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Entretien avec Rémy Rioux, directeur de l’AFD

Ce 3 novembre, j’ai reçu au Sénat Rémy Rioux, directeur général de l’AFD (Agence Française de Développement, en présence de Philippe Baumel, conseiller chargé des relations avec le Parlement, la stratégie et la communication.

Mon collègue Michel Canevet, membre de la commission Finances, rapporteur pour l’aide publique au développement a participé à l’entretien.

Je suis reconnaissant au directeur de m’avoir proposé de prolonger les échanges que nous avions eus lors de son audition devant notre commission des Affaires étrangères (Relations avec la Chine & Entrepreneurs français).

J’ai rappelé qu’il fallait agir sans délais pour soutenir nos entrepreneurs français à l’étranger qui survivent difficilement et risquent de voir leur activité disparaitre, faute d’un accès au crédit.

Parmi les points évoqués, j’ai notamment renouvelé ma demande concernant la publication de la liste des pays éligibles au programme Choose Africa, initiative française visant à soutenir l’entrepreneuriat sur le continent africain.

Nous attendons toujours la signature de la convention de garantie de 160 millions d’euros entre l’État et l’AFD, appelée « Choose Africa Résilience » pour les entrepreneurs français. Le directeur m’a confié que la signature de l’accord avec Bercy, initialement prévue en octobre, était imminente.

Dans un premier temps, sept pays africains seront concernés par le déploiement de ce fonds, en lien avec une banque française partenaire identifiée.

J’ai insisté pour que les bénéfices du fonds ARIZ soient mieux ouverts à nos entreprises présentes en Asie et en Amérique latine comme prévu. 90% du fonds est actuellement alloué en Afrique. Il est nécessaire que l’AFD fasse preuve de volontarisme pour que nos entrepreneurs, qui contribuent au développement de ces pays, puissent tous avoir accès à un crédit avec un taux raisonnable.

Force est de constater que sept mois après le début de la pandémie, les entrepreneurs à l’étranger doivent toujours faire face seuls.

Nous sommes revenus sur le bien-fondé des prêts accordés par l’AFD à la Chine au titre de l’aide publique au développement. En révélant l’influence d’une puissance étrangère sur l’AFD et en mettant en valeur un pays qui ne respecte pas les droits humains et les règles commerciales auxquelles nos entreprises sont astreintes, le directeur a créé un profond malaise chez les parlementaires (voir la QAG).

J’ai expliqué au directeur les raisons de l’émoi soulevé par ses révélations en particulier pour mes collègues situés dans les DOM-TOM.

Le fléchage des crédits alloués à l’aide publique au développement risque de faire débat lors de l’examen du PLF 2021 prévu dans l’hémicycle le 27 novembre 2020.

Semaine AFE (2) – Audition Commerce Extérieur et table ronde

Le 6 octobre, je suis intervenu à deux reprises auprès de l’AFE lors d’une audition de la commission du commerce extérieur, présidée par Geneviève Beraud Suberville, et une table ronde conjointement organisée par la commission du commerce extérieur et la commission des Finances.

Ces réunions ont été consacrées à la situation des entrepreneurs français à l’étranger, alors même qu’ils sont frappés de plein fouet par la crise. Plus précisément, nous avons notamment évoqué les sujets suivants :
– La question essentielle du statut des entrepreneurs français à l’étranger (EFE) ;
– La nécessaire évolution du business model des CCI à l’international ainsi que leur financement pérenne et leur accessibilité ;
– La mobilisation de dispositifs d’aide aux entrepreneurs, comme le fonds ARIZ et les programmes régionaux de l’AFD. + d’images

Mexique : webinaire avec la Chambre de commerce et nos entrepreneurs

À l’invitation de Geneviève Suberville, conseillère consulaire et présidente de la commission Commerce extérieur à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), j’ai participé à une visioconférence le jeudi 17 septembre avec des entrepreneurs français installés au Mexique.

Basés à Mexico, Monterey, Cancun ou encore Guadalajara comme le conseiller consulaire Patrick Javelli, les participants m’ont permis d’appréhender les attentes des Français du Mexique.

J’ai pu apprécier la diversité des situations et la richesse des activités représentées : sécurité, numérique, technologie, santé, tourisme, restauration, assurance, distribution de produits français (presse, paquets, meubles, cosmétiques, montres…).

La Chambre de commerce franco-mexicaine était représentée par son président Xavier Meric de Bellefon, et sa directrice, Hajer Najjar. Établie depuis 13 ans au Mexique, la Chambre compte 460 membres.

Entrepreneur dans le domaine de la Santé, le président de la Chambre est bien placé pour observer les conséquences sur la population locale d’un système de santé public saturé qui ne couvre que la moitié des besoins du public et d’une culture assurantielle très faible, puisque moins de 10% des gens disposent d’une assurance médicale privée.

Une autre difficulté du pays pointée par Jacques Petit, VP de la section locale des CCEF, est son insécurité. Le Mexique a dénombré près de 35.000 homicides en 2019, soit le chiffre le plus élevé depuis 1997, l’année où cette comptabilité a commencé à être établie.

Cela n’est pas sans conséquence sur la fiche Sécurité du pays sur le site Conseils aux voyageurs du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui détaille les nombreux risques sécuritaires.

En déconseillant formellement à nos compatriotes d’entreprendre un voyage au Mexique, notre diplomatie compromet gravement les activités de ceux qui sont spécialisés dans le tourisme comme le fait valoir à juste titre un entrepreneur qui possède des centres de plongée dans le Yucatan.

Air France doit reprendre ses vols sur Cancun à partir du 3 octobre 2020, au rythme de trois rotations hebdomadaires.

Les réservations ne redémarrent pas du fait des instructions du ministère. Une évolution est nécessaire sur la page Conseils aux voyageurs, sinon aucune compagnie d’assurance n’acceptera de couvrir les touristes.

Dès le 7 avril 2020, la Chambre de commerce franco-mexicaine et les représentants des acteurs clés du commerce extérieur se sont réunis pour suggérer des solutions à mettre en place par le gouvernement français afin d’accompagner et d’accélérer la reprise, mais aussi l’internationalisation des PME françaises.

La Chambre regrette l’absence de soutien aux entrepreneurs français à l’étranger dans son plan de relance. Elle les considère, à juste titre, comme des porte-drapeaux de la France, trop souvent ignorés.

J’ai également apprécié les idées développées par les participants pour promouvoir la zone Amérique Latine en France, et en particulier le Mexique en valorisant ses opportunités offertes à nos pépites de la Tech.

Signe des temps, un assureur santé qui couvre nos compatriotes installés au Mexique observe une progression de 100% des annulations de contrat en cours par rapport à 2019, pour cause de retour au pays.

Ainsi, 40 jeunes en VIE sont rentrés prématurément.
Il serait opportun de permettre aux entrepreneurs français de bénéficier du programme de volontariat international en entreprises (VIE).