Le mariage forcé est une abomination qui a traversé les âges jusqu’à nos jours.
Les chiffres sont affolants : chaque année, 14,2 millions de filles de moins de 18 ans sont contraintes dans le monde, selon le Fonds des Nations unies pour la population. En France, le Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles (Gams) estime à environ 70.000 le nombre des jeunes filles potentiellement menacées de mariage “sans leur libre et plein consentement” (art.16 Déclaration Universelle des Droits de L’Homme).
Depuis la loi n° 2013-711 du 5 août 2013, le mariage sous contrainte à l’étranger est un délit.
Un délit grave d’autant que le mariage forcé est souvent précédé et suivi de violences physiques ou psychologiques. C’est pourquoi, de retour en France, la jeune mariée est réduite au silence par peur de représailles.
En qualité de représentant des Français hors de France, j’ai interrogé Mme la garde des Sceaux afin de “connaître le nombre de dossiers traités par la justice française depuis deux ans et demi, le nombre de condamnations prononcées en France et à l’étranger et le nombre de mariages forcés empêchés dans notre réseau diplomatique et consulaire.”
Lire la question écrite n° 19041 “Statistiques des condamnations pour mariage sous contrainte en France et à l’étranger” : “M. Olivier Cadic interroge Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur le suivi de la loi n° 2013-711 du 5 août 2013 portant diverses dispositions d’adaptation dans le domaine de la justice en application du droit de l’Union européenne et des engagements internationaux de la France, relative notamment à la lutte contre les mariages forcés…”