Lors de mon déplacement l’an dernier au Venezuela, certains interlocuteurs m’ont alerté sur le gel des rapatriements de devises pratiqué par le pays à l’égard des entreprises françaises.
Le cas d’Air France est emblématique. La compagnie n’a pas été en mesure de rapatrier ses excédents réalisés entre février et décembre 2013, soit 237 M$. Des agissements en totale contradiction avec l’accord de transport aérien signé entre la France et le Venezuela en mai 1954. C’est donc la signature de l’État français qui est en jeu.
A ma question écrite posée début octobre 2015, j’ai reçu une réponse du ministère de l’Economie au début de ce mois de juin.
Pour l’essentiel, le ministère m’explique que les autorités vénézuéliennes ne contestent pas les arriérés de transferts de recettes commerciales, mais qu’elles sont en manque de devises, du fait de l’effondrement des cours du pétrole. Depuis, nous savons tous que la situation politique et sociale est devenue explosive.
Toutefois, on m’informe “qu’en dépit de ce contexte très contraint, l’ambassade de France et le Service économique continuent cependant d’accorder à ce dossier une attention toute particulière”.
Nous voilà rassurés.
Lire la question écrite n°18118 et la réponse.
Photo Flickr : Jeremy Bronson