Je viens de recevoir un email d’une compatriote en Angleterre qui m’a laissé pantois.

Avant de s’expatrier, mon interlocutrice a consommé du Mediator, plus de trois mois entre 2006 et 2009, ce qui lui vaut d’être classée sujet à risque de troubles cardio-vasculaires par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Cet institut lui recommande de consulter rapidement un médecin, considérant que les coûts des examens et des soins seront intégralement pris en charge par l’Assurance maladie, selon l’engagement de Xavier Bertrand, ministre de la Santé, fin décembre.

De plus, un numéro vert (0 800 880 700), gratuit, a été mis en place pour orienter les personnes inquiètes sur leur état de santé. Notre compatriote a donc téléphoné pour s’entendre dire : “il n’est pas possible de répondre au cas de ceux qui vivent a l’étranger”. Déconcertée, elle me demande ce qu’elle doit faire…

J’ai immédiatement multiplié les contacts auprès du consulat, du ministère des Affaires étrangères et du Parlement afin que l’égalité de traitement soit respectée entre tous nos citoyens.

Je ne manquerai pas de vous tenir au courant des réponses obtenues.

Je rappelle que le Mediator, en service depuis 33 ans, était à l’origine destiné aux diabétiques en surpoids mais il a été souvent détourné en coupe-faim. Suspecté d’avoir causé le décès d’au moins 500 personnes, ce médicament a été retiré du marché en novembre 2009. Il faut savoir que le risque de complications, notamment sur les valves cardiaques, perdure jusqu’à deux ans après l’arrêt du traitement.

“Pour l’avenir, je vais proposer que, lorsqu’un médicament est retiré du marché dans un pays dans le monde, que ce soit à la demande du laboratoire ou des agences sanitaires, tous les autres pays en soient systématiquement informés”, a déclaré Xavier Bertrand, dans les colonnes du Figaro.

Photo Flickr de Farm Studio Field