Et si demain Saint-Malo était directement relié à Falmouth, un port situé à la pointe sud-ouest de l’Angleterre ? Et s’il s’agissait d’une ligne verte ? Autrement dit, une liaison maritime réservée aux passagers excluant toute automobile.

C’est l’idée séduisante de Pierre Cuignet que j’ai eu le plaisir de rencontrer à Londres au début du mois. Il m’a soumis son projet de collaboration économique et culturelle entre Saint-Malo et Falmouth. Un projet bien ficelé puisque Pierre est membre du comité directeur de la Chambre du Port de Falmouth, en charge du développement international et, par ailleurs, responsable de l’antenne locale de l’UFE GB en Cornouailles !

Pourquoi donc une ligne verte entre la Bretagne et les Cornouailles (Kernev-Veur, en breton) ? Pour tirer avantage les uns des autres, à titres divers, comme développer le tourisme ou favoriser les échanges culturels et communautaires. Les bonnes idées viendront d’elles-mêmes, comme celle d’organiser des marchés croisés de produits régionaux.

Pierre Cuignet et Olivier Cadic

Deux entreprises britanniques de poids souhaitent d’ores et déjà s’impliquer dans la démarche : A&P Group, gestionnaire du port de commerce de Falmouth, et King Harry Ferry, spécialiste du transport fluvial, portuaire et résidentiel saisonnier.

Une réunion sera organisée à Saint-Malo, les 22 et 23 mars prochains, pour étudier sous tous les angles ce projet de lien maritime avec la CCI Territoriale de Saint-Malo Fougères.

Pierre Cuignet estime aujourd’hui que la promotion de cette liaison doit relever de deux compagnies, l’une en Bretagne, l’autre en Cornouailles et que des financements nationaux et européens devront être recherchés en phase d’amorçage.

Au cours de cette réunion, il sera également question de lancer une étude de faisabilité par un voyagiste spécialisé dans la promotion de voyages verts (sans véhicule) et de mobiliser les universités locales (Rennes-Saint-Malo) sur le projet en termes d’études de marché, de business plan, etc.

Newton disait “Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts”. Ce projet me paraît être un nouveau pont de nature à resserrer les liens entre la France et le Royaume-Uni. J’ai exposé cette idée au consul général Edouard Braine. Il a immédiatement perçu la ligne verte en termes d’opportunités et il s’est réjoui de cette nouvelle perspective de rapprochement entre deux peuples.

J’aimerais beaucoup connaître votre avis sur la question.