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INFOLETTRE n°135 – Édito : “Les ailes d’un élu zélé” // PPL Français de l’étranger au Sénat (discussion générale et interventions) // L’AEFE ou l’art du “deux poids, deux mesures” // L’AEFE accusée de “gestion opaque” (Atlantico) + Réponse de l’AEFE // Les conseillers consulaires remontés contre les mesures discriminatoires envers les FE // Mes réserves sur l’État d’urgence sanitaire // Cyber : À quoi joue la Chine ? // Médias // En circonscription en ROUMANIE : Bucarest (9-10 mars 2020) / BULGARIE : Sofia (11-12 mars 2020) / SERBIE : Belgrade (12-13 mars 2020)

Lire : l’INFOLETTRE n°135 – 22 mai 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°135

Les ailes d’un élu zélé

“Quand tout semble être contre vous, souvenez-vous que les avions décollent face au vent et pas avec lui.” C’est en empruntant les mots d’Henri Ford que les deux associations francophones d’étudiants en médecine de Iasi (AMSFI) et de Cluj (CMC) ont annoncé leur retour en France, ce samedi 23 mai, à l’aéroport de Bâle-Mulhouse.

“Nous tenons particulièrement à remercier le conseiller consulaire Benoît Mayrand, en tant qu’élu de la République, mais surtout en tant que personne qui a su écouter et soutenir avec dévotion notre communauté étudiante en cette période de crise sanitaire et en nous mettant en relation avec un voyagiste afin d’affréter un avion”, est inscrit dans leur communiqué.

Organisé grâce au soutien de l’ambassadeur de la Confédération Helvétique en Roumanie, Arthur Mattli, ce vol a constitué l’alternative au vol des étudiants qui devait atterrir à Roissy CDG, s’il n’avait été empêché par notre ambassade.

Après deux mois de confinement en Roumanie, 160 étudiants français en médecine devaient débarquer à Paris, six jours plus tôt.

Seulement voilà. Cette initiative privée émanant d’associations ne demandant aucun engagement financier de la part du gouvernement français nécessitait l’autorisation de l’ambassade de France à Bucarest, et celle-ci leur a été poliment refusée.

Le prétexte : “les étudiants français de Roumanie ne sont pas en situation de détresse, même si leur situation est inconfortable” assorti d’une mise en cause du conseiller consulaire pour son “initiative personnelle” à laquelle l’ambassade n’a “aucunement été associée”.

Des propos particulièrement étonnants, d’autant que l’élu local est intervenu en toute transparence, parce que les autorités françaises avaient cessé d’agir.Visuel HL125

À l’origine, les examens approchants, des associations de parents et d’étudiants avaient sollicité Benoît et moi-même pour sortir de cette impasse. Ce n’est pas la première fois : les années précédentes, nous avons soutenu des actions d’insertion pour nos étudiants désemparés ou bien encore agi pour leur ouvrir l’accès à la plateforme collaborative Sides, outil pour réussir les examens en médecine.

“Tant que l’on n’a pas tout donné, on n’a rien donné” avait pour devise l’as des as, Georges Guynemer. Ceux qui connaissent Benoit savent combien il a une conscience aiguë de sa mission d’élu au service de ses compatriotes. Ce résultat le démontre encore.

Mais cette histoire illustre aussi la dégradation de la reconnaissance de l’administration vis-à-vis des élus, ce qui explique un malaise croissant même chez les plus expérimentés.

J’ai évoqué ce sujet au Sénat lors de la discussion générale de la proposition de loi (PPL) relative aux Français établis hors de France, en mentionnant plusieurs exemples où il a été fait obstacle à l’action des élus (vidéo).

Comme je l’ai exprimé à Jean-Baptiste Lemoyne, les conseillers consulaires font de la transparence des instructions données aux postes leur priorité.

Ils appellent à un travail où ils soient mieux associés, afin qu’ils puissent servir au mieux nos compatriotes.

Souhaitons qu’ils soient entendus. Découvrir l’InfoLettre n°135

Lycées français de l’étranger : l’AEFE accusée de « gestion opaque » et de « concussion » (Atlantico – 8 mai 2020)

Enquête de Francis Mateo sur l’Agence pour l’Enseignement Français à l’étranger (AEFE) qui gère les lycées français de l’étranger.

L’article illustre le malaise qui s’étend désormais. Les parents d’élèves craignent de devoir rembourser plus tard l’avance de 100M€ accordée par l’État à l’AEFE pour surmonter la crise du Covid-19.

Reste à savoir exactement comment sera utilisée cette manne. L’histoire a montré qu’il n’est pas si simple de suivre les circuits financiers au sein de l’Agence

Extrait de l’article :

« S’il est un mot qui caractérise l’AEFE, c’est bien l’opacité », confirme le sénateur Olivier Cadic, qui a pourtant siégé au conseil d’administration de l’agence : « Pour autant, je n’ai jamais pu comprendre comment fonctionnaient les circuits entre les 71 EGD, puisque l’AEFE présente un bilan consolidé ; vous ne pouvez même pas savoir combien gagne un proviseur, ou quel est le salaire exact des enseignants ». Seule information que les élus ont obtenue : les dix plus gros salaires de l’agence touchent chacun 180 K€ par an. Impossible d’en savoir plus sur une institution pourtant publique. Stupéfiant. « C’est totalement opaque, et je comprends que l’on s’interroge ; ce qui pose aussi un problème de taille avec la ligne de 100 millions d’euros, car on ne sait pas où iront les crédits, puisque on ignore quels sont les établissements fragilisés, alors que j’en avais demandé la liste dès le début de la crise ».

Lire l’article AEFE, l’organisme de gestion des lycées français de l’étranger accusé de « gestion opaque » et de « concussion », publié par Atlantico, le 8 mai 2020

DROIT DE REPONSE (communiqué de l’AEFE)
Mise en cause par cette publication en ligne, l’AEFE a tenu à exercer son droit de réponse et a rendu public un texte adressé le 21 mai 2020 à la rédaction du site Atlantico :
“L’AEFE a pris connaissance avec grand étonnement d’une série d’articles publiés par Atlantico mettant en cause la gestion de plusieurs établissements du réseau et l’AEFE”… Lire la suite