observer à la faveur de mon retour de Kribi vers Douala.

Un camion s’est renversé sur le bas-côté et s’est embrasé. Il semble qu’il transportait de l’essence dans des conditions illicites.
L’absence de sécurité civile pour sécuriser la chaussée en cas d’accidents de la route constitue un risque supplémentaire.

L’autoroute reliant la capitale Yaoundé au port de Douala, annoncé depuis bientôt 10 ans peine à être achevée.

La plus grande vigilance est recommandée et la circulation de nuit est formellement déconseillée. +d’images