A la faveur d’un passage au Portugal pour le jour de l’An, j’ai eu le plaisir d’être accueilli par Laurent Goater, conseiller consulaire, avant de rencontrer notre ambassadeur Jean-François Blarel à Lisbonne, dans le superbe palais Santos.

Laurent Goater, conseiller consulaire du Portugal

Olivier Cadic et Laurent Goater, conseiller consulaire au Portugal, deux supporters de “Give me five”, parce que la Bretagne a 5 départements

Nous avons passé du temps à évoquer la situation des Français au Portugal et je me suis rendu compte du travail abattu par leurs élus. Mon ami Laurent, entrepreneur comme moi, est un conseiller exemplaire par son attitude altruiste et sa rectitude morale. Il fait partie de ces gens que chacun appelle en pensant qu’il est l’homme de la situation… quelle que soit la problématique.

Auprès de l’ambassadeur Jean-François Blarel, à Lisbonne, j’ai évoqué la fermeture du consulat général de Porto, prévue en avril prochain, ainsi que le transfert de l’Institut français au sein de l’ambassade de France.

La fermeture du consulat et le transfert de l’Institut sont la conséquence de la rationalisation des moyens qui conduit le ministère des Affaires étrangères à redimensionner son réseau diplomatique et consulaire à travers le monde (lire : “Quelles évolutions pour notre réseau consulaire ?” du 22 décembre 2014).

Vouloir travailler de façon plus rationnelle et se montrer économe des fonds publics est une démarche parfaitement louable. Il ne faut cependant pas se montrer économe d’imagination. La nécessité étant la mère de l’invention, on peut parfaitement tirer le rideau ou réduire la voilure d’un poste consulaire, à condition de trouver des solutions alternatives (lire : “Consulat d’Edimbourg : plébiscite pour une solution ’’à l’allemande’’ ” du 21 décembre 2014).

Les Français de Porto devront-ils comme les Français d’Edimbourg prendre le train et poser une journée de congés pour accomplir des formalités à l’époque de la technologie triomphante ? (lire : “Les services de proximité du consulat d’Edimbourg menacés” du 29 novembre 2014).

Palais de Santos à Lisbonne : Olivier Cadic, Jean-François Blare, ambassadeur de France au Portugal et Véronique Cartoux, conseiller consulaire – 2 janvier 2015

Palais de Santos à Lisbonne : Olivier Cadic, Jean-François Blarel, ambassadeur de France au Portugal et Véronique Cartoux, conseiller consulaire à Londres – 2 janvier 2015

J’ai apprécié que Jean-François Blarel partage cet état d’esprit et qu’il propose justement d’augmenter le nombre de consuls honoraires dans le nord du pays. En effet, il observe une recrudescence du nombre d’installations de nos compatriotes dans cette zone. On estime à environ 30.000 le nombre de Français établis au Portugal, dont une forte proportion de binationaux. La moitié de cette population est inscrite sur les registres consulaires et elle se répartie entre deux circonscriptions : Lisbonne (10.037 inscrits au 31 décembre 2013) et Porto (5435 inscrits). (lire : “Autorisons les consuls honoraires à traiter les demandes de passeport ou mon amendement anti-déplacement !” du 01 décembre 2010).

On comprend sur place pourquoi de nombreux Français ont choisi de vivre au Portugal. Le décor naturel à lui seul ferait oublier tous les tourments administratifs… A ce propos, la perspective que nous offre le jardin du palais Santos sur les berges du Tage est inoubliable. Cet espace de verdure ordonné sur deux niveaux, parsemé d’une grande variété d’arbres et de plantes, sert aussi au rayonnement français ! Ce décor de charme peut en effet être mis à disposition des entreprises et organisations professionnelles françaises, ou actives en France, pour des manifestations.

C’est aussi le cas du palais, rebâti peu après la Reconquista espagnole, qui renferme un mobilier d’exception et des œuvres d’art en provenance de tous les continents.

Jean-François Blarel, les conseillers consulaires Laurent Goater, Françoise Conestablile et certainement beaucoup de Français du nord du Portugal seront attentifs aux expérimentations administratives que nous souhaitons mener en Ecosse, comme autant de bonnes pratiques à transposer pour pallier la fermeture du consulat de Porto.