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Elysée – Conférence des ambassadrices et des ambassadeurs

Ce 28 août, j’ai assisté au discours du Président de la République, à l’Élysée, sur les enjeux majeurs de notre politique étrangère, dans le cadre de la conférence des ambassadrices et des ambassadeurs.

Dans une période où notre nation est confrontée à des défis géopolitiques sans précédent, tels que la guerre en Ukraine, des tensions croissantes au Sahel et une Union européenne à la croisée des chemins, il est essentiel de maintenir une diplomatie de combat.

Le président a rendu hommage au travail exceptionnel de nos diplomates, évoquant en particulier la situation délicate au Niger. Malgré les demandes des militaires au pouvoir pour le départ de notre ambassadeur, il demeure en poste, témoignant de la résilience et du dévouement de notre représentation à l’étranger. L’engagement continu de la France en Afrique a également été souligné, le président rejetant tout “paternalisme” tout en insistant sur la nécessité d’une approche forte et cohérente, en particulier face à la série de coups d’État qui secoue le Sahel.

Lors de son allocution, il a également évoqué le risque d’affaiblissement de l’Europe et de l’Occident dans le contexte actuel. Pour lui, face aux défis que présente la scène internationale, l’Union européenne doit envisager une intégration plus profonde, voire adopter des rythmes d’intégration différents pour progresser sur des sujets clés.

S’adressant aux zones de tension en Asie occidentale, le président a fait mention du blocus du Karabakh et a promis une initiative pour résoudre la situation du corridor de Latchine. Concernant l’Iran, il a appelé à la libération des citoyens français détenus dans des conditions jugées inacceptables.

Le Président a annoncé que la prochaine conférence de Bagdad sur la sécurité au Moyen-Orient se tiendra fin novembre. Il a souligné la nécessité pour la Syrie de renforcer sa coopération dans la lutte contre le terrorisme si elle souhaite être réintégrée dans les instances régionales.

Emmanuel Macron a également milité pour une diplomatie des océans à construire.

Il a conclu en affichant la volonté de renforcer l’investissement sur la langue française et annoncé la date de l’inauguration de la cité de la francophonie de Villers-Cotterêts, fixée au 19/10/23.

Très heureux d’avoir eu l’opportunité de retrouver de nombreux diplomates à la faveur de ce rendez-vous de rentrée, qui me permet de préparer l’année à venir et de bénéficier de leurs perceptions respectives sur la situation dans leur pays.

Un vrai tour du monde en 180 minutes. +d’images

La nécessité de l’opération Barkhane unanimement reconnue – Vidéo (3’50)

Depuis 2014, la France est engagée au Sahel, à la demande et aux côtés du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad pour combattre les groupes terroristes armés affiliés à Daech et Al-Qaida.

Un débat s’est installé en France sur l’opportunité de poursuivre cette présence militaire.

Avec 55 militaires français tombés au combat, la France paie un lourd tribut pour le rétablissement de la paix dans cette région.
Afin de préparer le débat au Sénat sur l’opération Barkhane, initié par le président Christian Cambon, je me suis rendu au Tchad, au Burkina Faso et au Mali. Cette vidéo en rend compte:

Tous mes interlocuteurs, qu’ils soient politiques, militaires, diplomates ou encore nos compatriotes établis dans ces pays…
Tous expriment le besoin de la présence Barkhane sur le terrain.
Ils reconnaissent la prouesse militaire de l’armée française, faisant énormément avec si peu pour un si vaste territoire.

Nous ne sommes pas seuls.
L’UE est présente à nos côtés et accroît ses efforts.

Sans Barkhane, le Sahel serait aujourd’hui un sanctuaire terroriste.
Sans sécurité, les actions de développement ne pourront pas se concrétiser.
Sans état de droit, les populations continueront à fuir leurs terres et grossiront le flot de personnes déplacées.

Les États du G5 Sahel se réunissent pour évaluer les progrès constatés et déterminer et les adaptations à apporter pour éviter que cette gangrène terroriste ne se répande aux États côtiers du golfe de Guinée.

À l’issue de ces déplacements et de ces débats, j’ai la conviction que cette guerre sera longue.
Le terrorisme est un phénomène mondial.
La solidarité doit être internationale.
Il nous faut sans doute revoir la philosophie de notre action.
Mais nous sommes condamnés à aider ces pays à réussir pour éviter que la région ne s’embrase.

Opération Barkhane : audition de Florence Parly – Q/R en Vidéo (6m)

Au Sahel, la France et ses partenaires ont deux ennemis : ils s’appellent Daech et Al-Qaïda.

Ce 20 janvier, notre commission des Affaires étrangères et de la Défense, présidée par Christian Cambon, a reçu Florence Parly, ministre des armées, pour s’exprimer sur l’opération Barkhane.

À l’heure où une partie de la presse française se fait l’écho de propos défaitistes émanant de certains politiques français sur l’opération Barkhane pour atteindre le Président de la République au risque d’affaiblir la France, et de faire le jeu de nos ennemis, notre ministre des Armée est revenue sur les objectifs politiques de notre présence militaire dans la lutte contre le terrorisme.

Extrait : “Alors moi aussi je lis la presse, et je voudrais redire avec force devant notre commission que dire que la France est engluée dans une guerre sans fin est faux. Nous l’avons dit, nous l’avons répété : avec nos partenaires internationaux, notre présence n’est certainement pas éternelle, et nous ne resterons que le temps nécessaire pour que les forces armées de nos amis et partenaires sahéliens soient en mesure de mener ce combat elles-mêmes, et pas un jour de plus. C’est l’objectif vers lequel nos efforts collectifs convergent.”
(voir, ci-dessous, l’intégralité du propos liminaire de la ministre)

Lors de mon intervention, j’ai d’abord rendu hommage, au nom du groupe centriste, à nos soldats tombés au Sahel.

Puis, j’ai attiré l’attention de la ministre sur la suppression envisagée, l’été prochain, du poste d’expert Fraude et Immigration au port de Douala. Une décision du ministère de l’Intérieur qui inquiète notre poste diplomatique au Cameroun.

Florence Parly m’a déclaré qu’elle en ferait part à son collègue de l’Intérieur, je l’en remercie.

Fort de ma visite de la zone de commandement Barkhane à N’Djamena, le mois dernier (compte-rendu), j’ai ensuite posé deux questions à Florence Parly :
– 8 ans après le début de l’opération Barkhane, quel regard portait-elle sur le niveau d’implication des forces armées des pays du G5 Sahel ?
– Quels sont les progrès concrets qu’elle a pu observer dans leurs engagements opérationnels ?

Réponses clés :
– “Jamais nous n’avons vu les forces maliennes ou nigériennes mener le combat comme ce fut le cas lors des opérations menées fin 2020”.
– “Le niveau d’imbrication n’a jamais été aussi poussé (…) ce qui permet une transmission des savoirs et des savoir-faire la plus efficaces possible”.
– “Nous savons qu’il y a des questions plus structurelles : il faut aussi que ces armées aient la capacité de se régénérer”.

Propos liminaire de Florence Parly, ministre des Armées, devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, le 20 janvier 2021.