Une note de clairon triste et cuivrée déchira le silence du cimetière de Brookwood pour lancer la commémoration de l’Armistice sur le sol britannique.

Face au monument à la mémoire des soldats français qui reposent alentour pour l’éternité, l’hommage fut rendu à tous les morts pour la France par les autorités diplomatiques, par la voix et de Sylvie Bermann, ambassadeur de France au Royaume-Uni.

J’étais présent aux côtés du consul général, Olivier Chambard, des autorités militaires, des Porte-Drapeaux et des présidents d’associations d’anciens combattants et du souvenir.

L’après-midi, le cortège s’est déplacé au cœur de Londres afin de poursuivre la cérémonie sous la statue du maréchal Foch, commandant suprême des forces alliées au moment de la signature de l’Armistice.

Dans son discours, Sylvie Bermann a voulu, une nouvelle fois, donner un caractère universel à son hommage en rappelant que nous avons célébré cette année les 70 ans du Débarquement.

L’intervention du Lord Mayor of Westminster, Audrey Lewis, a précédé le dévoilement d’une plaque rappelant l’inauguration de la statue du maréchal par le Prince de Galles en 1930, dont nous avons publié les images dans un précédent billet (lire : “Programme exceptionnel de commémorations du 11 novembre à Londres” du 31 octobre 2014).

Après le dépôt de gerbes et une minute de silence, les participants venus en nombre pour la circonstance ont écouté les élèves du lycée Charles de Gaulle entonner la Marseillaise.

En fin de journée, lors d’une réception à la Résidence de France, Sylvie Bermann a décoré six anciens combattants britanniques et salué leur courage par un vibrant discours soulignant les liens fraternels qui unissent la France et le Royaume-Uni.

Au cours de la Grande guerre, un million trois cent mille soldats français, de tous âges et de toutes conditions, ne sont jamais revenus dans leurs foyers. « Sacrifice ultime », « morts au champ d’honneur », nous les payons de mots, certes, mais perpétuer leur souvenir fait assurément avancer l’humanité. « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre », pensait Winston Churchill, lui, qui a vécu les deux guerres. C’est pourquoi je suis très attaché au devoir de mémoire.

Cimetière militaire de Brookwood dans le Surrey (de g. à d.) : Adjudant-chef Cédric Lambin, colonel Alain Bayle, attaché de Défense adjoint Terre près l'ambassade de France, capitaine de vaisseau François Moucheboeuf, attaché de défense Adjoint – Marine, Bernard Masson, président la section britannique de l’association des membres de l’ordre national du Mérite, Guy Audibert, président de l’Association des Anciens combattants, Anne Faure, présidente de la Fédération des associations françaises de Grande-Bretagne, Olivier Chambard, consul général, Olivier Renard, président du Souvenir français, Olivier Cadic, Brigitte Williams, déléguée de la Fondation de la France Libre et les Porte-Drapeaux Marc Dubet, Daniel Steck, Michel Giquel

Cimetière militaire de Brookwood dans le Surrey, le 11 novembre 2014 (de g. à d.) : Adjudant-chef Cédric Lambin, colonel Alain Bayle, attaché de Défense adjoint Terre près l’ambassade de France, capitaine de vaisseau François Moucheboeuf, attaché de défense Adjoint – Marine, Bernard Masson, président la section britannique de l’association des membres de l’ordre national du Mérite, Guy Audibert, président de l’Association des Anciens combattants, Anne Faure, présidente de la Fédération des associations françaises de Grande-Bretagne, Olivier Chambard, consul général, Olivier Renard, président du Souvenir français, Olivier Cadic, Brigitte Williams, déléguée de la Fondation de la France Libre et les Porte-Drapeaux Marc Dubet, Daniel Steck, Michel Giquel

Sylvie Bermann, ambassadeur de France au Royaume-Uni, a remis les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur à six vétérans britanniques de la Seconde Guerre mondiale

Résidence de France : Sylvie Bermann, ambassadeur de France au Royaume-Uni, a remis les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur à six vétérans britanniques de la Seconde Guerre mondiale