Retour aux États-Unis pour la première fois depuis le début de la pandémie avec une première étape à Chicago. Mon précédent passage à Chicago datait de … l’an 2000.

Tous mes remerciements à Aline Delpierre et Patrick Bourbon (à l’image), conseillers des Français de l’étranger du Midwest, qui m’ont accueilli et accompagné lors de toutes les étapes du programme qu’ils m’ont préparé. Ce déplacement à Chicago fut riche d’enseignements auprès des acteurs de notre communauté éducative, économique et culturelle.

Ma gratitude également à Yannick Tagand, notre consul général, pour son accueil. Je salue son travail de soutien aux initiatives favorisant notre visibilité culturelle et notre présence économique dans une région appelée autrefois la « Nouvelle France » !

Diplomatie économique

Chambre de commerce franco-américaine

Visite de la chambre de commerce franco-américaine de Chicago en présence d’Aline Delpierre et de Patrick Bourbon, conseillers des Français de l’étranger.

Dirigée depuis début 2022 par Alexandra Gantier-Hochart, la chambre réunit une centaine d’adhérents.

Nous avons eu un échange de plus de deux heures avec les entrepreneurs, dont un représentant de Pole Star, une société toulousaine, et des responsables de Business France, sur les opportunités offertes par le marché du Midwest, les suggestions pour rendre notre commerce extérieur plus efficace et attirer les investisseurs en France. +d’images

Communauté française

Consulat

Entretien avec le consul général, Yannick Tagand, au consulat.

La circonscription consulaire du Midwest intègre 13 États américains et compte 11 à 12.000 inscrits au registre, majoritairement installés de longue date.

L’équipe du consulat a été considérablement réduite lors des 20 dernières années. Il est donc envisagé par Bercy de ne pas renouveler le bail pour trouver un espace plus réduit.

Chicago, où 100 pays ont ouvert un consulat, affiche son ambition d’être une ville globale.
La maire de Chicago ira à Paris à l’occasion du 14 juillet pour un séjour de 4 jours qui sera son premier déplacement à l’international.

Le point fort de l’Illinois est de disposer d’une économie très diversifiée, où pas un secteur d’activité ne dépasse les 12%.

La France affiche des échanges qui s’élèvent à 4,9 milliards de dollars. Le consul souhaite conforter ces échanges en fédérant et en donnant de la visibilité aux initiatives cultivant le souvenir de la présence française dans le midwest.

Un tissu d’associations entretient la spécificité et l’ascendance française dans la région appelée autrefois la « Nouvelle France », trait d’union entre Québec et la Louisiane. Ce tissu peut créer un point d’appui pour faire le lien avec les agences de développement internationales afin d’augmenter la présence économique française. +d’images

Patisserie Vanille

Patrick Bourbon et Aline Delpierre m’ont proposé de les retrouver, dès mon arrivée, à une réunion où j’ai été chaleureusement accueilli par des compatriotes, animés par l’esprit d’entreprise et très positifs.

Patrick a eu l’excellente idée d’organiser cette rencontre à la pâtisserie Vanille dirigée par Sophie Evanoff, une jeune Américaine originaire de Macédoine du nord.

Suite à l’intervention de Guillaume Lacroix, précédent consul général à Chicago, qui voulait la récompenser pour son travail et son engagement envers notre communauté, Sophie est devenue Chevalier dans l’ordre du Mérite agricole.

Passionnée par la pâtisserie depuis son enfance, Sophie a acquis la pâtisserie Vanille en novembre 2011 et a ouvert deux autres boutiques pour promouvoir l’art culinaire à la française. Ainsi, elle contribue avec générosité à l’animation de la communauté française localement.

Très heureux et reconnaissant d’avoir accompagné nos deux élus des Français de Chicago et les participants pour rendre hommage au talent et à l’abnégation de Sophie en attendant qu’elle reçoive la médaille du Mérite agricole de la part du consul général en septembre prochain. +d’images

Enseignement

Lycée français de Chicago (LFC)

Première école internationale à Chicago. Accueilli par le directeur général du lycée, Eric Veteau, j’ai eu le plaisir de découvrir le lycée français de Chicago en compagnie d’Aline Delpierre et de Patrick Bourbon, conseillers des Français de l’étranger.

Fondé en 1995 par un petit groupe de familles françaises et américaines, le lycée était à ses débuts une école internationale de moins de 150 élèves. Il regroupe aujourd’hui 735 élèves.

Dès l’âge de trois ans, les enfants sont immergés dans un environnement bilingue. Le programme scolaire leur permet d’apprendre trois langues ou plus.

100% des lycéens obtiennent le baccalauréat, dont 85% avec mention en maîtrisant au moins deux langues.

Le lycée compte 3 classes par niveau de la petite section de maternelle à la troisième. 2/3 des élèves suivent le programme français à partir de la troisième, tandis qu’un tiers suit le programme IB (International Baccalauréat). L’objectif est de parvenir à un équilibre de 50-50.

Pour Éric Veteau, si on veut atteindre l’objectif de doubler le nombre d’élèves dans le réseau d’enseignement français à l’étranger, il faut être plus ouverts que nous ne le sommes actuellement : valoriser le savoir-faire français en étant souple.

Avec des frais de scolarité à 23.000$ par an, les critères d’exclusion des bourses françaises sont à reconsidérer, car les limites de rémunération et de patrimoine immobilier ne prennent pas suffisamment en compte le niveau de vie à Chicago.

Avec le concours de l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger), le lycée a obtenu en septembre 2017 une garantie de l’État pour son emprunt immobilier à hauteur de 23.919.000 US $ pour une durée de 30 ans.

Son projet immobilier pour construire son nouveau campus à Lincoln Square lui a coûté 35 millions de dollars, dont 10 millions ont été apportés par des parents donateurs.

Le majestueux atrium, à l’intérieur du bâtiment, crée une connexion visuelle et physique entre les différents niveaux, entre les élèves, entre les enseignants et avec l’administration.
Le campus est doté de toutes les infrastructures qui permettent au LFC de s’afficher comme un établissement de premier plan. +d’images

École Franco-Américaine de Chicago (EFAC)

Accueilli par Isabelle David, chef d’établissement, j’ai visité l’École franco-américaine de Chicago, en compagnie d’Aline Delpierre.

Créée en 1981, l’EFAC propose un programme français de la maternelle à la terminale intégré dans deux écoles publiques américaines : Abraham Lincoln Elementary school et Lincoln Park High School.

Le programme homologué par l’AEFE est enseigné jusqu’au CM2.

À partir du collège, le programme est réduit au français (CNED), histoire-géographie, instruction civique, en complément du cursus américain en anglais.

Tous les enfants doivent être francophones pour entrer à l’EFAC qui compte 5 enseignants. 111 élèves sont inscrits. Les frais de scolarité s’élèvent à $4,378 en maternelle et à $5,783 du CP à la 4ème.

Ce compromis entre l’enseignement américain et l’enseignement français semble donner d’excellents résultats et pourrait être une piste à développer pour faire croître le nombre d’enfants dans le réseau. +d’images

Culture

Alliance française de Chicago

Accueilli par Mary Ellen Connellan et son équipe, j’ai visité l’Alliance française de Chicago, en compagnie d’Aline Delpierre, conseillère des Français de l’étranger pour le Midwest.

Créée il y a 125 ans, c’est l’une des plus anciennes institutions culturelles de la ville qui abrite la plus grande bibliothèque privée de tout le Midwest !

À côté du conseil d’administration de 33 membres, un conseil des femmes lève des fonds lors d’un gala bi-annuel.

L’école assure 60 à 100 classes de français par bimestre pour des étudiants allant de… 7 mois à 77 ans.

À noter que l’AFC propose des cours de cuisine en français pour petits et grands ou encore de théâtre pour les enfants.

Un programme de bourses au mérite permet d’envoyer, chaque année, 2 à 3 étudiants pour un cours d’été d’un mois à La Sorbonne tous frais payés.

Dans le domaine culturel, l’AFC organise 60 programmes chaque année dont un festival francophone en mars.

J’ai été impressionné par la qualité des infrastructures qui en fait une des plus prestigieuses Alliances. +d’images