(g. à d.) Jonathan Derai, directeur général du réseau scolaire Odyssey ; Olivier Cadic ; Raphaël Trannoy, consul général de France à Bruxelles.
Mon 10ème déplacement en Belgique a vu l’aboutissement de mon objectif prioritaire pour ce pays : le soutien à la création d’une nouvelle école française à Bruxelles, en l’occurrence l’Ecole Française Internationale de Bruxelles.
Cette démarche a été initiée par le groupe Odyssey qui va apporter, dès la rentrée prochaine, une réponse aux besoins des familles en s’inscrivant pleinement dans la volonté du gouvernement de développer l’enseignement français à l’étranger.
Enseignement français
L’École internationale française (EFI) va ouvrir dans les murs du château de Latour de Freins, à Uccle en septembre prochain. Jonathan Derai, directeur général du groupe Odyssey, m’a fait visiter les locaux en compagnie de Raphaël Trannoy, consul général.
Situés sur un parc de 9 hectares, les bâtiments de 6500 mètres carrés ont été pensés pour assurer le maximum de confort, d’accessibilité et de sécurité.
Pour sa première année d’existence, l’EFI Bruxelles accueillera 50 élèves de la maternelle au CM1. Elle vise une capacité de 200 élèves à terme sur ce site.
Je suis heureux de cette perspective qui répond à l’ambition annoncée par le président de la République : doubler le nombre d’élèves dans l’enseignement français à l’étranger à horizon de 2030. + d’images
Communauté française
J’ai eu le plaisir de retrouver Caroline Laporte et Jérémy Michel, conseillers consulaires, en compagnie de Raphaël Trannoy, consul général et de Marc Egret, consul général adjoint.
La communauté française compte 123.000 inscrits au registre. Pourtant, les communes belges recensent 170.000 résidents français (sans compter les binationaux), auxquels s’ajoutent environ 20.000 compatriotes étudiants.
Nos élus m’ont sensibilisé au fait que notre administration fiscale continue à prélever indûment la CSG-CRDS sur les revenus de biens immobiliers situés en France, ce qui entretient une grande confusion chez les Français de Belgique.
Nous avons également évoqué les projets STAFE destinés à venir en soutien aux associations locales. Déjà, 8 associations ont déposé 9 dossiers d’aide qui seront soumis au conseil consulaire. + d’images
Visite du consulat organisée par Raphaël Trannoy, consul général, et rencontre avec l’équipe qui œuvre au quotidien au sein de notre administration locale.
Comme au consulat de Luxembourg ou de Genève, visités quelques jours auparavant, les agents sont préoccupés par la réforme de l’état civil qui attribue à Nantes la transcription d’actes.
En effet, il est à prévoir un ralentissement du temps de transcription des actes et il est difficile d’évaluer si tous les cas de figure ont bien été pris en compte. Par ailleurs, l’envoi imposé de documents originaux par voie postale constitue un gros point d’interrogation sur la pertinence d’une telle procédure à l’international.
Au consulat, les effets du voisinage entre la France et la Belgique prennent un tour concret lorsque les autorités belges rapportent ce que les Français ont égaré : pas moins de 1500 CNI et passeports ont été déposés en 2018 !
La Belgique est le poste diplomatique où l’activité mémorielle est la plus importante : ce ne sont pas moins de 100 célébrations auxquelles les autorités françaises sont conviées chaque année !
J’ai achevé ma visite par un entretien à l’ambassade de France avec Sybille Mert, Première conseillère. Il m’a fallu simplement traverser le jardin mémoriel, financé par les dons des entreprises et particuliers à hauteur de 600.000€.
Cette rencontre fut l’occasion de témoigner ma reconnaissance à Claude-France Arnould, ambassadeur de France en Belgique, pour avoir exaucé ma demande d’intervention lors de mon passage à Bruxelles l’an dernier. Son soutien à la création de l’EFI de Bruxelles, par le biais d’une démarche participative de type plan École, aura contribué au développement harmonieux de l’offre scolaire en Belgique. + d’images
Entrepreneuriat
Retour à la CCI France-Belgique qui m’a permis de rencontrer son nouveau président François Pernot, à l’occasion d’une réunion organisée par Anne-Christine Genouville, en présence de plusieurs membres de la Chambre.
François Pernot succède ainsi à Renaud Bentegeat, élu fin juin à la présidence du réseau CCI France International.
La communauté d’affaires franco-belge est assez vibrionnante, en témoigne la diversité des activités des participants à notre réunion : finance, recherche, loisirs, hôtellerie, communication, co-working…
Si la Chambre est dans son rôle en permettant aux entreprises françaises de tirer parti des opportunités offertes par marché belge, nous avons imaginé qu’elle pourrait aider nos entreprises à se projeter à l’international depuis la Belgique.
En effet, les participants m’ont détaillé les spécificités linguistiques et culturelles du marché belge qui donnent la possibilité à un entrepreneur français de se tester véritablement à l’export, tout comme de trouver des partenaires locaux qui ont construit leur ADN sur leur volonté d’internationalisation.
Heureux d’avoir retrouvé Jean-Louis Dubrule, qui dirige une société de communication. a présenté un nouveau concept d’hôtel plutôt enthousiasmant dans lequel il a investi : des chambres à 8 lits, où les occupants s’en sortent pour 28€ la nuit. Comme quoi, même des business model éprouvés peuvent être réinventées.
Ce sont les compétences et les expériences à l’international des membres des CCI que je souhaiterais partager avec le plus grand nombre d’entrepreneurs français pour maximiser leurs chances de réussir hors frontière.