PrismeCe 26 juin, nous nous sommes réunis autour du consul général, Olivier Chambard, qui présidait le tout premier conseil consulaire réunissant les 9 conseillers élus pour Londres le 25 mai dernier : 4 de droite et du centre (Olivier Cadic, Véronique Cartoux, Stéphane Rambosson, Sophie Routier), 3 du parti socialiste (Morgane Marot, Renaud Digoin-danzin, Karine Daudicourt) et 2 indépendants (Olivier Bertin, Marie-Claire Sparrow).

En effet, la réforme de la représentation des Français de l’étranger décidée par les socialistes impose que les conseils consulaires soient présidés par un haut fonctionnaire, dans une vision toute jacobine de la démocratie.

Notre première démarche fut donc d’élire un vice-président. J’ai été élu avec 6 voix sur 9. Je remercie les deux conseillers indépendants d’avoir choisi de s’unir à nous. Ensemble, nous allons pouvoir défendre l’intérêt général des Français du Royaume-Uni, sans aucun esprit partisan.

Une position qui tranche avec l’attitude de la représentante socialiste qui a clairement exprimé qu’elle était présente pour représenter ses propres électeurs, réclamant par ailleurs une vice-présidence tournante du fait qu’elle dispose du tiers des voix… C’est un peu comme si l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet demandait à la PS Anne Hidalgo de partager son fauteuil de maire de Paris au prétexte que l’opposition détient près de la moitié des sièges des conseillers de Paris.

Je crains qu’il faille dire adieu à la politique consensuelle que nous avions pu construire jusqu’à présent avec les élus de tous bords. Comme les autres conseillers, j’ai senti poindre un sectarisme et une agressivité qui augurent une politisation de tous les débats et un esprit d’opposition systématique. Mais ce n’était que la première réunion, les dures réalités du travail de terrain adoucissent parfois les mœurs.

Ce conseil consulaire avait pour principal objet d’organiser nos futurs travaux.

Lors des questions diverses, j’ai déposé 3 avis. Les élus indépendants ont proposé des amendements que les élus de la droite et du centre ont approuvés.

Le vote doit intervenir dans les prochains jours. Je consacrerai un billet détaillé à chacun des trois avis qui concernent des sujets sensibles et urgents :
Avis 1 : Par souci de transparence, nous souhaitons obtenir du consul général la liste des associations à qui il verse des fonds sur instructions de nos sénateurs et députés dans le cadre de leur réserve parlementaire qu’ils ventilent de manière discrétionnaire (environ 130.000 euros chacun).
Avis 2 : Par souci de transparence, nous souhaitons intégrer des élus de chaque tendance, des représentants des professeurs et des parents d’élèves, à titre d’observateurs, dans la commission d’affectation du lycée Charles de Gaulle qui détermine les enfants qui sont acceptés ou refusés dans l’établissement.
Avis 3 : Par souci de rapidité et à la demande expresse de nos consuls honoraires, je veux ramener à une semaine, au lieu de deux aujourd’hui, la cadence de la valise diplomatique entre Londres et Paris affectée aux demandes de passeports ou de carte d’identité des Français du Royaume-Uni.

Raphaël Hudry de French Radio London m’a questionné à la sortie du conseil consulaire. Au micro, j’évoque les trois avis déposés, ainsi que les relations avec les autres conseillers : www.frenchradiolondon.com/actualites/bilan-du-premier-conseil-consulaire

Crédit photo : Suidroot (Wikimedia)