Le premier Conseil UDI-Monde qui s’est tenu le 3 octobre au Sénat a été ouvert par Jean-Christophe Lagarde, soucieux que notre famille politique entende les aspirations des Français de l’étranger.

Sur les marches du palais du Luxembourg, le Conseil de l'UDI-Monde autour de Jean-Christophe Lagarde

Sur les marches du palais du Luxembourg, le Conseil de l’UDI-Monde autour de Jean-Christophe Lagarde

Le président de l’UDI a pris à témoin les élus du monde entier que “les choses avaient bougé” dans les pays où ils vivaient, à l’inverse de chez nous. Au résultat, “tout le monde retrouve des perspectives sauf nous”, ce qui alimente le flot “des gens qui veulent réussir ailleurs”. Si partir peut être légitime à bien des égards, ce n’est jamais le cas lorsque les porteurs de projets sont brimés en France.

Devant un parterre de Français de l’étranger, l’occasion était belle pour le président de leur demander de lui remonter des informations. Il n’a trouvé que des oreilles favorables à l’idée que l’UDI Monde puisse devenir un formidable think tank, pourvoyeur d’idées du monde entier, selon l’expression de Maxime Duda, coordinateur de l’UDI Monde.

Ce travail de réveil de la politique passe aussi par la conviction qu’il faut de véritables réformes pour “gagner en équilibre, en force et en perspectives” au lieu de passer notre temps à seulement corriger, amender et étoffer l’existant.

Un exemple : Emmanuel Macron a provoqué un tollé en se posant la question du statut de la fonction publique. “Il n’est pas un pays qui ne se soit posé la question des services qu’il veut rendre au public et n’ait pas réformé”, souligne le président. “Ce sont deux choses distinctes que de rendre la justice ou servir des repas à la cantine. Pourtant les statuts sont les mêmes”, illustre-t-il.

Les médias étant obnubilés par la prochaine présidentielle, Jean-Christophe Lagarde ne s’étonne pas d’être systématiquement interpellé sur ses intentions.

S’il a précisé que le débat s’ouvrirait en janvier prochain au sein de l’UDI, il s’est dit frappé que “tant de gens se posent la question du comment, au lieu du pourquoi”. En d’autres termes, “Que voulons-nous porter ? Que voulons-nous apporter ?” lors de la prochaine présidentielle.

Pour le président de l’UDI, la seule question qui vaille est “comment rendre une alternance utile ?”, sous-entendu que “depuis 34 ans, aucune des alternances n’a permis à la France de se redresser”.

Il ne faut plus perdre un instant et se focaliser sur le message, parce que l’année 2017, “échéance dangereuse” dit Jean-Christophe, se profile de plus en plus nettement.