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INFOLETTRE n°248 – Juillet 2025

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“La solution à deux Etats est en danger de mort” Discours d’ouverture de Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, lors de la session plénière de la conférence sur la mise en œuvre de la solution a deux états. Lire le discours

Une diplomatie gaullienne au fil de la paix

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

La France, fidèle à sa tradition d’indépendance diplomatique et de recherche du juste équilibre, est aujourd’hui à la manœuvre pour tenter de redonner une perspective politique au conflit israélo-palestinien.

Sous l’impulsion du président Emmanuel Macron, et avec Jean-Noël Barrot en première ligne, la diplomatie française s’emploie à relancer la solution à deux États, en partenariat étroit avec l’Arabie saoudite. Une entreprise ambitieuse, complexe, mais indispensable.

À l’ONU, lors de la conférence coorganisée cette semaine par Paris et Riyad, la France a porté une voix singulière : celle d’un acteur qui refuse la résignation, et qui croit encore au rôle du droit, du dialogue et de la légitimité internationale.

Elle affirme une exigence morale : reconnaître la douleur des victimes israéliennes du 7 octobre, et celle des civils palestiniens de Gaza, frappés par la guerre, la famine et l’exil.

La priorité humanitaire — notamment la libération des otages — et l’exigence sécuritaire — la mise hors d’état de nuire du Hamas — sont clairement posées comme conditions incontournables à toute avancée politique. Mais elles ne sauraient suffire sans une vision d’ensemble.

C’est là que réside l’ambition gaullienne de cette démarche : redonner un horizon stratégique, même dans la tourmente.

Car sans la reconstruction d’une autorité palestinienne crédible, sans reconnaissance claire de l’État palestinien, sans garanties pour la sécurité d’Israël, aucune paix durable n’est envisageable.

Le chemin est étroit. L’absence d’Israël et des États-Unis à la table des discussions montre les résistances. L’unité arabe est fragile, l’Europe parfois hésitante.

Et pourtant, dans ce vide, la France agit. Elle parle aux deux camps, bâtit des ponts, et cherche à faire émerger une solution politique là où le fracas des armes l’a étouffée.

C’est un pari incertain, mais digne. Une diplomatie au fil de la paix, où l’épée a laissé place à la parole — mais sans rien céder sur la volonté d’agir.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Cybersécurité : 17Cyber, le rêve devenu réalité !
. Lucas Hunter est libre !
. Retraités français en Italie : une avancée contre la double imposition
. Publication du rapport sur la situation des Français de l’étranger
. Participez au Prix du Développement Durable de l’AFE !
. Assises de la protection sociale des Français de l’étranger : votre avis en 5 minutes !

EN CIRCONSCRIPTION
> MAROC – Kenitra, Rabat, Mohammédia (26-29 juin 2025)
> ROYAUME-UNI – – Londres – Visite d’État (8-10 juillet 2025)
> ROYAUME-UNI – Londres – Fête nationale (14 juillet 2025)
> MAROC – Casablanca, Rabat (15-16 juillet 2025)
> MAROC – Tanger (17-18 juillet 2025)
> MAROC – Fès (19-22 juillet 2025)

SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ
. Qatar – Entretien avec M. Khaled Al Hajri
. La France renforce ses liens avec Taïwan autour des semi-conducteurs
. Déclaration sur le 26ème anniversaire de la persécution des pratiquants de Falun Gong

MÉDIAS
. Olivier Cadic : « Il ne tient qu’à nous d’élever notre effort de défense pour être souverains. C’est l’autonomie stratégique, dont parlait le Président dès 2017 » (Public Sénat – 03/07/2025 – Vidéo 5’15)
. Le sénateur Olivier Cadic souligne que Taïwan est un symbole de liberté dans le monde (RTI – 15/07/2025)

Découvrir l’InfoLettre n°248

INFOLETTRE n°247 – Juin 2025

Lire : l’INFOLETTRE n°247 – Juin 2025Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Le grand défi budgétaire

Madame, Monsieur, chers élus, chers amis,

En 2018, une « taxe sur les yachts » a été instaurée pour cibler les navires de plaisance dont la coque mesure au moins 30 mètres et dont la puissance propulsive dépasse 750 kilowatts. Allant de 30.000 à 200.000 euros, elle frappe les yachts battant pavillon français ou détenus par des personnes physiques ou morales établies en France.

On en attendait 10 millions d’euros de recettes annuelles. En 2024, elle n’en rapporte plus que 60.000 euros : il ne resterait plus sur le territoire que cinq yachts assujettis.

Il faut rappeler que l’entretien annuel d’un yacht représente environ 10 % de sa valeur. En les voyant partir sous d’autres cieux, la France perd aussi la TVA, l’impôt sur les sociétés et les cotisations sociales générés par toute une activité économique. De quoi méditer pour ceux qui pensent qu’il suffirait de taxer « les riches » pour financer la collectivité.

Le président de la République, lors de son interview du 13 mai 2025, a présenté un graphique de l’INSEE révélateur : sur 1000 euros de dépenses publiques, 561 sont consacrés à notre protection sociale.

Pour 2026, le gouvernement vise 40 milliards d’euros d’économies afin de ramener le déficit de 5,4 à 4,6 % du PIB. Un effort considérable, qui ne suffira pourtant pas à enrayer la progression de notre dette. D’ici trois ans, un euro sur trois des recettes fiscales sera absorbé par le seul service de la dette.

Il faudrait entre 120 et 150 milliards d’euros d’économies pour stabiliser la trajectoire de notre dette publique. Une réforme en profondeur de notre système de protection sociale parait inévitable.

Fidèlement,

Olivier Cadic

Sommaire :

SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES
. Situation au Proche et au Moyen-Orient (1/2) – “Faisons en sorte d’arrêter les conflits, même avant qu’ils ne débutent”
. Situation au Proche et au Moyen-Orient (2/2) – Réponse du ministre Jean-Noël Barrot à mon intervention
. Audition de Sébastien Lecornu – Shangri-La Dialogue à Singapour

EN CIRCONSCRIPTION
> ESPAGNE – Madrid (22–24 mai 2025)
> SUISSE – Genève (25-27 mai 2025)
> BRÉSIL (1/2) – Rio de Janeiro & Itaguaí (08–10 juin 2025)
> BRÉSIL (2/2) – São Paulo & Santos (11-13 juin 2025)
> ROYAUME-UNI – Édimbourg, Glasgow, Londres (20-22 juin 2025)

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Réunion annuelle des CCIFI – “La French business attitude”
. CCEF AG : L’intelligence collective au service du développement international de la France
. ANEFE – Renouvellement du conseil d’administration
. Retraités expatriés : quelles démarches réaliser ?
. Vote par internet : participez au grand test !
. France Identité : une révolution pour les Français de l’étranger

SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ / IA
. Paris Cyber Summit (2-4 juin) – Taïwan, Chiffrement, Cyberdéfense
. Rencontre avec les responsables cyber de Paris Europlace

SÉNAT – RELATIONS INTERNATIONALES – GROUPES D’AMITIÉ
. GIA France-Pays du Golfe – Solidarité avec le Qatar – Communiqué de presse
. Accueil d’une délégation de la Shoura saoudienne
. Rencontre « Vision Golfe 2025 »
. Taiwan – Accueil du maire de Taipei
. La diplomatie économique au service de l’amitié franco-bulgare
. Inde – Chambre de commerce franco-indienne
. Italie – Fête nationale
. L’IPAC appelle au respect de la liberté religieuses des Tibétains

MÉDIAS
. “50 ans de l’ANEFE : un tournant pour l’enseignement français à l’étranger” (Expat.com – 22/05/2025)
. Olivier Cadic : “On imagine mal Israël se confronter seul à l’Iran” (Public Sénat – 20 juin 2025 – Vidéo 26m)
. Olivier Cadic : “Pour Israël, la meilleure défense, c’est la surprise” (Public Sénat – 18 juin 2025 – Vidéo 41m)
. “Nucléaire iranien : l’impasse de la dissuasion” (Infolettre UDI 27/06/2025)

Découvrir l’InfoLettre n°247

En circonscription au Brésil (2/2) – São Paulo & Santos – 11-13 juin 2025

Communauté française

Consulat

Avec près de 11 000 français inscrits à São Paulo, notre communauté a retrouvé la taille que je lui ai connu lors de mon premier déplacement (11 364 en 09/2015). Les effectifs annoncés de 6500 inscrits suite à l’épidémie sont derrière nous.

À l’issue d’une réunion avec les trois conseillers des Français de l’étranger Ana Fabia Ferraz Martins (présidente), Bertrand Dupont et Armelle Champetier, où
nous avons évoqué les conséquences de la baisse de pouvoir d’achat observée pour bon nombre de compatriotes de la circonscription, la consule générale Alexandra Mias a accueilli des représentants de notre communauté pour un échange qui m’a permis de revenir sur les avancées concrètes sur les dossiers sur lesquels je m’étais investi depuis mes précédents passages au Brésil:

•⁠ ⁠Un Centre Pompidou sera érigé au Paraná à Foz do Iguaçu. C’était un projet prioritaire pour Ana Fabia et moi-même, suite à notre visite en 2023 (compte-rendu) ;
•⁠ ⁠Le projet de loi qui aurait fait disparaître l’enseignement du français dans les écoles publiques brésiliennes, s’ils avaient rendu l’apprentissage de l’espagnol obligatoire, en seconde langue, a été abandonné (compte-rendu).

J’ai également souligné les nouvelles encourageantes du côté du lycée français et de l’Alliance française.

La France est une destination de choix pour les touristes brésiliens. Ceux-ci généraient 1.1 milliards d’euros en 2023, soit la 2ème source revenu export.

Merci à Frédéric Dyèvre (Paradigmax) ; Philippe Boutaud-Sanz (Chenut) et François Cessieux pour le moment d’échange privilégié sur les attentes de notre communauté, au Bistrot de Paris, dirigé par Alain Poletto, un chef charismatique, venu tout droit de la haute Savoie.

Très reconnaissant envers Pascal Gras (Movisafe) pour ses précieux renseignements sur les moyens de sensibiliser nos compatriotes aux conduites à tenir en matière de sécurité.

Toute ma gratitude à Ana Fabia qui m’a accompagné sur toutes les séquences à São Paulo et permis d’échanger en brésilien chaque fois que cela était nécessaire. +d’images

Diplomatie parlementaire

Parlement – État de São Paulo

Le Parlement de l’État de São Paulo, appelé Assemblée législative de l’État de São Paulo (ALESP), est l’organe législatif du plus grand État du Brésil, tant par la population que par l’économie.

Il est composé de 94 députés d’État. L’ALESP siège dans un bâtiment moderne que j’ai pu visiter en compagnie de Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, et de Ian Balat, consul adjoint.

Elle joue un rôle politique et symbolique majeur au Brésil, car elle représente la voix de l’État le plus puissant du pays.

Paulo Florilo, président de la commission des relations internationales, m’a accueilli en compagnie de quatre collègues : Danilo Campetti, Thainara Faria, Gil Diniz et Mauro Bragatto, représentant toutes les tendances politiques de l’Assemblée.

Paulo propose que notre commission au Sénat engage une collaboration régulière sur les sujets prioritaires liés à la sécurité.

Les parlementaires ont reconnu l’apport bénéfique des entreprises françaises sur l’emploi local dans leurs circonscriptions respectives.

Je les remercie pour leur remarquable accueil et d’avoir facilité la visite très instructive du centre Smart Sampa. +d’images

Mairie – Smart Sampa

Le plus vaste système de vidéosurveillance d’Amérique latine.

Merci à Thainara Faria, membre de l’ALESP, qui nous* a permis de découvrir le Smart Sampa, un ambitieux programme de vidéosurveillance urbaine, lancé en 2023 par la mairie de São Paulo.

Plus de 31.300 caméras intelligentes couvrent toute la ville — 20.000 caméras municipales, complétées par environ 11.300 caméras privées reliées au système.
Elles intègrent la reconnaissance faciale, lecture automatisée de plaques d’immatriculation (LAPI), détection d’intrusion et de comportements suspects.

J’ai visité le Centre de contrôle et coordination pour la sécurité qui permet l’interaction entre SAMU, pompiers, police, transports en commun, gouvernements locaux et bases de données nationales (fugitifs, disparus, véhicules volés).

Devant le centre, les résultats s’affichent dans la rue en temps réel : 1.255 fugitifs capturés, 2.483 crimes détectés en flagrant délits, et 66 personnes disparues retrouvées.

Une diminution notable de 17 % des vols et 27 % des cambriolages a été observée dans les zones surveillées. Les problèmes liés aux dépôts sauvages d’ordures sur la voie publique ont diminué de… 90 % !

Le Smart Sampa est aujourd’hui le plus vaste système de vidéosurveillance d’Amérique latine. +d’images

(*) Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, Ian Balat, consul adjoint, et Ronan Illien, attaché de sécurité

Diplomatie économique

Terminal Santos Brasil – CMA CGM (à Santos)

Visite du terminal Santos Brasil, dont le groupe CMA-CGM est devenu actionnaire majoritaire (51%) en 2025.

Santos accueille le premier port d’Amérique latine.

Il dessert plus de 600 ports dans 125 pays, et justifie que le Brésil a un rôle stratégique dans les chaînes logistiques internationales. 95% des marchandises entrant au Brésil arrivent par mer.

Environ 30 % du commerce extérieur brésilien transite par Santos. Il est la principale porte de sortie des exportations agricoles, industrielles et minières du pays. 28% des voitures importées au Brésil passent par Santos. 10 000 voitures peuvent être parquées sur le port.

Accompagné par Nathalie Le Pennec, attachée de Développement durable auprès de l’ambassade de France au Brésil, nous avons été accueillis par Neusa Ferreira Marcelino, Pdg de CMA CGM Brésil, Marie-Lorraine Metz, directeur juridique de CMA CGM sur la côte Est latam et échangé sur la sécurité, la cybersécurité, la technologie et les tendances commerciales mondiales.

La ville est l’épicentre des activités du PCC, (Primeiro Comando da Capital). Cette organisation criminelle structurée contrôle une grande partie du trafic de drogue à travers le port de Santos, utilisant sa position stratégique pour exporter de la cocaïne vers l’Europe et d’autres continents.

La veille de mon passage, 1,5 tonne de cocaïne avait été saisie sur un autre terminal. Des procédures élaborées sont mises en place pour faire échec aux initiatives criminelles qui ne manquent pas d’ingéniosité.

Drones et caméras thermiques permettent de repérer les tentatives de fixer des cargaisons de drogue sur la coque des navires. 50% des conteneurs passent au travers de scanners. Pour certains pays, ce sont la totalité des conteneurs qui sont soumis à ce contrôle. J’ai pu suivre les opérations de contrôle à distance faites par des opérateurs qui doivent ignorer par quel scanner passent les camions contrôlés.

Nous avons évoqué les programmes de formation de dizaines d’assistants, sur 18 mois, pour les jeunes des quartiers défavorisés. 89% ont un travail à l’issue de la formation et 90% d’entre eux poursuivent en plus des cours du soir.

Merci à l’équipe de CMA-CGM pour m’avoir permis de découvrir l’intérieur d’un des plus grands ports de la planète. +d’images

Chambre de commerce France-Brésil (CCIFB-SP)

En 2025, la CCIFB‑SP a célébré ses 125 ans.

À l’invitation de son président Thierry Besse (Vinci), qui a succédé cette année à Pedro Antonio Gouvêa Vieira, et de Corinne Fontenelle, directrice exécutive, j’ai eu le plaisir d’échanger au cours d’un déjeuner avec le directoire de la CCIFB‑SP, en présence d’Alexandra Mias, consule générale, et Ana Fábia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire.

Nous avons évoqué les relations économiques, commerciales, industrielles, scientifiques et culturelles entre la France et le Brésil.

Thierry Besse, président de la CCIFB‑SP

Ayant été le seul sénateur à avoir voté en faveur de l’adoption de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Mercosur (compte-rendu), nous sommes revenus longuement sur l’évolution espérée de la France sur cette question, depuis que la Commission européenne est parvenue à un accord avec les quatre pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay).

La CCIFB São Paulo reflète le dynamisme et la vivacité de la ville dans laquelle elle est implantée. Elle suit la devise de la plus grande ville du pays : “Je ne suis pas conduit, je conduis”.

Dans un second temps, les membres de la CCIFB-SP, étaient invités à assister à ma conférence “Le monde tel que je le vois”.

Merci à Thierry Besse, les membres du directoire et toute l’équipe pour leur accueil et à tous les membres pour leur participation. +d’images

Enseignement

Lycée international français

Quel plaisir de retrouver le lycée, 18 mois après ma précédente visite (compte-rendu), et de découvrir les formidables progrès accomplis.

L’établissement de 1300 élèves a rétabli ses comptes en ayant mené à bien le regroupement des deux sites, et transformé l’association de gestion en fondation pour retrouver la pleine propriété de ses locaux.

L’objectif de modification statutaire pour retrouver une autonomie de gestion est atteinte.

Le nouveau logo illustre parfaitement le changement d’équipe avec l’arrivée de Pedro Antonio Gouvéa Vieira comme président de la fondation et Yves Jadoul, président du comité de gestion.

Lors de ma visite, j’ai pu voir les installations modulaires ajoutées pour accueillir les classes du lycée qui étaient sur un autre site et répondre à une interview très professionnelle, de 45 minutes, sur la web radio des élèves du lycée.

Félicitations au proviseur Bruno Hirm-Martin et à toute son équipe pour avoir accompagné ces évolutions. Prochain objectif pour la fondation : créer un plan pour permettre l’agrandissement du lycée. +d’images

En circonscription au Brésil (2/2) – Sao Paulo (23-24 nov. 2023)

Communauté française

Rencontre avec les élus

Je remercie Yves Teyssier d’Orfeuil, consul général de France à Sao Paulo, pour m’avoir accompagné sur chaque séquence de mon séjour, et d’avoir ouvert sa Résidence pour m’organiser plusieurs rendez-vous avec des représentants de la communauté française à la faveur de mon retour à Sao Paulo, capitale économique du pays.

En guise de transition avec mon précédent passage 6 ans auparavant (compte rendu), le consul général avait convié deux anciens élus des Français de l’étranger de la circonscription : Anne-Marie Romanelli, venue de Curitiba, et François Cessieux.

Ils se sont joints à un dîner d’accueil en présence de ses adjoints Christophe Alamelama et Laure Casey.

Le lendemain, une réunion avec les trois conseillers des Français de l’étranger Ana Fabia Ferraz Martins (présidente), Bertrand Dupont et Frédéric Laplace nous a permis d’aborder principalement les questions sociales pour les compatriotes de la circonscription.

Pour finir, une réception avec les élus et les représentants de différents services du poste diplomatique et d’associations.

À chaque fois, j’ai abordé la nécessité d’adresser l’apprentissage du français par nos compatriotes nés sur ce territoire. On évalue que deux tiers d’entre eux ne parlent pas français. Voilà pourquoi le « Pass éducation langue française » présenté par le ministre Olivier Becht, pour le budget 2024, est un nouvel outil nécessaire pour permettre à tous les compatriotes de l’étranger de maîtriser notre langue. +d’images

Consulat

Visite du consulat et rencontre avec l’équipe au service des 8250 inscrits sur cette circonscription.

Pour les Franco-Brésiliens installés depuis longtemps, il est rare que ceux-ci parlent notre langue.

L’application “Rendez-vous consulaire” a fait ses preuves et permis de fluidifier les relations avec les compatriotes.

L’entretien avec les services m’a permis d’aborder toutes les facettes des nombreuses activités déployées par le poste diplomatique à Sao Paulo : consulaire, social, sécurité, douanes, culture, services économiques, tourisme, développement…

33 millions de brésiliens sur une population de 285 millions n’ont pas accès à l’eau potable. Les besoins en infrastructures du pays sont immenses, comme sa taille. L’État de Sao Paulo concentre un tiers du PIB brésilien.

Afin de me permettre de prendre de la hauteur et d’observer le gigantisme du développement de la ville, le consul général m’a fait monter au sommet de la tour du consulat pour visiter l’héliport. Une perspective impressionnante ! +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce et d’Industrie France Brésil (CCIFB)

La géopolitique, plus importante que l’économique pour le Mercosur.

L’Europe ne doit pas perdre l’Amérique du Sud.

Très heureux d’avoir eu l’opportunité de retrouver l’avocat Pedro Antonio Gouvea Vieira Almeida e Silva, président de la Chambre de commerce France Brésil, pour la troisième fois cette année.

Plusieurs membres éminents de la CCIFB participaient à la rencontre : Mathieu Le Roux, président de la French Tech et CEO pour le Brésil de la société de formation au Code ; Laurent Djoulizibaritch, entrepreneur en série dans la tech ; Tamy Tanzilli, avocate ; Stéphane Engelhardt, trésorier de la CCIFB, ex-Accor, ex-Carrefour ; Octavio de Barros, vice-président de la CCIFB-São Paulo, chef de la Banque Bradesco et fondateur du thinktank progressiste Republica do Amanhã ; Jean Larcher, ancien président du groupe Accor au Brésil ; Frédéric Dyèvre, Paradigmax.

Merci pour leurs réflexions partagées sur les enjeux et les défis qui se posent au Brésil : 35 millions de Brésiliens ont faim, alors que le Brésil est le premier exportateur d’agroalimentaire ! +d’images

Alexandre Allard, entrepreneur visionnaire

Rencontre avec Alexandre Allard, entrepreneur visionnaire au parcours semé de succès retentissants.

Alexandre m’a décrit avec passion son désir d’ériger un centre-ville au cœur d’une mégapole bétonnée.
La citade Matarazzo représente un univers urbain et écologique.
Pour accomplir son rêve, Alexandre s’entoure des meilleurs : les architectes Jean Nouvel et Rudy Ricciotti, le designer Philippe Stark, des artistes qui ont laissé leur trace partout où se posent les yeux.

En observant la piscine, où chaque carré du carrelage est une œuvre d’art, la tour-arbre ou le jardin des Oliviers, on ressent de l’émerveillement.

Lors de ma conversation avec Alexandre, j’ai retrouvé chez cet entrepreneur hors normes, les accents d’une imagination sans retenue, que je n’avais rencontré, jusqu’ici, que chez Roland Moreno, le regretté inventeur de la carte à puces.

Merci à Ana Fabia Ferraz-Martins, présidente du conseil consulaire, d’avoir suscité cette rencontre, et à Yves Teyssier d’Orfeuil, consul général de France à Sao Paulo de l’avoir rendue possible. +d’images

Enseignement

Lycée Pasteur de São Paulo

Visite du lycée Pasteur organisée par le proviseur Bruno Hirm-Martin, en présence de Jean-Joseph Pouillet, directeur du primaire.

Accompagné par Yves Teyssier d’Orfeuil, consul général de France à Sao Paulo et Ana Fabia Ferraz Martins, présidente du conseil consulaire, j’ai retrouvé cet établissement en pleine mutation.

Une présentation a été faite aux enseignants et aux parents annonçant une séparation avec le partenaire brésilien, afin de conforter l’avenir du lycée français. Cela implique de quitter le site qui accueille les élèves du secondaire et de regrouper l’ensemble des 1200 élèves sur le site visité.

Cette évolution vers l’autonomie de gestion paraît salutaire. Celle-ci implique des réductions de dépenses accompagnées de mesures sociales qui ont un coût pour l’établissement.

Le pilotage de l’établissement va demander beaucoup de courage et d’efforts pour gérer cette période de transition. Une épreuve qui nécessite la compréhension des parents et des enseignants pour accompagner au mieux cette évolution nécessaire pour faire rebondir cet établissement. +d’images

Culture

Alliance française

Lors de mon précédent passage à Sao Paulo en 2016, l’Alliance française disposait de 7 sites. L’AF Sao Paulo n’a plus que 2 sites et a mis en vente son siège situé en centre-ville pour rassembler toutes ses forces dans les prochaines semaines sur le site que j’ai visité, à proximité de la résidence du consul général.

Nicolas Duvialard, directeur de l’AF depuis un an, a découvert une situation critique à son arrivée.

Une nouvelle équipe d’administrateurs est arrivée pour tenter de redresser la situation financière, à l’image de Frédéric Dyèvre, entré trésorier au conseil depuis février 2023.

L’équipe et les administrateurs engagés à chercher des solutions dans ces conditions financières complexes méritent d’être salués.

5000 inscriptions pour 4000 élèves sont enregistrées. Les cours sont à 82% en ligne. +d’images

En circonscription au Brésil (1) – Sao Paulo / 4, 5 et 6 avril 2016

Sao Paulo, capitale économique du Brésil, fut la première étape d’un parcours qui m’a conduit à traverser cinq pays d’Amérique du sud.

L 12928180_10154252466218816_2613459462779565187_n(à droite de l’image) Coup de chapeau à Damien Loras, consul général de Sao Paulo, pour la qualité de sa présentation de la situation politique et économique du Brésil à mon arrivée. Sa maîtrise des techniques avancées de communication m’ont permis d’appréhender rapidement les défis auxquels le pays est confronté.

(à gauche) Chapeau bas à Denis Viala, conseiller à l’AFE pour l’Amérique latine et conseiller consulaire pour Sao Paulo, également impliqué dans la gestion de divers organismes : lycée français, Alliance française, Chambre de commerce, Société de Bienfaisance, Anefe… sans compter que Denis est conseiller du commerce extérieur (CCEF). Établi depuis 40 ans à Sao Paulo, il m’a accompagné lors de chacune de mes 15 visites ou réunions durant les trois jours passés dans sa ville.

Denis n’a pas son pareil pour aborder tous les sujets avec humour et Dieu sait qu’il en faut pour se confronter à la complexité du système brésilien. Ce fut un privilège d’être accompagné par un élu aussi exemplaire.

Communauté française

A 12963490_10154245020768816_6680071700000458472_nConsulat général de Sao Paulo

Toute première réunion au consulat marquée par une présentation passionnante de la situation économique et politique au Brésil par Damien Loras, consul général de Sao Paulo, suivie d’une visite des locaux pour échanger avec les responsables de services.

Après la “Brésil euphorie”, le pays traverse une période tourmentée, mais il dispose de fondamentaux qui lui permettront de rebondir.

Les questions de sécurité sont une priorité pour le poste consulaire.

Au 25 septembre 2015, 11.364 Français étaient inscrits au Registre de la circonscription consulaire de Sao Paulo qui recouvre cinq états brésiliens. Une part importante, de l’ordre de 40%, représente les expatriés “temporaires”.

Parmi les non-inscrits figurent un nombre croissant d’étudiants séjournant au Brésil dans le cadre d’échanges universitaires pour un ou deux semestres généralement.

B 12512403_10154245600083816_6955442033296688170_nRésidence de France

Déjeuner à la Résidence. (g. à d.) : Denis Viala, conseiller consulaire de la circonscription de Sao Paulo et élu à l’AFE ; Olivier Cadic ; Anne-Marie Ballande-Romanelli, conseillère consulaire ; Sergio Coronado, député EELV ; Edmond Aparicio, conseiller consulaire ; Damien Loras, consul général de France

Anne-Marie m’a appris que 60% des enfants de couples binationaux résidant à Curitiba ne parlent pas français ! Cette nouvelle confirme ma conviction que notre système d’enseignement français à l’étranger a manqué une partie de sa cible.

D 1916258_10154247410613816_8662068774593551965_nUFE Sao Paulo

L’équipe UFE Sao Paulo m’a réservé un très charmant accueil, en compagnie des conseillers consulaires Anne-Marie Ballande-Romanelli et Denis Viala.

A l’image, assis à ma droite, on reconnait François Legleye, secrétaire de l’UFE.

Connaissant mon parcours d’entrepreneur, les organisateurs avaient choisi d’organiser la soirée au restaurant “Les 3 brasseurs”, une enseigne française qui s’est développée au Canada et qui a pris pied au Brésil.

Enseignement

J WP_20160406_12_46_43_ProLycée français

David Tran, proviseur du lycée Louis Pasteur, m’a accueilli dans son établissement d’excellence, où 2 élèves ont obtenu plus de 20/20 de moyenne au bac, tandis que 5 autres affichaient plus de 19/20 de moyenne ! Sur 98% de réussite au bac, 80% des élèves ont obtenu une mention.

J 12963661_10154252448063816_8232766240509282814_nCet établissement qui a fêté ses 50 ans en 2014, compte 1175 élèves dont 670 en primaire. Ils sont à 75% français ou franco-brésiliens. Seuls 30% des bacheliers intègrent l’université dans l’hexagone. Comme ils sont dans le rythme sud, ils passent le bac en décembre. Entrer en université en octobre leur fait perdre neuf mois.

Ma visite a donné lieu à 3 réunions : proviseur et son équipe de direction ; représentants de l’APE (Association des parents d’élèves) et des élèves ; représentants des enseignants.

Je remercie chaleureusement chaque participant pour la qualité et l’intérêt des échanges.

Culture

IAlliance française

(g. à d.) Denis Viala, conseiller à l’AFE et vice-président de l’AF Sao Paulo ; Olivier Cadic ; Olivier Debray, directeur général de l’AF Sao Paulo

L’Alliance française de Sao Paulo compte 7 sites dans la ville et enregistre 10.000 inscriptions par an pour 6000 étudiants. L’AF fait passer 2000 certifications Delf-Dalf, chaque année.

Son directeur, Olivier Debray, confie que, dans 60% des cas, les Brésiliens faisaient le choix d’apprendre notre langue… uniquement pour le plaisir. Parler le français serait une marque de distinction et d’ouverture d’esprit !

H 12376632_10154250237798816_8685470682098128572_nAmbassadeurs en herbe

Au théâtre de l’Alliance française de Sao Paulo, j’ai assisté à la finale des débats des “ambassadeurs en herbe” pour l’Amérique latine, programme mené par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger.

Très belles joutes oratoires sur le thème du “vivre ensemble”.

Les 5 vainqueurs participeront à la finale mondiale à Paris au siège de l’Unesco, parrain de l’événement, et à l’Assemblée nationale.

H12923260_10154252456148816_6100165591460828328_nFélicitations à tous les participants.

Une réception à la Résidence été donnée par le consul général, Damien Loras, en l’honneur des lycéens “Ambassadeurs en herbe” venus à Sao Paulo des quatre coins d’Amérique latine pour concourir sur le thème du vivre ensemble et faire de superbes photos de groupe.

Relations commerciales

C 12512431_10154247309598816_2797877820286170607_nBusiness France

Visite de Business France Amérique latine, dont le siège est à Sao Paulo, notre opérateur public au service de l’internationalisation de l’économie française.

Accueillis par Benoit Trivulce, directeur de zone, Vincent Marinet et Marinette St.Vincent DePaul Store, nous avons assisté à une présentation détaillée des actions de promotion de l’offre de la France par tous les responsables de pôle, basés à Rio et Sao Paulo.

C 12963575_10154247309643816_5563071449906636592_nOn retiendra que de nombreux secteurs sont porteurs, malgré la crise. N’oublions pas que le Brésil représente 15 fois la taille de la France. Nos industriels peuvent saisir des opportunités en matière d’infrastructures, de construction durable et d’énergies renouvelables, notamment à Sao Paulo, état pionner dans l’économie durable. Les besoins sont immenses sur les marchés grand public (cosmétiques, spiritueux, formation, télécoms…). La classe moyenne représente déjà plus de 100 millions de consommateurs.

Outre le ralentissement économique, Business France ne dissimule pas les difficultés : bureaucratie pesante, fiscalité complexe et chère (85 taxes), manque de personnel qualifié, charges sociales doublant quasiment le coût salarial…

E 12512729_10154249449138816_6699273586054739154_nConseillers du commerce extérieur

Rencontre avec Frédéric Junk, président de la section brésilienne des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), en compagnie de Denis Viala.

Nous avons évoqué des défis auxquels la France est confrontée en matière de commerce extérieur.

E 12923373_10154249449053816_55167646591964295_nFrédéric Junk connait parfaitement l’environnement des affaires au Brésil et il est un expert en communication.

Du reste, notre rendez-vous s’est déroulé dans les locaux de sa société de communication digitale, For Results, où 60 personnes travaillent au service de clients prestigieux dont de grandes enseignes françaises telles que Décathlon, Accor, AXA Assistance et Alcatel.

G 12936507_10154249485523816_8724852340250143598_nChambre de commerce

(g. à d.) Denis Viala, conseiller à l’AFE et membre du conseil exécutif de la CCFB ; Sueli Lartigue, directeur exécutif de la CCFB ; Olivier Cadic ; Roland de Bonadona, président de la chambre.

Contact d’affaires incontournable, la CCFB, Chambre de commerce France-Brésil, rassemble 800 entreprises établies au Brésil. Sueli et Roland m’ont révélé un impressionnant volume d’activité, puisque que la Chambre a organisé 200 événements sur la seule année 2015 !

F 12963527_10154249468323816_8327709748594291424_nHelo, la start-up pour voyager en jet ou hélicoptère

(g. à d.) Hadrien Royal CEO de Helo, Olivier Cadic et Denis Viala

La start-up Helo est une entreprise brésilienne digitale de transport aérien. J’ai adressé tous mes encouragements à Hadrien qui venait de lever des fonds auprès d’investisseurs allemands et de lancer l’application Flyhelo (http://flyhelo.com.br) permettant à ses utilisateurs de réserver en quelques clics des sièges dans des hélicoptères ou jets, tout comme de mutualiser les trajets en hélicoptère.