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Médias – « Les bonnes résolutions de 7 de nos parlementaires des Français de l’étranger » (LePetitJournal – 16/01/2024)

Les bonnes résolutions de 7 de nos parlementaires des Français de l’étranger

“Le mois de janvier amène forcément son lot de bonnes résolutions, mais qu’en est-il pour nos députés et sénateurs des Français de l’étranger ? Sept parlementaires représentants les Français établis hors de France se sont prêtés au jeu et nous ont communiqué leurs aspirations pour cette année 2024, qui se veut déjà riches en enjeux et défis pour les expatriés”. Damien Bouhours (LePetitJournal).

Olivier Cadic :

Madame, Monsieur, mes chers compatriotes établis à l’étranger,
Je vous souhaite à toutes et tous une heureuse année 2024 ! Quelle vous apporte la santé, le bonheur partagé avec vos proches et la réussite de vos projets.

Mon premier vœu concerne la réussite du Pass Éducation Langue française lancé cette année par le ministre Olivier Becht avec le concours du CNED. Il le destine à l’apprentissage du français pour les 80% des enfants français de l’étranger qui ne fréquentent pas les écoles du réseau d’enseignement français AEFE. C’est nécessaire. Lors de mon récent passage à Sao Paulo, le consulat m’a appris qu’il est rare que nos compatriotes nés au Brésil parlent français. Depuis mon arrivée au Sénat, en 2014, je plaide pour que notre pays se fixe pour objectif que tous les Français nés à l’étranger sachent parler français. Le Pass Education Langue française peut devenir un moyen d’y parvenir. Membre du conseil d’administration de l’Institut Français, je souhaite sa réussite.

L’engagement d’Emmanuel Macron pour la francophonie, qui promeut la paix, la démocratie et les droits de l’Homme, nous rassemble. L’Anefe, Association nationale des écoles françaises à l’étranger, que je préside, s’est réformée en 2023 pour s’ouvrir aux écoles non homologuées et les rapprocher de notre système, afin d’augmenter la visibilité du réseau français.

Notre vœu collectif est de contribuer ainsi à l’atteinte de l’objectif affiché par le Président de la République qui est de doubler le nombre d’élèves dans le réseau français d’ici à 2030.

Lire l’article LePetitJournal.com : Les bonnes résolutions de 7 de nos parlementaires des Français de l’étranger

PLF2024 – Action extérieure de L’État – Discussion générale (vidéo 5’25)

Ce 8 décembre, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2024, je suis intervenu, au nom du groupe UC sur le budget de la mission « Action Extérieure de l’État », en présence de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

A l’heure du « réarmement de la diplomatie française », voulu par le Président de la République J’ai présenté mes remarques concernant cette mission qui recouvre 3 grands programmes (105, 151 et 185).

– dans le cadre du programme 151, budget consacré aux consulats qui assurent l’administration des Français de l’étranger, j’ai évoqué successivement le déploiement du Service France Consulaire ; la dématérialisation du renouvellement des passeports ; la revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger ; le détournement frauduleux du système internet de prise de rendez-vous au consulat dans certains pays ; le soutien aux consuls honoraires et, enfin, la création du Pass Éducation Langue française.

– A propos du programme 185, recouvrant notre action culturelle avec ses écoles françaises, le réseau des Instituts français et celui des Alliances françaises, j’ai souhaité rappeler, face à l’extension des écoles anglo-saxonnes, que l’enseignement à l’étranger était un marché. Aussi, tant que la gouvernance de l’AEFE ne sera pas revue, nous sommes condamnés à reculer.


Verbatim

Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Mes chers collègues,

Le plan de réarmement de la diplomatie française voulu par le Président de la République nous réjouit, Madame la Ministre. Il aboutit cette année encore à une augmentation du budget de la mission et du nombre d’ETP, 165 en 2024.

En ma qualité de sénateur représentant les Français établis hors de France, j’ai plusieurs motifs de satisfaction qui concernent le programme 151 – Français à l’étranger et Affaires consulaires

Tout d’abord l’accélération du déploiement du Service France Consulaire. Avec un remarquable pragmatisme, la nouvelle directrice des Français de l’étranger, que je salue, a réorganisé la plate-forme de réponses téléphoniques. En Irlande, pays test, le consulat de Dublin ne reçoit plus que 4% des appels. 96% sont traités par France Consulaire. On comprend pourquoi tous les autres consulats attendent impatiemment de bénéficier de ce service ! La couverture mondiale est envisagée fin 2025, soit un an plus tôt que prévu initialement, sans envisager d’emplois publics supplémentaires.

Autre point positif, la dématérialisation du renouvellement des passeports pour éviter de se présenter dans les postes consulaires. Elle débutera au Canada et au Portugal à compter de mars 2024.

Avec ma collègue des Français de l’étranger, Olivia Richard, nous nous réjouissons également que soit opérée la première revalorisation des indemnités des conseillers des Français de l’étranger depuis 2014, en fonction du point d’indice de la fonction publique. Annoncée en ouverture de la dernière session de l’AFE par Olivier Becht, cet effort était très attendu. Ce sera en effet la première fois depuis la réforme de 2013. Cela ne nous dispensera pas de remettre à plat les modalités de calcul de ces indemnités.

Autre avancée pour nos compatriotes, les systèmes internet de prise de rendez-vous au consulat ou pour déposer une demande visa. Malheureusement, dans certains pays, des officines ont mis en place des systèmes astucieux pour préempter tous les rendez-vous, et en faire commerce. 200 euros pour un rendez-vous avec le consulat, 300 pour le service d’état civil, 500 pour un certificat de capacité à mariage. Nos compatriotes finissent par penser qu’il est normal de devoir payer pour avoir accès au service public français. À l’évidence, le système de prise de rendez-vous mérite d’être revu d’urgence pour les postes concernés.

Autre urgence, je veux vous parler de nos consuls honoraires qui exercent leurs fonctions à titre bénévole. Ils sont un maillon essentiel de notre réseau consulaire dont le rôle doit être revu pour l’adapter aux besoins d’aujourd’hui. La prise en charge totale ou partielle de leurs dépenses de fonctionnement doit être revalorisée. De plus, il est indispensable de garantir leur protection juridique et sanitaire par un système d’assurance.

Enfin dernier point concernant le programme 151, depuis mon arrivée au Sénat, je plaide pour que notre pays se fixe pour objectif que tous les Français sachent parler français. Chacun a pu voir à la télévision des Français d’Israël qui ne parlent pas notre langue. Je l’ai dit souvent ici, 80% des enfants français nés en Israël, comme en Algérie d’ailleurs, ne parlent pas français. Plus des deux tiers en Amérique latine. Il y a deux semaines, au Brésil, à Sao Paulo, la cheffe de chancellerie m’a indiqué qu’il est rare que nos compatriotes nés au Brésil parlent français.

Depuis 2014, j’ai déposé régulièrement un amendement « chèque éducation », pour que le programme 151 tienne compte des 80% des enfants français de l’étranger qui ne fréquentent pas notre réseau d’enseignement. Cette idée a été reprise dans le programme d’Emmanuel Macron, en 2022, et baptisée Pass Éducation. Je remercie Olivier Becht qui a budgété un million d’euros pour créer ce Pass Education Langue française. Le ministre délégué a décidé de confier cette mission au CNED (Centre national d’enseignement à distance). Je soutiens cette initiative.

Abordons enfin le programme 185, Diplomatie culturelle et d’influence, les effectifs de l’AEFE ont progressé à la rentrée de moins d’1% pour atteindre 392 000 élèves. L’effectif global s’est accru de plus de 40 000 enfants supplémentaires depuis 2018, soit 10% en 5 ans, très loin de l’objectif initial du président de la République qui prévoit de doubler les effectifs d’ici à 2030.

En écoutant mes collègues, il faudrait mettre davantage de moyens pour y parvenir. Nous engloutissons pourtant déjà plus de 400 millions d’euros annuellement pour l’AEFE, 455 cette année, alors que nous avons tant d’autres priorités sur le programme 185. Nous entretenons un système de compétition déloyal absurde, qui favorise une poignée d’EGD et une minorité d’élèves au détriment des réseaux français privés. L’enseignement anglo-saxon à l’étranger vient d’annoncer sa progression sur la dernière décennie. Ils sont passés de 4,4 millions à 6,7 millions d’élèves. Ils se développent 30 fois plus vite… sans argent public.

L’enseignement à l’étranger est un marché.

Tant que cette évidence ne sera pas intégrée en France, et que la gouvernance de l’AEFE ne sera pas revue, nous sommes condamnés à reculer. Je ne me résigne pas.

L’Anefe, Association nationale des écoles françaises à l’étranger, que je préside, a modifié ses statuts, hier. Elle s’ouvre aux écoles françaises non homologuées pour ne laisser personne à la porte et contribuer à l’atteinte de l’objectif du Président de la République… sans besoin d’argent public !

Le groupe Union centriste votera la mission “Action extérieure de l’Etat”.

Je vous remercie.

En circonscription au Brésil (1/2) – Brasilia (20-23 nov. 2023)

Premier déplacement à Brasilia, SEM Emmanuel Lenain m’a fait l’honneur de bien vouloir m’accueillir à mon arrivée et d’organiser une première séquence de travail à l’ambassade avec son équipe pour faire un tour d’horizon de la relation bilatérale.

Ce retour au Brésil était destiné à me permettre de participer au Congrès latino-américain des professeurs de français et premier Congrès panaméricain des professeurs de français.

« Je ferai en cinq années le progrès de cinquante », a dit J.K. (Joscelino Kubitschek), promoteur de cette ville construite en 1000 jours et inaugurée en 1960, qui se distingue par l’architecture moderne réalisée par Oscar Niemeyer.

Belle opportunité pour moi de découvrir la capitale fédérale et les rouages institutionnels de ce pays-continent qui avance à pas de géants.

L’agro-business pèse 153 milliards de dollars à l’exportation, dont la première part est aspirée par la Chine. Avec une croissance de 21% de la récolte au premier semestre 2023, le lobby agricole fait croître encore son influence.

Je remercie l’ambassadeur et son équipe pour l’organisation des multiples rendez-vous afin de me permettre d’accomplir ma mission, et Ana Fabia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire et conseillère des Français de l’étranger de la circonscription de Sao Paulo, qui m’a accompagné à chacune des étapes. +d’images

Francophonie

XVIII Sedifrale – Congrès pan-américain des professeurs de français de la FIPF

La Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) est une organisation internationale non gouvernementale qui rassemble 80.000 enseignants dans le monde au travers de 256 associations dans 118 pays.

À l’invitation de Cynthia Eid, présidente de la FIPF et d’Hélène Ducret, attachée de coopération éducative pour le Brésil, j’ai participé au lancement du premier congrès panaméricain des professeurs de français qui a réuni plus de 700 participants.

Lors de son intervention, Emmanuel Lenain, ambassadeur de France au Brésil, a rappelé que les 320 millions de locuteurs français devraient s’élever à 750 millions en 2050. Kinshasa serait la première capitale de la francophonie avec 17 millions d’habitants.

avec Serge Borg et Fabienne Ricordel

Les associations des professeurs de français rassemblent les enseignants du primaire à l’université. Le tissu associatif des professeurs de français des Amériques joue un rôle de tout premier plan. Ils sont les partenaires privilégiés des services de coopération et d’action culturelle (SCAC) de nos ambassades.

Dans un second temps, afin d’évaluer quel type de soutien institutionnel et de partenariat je pourrais apporter à la FIPF, j’ai eu un échange privilégié avec sa présidente, accompagnée de son secrétaire général Diego Fonseca, en présence de Fabienne Ricordel, directrice internationale du CNED, de Serge Borg, attaché de coopération pour le français, et Ana Fábia Ferraz Martins, CFDE au Brésil (Sao Paulo). +d’images

Intervention au Congrès de la FIPF

Le 23 novembre, j’ai eu l’honneur d’intervenir à l’occasion de la 5ème journée mondiale des professeurs de français, lors du congrès pan-américain des professeurs de français.

Cette opportunité m’a permis d’expliquer comment la diplomatie parlementaire pouvait constituer un soutien à l’action des professeurs de français à l’étranger.

J’ai rappelé l’objectif fixé par Emmanuel Macron de doubler le nombre d’élèves dans le réseau des écoles françaises à l’étranger. Pour y parvenir, la création de nouveaux établissements scolaires est un impératif. Le Brésil est une priorité. Ce pays ne compte que trois lycées français homologués (Brasilia, Rio et Sao Paulo). L’objectif d’ouvrir au moins trois nouveaux établissements (Curitiba, Belo Horizonte, Recife) est devenu un impératif politique pour le poste.

J’ai partagé l’innovation du « Pass Éducation langue française », qui sera introduite en 2024 par Olivier Becht, ministre du Commerce extérieur et des Français de l’étranger. Cette initiative est destinée à toucher un public d’enfants français à l’étranger qui ne sont pas dans le réseau AEFE pour leur permettre de parler français en s’appuyant sur le CNED pour accompagner les acteurs de l’enseignement du français (Alliances françaises, FLAM, Instituts français…).

C’est particulièrement important sur un continent où on évalue à deux tiers les enfants français, nés sur ce sol, qui ne parlent pas français.

J’ai évoqué l’évolution de l’Anefe pour accompagner cet élan en s’ouvrant à toutes les écoles qui enseignent en français dans le monde. Ma conclusion a porté sur l’importance du rôle des professeurs français à l’étranger pour défendre la francophonie.

Cela justifie l’action que j’ai engagée pour convaincre mes collègues parlementaires brésiliens de renoncer au projet de loi qui rendrait l’apprentissage de l’espagnol obligatoire, en seconde langue, dans les écoles publiques brésiliennes.

Cela relèguerait toutes les autres langues, dont le français, à une hypothétique troisième langue et un funeste destin.

On comprend pourquoi les professeurs de français sont inquiets face à cette perspective. La liberté est d’avoir le choix, ai-je rappelé. En supprimant le choix pour une seconde langue, on renonce à la liberté pour les élèves de l’école publique brésilienne, qui ne sont que 18% à apprendre une autre langue que l’anglais.

Merci à Hélène Ducret, attachée de coopération éducative pour le Brésil, Cynthia Eid, présidente de la FIPF et Serge Borg, attaché de coopération pour le français, pour la confiance qu’ils m’ont témoignée. +d’images

Professeurs brésiliens de français

À l’invitation de Denise Damasco, présidente du comité d’organisation du congrès, et de Pedro Magaliange, président de l’association des professeurs de français au Brésil, j’ai participé à un déjeuner consacré à leurs priorités.

Il nous est apparu déterminant de poursuivre nos actions en matière de coopération décentralisée entre les 27 secrétariats d’État à l’éducation du Brésil et notre ministère de l’Éducation et de la Jeunesse, à travers nos différentes académies (réflexion sur l’évaluation, éducation aux médias, etc.) et notamment avec la Guyane et l’État d’Amapà.

Par ailleurs, ils ont exprimé leurs préoccupations de faire respecter les engagements en matière de plurilinguisme au Brésil. Ils m’ont demandé d’user de mon influence pour convaincre mes collègues brésiliens de renoncer à la suppression de l’enseignement du français dans les établissements scolaires public, avec l’imposition de l’espagnol en seconde langue obligatoire après l’anglais. +d’images

Alliance française

Intervention à l’Alliance française de Brasilia, à l’occasion de la Journée du réseau des Alliances françaises du Brésil, présidé par Katia Chalita.

Accueilli à mon arrivée par Serge Borg, j’ai visité cette superbe AF de Brasilia en compagnie d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE et de François Legué, conseiller de coopération et d’action culturelle.

Malraux avait baptisé Brasilia, “la ville de l’espoir” en posant la première pierre de l’Alliance française, alors même que la ville n’était pas encore sortie de terre.

Très heureux d’avoir retrouvé plusieurs présidents et directeurs que j’avais accueillis au Sénat en juillet dernier ou visités lors de mon précédent passage à Curitiba, Iguazu et Rio, cette année.

Depuis la pandémie, une chute importante des effectifs a été constatée avec une évolution dans le comportement des apprenants, qui rechignent désormais à se déplacer.
Nous avons échangé sur la nécessité de faire évoluer leur modèle économique et sur les progrès de leur offre de formation en ligne pour relever le défi. +d’images

Diplomatie parlementaire

Chambre des députés

Entretien avec des membres du groupe d’amitié Brésil-France à la Chambre des députés, présidé par Vinicius De Carvalho (Republicanos-SP).

Le président a réactivé le groupe pour le dynamiser. Il compte désormais 30 membres. 5 d’entre eux se sont rendus disponibles pour l’échange. Deux députés étaient francophones : Luiz Philippe de Orleans e Bragança (SP) et Julio Lopes (Rio), auxquels se sont joints Paulo Fernando (DF) et Zacharias Calil (GO).

Nous avons échangé sur de nombreux sujets de relations internationales, mais aussi sur la santé à distance, la lutte contre le trafic de stupéfiants et le crime organisé, l’éducation et l’énergie nucléaire.

La visite guidée de la Chambre des députés qui a précédé l’entretien m’a permis de découvrir un fonctionnement très étonnant où les citoyens peuvent entrer dans l’hémicycle ou dans les salles de commission pendant les débats. Je suis resté pantois en observant que la commission chargée de la lutte contre le crime organisé était librement accessible au public…

Dans les couloirs, j’ai eu l’opportunité de discuter également avec la députée Maria Rosas (SP) des effets de notre loi sur la parité pour élever le nombre de femmes élues au Parlement. +d’images

Sénateur Nelson Trad Filho

Sénat

Accompagné successivement par Cynthia Ohayon, conseillère politique et cheffe de cabinet de l’ambassadeur, et d’Olivier Fontan, ministre conseiller, je me suis rendu par deux fois au Sénat pour des entretiens
. avec le sénateur Nelson Trad Filho (Parti social-démocrate, Mato Grosso do Sul), membre de la commission Relations extérieures et Défense du Sénat (et ancien président de la Commission) ;
. avec le sénateur Cid Gomes, (Parti démocratique travailliste, Céara), vice-président de la commission Relations extérieures et Défense du Sénat ;

Sénateur Cid Gomes

Chacun d’entre eux a mentionné l’importance de signer l’accord Mercosur avec l’UE.

Nous avons également discuté de l’inquiétant projet de loi prévoyant l’obligation de l’apprentissage de l’espagnol en seconde langue dans les écoles publiques, ce qui porterait un coup fatal au plurilinguisme et à l’apprentissage du français au Brésil.

Le sénateur Nelsinho Trad m’a fait l’honneur de signaler ma présence et celle d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE, lors de la séance plénière dans l’hémicycle, retransmise en direct à la télévision. +d’images

Ministère des Affaires étrangères

Entretien privilégié avec l’ambassadrice Maria Luisa Escorel de Moraes, directrice générale pour l’Europe et l’Amérique du Nord à l’Itamaraty, avec Olivier Fontan, premier conseiller et d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE.

Durant 90 minutes, notre discussion a couvert de très nombreux sujets, tant l’actualité internationale est riche. Cet échange nous a permis de confronter nos perceptions et nos observations sur les menaces qui pèsent sur le monde.

La relation chaleureuse entre les présidents Macron et Lula donne un coup d’accélérateur à la relation bilatérale, dont nous nous sommes réjouis.

Le président de la République est attendu au Brésil lors du premier semestre 2024.

Je remercie Marcus Marinho, chef de la division Europe du Nord, et son adjoint, Ricardo Nogueira, pour tout le temps qu’ils m’ont consacré afin de me faire visiter le palais de l’Itamaraty, lieu des réceptions officielles du président du Brésil. +d’images

Coopération militaire

Conversation avec le capitaine de vaisseau Matthieu Dejour, attaché de Défense à l’ambassade, pour me permettre d’apprécier l’organisation de l’armée brésilienne.

Le livre blanc de la Défense permet d’évaluer l’effort consacré par le pays pour assurer sa sécurité. Nous avons évoqué l’avancement du programme de fabrication des 4 sous-marins, dont le premier est déjà opérationnel.

La bonne coopération militaire régionale entre la Guyane et le Brésil fait également partie de nos satisfactions.

Diplomatie économique

Enjeux

Échange autour des enjeux de la diplomatie économique au Brésil avec le chef du service économique régional, Sébastien Andrieux.

Si la France est le premier employeur étranger du Brésil, elle est également le troisième investisseur direct étranger (IDE) derrière les États Unis et l’Espagne.

L’UE étant le premier IDE au Brésil, l’intérêt est fort de signer l’accord du Mercosur. D’autant que le Brésil se place en situation de dépendance à l’égard de la Chine vers laquelle elle exporte 30% de ses produits agricoles, dont 70% de son soja.

1143 filiales d’entreprises françaises sont présentes au Brésil, dont 39 sociétés du CAC40.

Entrepreneurs – Boulangers

Rencontre inoubliable avec des boulangers français de Brasilia, à “l’Amour du pain” de Serge Segura, arrivé à Brasilia en 1996.

Plusieurs d’entre eux ont été incités à venir s’établir dans la capitale fédérale par Daniel Briand, qualifié de pionnier par ses pairs, mais qui n’a rien perdu de son enthousiasme pour nous faire découvrir ses macarons faits avec de la poudre de cajou ou sa glace à la vanille cultivée par ses soins.

Après avoir travaillé pour Daniel, certains ont pris leur envol et ont ouvert leur commerce, à l’image de Guillaume Petitgas, qui emploie 85 salariés et diffuse son pain au travers d’une boutique et de trois dépôts de pain.

Laurence Mourot est à la tête de la production de la boulangerie “La Panière”. Sa fille Julia l’a rejoint. Après des études de biologie, elle a préféré se former à la pâtisserie par passion.

Fabien Heller, pâtissier, devenu consultant pour des pâtisseries dans tout le Brésil ou Lionel Ortega, chef cuisinier, qui s’est tourné vers l’écriture de livres de cuisine et les cours en ligne, tous deux ont su rebondir après s’être cassés les dents une première fois face à la complexité de la gestion d’un commerce au Brésil.

De son côté, Alexandre Desvignes, charcutier, produit des rillettes, des terrines de campagne à partir d’animaux qu’il élève et les diffuse dans les boutiques de Serge Segura.

Camaraderie, solidarité, estime, respect mutuel, humilité, ces entrepreneurs des métiers de bouche sont animés par des valeurs humaines qui m’ont épaté. Merci à eux pour l’énergie positive qu’ils m’ont insufflée et à l’ambassade pour leur brillante idée de me faire rencontrer ces talentueux compatriotes. +d’images

Communauté française

Consulat

Entretien avec Geraldine Auffrais, consule et Valérie Riera Castro, consule adjointe de la section consulaire de Brasilia, qui compte 1600 compatriotes inscrits.

Nous avons évoqué la question des familles françaises qui ne parlent pas notre langue dans leurs relations avec le consulat.

L’équipe consulaire de Brasilia doit également gérer les visas pour le Brésil. Si les Brésiliens n’ont pas besoin de visas courts séjours pour venir dans l’Hexagone, ils doivent en demander un pour aller en Guyane. Nos homologues brésiliens ne manquent pas une occasion pour nous expliquer qu’il conviendrait désormais de revoir cette disposition inopérante dans notre approche de la relation transfrontalière.

Cela pose un problème de distance pour les frontaliers qui doivent se rendre à Brasilia pour obtenir leur visa. Personne n’a d’argent parmi ce public concerné pour venir demander un visa à Brasilia, déplore la consule.

Un jour, alors que cette dernière appelait une frontalière de la Guyane pour lui apprendre que son visa était refusé et qu’elle tenait son passeport à disposition, la Brésilienne lui a répondu : “Pas grave, je suis allée en France et en suis déjà revenue !” Comment tenir une frontière avec des visas quand il suffit d’une pirogue pour passer d’une rive à l’autre dans la jungle amazonienne ? +d’images

Enseignement

Lycée Français François Mitterrand

Visite du lycée français en compagnie de SEM Emmanuel Lenain, ambassadeur de France au Brésil, et d’Ana Fabia Ferraz Martins, conseillère des FDE.

Lors de la réunion de travail, le proviseur et Daniela Botini, présidente de l’Association des parents d’élèves m’ont présenté leur projet 2030 qui anticipe la création progressive d’une troisième division par niveau à partir de 2023, qui a vu la création d’une troisième petite section de maternelle.

Ce projet autofinancé permettra de passer de 735 (dont 20% de Français) à 900 élèves en 2030. Des travaux d’agrandissement sont en cours, à cet effet. Ils devraient être terminés au premier trimestre 2024.

L’établissement refuse actuellement 10 élèves par niveau en primaire, soit environ 50 par an par manque de place.

Le lycée François Mitterrand est le seul établissement français de Brasilia face à 7 établissements anglo-saxons. +d’images

Coopération éducative

Entretien avec le conseiller de coopération et d’action culturelle (COCAC), François Legué, à l’ambassade de France suivi d’un échange organisé par Hélène Ducret, avec les COCAC, attaché de coopération éducative (ACE) et attaché de coopération éducative pour le Français (ACPF) des Amériques présents à la conférence des professeurs de français.

Le réseau d’écoles françaises du Brésil va perdre un site avec la fermeture attendue de l’école primaire de Natal dans deux semaines.

Une mission de l’AEFE constituée de deux personnes du service SADRE va se rendre dans plusieurs villes comme Curitiba, Belo Horizonte, Fortaleza… pour évaluer l’opportunité d’ouvrir de nouvelles écoles.

Nous avons échangé sur l’objectif du président de la République de doubler le nombre d’élèves dans les écoles françaises à l’étranger.

J’ai recueilli leurs idées pour faire réussir le Pass Éducation langue française prévu à partir de 2024 par le ministre Olivier Becht. +d’images

INFOLETTRE n°228 – 19 novembre 2023

Lire : l’INFOLETTRE n°228 – 19 nov 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

ÉDITO
. Pauline Carmona, directrice des FDE, accélère le déploiement de France Consulaire

EN CIRCONSCRIPTION
> ÉTATS-UNIS – Washington (11-13 oct. 2023)
. Forum des CCEF : Tous ensemble pour faire gagner la France !
. Accueilli par Laurent Bili, ambassadeur de France aux Etats-Unis et Caroline Monvoisin, consule générale à Washington
. Rencontre avec les conseillers des Français de l’étranger Olivier Piton et Blandine Chantepie (Washington), Gérard Epelbaum (New York) et Dominique Lemoine (Atlanta)

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Protection de nos emprises diplomatiques
. CNED réglementé
. Cadre réglementaire de la commission nationale consultative du STAFE (décret pour 2024)

AU SÉNAT
. Projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration : POURQUOI NOUS NOUS ABSTENONS – Communiqué publié par les sénateurs Olivia Richard & Olivier Cadic

CYBERSÉCURITÉ
. Cyber – Les 4 défis de la cybersécurité française en 2024
. Débat CyberCercle – Stratégie nationale pour la cybersécurité
. Journée Cyber à Lyon
. Stratégie dans le traitement de la menace cyber

MÉDIAS
. « Pour les nouveaux arrivants, tout a changé ! » (Inspir’ / Medef Paris : HS Royaume-Uni – Nov. 2023)
. « Situation au Proche-Orient et bilan de la visite d’E. Macron » (Public Sénat – 26 oct. 2023) 
. « Israël-Hamas, plan anti-émeute, déserts médicaux » (Public Sénat – 27/10/2023)
. Olivia Richard : « Je travaille depuis 22 ans pour les Français de l’étranger » (LePetitJournal – 06/11/2023)

Découvrir l’InfoLettre n°228

Médias – « Israël-Hamas, plan anti-émeute, déserts médicaux » (Public Sénat – 27/10/2023) – Vidéo 23m

Ce 27 octobre, j’étais l’invité d’Oriane Mancini dans son émission Bonjour chez vous, diffusée sur Public Sénat.

En ouverture, j’ai réagi à l’annonce du plan anti-émeute contre les jeunes délinquants par notre Première ministre.

Puis, nous avons essentiellement évoqué la guerre Israël-Hamas sous ses divers aspects : le sort des otages, la position commune de l’UE sur des pauses et des couloirs humanitaires, l’opération sur Gaza, la tournée d’Emmanuel Macron, la solution à deux états, la politique israélienne, la prévisibilité des événements…

Par ailleurs, nous avons abordé la guerre en Ukraine qui est en train de passer au second plan et les foyers de tension en Chine méridionale.

Enfin, j’ai eu le plaisir de répondre à cette question d’Eric Donzé, directeur éditorial du journal La Montagne dans la Creuse : le désert médical est-il un mal français, avez-vous vu à l’étranger des solutions qui pourraient intéresser notre pays ?

Médias – « Situation au Proche-Orient et bilan de la visite d’E. Macron » (Public Sénat – 26 oct. 2023) – Vidéo 7m

Le journaliste Quentin Calmet a souhaité avoir mon sentiment sur la nature des débats qui ont eu lieu au Sénat concernant les événements en Israël et à Gaza, ainsi que sur les propos du Président de la République lors de son déplacement au Proche-Orient.

J’étais intervenu au nom du groupe UC, lors du débat qui a suivi la déclaration du Gouvernement relative à la situation au Proche-Orient, le 24 octobre (compte-rendu).

J’ai donc répondu aux questions suivantes au micro de Public Sénat :

> Ce que nous vivons depuis le 7 octobre c’est une nouvelle étape, vous diriez, qui va marquer profondément l’histoire du Proche-Orient ?

> A propos du débat de mardi qui se tenait au Sénat, il y a une forme d’unanimité ici à la chambre Haute du Parlement : qualification du Hamas, comme une organisation terroriste, la reconnaissance à Israël du droit de se défendre dans le respect des conventions internationales et aussi à l’attention portée aux populations civiles à Gaza. Pas de polémique au Sénat, contrairement à l’Assemblée nationale, vous le reconnaissez ?

> Venons-en à la visite du Chef de l’État. Depuis mardi, il est passé en Israël, en Cisjordanie, en Jordanie, en Égypte. Que dire du bilan de ce déplacement ? C’était une bonne stratégie d’attendre quinze jours ?

> Une coalition internationale pour lutter contre le Hamas proposée par le Chef de l’État : selon son entourage, il s’agirait de créer une nouvelle coalition ou d’étendre au combat contre le Hamas celle qui existe depuis 2014 pour lutter contre le groupe État islamique en Syrie ou en Irak, à laquelle participe la France et les pays arabes. Que pensez-vous de cette proposition ?

INFOLETTRE n°226 – 23 octobre 2023

Lire : l’INFOLETTRE n°226 – 23 oct 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

La liberté trouve toujours son chemin !

Madame, monsieur, chers élus, chers amis,

Le 24 septembre 2023, la moitié du Sénat a été renouvelée.

Je félicite chaleureusement mes collègues pour leur élection ou leur réélection.

Je me réjouis profondément de l’élection d’Olivia Richard, qui conduisait la liste Libre et Indépendants, et j’adresse toute ma gratitude aux élus qui ont permis cet accomplissement.

Olivia rejoint le groupe Union Centriste (UC), où elle apportera son expertise et sa voix au sein de la commission des Lois et de la délégation aux Droits des femmes.

Pour ma part, j’ai eu l’honneur d’être reconduit en tant que Vice-Président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense, et des Forces armées, où je continuerai ma mission de rapporteur en charge des sujets relatifs à la cybersécurité.

Avec désormais deux sénateurs indépendants pour les Français de l’étranger, l’élan indépendant au service de tous les élus des Français établis hors de France gagne en force et en pertinence.

Ensemble, avec tous les élus qui le souhaitent, nous agirons librement au Sénat, avec détermination et sans esprit partisan.

Fidèlement,

Sommaire :

DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE
. Retour d’expérience Janvier-Juillet 2023 (vidéo 3’45)

AU SÉNAT
. Elysée – Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs
. Taïwan – Fête nationale
. Paraguay – Ambassadrice en France
. Lituanie – Mémoire
. Qatar – 4ème Menart Fair
. Brésil – Fête nationale
. Cybersécurité : projets et défis de Cybermalveillance.gouv.fr
. WorldSkills Lyon 2024 : J – 343
. WorldSkills Lyon 2024 – AG
. Développement du groupe NGE (BTP) à l’international
. Singapour – Fête nationale

QUESTIONS ÉCRITES
. Convocation du conseil consulaire
. Coopération franco-marocaine en matière de sécurité sociale

EN CIRCONSCRIPTION
. Royaume-Uni – Londres (31 août 2023)
. Pologne – Gdansk, Gdynia et Varsovie (4-6 sept. 2023)
. Irlande – Cork (11-12 sept. 2023)
. Taïwan – Taipei, Hsinchu, Penghu (18-21 sept. 2023)

MÉDIAS
Actualités : Politique & Société

Découvrir l’InfoLettre n°226

Lyon – WorldSkills 2024 – Les JO des Métiers – AG

Déplacement à Lyon pour participer à la réunion du Comité Lyon 2024, le 15 septembre 2023, en qualité de membre du conseil d’administration.

L’assemblée générale s’est tenue lors de la Compétition nationale des métiers, destinée à sélectionner les meilleurs apprentis de moins de 23 ans, qui représenteront la France en 2024 lors des mondiaux à Lyon.

Sur le site d’Eurexpo Lyon, la visite du site de la compétition a permis d’appréhender les contraintes organisationnelles de cet événement.

Dans un an, nous accueillerons 1 900 compétiteurs au sein de 85 délégations qui concourront dans 64 métiers. 250 000 visiteurs sont attendus.

La présence simultanée de cinq ministres pour assister aux épreuves nationales témoigne de l’intérêt du gouvernement à soutenir l’apprentissage en France.

Cela m’a offert l’opportunité de présenter Michel Guisembert, ancien président de Worldskills France, à Roland Lescure, ministre de l’industrie, et à Olivier Dussopt, ministre du travail.

Soutenu par Emmanuel Macron, Michel a porté la candidature victorieuse de la France à Kazan pour accueillir les Worldskills à Lyon en 2024 (compte-rendu).

Elysée – Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs

Ce 28 août, j’ai assisté au discours du Président de la République, à l’Élysée, sur les enjeux majeurs de notre politique étrangère, dans le cadre de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs.

Dans une période où notre nation est confrontée à des défis géopolitiques sans précédent, tels que la guerre en Ukraine, des tensions croissantes au Sahel et une Union européenne à la croisée des chemins, il est essentiel de maintenir une diplomatie de combat.

Le président a rendu hommage au travail exceptionnel de nos diplomates, évoquant en particulier la situation délicate au Niger. Malgré les demandes des militaires au pouvoir pour le départ de notre ambassadeur, il demeure en poste, témoignant de la résilience et du dévouement de notre représentation à l’étranger. L’engagement continu de la France en Afrique a également été souligné, le président rejetant tout “paternalisme” tout en insistant sur la nécessité d’une approche forte et cohérente, en particulier face à la série de coups d’État qui secoue le Sahel.

Lors de son allocution, il a également évoqué le risque d’affaiblissement de l’Europe et de l’Occident dans le contexte actuel. Pour lui, face aux défis que présente la scène internationale, l’Union européenne doit envisager une intégration plus profonde, voire adopter des rythmes d’intégration différents pour progresser sur des sujets clés.

S’adressant aux zones de tension en Asie occidentale, le président a fait mention du blocus du Karabakh et a promis une initiative pour résoudre la situation du corridor de Latchine. Concernant l’Iran, il a appelé à la libération des citoyens français détenus dans des conditions jugées inacceptables.

Le Président a annoncé que la prochaine conférence de Bagdad sur la sécurité au Moyen-Orient se tiendra fin novembre. Il a souligné la nécessité pour la Syrie de renforcer sa coopération dans la lutte contre le terrorisme si elle souhaite être réintégrée dans les instances régionales.

Emmanuel Macron a également milité pour une diplomatie des océans à construire.

Il a conclu en affichant la volonté de renforcer l’investissement sur la langue française et annoncé la date de l’inauguration de la cité de la francophonie de Villers-Cotterêts, fixée au 19/10/23.

Très heureux d’avoir eu l’opportunité de retrouver de nombreux diplomates à la faveur de ce rendez-vous de rentrée, qui me permet de préparer l’année à venir et de bénéficier de leurs perceptions respectives sur la situation dans leur pays.

Un vrai tour du monde en 180 minutes. +d’images

Médias – “Importance mondiale du détroit de Taiwan” (Tapei Times – 09/08/2023)

Un éditorial du Tapei Times rappelle que la législation française comprend désormais l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale.

En effet, suite à l’adoption de mon amendement en ce sens (mon intervention) dans notre loi de programmation militaire (2024-2030), la France, seul membre de l’UE possédant des territoires dans l’Indopacifique, doit considérer la menace chinoise sur le commerce mondial et l’ordre international.

Lien vers l’article : Global importance of Taiwan Strait

TRADUCTION

Importance mondiale du détroit de Taiwan

Le président français Emmanuel Macron a signé mardi la semaine dernière la plus forte augmentation du budget de la défense de la France en 50 ans. Dans la même législation, la France s’engage à sauvegarder la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan.

Le Parlement français a adopté le projet de loi le mois dernier, stimulé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la position agressive de la Chine en Asie. Il accorde un budget de défense de 413 milliards d’euros (453,3 milliards de dollars) pour les sept prochaines années afin de porter les dépenses militaires du pays à plus de 2 % du PIB d’ici 2025.

La législation stipule que la France a l’obligation de défendre la liberté de navigation dans le détroit de Taiwan et la mer de Chine méridionale en tant que puissance indo-pacifique.

En raison du commentaire controversé de Macron en avril appelant l’Europe à ne pas suivre l’exemple des États-Unis et à éviter un conflit potentiel à Taiwan, certains politiciens taïwanais sceptiques ont demandé si la législation se concentrait uniquement sur la protection de la liberté de mouvement du pays, pas nécessairement la Détroit de Taïwan ou Taïwan.

Cependant, le sénateur français Olivier Cadic, l’un de ceux qui ont proposé la législation, a clairement indiqué lors des délibérations que les actes prédateurs de Pékin étaient ce qui avait poussé la France à contribuer à la protection de la liberté de navigation dans la région indo-pacifique. Ces actes comprennent des tentatives de revendiquer les mers internationales comme siennes, le harcèlement des opérations de pêche légales, la construction de bases militaires et des incursions dans les eaux souveraines d’autres nations, ainsi que la puissance militaire toujours croissante de la Chine.

La Chine a non seulement fait la sourde oreille aux décisions des tribunaux internationaux concernant ses revendications en mer de Chine méridionale, mais elle revendique également le détroit de Taiwan, qui constitue une menace directe pour le commerce mondial, le transport maritime et l’ordre international, a déclaré Cadic. Une confrontation militaire dans le détroit de Taiwan ou la mer de Chine méridionale aurait un effet majeur sur le commerce et le trafic mondiaux.

La législation française indique que la protection de la paix dans le détroit de Taiwan est conforme aux intérêts nationaux stratégiques de la France et est essentielle pour une région indo-pacifique libre, ouverte et prospère. Ce type de reconnaissance se développe dans la société internationale. L’alliance mondiale des démocraties a convenu que la paix devait être maintenue dans le détroit de Taiwan, car les troubles régionaux se répercuteraient dans le monde entier.

Non seulement Washington a augmenté les transits de la marine américaine et de la garde côtière par le détroit de Taiwan ; depuis que la frégate française le Vendémiaire a traversé la voie navigable en 2019, la marine française a continué les transits environ une fois par an. D’autres démocraties telles que l’Australie, le Canada, l’Allemagne, le Japon et les Pays-Bas ont mené des opérations similaires.

C’est un signe que les alliés démocratiques affirment de plus en plus leur droit à la liberté de navigation dans les eaux internationales proches de la Chine, montrant qu’ils regardent la Chine non seulement en termes commerciaux, mais aussi d’un point de vue militaire géopolitique.

Alors que les démocraties du monde unissent leurs forces pour faire face aux actions agressives de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord – qui commencent à ressembler à un nouvel “axe du mal” – le détroit de Taiwan et Taiwan deviendront inévitablement un canal stratégique crucial qu’ils ne peuvent pas se permettre perdre.

Taïwan doit sûrement tout mettre en œuvre pour se défendre contre les agressions venant de l’autre côté du détroit. Il devrait travailler avec la France et d’autres nations partageant les mêmes idées pour défendre l’ordre international fondé sur des règles et les droits de tous les pays à naviguer librement dans les mers de la région, ce qui à son tour protégerait Taïwan.

Lire l’article : Global importance of Taiwan Strait

Hôtel de Clermont – Emmanuel Macron devant les parlementaires

Ce 19 juillet, à la faveur de la réception organisée par Franck Riester, ministre délégué auprès de la Première ministre, chargé des relations avec le Parlement, à l’occasion de la fin de session parlementaire en présence d’Élisabeth Borne, Première ministre, j’ai assisté au discours d’Emmanuel Macron.

Le Président de la République s’est adressé aux parlementaires présents. Il s’est réjoui du vote de 49 textes en un an, dont 27 sont issus de CMP (commission mixte paritaire) conclusives, parmi lesquelles 3 lois de programmation sur le régalien (intérieur, défense et justice).

Palais de L’Élysée – Francophonie – 140 ans des Alliances Françaises (4/4)

« La langue française est un trésor en partage. »

Du 21 juillet 1883 au 21 juillet 2023, l’épopée de 140 ans de l’Association des Alliances françaises, devenue fondation en le 26 juillet 2007, a été célébrée par son président d’honneur qui n’est autre que le Président de la République, Emmanuel Macron.

Cette institution fondée par des personnalités illustres parmi lesquelles le géographe Pierre Foncin et le diplomate Paul Cambon, ou encore Louis Pasteur, Jules Verne ou Ferdinand de Lesseps.

La formule lancée par le Président de la République : « La langue française est un trésor en partage » fera date. Il a su expliquer ce qui faisait la force de la langue française qui n’appartient pas à la France et aux Français. La force de notre francophonie est ce droit donné de réinventer cette langue et de l’enrichir.

L’assistance composée des présidents d’Alliances s’est esclaffée quand, dans un sourire, Emmanuel Macron a déclaré que la transmission de notre langue, s’accompagnait la transmission d’un devoir de désobéissance qui a toujours accompagné le français.

Emmanuel Macron a rendu hommage à tous ceux qui font le quotidien du réseau ;
qui portent cette idée visionnaire de rassemblement par la culture, la langue, l’éducation ; et qui partagent nos valeurs de dialogue, de curiosité de l’autre, de réciprocité.

Très heureux d’avoir participé à ce moment historique en compagnie de ces militants de la langue française attachés à la philosophie des lumières. +d’images

En circonscription en Algérie (3/3) – Alger – 22-23 mai 2023

Organisé conjointement par Bruno Clerc, consul général à Alger, et Radya Rahal, conseillère des Français de l’étranger, la qualité ce troisième déplacement à Alger leur doit beaucoup.

Je les remercie de m’avoir accompagné à chaque séquence.

Je remercie aussi sincèrement François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, de m’avoir accueilli à la Résidence de France, où le général de Gaulle a séjourné durant un an de 1943 à 1944.

Diplomatie parlementaire

Ambassade

Pour mon retour à Alger, l’ambassadeur François Gouyette a organisé un petit-déjeuner avec les chefs de service pour faire un tour d’horizon de la relation bilatérale.

Les visites successives à Alger du Président de la République et de la Première ministre accompagnée de 13 ministres illustrent l’amélioration de la relation entretenue entre nos deux pays, alors même qu’une visite du Président Tebboune en France, prévue initialement début mai, reste attendue.

Ce réchauffement accompagne un désir d’échanges avec la France que j’ai pu observer lors de mes échanges avec les Algériens.

Les espaces Campus France d’Algérie ont enregistré le record absolu de 53 000 dossiers de demandes pour venir en France afin d’y poursuivre des études supérieures contre près de 30 000 au Maroc. +d’images

Diplomatie économique

MM. Coutellier, Cadic, Bisac et Clerc

Forum régional CCEF : Maghreb / Sud-Méditerranée

À l’invitation de Patrick Coutellier, président de la section Algérie des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) et de Michel Bisac, VP de la section et également président de la Chambre de commerce France-Algérie, j’ai participé à mon cinquième forum régional des CCEF de l’année consacré au Maghreb / Sud-Méditerranée (Moyen Orient à Tel Aviv en janvier, Asie à Hô Chi Minh en mars, Océan Indien à Nosy Be en avril, Amérique latine à Rio en mai).

J’ai assisté au discours d’ouverture de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, et de Patrick Coutellier, en présence de Bruno Clerc, consul général de France à Alger, et de Magali Cesana (DG Trésor).

L’ambassadeur a souligné la volonté du Président de la République Emmanuel Macron d’ancrer la relation bilatérale dans la stabilité et la durée. Il a rappelé les atouts de l’Algérie et l’opportunité d’accompagner le pays dans la transition énergétique et le numérique.

Les organisateurs m’ont demandé d’intervenir durant 30 minutes devant les 65 participants.

Michel Bisac, qui savait que l’on avait beaucoup parlé géopolitique au forum Afrique des CCEF en 2022, m’avait demandé de dire ce que je pensais sur le sujet sans langue de bois.

J’ai fait un état des lieux des menaces et rappelé que les choses ne se passaient jamais comme prévu. Cela implique de privilégier l’adaptabilité et le pragmatisme pour aborder les marchés à l’étranger.

Qui aurait pu prévoir, en janvier 2022, la volte-face des Espagnols sur le Sahara occidental, deux mois plus tard, et que les relations tomberaient à un niveau zéro entre l’Algérie et l’Espagne, alors que les Espagnols étaient présentés comme le premier partenaire européen des Algériens, après la visite du premier ministre Sanchez en octobre 2020 ?

De son côté, Patrick Coutellier m’a demandé de décrire ma vision de ce qu’il faudrait faire pour développer le commerce extérieur.

Depuis de longues années, je préconise de rationaliser l’organisation du réseau du commerce extérieur en s’appuyant sur nos chambres à l’étranger comme le font les Allemands. J’ai souligné les faiblesses de compétitivité de nombreuses conventions fiscales bilatérales de la France face à des partenaires européens. Cela conduit de nombreuses entreprises françaises à investir depuis un autre pays que l’Hexagone pour maximiser les remontées de dividendes.

J’ai ensuite dévoilé d’autres idées susceptibles de revoir la manière de distinguer l’approche économique des entreprises françaises face aux méthodes prédatrices des entreprises chinoises par exemple.

Les participants aux tables rondes qui ont suivi sur les opportunités d’affaires et les perspectives en profitant de l’impact des dynamiques régionales ; sur les opportunités en Lybie ; les stratégies hydrogènes au Maghreb ; la sécurité alimentaire au Maghreb, ont été éclairants.

L’UE reste le premier fournisseur des 3 pays du Maghreb avec 40 à 49% de leurs importations. En réponse à un participant basé en France qui redoutait l’instabilité juridique de ces pays, Patrick Coutellier a invité les participants, fort de son expérience, à favoriser les investissements industriels en privilégiant le long terme, à être agile et affuté réglementairement. +d’images

Communauté économique

À la faveur du forum des conseillers du commerce extérieur de la France pour le Maghreb et le sud Méditerranée, François Gouyette, ambassadeur de France, a invité les participants à la Résidence de France pour un cocktail dînatoire, en présence des conseillers des Français de l’étranger.

Présidée par Patrick Coutelier, la section Algérie, hôte de l’événement compte 26 CCEF. Michel Bisac, président de la Chambre de commerce franco-algérienne est également vice-président des CCEF Algérie.

La France est le 2ème client et le 2ème fournisseur de l’Algérie.
250 entreprises françaises implantées en Algérie emploient 100 000 personnes
Depuis 2021, le solde commercial est en faveur de l’Algérie.
Selon la Banque mondiale, l’Algérie est la 4ème puissance économique en Afrique. +d’images

Communauté française

Élus et associations

Accueilli par le consul général à la résidence consulaire pour un déjeuner avec les élus (Radya Rahal, Nadia Lahlouh, Djamal Hammoutene, Reda Ziriat) et les présidents d’associations de Français (Alger Accueil ; UFE ; Français du Monde ; AFSA), j’ai écouté les observations de nos représentants.

La circonscription consulaire d’Alger compte 18 585 inscrits, en baisse de 25% sur 5 ans. 90% d’entre eux sont binationaux. 77% vivent dans la grande agglomération d’Alger, tandis que 15% sont dans la région de Kabylie.

Toutefois, les rapatriements en France organisés entre mars et juin 2020, lors de la crise Covid, se sont élevés à 80 000 personnes. Il est donc probable qu’une proportion non négligeable de binationaux, qui vit à cheval sur les deux pays, fasse le choix de ne pas s’inscrire au consulat.

Le débat récent sur la maitrise de notre dépense publique a fait émerger le souci de s’assurer que certains d’entre eux ne bénéficient pas de prestations sociales françaises non exportables.

À l’inverse, comme me l’a mentionné un conseiller des FDE, les Français de l’étranger ont aussi besoin d’un numéro de sécurité sociale pour pouvoir acquitter des impôts en France lorsque cela est justifié. Le Président de la République s’y est engagé.

Nous avons évoqué les difficultés à percevoir les pensions venant d’Algérie, lorsque les personnes décident de partir en retraite en France, les lourdeurs administratives pour remonter les dividendes d’entreprises en Algérie vers l’hexagone et la nouvelle loi sur les associations.

Enseignement

Lycée International Alexandre Dumas (LIAD)

Visite des deux sites d’Alger du LIAD, établissement en gestion directe de l’AEFE, en compagnie de Bruno Clerc, consul général et Radya Rahal, conseillère des FDE.

Accueillis par Chantal Levy, proviseur, nous avons d’abord visité le site collège-lycée qui compte 1178 élèves. J’ai pu évaluer le projet immobilier GRAND LIAD. Ouvert en 2002, le LIAD a un plan ambitieux pour moderniser et étendre ses infrastructures.

Lors de mon échange avec les enseignants, j’ai pris conscience de l’engouement des Algériens pour notre enseignement. Il se traduit par un nombre très élevé de candidats libres pour passer le baccalauréat chaque année.

Pour 130 candidats venant du LIAD (100% de réussite), on compte 1700 candidats individuels. Si on ajoute les 1200 candidats au diplôme national du brevet et les 1400 aux examens anticipés, cela fait environ 4300 candidats libres aux examens français formés par des écoles algériennes.

Ceci explique pourquoi les cours sont interrompus dès le mois de mai au LIAD. Le passage des examens à Alger constitue un véritable défi. Je salue les enseignants qui y parviennent chaque année, en faisant preuve d’abnégation. +d’images

EPIAD (LIAD)

Visite de l’école primaire internationale Alexandre Dumas qui dépend du LIAD. Ce site regroupe les classes de maternelle et de primaire sur un espace qui lui permet d’envisager de s’agrandir. Il accueille 615 élèves qui s’initient à la botanique dès la maternelle.

Intrigués par la présence d’hommes en cravate et de la proviseure du LIAD dans la cour durant l’interclasse, des élèves de primaire se sont enquis des raisons de ma présence. Ils souhaitaient savoir si j’étais le président.

Je leur ai déclaré que je contrôlais l’action du gouvernement et que ma présence permettait de vérifier s’ils étaient satisfaits de la cantine et de la directrice de l’EPIAD.
A l’unanimité moins une voix, la restauration les enthousiasme.
Pour le reste, sans vouloir y voir un lien de cause à effet, j’ai remarqué que les élèves se relayaient souvent pour marquer leur affection de manière démonstrative à leur directrice.
Visiblement, ils souhaitaient tous la conserver. +d’images

Petite École d’Hydra

Monique Dangla, directrice de la Petite École d’Hydra, m’a accueilli avec Bruno Clerc, consul général et Radya Rahal, conseillère des FDE.

École conventionnée de la Mission Laïque Française (MLF), la Petite École d’Hydra est une école d’entreprises privées françaises (Accor, Bnp Paribas, Danone, Renault, Sanofi, Schneider Electric, Société Générale, Total, Lafarge…) qui délivre le programme d’enseignement français.

Elle scolarise 143 élèves de la très petite section de maternelle au CM2 pour les enfants de sociétés étrangères ou de diplomates. L’école anticipe de scolariser 160 à 170 élèves en 2023-2024 et semble sortir de la crise Covid. C’est à la fois rassurant et encourageant déclare Monique Dangla.

La capacité maximale des locaux est de 225 élèves. L’optimisation de l’espace m’a paru ingénieux. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°217 – 17 mai 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°217 – 17 mai 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. CFE : un guide pour les entreprises
. Travailler à l’étranger en conservant ses droits à la sécurité sociale française
. Impôts et comptes bancaires SEPA.
. Qu’est-ce que le SEPA ?
. 36 (fiches-pays sur impots.gouv.fr)
. Deux Français libérés en Iran
. Législatives partielles : une analyse
. Reconnaissance à Francis HUSS pour son engagement

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Catherine METAYER, présidente du conseil consulaire en Andorre (hommage de la chorale des Petits Cantors d’Andorre)
. Bruno MARTINATO, conseiller des Français en Côte d’Ivoire. (« Il y a bien une vie après l’Armée »).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Emmanuel MACRON au 20h.
. LPM et notre Base industrielle et technologique (BITD)
. Taïwan & Attractivité. Catherine COLONNA, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
. Andorre. Rapporteur sur un accord bilatéral pour l’aménagement les routes
. En circonscription au BRÉSIL (3/3) – Rio de Janeiro – 01–05 mai 2023
Déplacement organisé par Gérard MARÉCHAL, consul général, Serge BORG, attaché de coopération éducative, et Marie GODEFROY, conseillère des Français de l’étranger (Rio).

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°217

Médias – « Macron’s Taiwan comments expose muddled China policy » (Nikkei – 17 avril 2023)

Le média japonais Nikkei m’a interrogé au sujet des propos du président Macron qui ont fait polémique sur la situation de Taïwan, souhaitant que les Européens ne deviennent pas “des suiveurs sur ce sujet et nous adapter au rythme américain ou à une réaction excessive de la Chine“.

Extrait (traduit de l’anglais)

La controverse survient à un moment où l’unité entre les démocraties est mise à l’épreuve.

“Nous devons réfuter l’interprétation selon laquelle la France prend ses distances avec les États-Unis et se rapproche de la Chine”, a déclaré à Nikkei le sénateur français Olivier Cadic, qui représente les citoyens français vivant à l’étranger.

Lire l’article de Nikkei Macron’s Taiwan comments expose muddled China policy
Texte (en PDF)

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°213 – 20 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°213 – 20 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Lutte contre la fraude sociale : les comptes à l’étranger dans le viseur de Bercy :
>Quand Bruno LE MAIRE s’en mêle
>Une idée pas originale…
… et inconstitutionnelle
>Les pendules à l’heure
>Confusion
>L’obligation de résidence ne concerne que les aides sociales :
. Résultats élections partielles
>Dans la seconde circonscription (Amérique latine et Caraïbes), Éléonore CAROIT
>Dans la huitième circonscription (Israël, Italie, Grèce, Turquie, Malte…), Meyer HABIB
>Dans la neuvième circonscription (Maghreb et Afrique de l’Ouest), Karim BEN CHEIKH
. Le vote par Internet a-t-il mieux fonctionné ?

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Florence OGUTGEN, présidente du conseil consulaire en Turquie. « Qu’advient-il de ces Français rentrés en France par leurs propres moyens ? ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Résidence de Repli. Groupe de travail à l’invitation des ministres Gabriel ATTAL et Olivier BECHT
. Enseignement français à l’étranger. Contribution pour « inventer un modèle qui attire à nous les élèves »
. Handicap. Échange avec Rahma Sophia RACHDI, fondatrice de Union Minority Plus
. États-Unis. Débat sur RFI, suite aux propos du Président MACRON
. Taïwan. Délégation de parlementaires conduite par Tsai CHI-CHANG, vice-président du Yuan législatif
. Andorre. Rencontre avec Eva DESCARREGA, ambassadrice de la Principauté
. Liban. Rencontre avec Samy GEMAYEL, président du parti Kataëb
. Arabie saoudite. Laïla NEHMÉ, décorée de la Légion d’honneur

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°213

Médias – « Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français » (Taiwan Info – 11 avril 2023)

Le média Taiwan Info rapporte que le ministère des Affaires étrangères, à Taipei, a salué la parution dans Le Monde d’une tribune que j’ai cosignée avec mes collègues et les membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC)

Lire la Tribune (4 avril 2023) : La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises

Extraits de l’article :

« Les intentions répétées par le président chinois Xi Jinping [習近平] de prendre le contrôle de Taiwan pour en faire une partie intégrée du territoire de la République populaire de Chine sont de plus en plus préoccupantes », notent les signataires en estimant que « ce qui se passe actuellement à Hongkong pourrait se reproduire demain à Taiwan » (…)

Parmi les signataires figurent les sénateurs Olivier Cadic, André Gattolin et André Vallini, ainsi que la députée Constance Le Grip.

Le ministère des Affaires étrangères exprime sa gratitude envers ces parlementaires et rappelle le soutien puissant apporté à Taiwan ces dernières années par l’Assemblée nationale et le Sénat français, à travers l’adoption de résolutions et l’envoi à Taiwan de délégations de haut niveau. »

Lire l’article Les Affaires étrangères saluent la tribune en soutien à Taiwan publiée par des sénateurs et députés français

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°211 – 6 avril 2023

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°211 – 06 avril 2023Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Consultations sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger.
. Législatives partielles – résultats du premier tour : la prime aux sortants ?
. Vote par Internet : le procès-verbal existe aussi.
. Résidence d’attache ou résidence de repli ? (Les amendements adoptés – Position des groupes)

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nadia CHAAYA, présidente du groupe Les Indépendants, présidente du conseil consulaire à Djeddah – Sanaa. « Pour une représentation locale renforcée ».
. Nicolas ARNULF, vice-président du groupe des Indépendants, conseiller des Français du Maroc (Rabat). « Refonte du Guide de l’élu ».

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Tribune Le Monde. « La visite d’Emmanuel MACRON et Ursula von DER LEYEN à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises »
. Semaine AFE :
> Groupe des Indépendants : « les 12 apôtres d’une démarche efficace ».
> Audition Cybersécurité
> Soirée Enseignement en langue française
. Irak. Myriam FILLAUD, chef du bureau de liaison New-Yorkais d’UNITAD
. Argentine. Francisco CAFIERO, secrétaire d’État aux Affaires internationales pour la Défense

FRANCE
Actualités : Politique & Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°211

Médias – « La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises » (Le Monde – 04 avril 2023 – Tribune)

TRIBUNE

Signataires : Olivier Cadic, sénateur (Union centriste) des Français établis hors de France ; André Gattolin, sénateur (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants) des Hauts-de-Seine ; Constance Le Grip, députée (Renaissance) des Hauts-de-Seine ; André Vallini, ancien ministre, sénateur (Parti socialiste) de l’Isère ; ainsi que les membres de l’IPAC (Inter-Parliamentary Alliance on China).

La visite d’Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen à Pékin doit être l’occasion de faire passer un message de fermeté à l’endroit des autorités chinoises

Alors que le président français entame, le 5 avril, une visite en Chine, des sénateurs rappellent, dans une tribune au « Monde », que face à l’ingérence chinoise à Hongkong et ses appétits sur Taïwan, l’heure n’est ni à la faiblesse ni au silence.

Les intentions répétées par le président chinois Xi Jinping de prendre le contrôle de Taïwan pour en faire une partie intégrée du territoire de la République populaire de Chine sont de plus en plus préoccupantes. Les intimidations de toutes sortes, notamment la multiplication des violations de l’espace terrestre et de l’espace maritime ne cessent de se multiplier. Pékin qualifie même de double provocation une possible rencontre entre Tsai Ing-wen, la présidente démocratiquement élue de Taïwan, avec Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre des représentants des États-Unis.

Même si la Chine a longtemps pensé que le temps qui passe est toujours son meilleur allié, il paraît aujourd’hui évident que la Chine de Xi a, dans tous les domaines, décidé d’accélérer l’histoire. La situation que connaît Hongkong depuis trois ans illustre bien cette volonté d’extension de l’empire du Milieu au mépris des traités antérieurement ratifiés…

Lire la suite de la tribune

En circonscription en Moldavie – Chisinau (19-21 mars 2023)

Retour à Chisinau et ravi d’y retrouver Graham Paul, ambassadeur de France en Moldavie. Dans son précédent poste à Reykjavik, nous avions œuvré ensemble pour le projet Lexia. La concrétisation de ce dictionnaire franco-islandais avait été ma priorité pour l’Islande et fut un marqueur pour la francophonie (Lire).

Je remercie Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger pour la Roumanie et la Moldavie, de m’avoir accompagné au cours de ce déplacement.

Lors de mon premier passage à Chisinau en 2018 (compte-rendu), j’avais eu l’opportunité d’échanger avec la présidente Maia Sandu, qui était alors dans l’opposition.

Mon projet pour la Moldavie est d’agir pour la création d’une convention fiscale bilatérale. Je m’étais fixé cet objectif, avec le prédécesseur ambassadeur, Pascal Le Deunff, pour répondre à la demande de nos entreprises afin de leur éviter une double taxation.

Lors de sa rencontre avec la présidente de Moldavie, à la faveur de son passage à Chisinau l’été dernier, Emmanuel Macron a annoncé la signature de cet accord (lire)

Diplomatie parlementaire

Vice-Premier ministre, chargé de la réintégration

Très heureux d’avoir retrouvé Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration, à la Résidence, à l’invitation de Graham Paul, ambassadeur de France pour un entretien en compagnie de Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger.

Cette rencontre m’a permis de l’interroger sur la situation en Transnistrie, où 1500 soldats russes stationnent, officiellement chargés de protéger les entrepôts de munitions ex-soviétiques.

J’ai également bénéficié de son analyse sur l’évolution du conflit en Ukraine.

Oleg Serebrian constate avec satisfaction que la Moldavie a gagné en visibilité en France. La visite récente de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, ainsi que les différentes interventions de la France pour soutenir directement la Moldavie pour obtenir le statut de candidat à l’UE ont été très appréciées localement.

Nous avons également évoqué les cyber-menaces étrangères et les moyens de combattre les techniques de désinformation qui visent à déstabiliser le gouvernement.

J’ai été ravi de constater que les priorités fixées par la présidente Maia Sandu rapprochent la Moldavie de l’Union européenne. +d’images

Ministère de La Défense

Entretien avec Valeriu Mija, secrétaire d’État, chargé des politiques de la Défense nationale, en présence de l’ambassadeur Graham Paul.

Nous avons évoqué les priorités du ministère de la Défense moldave et les moyens de consolider le partenariat bilatéral afin de contribuer à moderniser leur armée.

Une visite de Sébastien Lecornu, ministre des Armées est attendue pour conforter cette relation.

Nous avons également échangé sur leur stratégie en matière de cyber défense et leur législation en préparation pour se conformer aux directives européennes concernant le cyber-espace. +d’images

Parlement

Entretien au Parlement avec Doina Gherman, députée, présidente de la commission «Politique extérieure et Intégration européenne », en présence de Graham Paul, notre ambassadeur.

Le parlement moldave a ratifié la convention fiscale bilatérale signée par Emmanuel Macron et Maia Sandu, lors de la visite du Président de la république en juillet 2022.

Ne reste plus que le Parlement français. Je souhaite qu’un calendrier soit établi avant le retour du Président de la république à Chisinau début juin.

Doina Gherman a exprimé la reconnaissance de la Moldavie envers l’initiative d’Emmanuel Macron qui a créé la plateforme de soutien à ce pays. Cela a permis aux citoyens moldaves de traverser la crise énergétique.

La Moldavie est confrontée à une guerre hybride constituée de désinformation, d’alertes à la bombe quotidiennes, de tentatives de déstabilisation, de manifestations organisées au moyen de personnes payées 25 euros par jour à cet effet par le Kremlin…

La Moldavie a démontré qu’il est possible de gagner sa liberté par l’élection de 2020.

« L’impossible est devenu possible ! » m’a confié Doina. « Dites que la Moldavie est européenne et qu’elle fait partie du monde libre ».

La prochaine réunion de la Communauté politique européenne (CPE) aura lieu à Chisinau, le 1er juin. Cette instance informelle de coopération intergouvernementale, lancée à l’initiative d’Emmanuel Macron durant la présidence française du Conseil de l’Union européenne en 2022, vise à renforcer la sécurité, la stabilité et la prospérité du continent européen.

Voilà qui démontre que la Moldavie a toute sa place dans le concert international. +d’images

Diplomatie économique

Entrepreneurs

Afin de me permettre de prendre en compte les attentes de la communauté économique, Emmanuel Skoulios, président de la CFCIM et Adrian Cebatoru, directeur, m’ont organisé deux événements en présence de Benoît Mayrand, conseiller des Français de l’étranger.

Tout d’abord, une rencontre avec deux entrepreneurs en compagnie d’Ana Taban, ambassadrice de Moldavie en charge de la diplomatie économique. Nous avons évoqué la nécessaire ratification par la France de la convention fiscale bilatérale.

Le salaire minimum est de 250 euros, quand le salaire médian est de 550 euros.
C’est un atout pour attirer des investisseurs. C’est également un défi à relever pour la Moldavie qui a besoin de sa jeunesse pour se développer et qui voit cette ressource tentée par l’expatriation pour améliorer ses revenus.

Les entrepreneurs m’ont signalé la présence de 77 ONG internationales qui bénéficient de dotations pour aider le pays sans le connaître. Ils recommandent donc que l’aide internationale prenne en compte les associations locales pour distribuer les aides de manière plus efficiente. +d’images

CCIFM

Petit-déjeuner économique organisé par la CCIFM avec une vingtaine d’entrepreneurs installés en Moldavie ou prévoyant d’y investir.

Emmanuel Skoulios, président de la CFCIM, a animé la réunion pour me permettre de prendre en compte les priorités de chacun des participants.

Nous avons fait le point sur les avancées de la convention fiscale bilatérale sur laquelle je travaille depuis mon précédent passage à Chisinau en septembre 2018.

Tant qu’elle ne sera pas ratifiée par le Parlement français, nos investisseurs devront le faire depuis un pays tiers pour éviter une double fiscalité.

Nous avons aussi évoqué le roaming dont l’application par la Moldavie sans contrepartie va sérieusement affecter la rentabilité des opérateurs télécoms locaux.

Le besoin de faire venir des stagiaires pour une durée supérieure à 3 mois, si possible un an, a été évoquée.

Graham Paul, ambassadeur de France en Moldavie, a répondu qu’il avait suggéré sans succès auprès de nos autorités la création d’un visa vacances-travail.

La présence de l’AFD est vue positivement pour nos entreprises qui ont besoin des bailleurs de fonds internationaux pour financer les projets d’infrastructures.+d’images

Orange

Entretien avec Olga Surugiu, directrice générale d’Orange Moldova en compagnie de Graham Paul et Benoît Mayrand.

Visite du Centre de recherche et de développement de la société Orange Moldova – IT Hub Orange Moldova qui emploie plus de 700 collaborateurs.

Olga Surugiu, chef d’Orange kITchen nous a ouvert ses portes en grand pour partager ses recettes IT.

Plusieurs sujets liés aux principales réalisations d’Orange Moldova et d’Orange Systems IT Hub, les projets dans lesquels ces sociétés sont impliquées et leurs plans de développement pour le futur.

Très impressionné par la qualité des installations où tout a été imaginé pour favoriser l’esprit d’innovation des ingénieurs. +d’images

Culture

Alliance française – Journée internationale de la Francophonie

Comme chaque année depuis 1970, à la date du 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie est célébrée dans le monde entier.

À l’invitation d’Emmanuel Skoulios, directeur de l’Alliance française de Moldavie, j’ai assisté à un concert dans ce cadre au musée national de Beaux-Arts.

Les organisateurs m’ont demandé de prononcer une allocution afin de me permettre de rappeler les missions de la francophonie.

Avec 321 millions de locuteurs dans le monde, le français est la 5e langue la plus parlée au monde après le chinois, l’anglais, l’hindi et l’espagnol. +d’images