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En circonscription en Arabie saoudite – Riyad (18-20 avril 2025)

Communauté Française

Ambassade

Retour à Riyad où j’ai débuté mon séjour par une séquence à la Résidence conduite par Patrick Maisonnave, ambassadeur de France au Royaume d’Arabie saoudite.

La réunion de cadrage s’est tenue en présence de Yasmina Abad, attachée de coopération ; Agnès Silva, consule ; Hanni Khellef, conseiller politique et Samuel Menard, chef du service économique.

Opportunité de faire un tour d’horizon sur la relation bilatérale dans le prolongement de la visite du Président de la République en novembre 2024.

Le dossier de l’École française internationale de Riyad (EFIR), qui scolarise 1800 élèves, constitue une préoccupation importante pour l’ambassadeur et l’équipe du poste. La municipalité souhaite retrouver l’usage de deux voies publiques sur lesquelles l’EFIR est installée, depuis plusieurs années.

La date cible était septembre 2025. En l’absence de projet sérieux avéré, l’ambassadeur est intervenu auprès des autorités locales pour obtenir un répit (2027), et a fait part publiquement de son souhait de faire évoluer le comité de gestion de l’EFIR pour mettre au point le projet de déménagement dans un esprit de confiance retrouvée.

Sollicité pour une rencontre sur ce sujet par Philippe Corbel, président de l’UFE Riyad, et par Mira Abi Ramia, CFDE, j’ai échangé avec chacun pour écouter les différents points de vue sur la situation et souhaité que s’installe une approche visant au consensus pour créer les conditions d’un déménagement de l’EFIR réussi. +d’images

Diplomatie parlementaire

Ministère des Affaires étrangères

Très heureux d’avoir revu le vice-ministre des Affaires étrangères, S.E. Walid Al Khuraiji, en présence de Patrick Maisonnave, ambassadeur de France et de Hanni Khellef, conseiller politique.

Le ministre m’avait accueilli précédemment, en février 2022, lors d’une précédente visite avec la délégation du groupe d’amitié (compte-rendu).

Nous avons évoqué les principaux développements régionaux et internationaux, et les initiatives entreprises, à l’image de la conférence internationale co-organisée par nos deux pays à New York, en juin 2025, pour relancer le processus de paix et promouvoir une solution à deux États, tout en encourageant d’autres pays du Moyen-Orient à reconnaître Israël.
De son côté, le président Emmanuel Macron a annoncé que la France envisage de reconnaître officiellement l’État de Palestine.

Acteur éminent au service d’une puissance régionale influente et acteur global incontournable, c’est toujours un privilège de pouvoir bénéficier du regard de S.E. Walid Al Khuraiji sur les voies et moyens de consolider et de développer les relations bilatérales unissant nos deux nations amies. +d’images

Parlement (Conseil de la Choura)

Toute ma gratitude à Son Excellence le vice-Président Dr Mishaal bin Fahm Al-Sulami et à ses collègues pour leur très chaleureux accueil au siège du Conseil de la Choura.

Depuis ma précédente venue en mars 2024 (compte-rendu), le Conseil de la Choura a été renouvelé le 2 septembre 2024.

Dans son discours de bienvenue, Dr Mishaal bin Fahm Al-Sulami, qui m’avait déjà accueilli l’an dernier, a fait l’éloge, à ses collègues, de mon travail au Sénat en reprenant en détail toutes les statistiques de mes interventions, avant de rappeler que c’était mon 8ème déplacement dans le Royaume, qu’il m’invitait à considérer comme mon second pays.

Le vice-Président a également souligné la profondeur des relations historiques et solides entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République française amie, notamment dans le domaine parlementaire. Il a également souligné l’importance de renforcer et de soutenir les relations entre les deux pays amis dans tous les domaines.

Pour ma part, j’ai salué le rôle diplomatique de l’Arabie saoudite devenu central ces dernières années sur la scène internationale pour parvenir à la paix dans la région et dans le monde. Je me suis également réjoui des efforts conjoints du Royaume et de la France dans la préparation de la conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États.

Nous avons passé en revue les relations d’amitié et de coopération entre nos deux pays et les moyens de les développer.

La réunion s’est déroulée en présence des membres : le lieutenant-général Awad Al-Balawi, président de la commission des Affaires de sécurité et militaires, le général de division Dr. Abdulrahman Al-Harbi, président de la commission des Affaires étrangères, M. Mohammed Al-Humaidhi, président de la commission d’amitié parlementaire saoudo-française, et les membres de la commission d’amitié parlementaire saoudo-française, Dr. Mutab Al-Mutairi, vice-président de la commission, Son Excellence M. Thamer Naseef, M. Abdulrahman Al-Sakran, Dr Laila Fada, Dr Mufleh Al-Qahtani et Dr Mohammed Al-Aqeel.

J’ai renouvelé le souhait qu’une délégation du Conseil de la Choura vienne prochainement en visite officielle France, car la dissolution de juin 2024 avait entrainé son report. +d’images

Secrétaire général adjoint CCEAG (Conseil de coopération des États arabes du Golfe)

Échange passionnant de près de deux heures avec SEM Al Uwaisheg, secrétaire général adjoint du CCEAG, composé de six États : l’Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar, dans lesquels j’effectue ma tournée.

SEM Al Uwaisheg apprécie le rôle constructif de la France au Moyen-Orient.

En mars 2025, le CCEAG a soutenu l’initiative de la Ligue arabe pour créer un comité de gestion temporaire à Gaza supervisé par des technocrates palestiniens, excluant le Hamas, avec un financement du Golfe.

Le Conseil encourage également les médiations menées par l’Égypte, le Qatar et les Nations Unies pour obtenir des trêves, des échanges d’otages et l’entrée de l’aide.

Je suis très reconnaissant envers le discours très clair qui m’a conforté sur mon analyse concernant les responsabilités de l’Iran vis à vis du Hamas, du Hezbollah et des Houthis dans la déstabilisation régionale.

Nous avons évoqué également le Jihad islamique palestinien, un acteur militaire plus radical que le Hamas, plus dépendant de l’Iran, et qui contribue aux escalades militaires dans la bande de Gaza, rendant plus complexe toute tentative de cessez-le-feu ou de transition politique.

Nous avons également échangé sur la situation régionale et les projets de développement des pays de la région. +d’images

Commission des droits de l’Homme

Entretien avec Son Excellence Dr Hala Mazyad Altuwaijri, présidente de la commission saoudienne des droits de l’Homme.

Nous avons échangé sur les progrès considérables observés dans le Royaume ces dernières années, notamment pour les droits des femmes.

La présidente m’a indiqué qu’elle a rejoint le gouvernement quand la vision 2030 a été annoncée par le Prince héritier Mohammed Ben Salmane.

À l’époque, la question se posait de savoir pourquoi tant de personnes étaient au chômage ? Après études, il s’est avéré que 80% des chômeurs étaient des femmes. Pourtant, le nombre de femmes était égal à celui des hommes à l’université. Seuls les secteurs de la santé et de l’éducation leur étaient ouverts. Les femmes ne pouvaient pas voyager librement à l’étranger ou conduire une voiture. Il y a eu un soutien important du Roi Salmane et du Prince héritier pour engager cette réforme en faveur du droit des femmes.

Nous avons également évoqué sa participation à la création en cours d’un code pénal pour standardiser les peines en fonction de l’échelle des crimes et délits.

Abolitionniste convaincu depuis ma jeunesse, nous avons eu une discussion ouverte sur l’application de la peine de mort dans le monde, dans le Royaume et les conséquences de sa mention dans le Coran. +d’images

Ambassadrice de France au Yémen

Visite à la Résidence de Catherine Cork-Kammoun, ambassadrice de France au Yémen, pour échanger sur la situation dans ce pays.

Deux jours plus tôt, le terminal pétrolier de Ras Isa avait été ciblé par 14 frappes aériennes américaines, pour priver les Houthis de revenus issus du commerce de carburant.

Nous avons évoqué les défis pour les Français résidant au Yémen, où l’ambassadrice se rend régulièrement pour visiter des projets économiques.

Le Yémen reste l’un des pires cas humanitaires au monde : 80 % de la population dépend de l’aide humanitaire.

Les conditions de travail pour les ONG sont décrites comme « parmi les plus dangereuses et contraignantes au monde » par l’ONU. Début juin 2023, 17 employés de l’ONU ont été arrêtés, et des dizaines d’autres travailleurs humanitaires et militants yéménites ont également été interpellés par les services de sécurité houthis. Aucun mandat judiciaire n’a été présenté, et les familles n’ont pas eu accès aux détenus. +d’images

Diplomatie économique

Conseillers du commerce extérieur (CCEF)

Merci à Jean-Philippe Bonnet, président de la section Arabie saoudite des CCEF pour avoir organisé ce petit déjeuner au siège de sa société, et à tous les participants membres de la section, représentants d’associations et du poste diplomatique pour leur présence.

Au service du programme Vision 2030, pour diversifier son économie, le Royaume attire massivement les investissements étrangers dans les secteurs du tourisme, de la technologie et de la culture.

Il utilise ses fonds souverains, comme le PIF (Public Investment Fund), pour prendre des participations dans des entreprises stratégiques à l’étranger (sports, nouvelles technologies, énergie propre). Le PIF prévoit d’ouvrir un bureau à Paris en mai 2025.

L’Arabie saoudite veut transformer Riyad en hub régional du monde des affaires , notamment en encourageant la migration des sièges sociaux de Dubaï vers Riyad.

La France doit s’engager pour s’inscrire dans tous les masters plans des événements internationaux : Expo universelle 2030, Coupe du monde de football 2034, JO de l’e-sport en 2027…

Samuel Menard, conseiller économique, a souligné que le Royaume est en progrès constant dans le classement de Transparency International (no 39). Un des CCEF s’est réjoui que le nouveau système d’achat public, en place depuis 2017, empêche la corruption.

Très sollicités pour la localisation de leurs activités au Royaume, une difficulté apparaît concernant l’obtention des visas de travail pour les sociétés étrangères que je relaierai lors de mes échanges avec mes collègues saoudiens.

Autre sujet d’inquiétude, la situation de l’EFIR. Le manque de visibilité sur l’avenir de l’école aurait justifié que des personnes ne soient pas venues travailler dans le Royaume ou en soient repartis. +d’images

Qiddiya

Le premier parc à thème réalisé par Bouygues

Visite à Qiddiya pour rencontrer l’équipe de Bouygues en charge de la construction du parc à thème « Six flags », sous la direction de Hakim Hadj Hamou, dont l’ouverture est prévue pour la fin de l’année 2025.

Situé à 45 km de la ville de Riyad, ce parc d’attraction dont le coût est estimé à près d’un milliard de dollars fait partie du méga projet Qiddiya à plusieurs milliards de dollars.

L’objectif est de faire de Qiddiya un hub mondial des loisirs sur un espace de 330 kilomètres carrés, et de recevoir 17 millions de visiteurs pour dépasser Orlando. Il comprendra également un circuit de formule 1, un stade de football, un espace pour accueillir un tournoi de tennis mondial…

Qiddiya prévoit d’accueillir 600.000 résidents et de créer 325.000 emplois.

Afin de respecter le code de conduite imposé à tous les visiteurs du site avant l’ouverture, je ne pourrais partager les images du site que lorsqu’il sera ouvert au public.

Aussi, je mets le lien vers la vidéo YouTube officielle Projet Qiddiya et la photo de l’équipe France de Bouygues.

En voyant le gigantisme des attractions, je peux garantir que l’adrénaline sera aux rendez-vous pour les visiteurs qui les emprunteront.

J’ai apprécié le très haut de niveau de sécurité observé sur le chantier. Sur 16 millions d’heures de travail, seul un accident a été déploré. L’ouvrier pourra revenir sur le chantier prochainement après sa convalescence.

Les 3500 personnes travaillant sur le site (4000 lors du pic des travaux) bénéficient d’infrastructures adaptées. Une clinique, une ambulance et 3 infirmières sont présents sur le site, si nécessaire. Tous les trimestres des audits indépendants s’assurent que les ouvriers sont bien traités. Pour m’en convaincre, j’ai déjeuné au self des ouvriers.

Très fier de constater la haute responsabilité sociale de l’entreprise Bouygues en phase avec le souci du Royaume d’Arabie saoudite d’être irréprochable en matière de conditions de travail ! +d’images

Médias

Revue de presse

A noter dans presse :

– Saudi Press Agency (22 avril) : Vice Foreign Minister Receives Vice President of French Senate Committee on Foreign Affairs, Defense, Armed Forces

– Saudi Press Agency (22 avril) : Shura Council Vice Speaker Meets French-Gulf States Inter-Parliamentary Friendship Group President

– Saudi Press Agency (20 avril) : Le vice-ministre des Affaires étrangères reçoit le Vice-Président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat français

– Qatar News Agency (20 avril) : Des discussions saoudo-françaises abordent les principaux développements régionaux et internationaux

Sénat – Entretien avec les ambassadeurs de France dans cinq des pays du Golfe

Le groupe d’amitié France-Pays du Golfe que je préside s’est entretenu, ce 9 janvier, avec Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite, Jean-Baptiste Faivre, ambassadeur de France au Qatar, Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France au Sultanat d’Oman, Éric Giraud-Telme, ambassadeur de France au Royaume de Bahreïn, et Olivier Gauvin, ambassadeur de France au Koweït.

Étaient également présents, mes collègues Dany Wattebled, président délégué pour le Koweït, Hélène Conway-Mouret et Marie-Claude Lermytte.

Les échanges ont porté principalement sur la situation au Moyen-Orient, notamment sur le positionnement respectif des différents pays du Golfe par rapport à Israël et à l’Iran, ainsi que sur les enjeux sécuritaires et commerciaux en mer Rouge du fait des frappes des rebelles Houthis.

Ont également été abordées les conséquences géopolitiques dans la région de l’arrivée prochaine de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et l’évolution des stratégies d’investissement des pays du Golfe en France.

Enfin, j’ai fait état du projet de déplacement d’une délégation du groupe d’amitié au Qatar et à Oman au printemps 2025.

Relations économiques FRANCE-GRÈCE : Forum à Paris (2/2)

Comment dynamiser le commerce et les investissements entre la Grèce et la France ? La CCI France-Grèce, présidée par Laurent Thuillier, s’est attelée à la question en organisant un forum intitulé “La Grèce, partenaire majeur du Sud-Est européen”, le 29 janvier à Paris.

(g à d) Olivier Cadic ; Laurent Thuillier, président de CCI France-Grèce et initiateur du Forum ; Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Grèce.

Considérant l’importance de l’enjeu, le gouvernement de la République hellénique a répondu à l’initiative de la CCI en dépêchant sur place huit ministres et leurs collaborateurs. Nous avons eu l’honneur d’accueillir cette délégation gouvernementale la vieille au Sénat pour un diner de gala (compte-rendu).

Entre discours, présentations et tables rondes, ce forum fut centré sur les perspectives de collaboration entre nos deux pays dans un contexte de retour à la croissance et de facilités de financement de projets.

Parmi les thèmes développés, il s’est avéré que de nombreux savoir-faire français répondaient aux attentes grecques, notamment dans le domaine du traitement des eaux et des déchets, des énergies renouvelables, des travaux publics et infrastructures ou encore de la Défense.

L’événement fut un incontestable un succès. Les travaux ont été ouverts par Christos Staïkouras, ministre grec des Finances et son homologue français, Bruno Le Maire.

Dans son mot d’accueil, Laurent Thuillier, pdt de la CCI France-Grèce, a estimé que les élections de juillet dernier avaient porté à la tête du pays un gouvernement résolument ‘business friendly’. Au cours de leurs interventions, les ministres ont expliqué quelles avaient été les premières mesures mises en œuvre et leurs impacts déjà enregistrés.

Suite à la table ronde consacrée aux “Nouvelles perspectives de collaboration France-Grèce” et en clôture de la journée, j’ai assisté au discours d’Agnès Pannier-Runacher. Notre secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances a montré son souci de développer nos relations bilatérales avec la Grèce, tout en saisissant l’opportunité de mettre en lumière les bons résultats économiques de la France suite aux réformes du gouvernement, comme la baisse historique du chômage en 2019 ou notre place de leader européen pour les investissements directs étrangers.

Ce forum a été préparé avec le soutien logistique de la CCI de Paris et la collaboration du réseau des Conseillers du commerce extérieur et de plusieurs partenaires publics, dont l’ambassade de France à Athènes et celle de Grèce à Paris. Il faut également saluer la généreuse contribution des sponsors qui ont rendu possible cet évènement, parmi lesquels Gold, Alpha bank, l’Oreal, Mazars et Naval Group. + d’images

Relations économiques FRANCE-GRÈCE : Diner au Sénat (1/2)

Avec l’appui du groupe d’amitié France-Grèce du Sénat, mon action prioritaire pour la Grèce s’est amplement concrétisée avec la présence de huit ministres (*) du nouveau gouvernement de la République hellénique au palais du Luxembourg, le 28 janvier dernier.

(g à d) Laurent Thuillier, pdt de la CCI France-Grèce ; Nelly Muller, conseillère consulaire Grèce ; Christos Staïkouras, ministre grec des Finances ; Olivier Cadic

Leur venue à Paris marquait l’aboutissement d’un projet de forum voulu par la chambre de commerce France-Grèce, sous le signe de la confiance économique restaurée, comme en témoignait les allocutions entendues lors du diner dans les salons de la présidence.

Ce forum intitulé « La Grèce, partenaire majeur du sud-est européen » s’est tenu le lendemain dans les locaux de CCI Paris IDF. Organisée par les soins de la CCI France-Grèce, présidée par Laurent Thuillier, cette manifestation visait à éclairer les investisseurs sur les réformes engagées en Grèce en faveur des entreprises.

Ministres et acteurs économiques grecs ont pu échanger avec les responsables de nos chambres de commerce, ceux du Medef ou des parlementaires, en présence de l’ambassadrice de Grèce en France, Aglaïa Balta et son homologue français à Athènes, Patrick Maisonnave.

Tout est né d’une idée de Laurent Thuillier (son discours au Sénat) que j’avais rencontré en juin 2019, avant de le retrouver à Athènes quelques mois plus tard, en compagnie de sa directrice, Catherine Manali pour préparer cet événement au Sénat programmé initialement en décembre dernier (compte-rendu). Je les félicite chaleureusement pour le formidable travail accompli.

Plus que jamais, la CCIFG, forte 300 membres, se révèle le catalyseur de la relation économique bilatérale France-Grèce.

Je remercie vivement mon collègue, Didier Marie, président du groupe interparlementaire d’amitié France-Grèce, d’avoir organisé ce diner en l’honneur la délégation ministérielle grecque. La participation de nombreux collègues, dont Jean Bizet, président de la commission des Affaires européennes et Catherine Morin-Desailly, présidente de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication, a démontré l’intérêt du Sénat pour renforcer cette relation bilatérale. + d’images

(*)
Christos Staïkouras, ministre des Finances
Adonis Georgiadis, ministre du Développement et des Investissements
Kostis Hatzidakis, ministre de l’Environnement et de l’Énergie
Kostas Karamanlis, ministre des Infrastructures et des Transports
Haris Theoharis, ministre du Tourisme
Miltiadis Varvitsiotis, ministre délégué des Affaires Étrangères
Nikos Papathanasis, secrétaire d’État chargé de l’Industrie et du Commerce (ministère du Développement et des Investissements)
Theodoros Skylakakis, secrétaire d’État chargé de la Politique fiscale (ministère des Finances)
Theodoros Karaoglou, secrétaire d’État chargé de la Macédoine-Thrace (ministère de l’Intérieur)
Ainsi que
Nikos Mantzoufas, secrétaire général aux Investissements privés et aux Partenariats public-privé (ministère du Développement et des Investissements)
Emmanuel Stantzos, ministre conseiller des Affaires économiques et commerciales (Ambassade de Grèce en France)

En circonscription en Grèce – Athènes (24-26 oct. 2019)

Dès mon arrivée, Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Grèce, m’a accueilli à l’ambassade pour une réunion de cadrage, pour mon second déplacement à Athènes trente mois après mon premier passage.

Nous nous sommes retrouvés le lendemain à la fin de mes entretiens pour faire le point sur mes impressions tirées de mes visites et rencontres.

Je le remercie pour ses multiples attentions qui m’ont permis d’exercer ma mission dans des conditions idéales.

Politique

Parlement

Rencontres passionnantes avec deux députés de la Nouvelle démocratie, au parlement hellénique en présence de Nikola Guljevatej, deuxième conseiller : Tasos Chatzivassiliou (à droite), secrétaire de la commission de Défense Nationale et des Affaires étrangères, et Theodoros Roussopoulos (à gauche), membre de la commission des Affaires économiques, ancien ministre d’État et porte-parole du gouvernement de 2004 à 2008.

Les deux parlementaires ont avant tout tenu à souligner leurs difficultés du fait de l’attitude agressive de la Turquie qui multiplie les provocations, en pratiquant régulièrement des incursions par bateau ou par avion en territoire grec.

Depuis cet été, le gouvernement turc laisse passer chaque jour 700 à 800 migrants sur des embarcations de fortune, qui ont pris parfois un simple vol pour Istanbul depuis un pays africain.

L’ile de Lesbos qui compte d’ordinaire 20.000 habitants doit gérer la présence de 14.000 migrants. Sur l’ile de Samos, les 7000 habitants doivent cohabiter avec 7000 migrants, soit 1 migrant pour 1 habitant.

Tasos Chatzivassiliou et Theodoros Roussopoulos veulent alerter les parlementaires européens sur cette situation afin que l’Union européenne se donne les moyens d’endiguer ce phénomène dramatique.

Les deux députés sont également revenus sur le projet de permettre aux Grecs de l’étranger d’élire 3 députés pour les représenter au Parlement hellénique, en votant depuis leurs consulats et ambassades.

Nous avons également évoqué le contexte des Balkans occidentaux. Ils regrettent que la France n’ait pas récompensé la Macédoine du Nord pour ses efforts en lui refusant la possibilité d’ouvrir les négociations d’adhésion à l’UE. +d’images

Congrès ALDE

Dans la capitale grecque, j’ai participé au congrès ALDE (Alliance des libéraux démocrates européens) qui constitue l’opportunité de côtoyer des personnalités politiques européennes de premier plan, comme le premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel.

Son charisme et les avancées qu’il a enregistrées pour son pays me convainquent que l’Europe gagnerait à le voir un jour à la tête de l’UE.

J’ai eu le privilège d’échanger avec Judith Pallares Cortés, ministre de la Fonction publique et de la simplification administrative de la Principauté d’Andorre. Ce fût l’occasion d’évoquer la progression des travaux d’aménagement de la route qui mène de France à Andorre et de discuter avec nos amis représentants du Parti libéral d’Andorre.

J’ai retrouvé de nombreux parlementaires européens dont Nicola Beer du FDP ou encore Ilhan Kyuchyuk, membre bulgare du Parlement européen. Ilyan a été réélu parmi les vice-présidents de ALDE en obtenant le plus de voix. J’avais eu le plaisir de participer à conférence ALDE qu’il avait organisée à Sofia en avril 2018 (compte-rendu).

Je remercie David Hartlapp, représentant en France du parti allemand FDP, d’avoir à nouveau représenté l’UDI à mes côtés lors d’un événement ALDE. +d’images

Entrepreneuriat

Chambre de commerce

Entretien à la chambre de commerce et d’industrie France-Grèce avec Laurent Thuillier, président, et Catherine Manali, directrice.

Dans le prolongement de ma rencontre avec Laurent à Paris, en juin dernier, mon action prioritaire pour la Grèce est de concrétiser le projet d’événement de la chambre avec l’appui du Sénat. Il s’agit d’une conférence sur le thème « investir en Grèce » qui se tiendra à Paris en début d’année 2020. Le nouveau gouvernement grec y sera représenté par plusieurs ministres pour éclairer les investisseurs sur les réformes engagées favorables aux entreprises.

Créée en 1885, la CCI France-Grèce compte plus de 330 membres. Le retrait envisagé de Business France de Grèce constitue une opportunité pour la chambre d’élargir l’éventail de ses services.

Plus que jamais, cette CCIFG se révèle un catalyseur de la relation bilatérale France-Grèce. +d’images

Diner économique

Réunion d’entrepreneurs et de décideurs économiques à la Résidence de France, présidée par Emmanuelle Boulestreau, chef du service économique, en présence de Nicolas Croizer, Premier conseiller, Anne-Marie Fanouraki, service économique, David Hubert-Delisle, directeur régional de Business France, Thalia Yannopoulos, Business France et de chefs d’entreprises suivants :
– Mme Gisèle Urquia – présidente CCEF – membre du conseil CCIFG – CEO d’ALD
– Mme Maria-Christina Chatzinikolaou– manager Air France – membre du conseil CCIFG
– Mme Catherine Manali – directrice CCIFG
– M. Frédéric Fouilloux – CEO Servier – vice-président des CCEF
– M. Yannick Joussaud – manager Suez – membre Conseil CCIFG
– M. Alexandros Vassilikos – président de l’Association des Hôteliers de Grèce – CCEF
– M. Eric Tourret – DCEO CEPAL SA
– M. Laurent Thuillier – DCEO Groupama Asfalistiki – président de la CCIFG – CCEF

Les progrès accomplis depuis le début de la crise de la dette souveraine sont substantiels. Le budget de l’État est passé d’un déficit de 15,1% du PIB en 2009 à un excédent en 2018 de 1,1% du PIB, pour la troisième année consécutive. Il faudra 3 à 5 ans pour dire que le pays est sorti d’affaires.

La Grèce a besoin d’être soutenue par des partenaires structurés pour se remettre en marche. Voilà pourquoi la France qui a su accompagner la Grèce pendant la crise doit être au rendez-vous pour l’aider à se relancer. L’attentisme serait une erreur stratégique, d’autant que d’autres pays se pressent désormais pour y investir : Etats-Unis, Allemagne, Chine ou Japon.

Plus de 80 ouvrages d’infrastructures sont en cours de réalisation ou en procédure d’appel d’offres, pour un montant global d’environ 20 milliards d’euros. L’accélération des privatisations, au programme du nouveau gouvernement, devrait également permettre des investissements privés supplémentaires.

A noter que la Grèce constitue déjà notre second excédent commercial dans l’UE, après le Royaume-Uni. Le forum de la CCIFG consacré à l’investissement en Grèce, prévu à Paris, arrive donc à point nommé, en souhaitant qu’il constitue un déclic pour nos entreprises. +d’images

Communauté française

Affaires consulaires

Petit-déjeuner à la Résidence, consacré aux affaires consulaires présidé par Céline Pendaries, Consule de France, en présence de Nicolas Pantaleon, agent en charge des Affaires sociales, et des conseillers consulaires Nelly Müller, Basile Delivorias et Françoise Deschamps (également présidente de l’UFE locale).

Après 4 années de relative stabilité, le nombre de nos compatriotes enregistrés connaît une nouvelle baisse qui s’élève à 4,67%. Plus de la moitié (52%) des personnes enregistrées sont des double-nationaux.

Le nombre de touristes français visitant la Grèce a atteint un record de 1.524.000 en 2018, ce qui place la France au 4ème rang derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Ceci n’est pas sans conséquences. Plus de 3000 dossiers de Français en difficulté sont traités par la section consulaire d’Athènes, sans compter les innombrables cas solutionnés par de simples échanges téléphoniques.

Nous sommes aussi revenus sur la situation de nos 2700 compatriotes affectés par la faillite de Thomas Cook en septembre.

À Rhodes, l’an dernier, j’ai pu observer le travail inouï d’Aliki Moschis-Gauguet, consule honoraire, confrontée à des situations d’accident, d’hospitalisation ou de décès de compatriotes. Nous avons exprimé toute notre gratitude à nos 17 consuls honoraires, relais précieux et efficaces auprès des autorités locales.

Nous avons également évoqué les conséquences pour l’activité consulaire induite par la GPA, autorisée en Grèce. C’est une activité lucrative pour les cliniques locales qui n’hésitent pas à prospecter les clients en France. L’augmentation constante des demandes de transcription d’actes de naissance d’enfants nés d’une GPA auprès du consulat démontre que l’offre rencontre la demande.

Ce sujet reviendra sûrement dans nos débats au sénat début 2020, lorsque nous aurons à voter le texte autorisant la PMA.

Le taux de chômage qui reste très élevé (17% de la population active) suscite des inquiétudes pour la partie de nos compatriotes dont la situation professionnelle reste fragile.

J’ai particulièrement apprécié la cohésion de notre communauté française qui repose sur l’action combinée des associations, des acteurs de l’enseignement, des consuls honoraires et des élus consulaires. Ces derniers sont formidablement impliqués et jouent un rôle déterminant pour préserver notre dispositif local d’aides sociales.

Je salue enfin la mémoire d’Hervé Leboucher, conseiller consulaire, qui avait participé à un rendez-vous de cette nature lors de mon précédent déplacement (compte-rendu). Sa disparition ne saurait faire oublier l’immense travail qu’il a accompli pour nos compatriotes en Grèce, associé à de nombreux engagements collectifs : AFE, FAPEE ou CCE. Nous avons eu une pensée émue à son égard. +d’images

Enseignement français

École Française d’Athènes (EFA)

Visite de l’école française d’Athènes (EFA), centre de recherche en sciences humaines dont la mission est d’étudier la Grèce dans son contexte balkanique et méditerranéen, de la préhistoire à nos jours.

À cette mission s’ajoute celle de former de jeunes chercheurs en leur offrant l’accès au terrain et aux sources.

L’EFA, c’est un pôle de recherche de 70 collaborateurs, une bibliothèque de plus de 94 000 ouvrages et une dizaine de chantiers de fouilles prestigieux en Grèce, Albanie et à Chypre.

Fondée en 1846, l’EFA essaie toujours se réinventer pour exercer ces missions. En regardant son bâtiment, les initiatives déployées et l’enthousiasme de ses occupants, on se surprend à penser que cette dame de 173 ans n’a pas pris une ride. +d’images

Culture française

Institut français

J’ai saisi l’opportunité de revenir à l’Institut français de Grèce qui abrite la chambre de commerce et d’industrie France-Grèce pour apprécier le résultat des travaux engagés.

J’ai été accueilli par Patrick Comoy, Conseiller de coopération et d’action culturelle et directeur de l’Institut français de Grèce, Yahia Tnina, secrétaire général, Nikola Guljevatej et Laurent Thuillier.

Les travaux d’étanchéité ont été entièrement pris en charge par la DIL (ministère des Affaires étrangères) pour un montant de 137.000 euros.

Un cycle d’événements culturels sera mis en place en 2020 pour valoriser l’endroit qui bénéficie d’une vue imprenable sur l’Acropole et brasser les publics de l’Institut.

Les équipements de l’auditorium ont été renouvelés : un système de traduction et écouteurs, du matériel de vidéo-projection, des caméras, du matériel audio, un pupitre avec technique…le tout pour un coût total de 50.000 €. C’est aujourd’hui une salle en pointe, au plan technique, à Athènes.

Enfin, la médiathèque compte 1472 personnes inscrites, soit l’équivalent du nombre d’abonnés d’une bibliothèque municipale de taille moyenne.

Les idées se bousculent pour augmenter la fréquentation de l’Institut que le public soit physique ou numérique (offre de médiathèque en ligne), au travers d’événements classiques (présentations littéraires…) ou plus inédits (présentation de jeux vidéo durant le “Novembre Numérique”). Lors de ma visite, j’ai pu voir l’auditorium en pleine activité pour présenter la collection d’un éditeur grec qui vient tout juste de traduire et publier les œuvres de Proust en grec.

Félicitations à toute l’équipe de l’Institut pour leur engagement et leur activité qui s’autofinance désormais à 83%. +d’images