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INFOLETTRE n°136 – Édito : “L’esprit d’équipe” // CYBER & Covid19 : webinaire Washington sur les menaces chinoises & “L’autre guerre du Covid-19” en débat au Cybercercle // 100M€ pour le réseau AEFE (Question à JY Le Drian) // ENTREPRISES FRANÇAISES À L’ÉTRANGER : audition de l’AFD & webinaire avec les pdts du réseau CCIFI // Vote électronique des FE en question // Webinaire avec les Français de MOSCOU, WASHINGTON & NEW-YORK // Médias.

Lire : l’INFOLETTRE n°136 – 9 juin 2020Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’InfoLettre n°136

L’esprit d’équipe

Nous avons étudié collectivement la mise en application de mes deux propositions avec Renaud Bentegeat, président du réseau CCI Françaises à l’International (CCIFI) lors d’un webinaire en compagnie de son directeur Charles Maridor, et des responsables de chambres de commerce d’Europe, d’Asie, d’Afrique ou du Moyen-Orient.

Première idée : puisque l’AFD offre aux institutions financières locales (en Asie, Afrique, Amérique) un partage de risque (dispositif Ariz) pour les emprunts des TPE/PME locales, je propose d’en réserver une partie aux entrepreneurs français. Les représentants des CCIFI et des CCEF veilleraient à cette affectation au sein des comités de prêts.

Seconde proposition : créer un fonds de soutien en France (en puisant dans le fonds Covid et en l’abondant par des institutions privées) administré par la CCIFI et les CCEF. Ce fonds pourrait être garant d’emprunts réalisés par des entreprises françaises à l’international, également sur la base d’une gestion des dossiers par les structures locales des CCIFI et des CCEF. Il renforcerait le tissu de nos entreprises implantées à l’international.

Véritable colonne vertébrale de notre dispositif économique à l’export, le réseau CCIFI a l’habitude de compter sur ses propres forces, en vendant des services et en organisant des événements, puisqu’il ne bénéficie d’aucun financement public. On observe que nos pays voisins accordent, eux, des aides directes et généreuses à leur propre réseau de chambres. Elles sont, par exemple, le bras armé des Landers allemands pour faire rayonner l’industrie germanique sur la planète.

Si nos chambres et leurs membres ne coûtent rien au contribuable, à l’inverse, l’État les sollicite de plus en plus au travers de mécénat pour permettre à la France de tenir son rang à l’international (voir mon édito du 29 juillet 2019).

Aujourd’hui, ce business-model fondé exclusivement sur l’initiative privée conduit certaines de nos chambres à réduire leur budget de fonctionnement d’un bon tiers, pour l’instant. Les plus fragiles d’entre-elles pourraient voir leur activité suspendue.Visuel HL125

C’est en combinant l’image positive d’Emmanuel Macron à l’international et des moyens publics (crédits d’impôts, subventions…) bien ajustés aux attentes des entreprises étrangères privées que Pascal Cagni et Christophe Lecourtier, respectivement président et directeur de Business France, ont obtenu l’excellent résultat du dispositif “Choose France”. La France est ainsi devenue le premier pays européen d’accueil des investissements étrangers en 2019.

Les conséquences de la crise sanitaire justifient aujourd’hui d’apporter un soutien ponctuel de 3M€ à la structure centrale du réseau CCIFI à Paris. Cela lui permettrait de consolider son réseau mondial de chambres de commerce et de sortir de la crise en capacité de favoriser la reprise de nouvelles parts de marché, dont nous aurons besoin pour relancer notre économie.

Le geste attendu peut paraître bien modeste comparé aux sommes investies dans le plan d’urgence de 220M€ annoncé par le MEAE pour l’action sociale et l’enseignement français à l’étranger.

Lancé début 2018 et salué par tous, le dispositif Team France Export vise à rassembler nos forces pour aider nos PME à vendre ou s’implanter hors frontières.

Aux yeux des nombreux présidents et administrateurs bénévoles qui animent ce réseau des CCIFI, il serait réconfortant de ne pas avoir une relation de partenariat où les efforts seraient à sens unique.

Aucune “team” n’existe sans esprit d’équipe. La prochaine loi de finances rectificative doit être l’opportunité de le démontrer. Découvrir l’InfoLettre n°136

Washington : Webinaire sur les menaces chinoises

Je remercie le sénateur honoraire américain, Robert Pittenger (à l’image), président du Forum parlementaire sur le Renseignement et la Sécurité, de m’avoir associé à son panel d’experts pour évoquer les menaces internationales induites par la politique du Parti communiste chinois, lors d’une visio-conférence, le 26 mai 2020.

Mes déplacements au titre de sénateur des Français de l’étranger m’ont offert l’opportunité d’observer l’évolution rapide de l’emprise chinoise à l’international.

Lors de ce webinar, j’ai évoqué trois types menaces émanant de cette puissance émergente.

La première est le développement du commerce chinois à l’international sur fond de concurrence déloyale, à savoir : contrefaçon, travail forcé et corruption.

La deuxième menace représente la prise de contrôle des populations par le biais des dernières technologies. Le troisième danger, enfin, est de nature militaire.

En conclusion, j’ai appelé à :

  • ne pas renouveler les erreurs du siècle dernier en laissant se développer une idéologie qui soutient tous les tyrans de la terre et mène les peuples démocratiques vers un conflit généralisé.
  • oeuvrer ensemble au travers des structures multilatérales que nous avons constitué aux lendemains de la deuxième guerre mondiale pour favoriser le développement dans la paix.

Je suis convaincu qu’un jour viendra où le peuple chinois fera tomber le cyber mur qui l’enferme et renversera le régime qui l’oppresse.

“Security Threats from China” – 26 mai 2020
DISCOURS prononcé en anglais
TRADUCTION en version française
VIDÉO de la conférence en intégralité (1h35)

Intervenants à la visionconférence
“Security Threats from China”

. Senator Marsha Blackburn
. Honorable J.C. Boggs
. French Senator Olivier Cadic
. Congressman George Holding
. Congressman Michael McCaul
. Honorable Robert M. Pittenger
. Assistant Secretary of State Robert Strayer
. Italian MEP Marco Zanni

Merci à Philippe Etienne, notre ambassadeur de France à Washington, et à l’équipe politique pour leur assistance dans la préparation de mon intervention.

Lors de la 12ème édition de ce Forum, j’avais été invité à Washington à m’exprimer au sein du Congrès sur les risques liés aux investissements directs étrangers (mon discours du 06 déc. 2018 ou mon éditorial dans la HL113).

Forum parlementaire sur le renseignement et la sécurité : financement du terrorisme

Succès total à l’Assemblée Nationale pour ce 14ème “Parliamentary Intelligence-Security Forum” consacré à la lutte contre le financement du terrorisme.

Il faut rendre hommage à Sonia Krimi, députée de la Manche, qui a initié et organisé ce forum en associant d’autres parlementaires versés dans les questions de sécurité. Co-auteure d’un rapport sur la lutte contre le financement du terrorisme international, Sonia Krimi s’impose désormais comme une référence en ce domaine.

Cette année, le Forum, présidé par le sénateur honoraire américain Robert Pittenger, a offert 35 interventions par des ambassadeurs, des parlementaires, des responsables d’administrations spécialisés ou d’organisations internationales, des chercheurs ou des experts, devant plus de 300 participants de 37 nationalités différentes.Tous se sont inquiétés de la paix du monde et de l’avenir de la liberté.

Sonia Krimi, députée de la Manche ; Robert Pittenger, ancien parlementaire et président du Forum ; Olivier Cadic.

Cet événement à Paris aura servi le dialogue et la coopération entre les acteurs publics et privés pour endiguer les méthodes de financement des organisations terroristes, s’est félicité Sonia. Notre réponse exige une coopération technique de pointe, fondée sur une impulsion politique ferme et coordonnée, estime-t-elle.

J’ai eu l’honneur d’intervenir en conclusion de ce 14èmeForum, en rappelant que la France était déjà engagée dans une cyberguerre et que la protection de nos infrastructures numériques face aux nouvelles menaces, notamment chinoises, était une priorité absolue.

Lors de la 12èmeédition à Washington, j’avais été invité à m’exprimer au sein du Congrès sur les risques liés aux investissements directs étrangers. (Lire mon discours du 06 déc. 2018 ou mon éditorial dans la HL113).

HEBDOLETTRE n°122 – ÉDITO : Le désengagement permanent (certificat d’existence) – BREXIT : accueil d’une délégation de la Chambre des Lords (vidéo 6m) – QAG – Affaire GHOSN : ma question au gouvernement – Discours de POLITIQUE GÉNÉRALE au Sénat – Taxe sur les services NUMÉRIQUES : mes 4 interventions – Conférence “Weimar” sur la CYBERSÉCURITE : mes interventions – Paris accueille la 14ème édition du “Parliamentary Intelligence SECURITY Forum” – Décret dit Montebourg: réponse évasive du gouvernement sur le contrôle des investissements étrangers – Question écrite : souffrance ANIMALE et élevage des poulets – Politique SPATIALE du Luxembourg : ma question (vidéo 30s) – En circonscription au GD du LUXEMBOURG – Luxembourg (20-21 mai 2019) – En circonscription au ROYAUME-UNI – Londres (3 juin 2019).

Lire : l’HEBDOLETTRE n°122 – 24 juin 2019Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°122

Certificat d’existence : le désengagement permanent

Dès 2002, en France, les retraités ont pu déclarer sur l’honneur qu’ils étaient vivants pour percevoir leur pension, sans avoir à passer par la mairie pour le démontrer. Puis cette formalité a disparu, depuis que l’INSEE prévient les caisses du décès des bénéficiaires des pensions.

Les retraités français de l’étranger sont toujours traités selon la procédure datant du siècle dernier. Ils doivent faire signer un certificat d’existence par le consulat ou une autorité locale, parfois plusieurs fois par an (un certificat par caisse). Les caisses envoient leurs formulaires par la poste même dans les pays où il n’y a pas de poste !

Nos retraités se heurtent parfois à la difficulté de faire signer un document non traduit dans la langue locale à des fonctionnaires étrangers.

Ils vivent en permanence dans l’angoisse qu’on leur coupe leur pension sans préavis.

Il y a dix ans déjà à l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger), je témoignais du problème en ces termes : “Imaginez le stress vécu par certains de nos ainés expatriés lorsqu’ils sont dans une situation d’éloignement géographique, atteints d’un handicap, affectés d’une santé fragile ou victimes d’une perte d’autonomie…” (lien).

Élu au Sénat, j’ai cru que nous pourrions toucher au but, comme ce 7 décembre 2016, lors d’une réunion que j’avais organisée avec les représentants de la Cnav, de la Sécurité sociale, de l’Agirc-Arrco et de Gip-Retraite (lire : “Certificat de vie : bientôt le bout du tunnel ?”). Mon objectif était alors de nous inspirer des accords de l’Allemagne avec d’autres pays qui l’informent automatiquement des décès de ses retraités à l’étranger.

En 2017, j’avais proposé au ministre Jean-Baptiste Lemoyne, comme à la DFAE (direction des Français de l’étranger), que la signature apposée par nos consulats fasse l’objet d’une facturation…. aux caisses de retraite. Une idée destinée à inciter les caisses à dématérialiser leurs procédures, au lieu de faire subir le coût de leur bureaucratie au MEAE et d’imposer des paperasseries d’un autre temps à nos retraités.

Dans son rapport “la Mobilité Internationale des Français” (sept. 2018), la députée Anne Genetet avait remarquablement analysé la situation de nos compatriotes retraités à l’étranger en la qualifiant de “maltraitance administrative”. Elle ajoutait que la forme actuelle des certificats “n’est plus acceptable car elle conduit à des situations désastreuses”.
Visuel HL122

Contre toute attente, au lieu de suivre ses recommandations, la direction de la sécurité sociale a émis une circulaire consternante qui dégrade encore la situation. Elle demande aux consulats de nombreux pays de cesser de signer les certificats de vie et d’orienter les usagers exclusivement vers les autorités locales.

Je veux saluer la conscience morale des consuls ou acteurs des services sociaux qui m’ont exprimé leur réticence face à cette injonction. Ils savent mieux que personne que les plus faibles, les plus âgés, les plus isolés deviendront tôt ou tard des laissés-pour-compte de notre système.

En plus de la détresse humaine, notre administration consulaire se heurte aussi à des situations ubuesques. Ainsi, dans un pays nordique, on recense deux fonctionnaires retraités. Comme il revient au consul de leur expédier leur mandat, l’administration lui demande de veiller au fait qu’ils soient toujours en vie… tout en lui interdisant, dorénavant, de signer leurs certificats d’existence.

En déplaçant le problème plutôt que de dématérialiser la procédure pour le régler, la sécurité sociale aggrave la situation pour les retraités. Elle alimente non seulement la perception du désengagement permanent vis-à-vis des Français de l’étranger mais dédaigne également l’action du Parlement. Découvrir l’HebdoLettre n°122


 

Paris va accueillir le prochain “Parliamentary Intelligence Security Forum” (vidéo 4m)

Avec Robert Pittenger, président du Forum

A l’initiative de Sonia Krimi, remarquable membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, les salons de l’Assemblée nationale accueilleront le 20 juin prochain la 14ème édition du « Parliamentary Intelligence Security Forum » (voir le programme).

Ce forum, internationalement réputé sur la sécurité et le renseignement, se déplace d’une capitale mondiale à l’autre pour réunir des parlementaires de tous pays, autour des meilleurs experts.

Grâce au travail patient et dévoué de Robert Pittenger, ancien parlementaire de Caroline de Nord, ce forum est devenu incontournable au fil des ans  pour les parlementaires qui suivent ces questions de sécurité internationale. 140 délégués représentant une quarantaine de nations sont déjà inscrits.

A Washington, le 06 déc. 2018

Cette édition parisienne sera plus particulièrement axée sur les aspects financiers de la lutte contre le terrorisme.

En première partie, un point sera fait sur l’évolution des menaces et sur notre processus d’amélioration continue dans la lutte contre le terrorisme. La deuxième partie sera consacrée à la stratégie internationale, notamment à travers le renforcement de nos cadres juridiques et l’identification des transactions financières anonymes.

Lors de la 12èmeédition à Washington, j’avais été invité à m’exprimer au sein du Congrès sur les risques liés aux investissements directs étrangers. (Lire mon discours du 06 déc. 2018 ou mon éditorial dans la HL113).

Robert Pittenger m’a demandé de siéger ensuite au Steering Committee en charge d’organiser ces forums parlementaires.

Lors de sa visite préparatoire à Paris, en mai dernier, Robert a souhaité réaliser une vidéo (ci-dessous) pour annoncer l’événement.

Dans cet enregistrement, nous parlons essentiellement de la Chine qui affiche publiquement son ambition de dominer le monde à l’horizon 2050. Le pays domine déjà sa population avec des moyens de plus en plus sophistiqués de contrôle social. Devons-nous laisser le champ libre à Huawai qui pourrait bien agir comme cheval de Troie au sein de nos démocraties ?

Vidéo (4m)

HEBDOLETTRE n°114 – ÉDITO : Ariane perd un fil – SÉCURITÉ : Discours au 12th Parliamentary Intelligence Security Forum – WORLDSKILLS 2023 : En route pour la candidature de Lyon (Caen, Sénat, Élysée, Ministère de l’Éducation) – Convention fiscale franco-MOLDAVE (question écrite) – Conseil d’administration de l’UFE-MONDE – CFE : la réforme votée par l’Assemblée nationale – L’ÉCHOS DES CIRCOS / Décembre 2018 – En circonscription en LITUANIE : Vilnius (30 nov – 02 déc. 2018) / MADAGASCAR : Antananarivo (Sécurité de nos compatriotes – 22-24 nov. 2018) / ÉTATS-UNIS : Washington (6-7 déc.2018) – Européennes : une liste UDI

Lire : l’HEBDOLETTRE n°114 – 24 déc. 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°114

Ariane perd un fil

Le 4 décembre dernier, je lançais un cri d’alarme depuis la tribune du Sénat : “Les administrations multiplient les programmes informatiques pour réaliser des économies, mais au détriment des investissements de cybersécurité.”

Le lendemain, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) se faisait dérober des données personnelles enregistrées par des Français voyageant à l’étranger sur sa plateforme Ariane, en l’occurrence les coordonnées des personnes à prévenir en cas d’urgence.

J’ai appris la nouvelle le 13 décembre, comme tout le monde, en lisant le communiqué de presse du MEAE. Pour le gouvernement, c’était la 3ème fuite de données de la semaine.

Sur injonction de la CNIL, le MEAE a dû envoyer un courriel aux 540.563 personnes concernées par la fuite pour les inciter à redoubler de vigilance dans les prochains mois face à des tentatives d’usurpation d’identité ou des campagnes de hameçonnage par SMS ou courriel.

Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions. Comme les données personnelles des “contacts à prévenir en cas d’urgence” avaient été saisies dans Ariane par le voyageur, les victimes de la fuite n’ont généralement pas compris pourquoi ils recevaient ce courriel du MEAE. Joyeuse pagaille !

En qualité de rapporteur pour avis sur les crédits du programme 129 “Coordination du travail gouvernemental” (gestion de crises, cyberdéfense, renseignement), pour la commission des Affaires étrangères et de la Défense, j’ai donc naturellement voulu entendre les responsables de la sécurité informatique du MEAE et ceux de l’ANSSI, notre autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information.

Ces auditions ont eu lieu au Sénat le 19 décembre, soit six jours après le communiqué de presse du MEAE. D’autres auditions suivront en janvier, et une communication sera ensuite présentée devant notre commission avec nos recommandations.

Visuel HL110

Nous avons appris le lendemain qu’en s’introduisant dans le système du gouvernement de la république de Chypre, des pirates ont eu accès aux mots de passe pour accéder à la base de données de l’Union européenne.

Une société de cybersécurité américaine avait révélé que le réseau diplomatique européen était piraté depuis trois ans selon des techniques utilisées par l’armée de Chine populaire. Les hackers auraient également infiltré les réseaux des Nations Unies et plusieurs ministères des Affaires étrangères et des Finances à travers le monde.

L’Union européenne a réagi en assurant que les communications classées “confidentielles” n’avaient pas été affectées.

Demain, au pied du sapin, des enfants vont ouvrir leurs cadeaux et découvrir parfois des poupées parlantes, des montres GPS, des petits robots intelligents, autant de jouets connectés fabriqués en Chine à bas coût qui posent de sérieux problèmes en matière de sécurité.

A titre d’exemple, dans le but de pirater un casino, des hackeurs se sont infiltrés par un thermomètre situé dans un aquarium et relié aux ordinateurs de la réception du casino.

Voilà pourquoi je souhaite que l’on associe à tout investissement en matière de programme informatique d’un ministère un “budget cybersécurité” adéquat pour le rendre durablement invulnérable. Découvrir l’HebdoLettre n°114

En circonscription aux États-Unis – Washington (6-7 décembre 2018)

Pour ce 290ème déplacement depuis le début de mon mandat, je suis retourné à Washington, où je me suis rendu en mai dernier (compte-rendu). Rapporteur du volet cyberdéfense au sein de la commission Affaires étrangères et Défense du Sénat, j’avais été reçu au Pentagone.

C’est le même sujet de la sécurité qui m’a reconduit dans la capitale américaine, invité par le Congressman, Robert Pittenger, à m’exprimer devant des parlementaires venant du monde entier, dont plusieurs anciens ministres de la Défense. Ce discours au Capitole restera l’un des moments les plus marquants de mon mandat.

Sécurité

12th Parliamentary Intelligence Security Forum

A l’invitation de Robert Pittenger, je me suis exprimé sur les risques liés aux investissements directs étrangers. 340 participants, venus de 80 pays, ont participé à ce forum parlementaire qui abordait divers aspects liés à la sécurité des États.

Ce fut l’opportunité de mettre en valeur les initiatives de la France, depuis 2005, pour protéger ses secteurs stratégiques contre toute prise de contrôle par des puissances étrangères. J’ai aussi évoqué l’action récente de l’Union européenne, pour établir un filtrage des investissements étrangers, notamment chinois, dans le but préserver les actifs stratégiques des États membres.

Si les investissements directs étrangers sont indispensables pour la croissance, l’emploi et l’innovation dans une économie mondialisée, ils ne doivent pas se transformer en cheval de Troie au profit de puissances qui ne partagent pas nos valeurs humanistes et démocratiques. C’est pourquoi, j’ai conclu mon discours sur cette injonction : together, let’s make the world free again ! + d’images

Lire mon éditorial concernant cette intervention (HL113, 13 déc. 2018)
Lire mon discours à Washington du 06 déc. 2018 (en version française)

Sécurité internationale

Le Congressman Robert Pittenger m’a proposé de rejoindre le Steering Committee en charge de la programmation des prochains forums parlementaires sur la sécurité internationale.

Ce comité est composé de parlementaires, de diplomates et de représentants d’entreprises internationales ayant un intérêt direct à lutter contre les activités illégales. Cybersécurité, financement du terrorisme, blanchiment d’argent, lutte contre les trafics en tous genres… les sujets ne manquent pas.

Le prochain forum aura lieu en janvier prochain à Asunción au Paraguay. A cette occasion, nous avons pointé une zone où converge trois frontières (Argentine, Brésil et Paraguay), plaque tournante d’un vaste trafic. + d’images

Échanges commerciaux

Réunion commerce extérieur

Renaud Lassus, conseiller économique à l’ambassade de France, a réuni une dizaine de conseillers du commerce extérieur pour débattre de notre relation économique bilatérale.

Tous estiment que l’orientation protectionniste des États-Unis s’est installée pour durer. Toujours est-il que 4800 filiales françaises font travailler près de 700.000 personnes aux USA, ce qui fait de la France le 3ème employeur étranger du pays ! En sens inverse, 4600 filiales américaines sont établies en France, employant 481.400 collaborateurs.

ll faut saluer le travail du service économique qui publie un rapport annuel pour mettre en valeur l’apport des entreprises françaises à l’économie américaine, état par état.

Les CCE ont souligné l’importance de notre politique en faveur de la francophonie, comme un outil d’influence pour favoriser les échanges commerciaux. + d’images

Communauté française

Ambassade

Entretien avec Gérard Araud, ambassadeur de France aux États-Unis, en présence de Michel Charbonnier, consul général de France à Washington.

L’ambassadeur m’a fait part de ses réflexions pour parvenir à l’objectif de 13% de réduction de la masse salariale assigné au poste diplomatique de Washington, à horizon de 2022. Il tient à concentrer ses moyens sur trois axes : l’activité diplomatique, les services aux Français et la coopération scientifique.

En effet, d’ici à 2022, le poste devrait compter 20 à 30 collaborateurs en moins. Un mouvement inexorable puisqu’en 1987 l’ambassade comptait 400 personnes, contre 260 actuellement.

J’ai bénéficié, en outre, de deux entretiens avec la Chancellerie et le service de Sécurité intérieure ce qui m’a permis d’aborder l’organisation américaine en matière de lutte contre la cybercriminalité. + d’images
Conseiller consulaire

Je me suis longuement entretenu avec Frédéric Badey, conseiller consulaire, et conseiller du commerce extérieur.

Parmi les nombreux sujets abordés, la fiscalité et en particulier la question des prélèvements CSG-CRDS sur les revenus immobiliers. Ils ne sont pas déductibles pour les Français établis États-Unis, comme c’est désormais le cas pour leurs compatriotes de l’Union européenne. En conséquence, de l’impôt est acquitté aux Etats-Unis, sur une somme prélevée par la France pour des cotisations sociales.

Enseignement / Culture

Réunion autour du consul

Déjeuner organisé par Michel Charbonnier, consul général, associant les conseillers consulaires Annie Boutin-King, Monique Curioni et Frédéric Badey, les services culturels de l’ambassade et du consulat, ainsi que des représentants du monde associatif (Alliance Française, UFE, FIAFE, ADFE-FDM) et politique (LREM, PS).

Nos discussions ont largement porté sur les questions d’éducation et sur l’avenir de l’enseignement français en Amérique du Nord, où le nombre d’élèves plafonne depuis plusieurs années. Le réseau des établissements homologués par l’Éducation nationale aux États-Unis comprend 47 écoles. Si l’éducation à la française devait perdre de son attrait, les écoles françaises pourraient se tourner vers l’IB (International Baccalauréat).

Cela dit, nous avons un signe très encourageant : les États-Unis offrent le premier réseau d’écoles publiques ayant obtenu le label France-Éducation. Depuis 2015, le nombre de ces établissements labellisés est passé de 11 à 46 !

Autre motif de satisfaction, la vitalité du réseau FLAM aux USA qui est le 2ème au monde après le Royaume-Uni : 15 associations sont actives sur une cinquantaine de sites, sous la bannière “Federation FLAM USA” pour rendre plus lisible leur action et mutualiser leurs actions de formation et certains services.

Enfin, Nelly Sadoun-Cohen, déléguée générale de l’Alliance française aux États-Unis, a rendu compte de l’action des 107 Alliances françaises réparties sur le territoire américain. La barre des 25.000 apprenants a été dépassée l’an dernier. + d’images

HEBDOLETTRE n°113 – ÉDITO : Let’s make the world free again! – PLF 2019 : Coordination du travail gouvernemental + Action Extérieure de l’État (Discussion générale, Alliance Française, Chèque Éducation, Flam) + Volet Recettes : les sénateurs centristes votent le budget amendé – DANEMARK : convention fiscale (réponse à ma question) – L’ÉCHOS DES CIRCOS / Novembre 2018 – En circonscription à MAURICE : Port Louis (17-21 novembre 2018) – MÉDIAS (Option Finance / The Local)

Lire : l’HEBDOLETTRE n°113 – 13 déc. 2018Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Edito de l’HebdoLettre n°113

Let’s make the world free again!

Savez-vous comment s’appelait le fils du général Lafayette ? Il s’appelait Georges Washington de La Fayette !

C’est par cette accroche que j’ai commencé mon discours dans les murs du Congrès américain à Washington, le 6 décembre dernier. Invité par le congressman Robert Pittenger lors du 12th Parliamentary Intelligence Security Forum, je suis intervenu en compagnie d’un haut fonctionnaire américain sur le thème des dangers des investissements directs étrangers, directs étrangers, réalisés dans le but de prendre le contrôle sur des entreprises stratégiques.

Ce fut l’opportunité de mettre en valeur l’action de la France et de l’Union européenne pour pour répondre à ces menaces.

Dès 2005, notre Premier ministre Dominique de Villepin décidait de “protéger nos champions nationaux”, listant par décret les secteurs à surveiller. Près de dix ans plus tard, le droit de regard des pouvoirs publics a été étendu à six nouveaux secteurs par le décret dit Montebourg, du nom de notre ancien ministre de l’Économie.

Le sujet s’est récemment déplacé au niveau de l’Union européenne, principale source et principale destination des investissements directs étrangers dans le monde, devant les États-Unis, rappelons-le. Et ces dernières années, les investissements directs étrangers, et plus particulièrement chinois, ont connu une progression spectaculaire.

L’UE est parvenue à un accord politique, le 20 novembre dernier, sur un dispositif de filtrage des investissements étrangers. Désormais, la Commission pourra délivrer des avis sur certaines opérations contestables dans le but protéger les actifs stratégiques des États membres.

Visuel HL110

Le Sénat se prononcera en 2019 sur le projet de loi dit PACTE qui ajoute de nouveaux secteurs qui relèvent de l’intérêt national. Son objectif est de renforcer aussi les pouvoirs du ministre de l’Économie et le régime des sanctions. Enfin, il est envisagé d’instituer une “action spécifique” (ou Golden Share) au profit de l’État qui disposera d’une sorte de droit de veto sur l’ensemble du capital de certaines sociétés, dans des circonstances définies.

J’ai rappelé aux 340 participants venus de 80 pays qu’ils foulaient la terre où Georges Washington et le marquis de La Fayette s’étaient battus côte à côte pour bâtir un monde de liberté.

Face à l’émergence d’une puissance économique qui tire sa force d’un énorme marché qui ne connaît pas la réciprocité, et qui tisse sa toile en s’accommodant de tous les régimes autoritaires de la planète, j’ai proposé à mes hôtes en forme de conclusion : Together, let’s make the world free again! Découvrir l’HebdoLettre n°113

L’échos des circos / Sept. 2018

Balkans – Brésil – États-Unis – Népal – Vietnam 

BRÉSIL

Conseiller consulaire São Paulo (18 sept. 2018)

François Cessieux, conseiller consulaire de São Paulo, m’a rendu visite, accompagné de sa femme, pour évoquer les attentes de nos compatriotes au Brésil. Également trésorier de l’Alliance française de São Paulo, François déploie son énergie pour lutter contre le recul de la pratique du français chez les binationaux, estimant que c’est le fondement de notre rayonnement en Amérique latine.

ÉTATS-UNIS

Cybersécurité (18 sept. 2018)

Après une première rencontre en juillet, j’ai revu Robert Pittenger au Sénat. Ce membre du Congrès représentant de la Caroline du Nord préside un groupe de travail consacré au terrorisme et à la guerre non conventionnelle. Il m’a invité à intervenir au Parliamentary Intelligence-Security Forum à Washington, en décembre.

NÉPAL

Fête nationale (18 sept. 2018)

Invité à célébrer la fête nationale du Népal, j’ai eu le plaisir de revoir de nombreuses personnalités, en premier lieu Ambika Devi Luintel, ambassadrice du Népal en France et Martine Bassereau, ancienne ambassadrice de France au Népal. A l’image avec Ram Chandra Paudel, parlementaire népalais et nos députées Graziella Melchior et Véronique Riotton.

BALKANS

Conseiller diplomatique du Président (18 sept. 2018)

Au Palais de l’Élysée, j’ai rencontré Philippe Étienne, conseiller diplomatique du Président de la République. Cette rencontre avait pour but de partager mes observations suite à mon déplacement dans les Balkans et mes rencontres avec les plus hautes autorités politiques en Albanie, Macédoine, Serbie, Bosnie-Herzégovine et Croatie.

VIETNAM

Entrepreneuriat (20 sept. 2018)

Guy Lacombe est un entrepreneur français installé de très longue date au Vietnam. Nous avons évoqué les nouvelles installations du lycée français de Hanoi et le développement de la Chambre de commerce de Ho Chi Minh Ville. Le pays connaît une remarquable croissance de 7% par an, Guy regrette toutefois la spéculation immobilière.

 

 

L’écho des circos / Juillet 2018

Argentine – Chine – Brésil – Égypte – États-Unis – Finlande – Liban – Macédoine – Madagascar – Nouvelle-Zélande et Monde

FINLANDE

Chambre de commerce (5 juillet)

A l’invitation de notre groupe d’amitié, présidé par Jean-François HussonPatrice Dano, président de la CCI franco-finlandaise a fait un point sur l’évolution des relations commerciales entre nos deux pays.
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MONDE

ANEFE (5 juillet)

Entretien au Sénat avec André Ferrand, ancien sénateur des Français de l’étranger et président de l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises de l’étranger) pour évoquer sa contribution à l’avenir de l’enseignement français à l’étranger.
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ÉTATS-UNIS

Congressman Pittenger (6 juillet)

Robert Pittenger est membre du Congrès, où il préside le groupe de travail consacré au terrorisme et à la guerre non conventionnelle. J’ai partagé ma vision en matière de cyberdéfense. Il m’a invité à intervenir au Parliamentary Intelligence-Security Forum à Washington, en fin d’année.
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MONDE

FAPEE : Assemblée Générale (6 juillet)

Participation à l’AG de la fédération des associations de parents d’élèves à l’étranger qui a élu François Normant à sa présidence. Échanges sur la politique éducative dans l’enseignement français à l’étranger (langues, réformes du lycée et du baccalauréat). Table ronde sur l’avenir du réseau de l’enseignement français.

NOUVELLE-ZÉLANDE

Nouvelle ambassadrice de France (10 Juillet)

Présidé par Jean-Marie Vanlerenberghe, le groupe d’amitié France-NZ a reçu la nouvelle ambassadrice de France à Wellington, Sylvaine Carta-Le-Vert, succédant à Florence Jeanblanc-Risler. Opportunité d’exprimer ma gratitude à Mme Carta-Le-Vert pour son action en qualité de consule générale à Londres.

CHINE

UFE Chine (10 juillet)

Venu de Chengdu, j’ai reçu Jean-Pierre Palier, président de l’UFE Chengdu. Nous avons parlé de la communauté française, de l’importance de son expérience au service de l’UFE pour aider nos compatriotes à s’implanter dans une ville en plein essor.
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MONDE

Mémorial en hommage à nos soldats morts en Opex (10 juillet)

Lors de la réunion du groupe d’études “Sénateurs anciens combattants et de la mémoire combattante”, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, a annoncé la création d’un mémorial aux militaires tombés en opérations extérieures depuis 1963. Ce monument portera près de 600 noms et sera prochainement érigé au parc André Citroën à Paris.

BRÉSIL

Un pays en crise (11 juillet)

Rencontre au Sénat avec Anne-Marie Ballande, conseillère consulaire de Sao Paulo, établie à Curitiba dans le sud du Brésil. La situation des Français vivant au Brésil est délicate entre crise économique et crise politique, mais ils sont devenus très résilients ! Et Anne-Marie est toujours aussi enthousiasmante.
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ÉGYPTE

Amitié France-Égypte (17 juillet)

Participation au diner organisé pour le groupe d’amitié France-Égypte présidé par Catherine Morin-Desailly avec Ehab Badawy, ambassadeur d’Égypte. Il s’est exprimé sur la situation politique de son pays depuis la réélection du président Abdel Fattah al-Sissi.
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MACÉDOINE

Pays rebaptisé (18 juillet)

La nouvelle ambassadrice de Macédoine en France, Jadranka Chaushevska Dimov, a été reçue par notre groupe d’amitié France-Balkans occidentaux, présidé par Marta de Cidrac. Un accord a été conclu avec la Grèce pour changer le nom du pays en « République de Macédoine » qui sera soumis à référendum fin septembre. Un préalable pour pouvoir prétendre intégrer l’Union Européenne.

LIBAN

Enseignement français (19 juillet)

Le groupe d’amitié France-Liban a auditionné Jean-Christophe Deberre, directeur général de la Mission laïque française. Échange sur la crise dans les établissements scolaires français au Liban contraints d’accroitre leurs tarifs de 25 à 30% suite à l’adoption d’une loi par le Parlement libanais imposant une augmentation des salaires de 70%.

ARABIE SAOUDITE

Relations commerciales (19 juillet)

Conseiller consulaire, président de l’UFE Al Khobar et aussi conseiller du commerce extérieur de la France, Roland Raad m’apporte toujours un regard précieux sur les réussites et les difficultés de nos entrepreneurs au Moyen-Orient.
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MADAGASCAR

Relations commerciales (25 juillet)

Nous avons assisté à une présentation captivante de Rémi Maréchaux, directeur Afrique et Océanie au MEAE, invité par le GIA France-Madagascar. Les considérations économiques ont aussi laissé place à l’inquiétude face au phénomène galopant de kidnapping dont sont victimes les ressortissants franco-malgaches d’origine indienne.

MONDE

FedEx de nuit (25 juillet)

Visite nocturne du hub de FedEx, situé en bout de pistes à Roissy, qui emploie 2500 personnes. Avec 50 vols quotidiens, 1200 tonnes de fret quotidien, et 400.000 colis traités par jour, le transporteur américain indique qu’il contribue à hauteur de 2,6 milliards d’euros au PIB annuel de la France. Roissy, un autre exemple de la France qui gagne à l’international.

ARGENTINE

Conseiller consulaire (26 juillet)

Rencontre avec le passionné Michel Menini qui vient régulièrement échanger avec les parlementaires représentant les Français établis hors de France. Il évoque la difficulté de travailler à distance avec certaines administrations.