Je me suis associé à la proposition de loi de mon collègue Cyril Pellevat qui veut instaurer un bulletin de vote unique lors des élections en France, ce qui serait alors également le cas dans nos consulats à l’étranger.
Le bulletin unique consiste à remettre à l’électeur une feuille à cocher, pratique courante aux États-Unis, en Belgique ou en Allemagne.
D’un point de vue pratique, il pourrait s’agir d’une feuille A4 comportant des cases destinées à chaque parti et aménagées avec les photos, slogans ou logos. Chaque case devra être de même taille et l’ordre sera déterminé par un tirage au sort.
Quels sont les avantages du bulletin unique ? On pourrait répondre que ce dispositif ne présente que des avantages.
D’abord, mettre un terme à un vaste gâchis financier et écologique. À Boston, notre consul général m’avait fait constater que les bulletins des élections européennes étaient pour la quasi-totalité détruits sans même avoir servi. Juste un chiffre : 1300 tonnes de bulletins ont été imprimées en 2017. Avec le bulletin unique, seules 110 tonnes de bulletins auraient été nécessaires, a-t-on calculé.
Ensuite, cela permettrait aux petits partis, qui n’ont pas les moyens d’imprimer leurs bulletins, de figurer sur ce bulletin unique.
A remarquer que ces bulletins uniques seraient financés par l’État qui aurait également la charge de leur impression et distribution.
Le coût induit pour l’État serait compensé par la baisse des remboursements des frais de campagne, selon cette équation : le coût des bulletins correspond à 1,5% du remboursement de la campagne ; il est donc proposé que le remboursement des frais (pour les partis ayant remporté plus de 5% des voix) soit abaissé de 47,5% à 46%.
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