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L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°174 – 25 mai 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°174 – 25 mai 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Vote par Internet : couac, mode d’emploi et campagne
. Les professions de foi des candidats
. Un débat dans la 3e
. Un débat dans la 9e
. UE et droits des enfants nés au sein de familles homoparentales
. Visas et prises de rendez-vous

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Serge THOMANN, conseiller des Français en Australie, bilan des élections

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Législatives : réunion publique ce jeudi 26 mai
. Nomination de Catherine COLONNA
. Nouveau gouvernement
. Ukraine, 90e jour de guerre
. Réunification de l’Irlande
. En circonscription au Rwanda
. En circonscription en Ouganda

FRANCE
Actualités : Politique / Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°174

 

En circonscription au Rwanda – Kigali (17 mai 2022)

104ème pays traversé depuis le début de mon élection au Sénat, j’ai eu le plaisir de retrouver Antoine Anfré, ambassadeur de France au Rwanda, après l’avoir connu comme Premier conseiller à Londres, dix ans plus tôt.

Jeune diplomate, Antoine Anfré avait tenté de changer la position diplomatique de la France en lançant l’alerte sur le processus qui allait créer les conditions d’un génocide ethnique au Rwanda intervenu en trois ans plus tard en 1994.

La venue d’Emmanuel Macron à Kigali en mai 2021 a créé les conditions qui ont permis de remettre notre relation bilatérale sur les bons rails. Le mois suivant, la nomination d’Antoine Anfré au poste d’ambassadeur de France au Rwanda et accrédité par le gouvernement rwandais a ouvert une phase de normalisation de nos rapports diplomatiques.

Diplomatie parlementaire

Président du Sénat

Entretien avec le président du Sénat Augustin Iyamuremye et les vice-présidentes Nyirasafari Espérance et Dr Mukabaramba Alvera, en présence de l’ambassadeur de France Antoine Anfré.

Nous avons échangé sur les relations bilatérales, la diplomatie parlementaire et la situation en Ukraine.

Comme je l’ai confié à mes interlocuteurs, j’ai été très intéressé par la culture de consensus qui a été mise en place au Rwanda au niveau politique.

C’est une grande leçon, et je pense que pour améliorer la façon de faire la politique en France, nous devrions nous inspirer du Rwanda.

Le président du Sénat a rappelé les bonnes relations de son parlement avec celui de la France et l’importance des groupes d’amitié respectifs entre parlementaires du Rwanda et ceux de la France, qui facilitent la diplomatie parlementaire. +d’images

Diplomatie économique

Réunion CCEF

Soucieux de consolider les relations entre les entrepreneurs français au Rwanda, l’ambassadeur Antoine Anfré a organisé un déjeuner au restaurant français l’Epicurien en présence de Quentin Dussart, attaché économique de l’ambassade de France.

Il a réuni les futurs membres des conseillers du commerce extérieur de la France qui vont nous permettre d’avoir une nouvelle section.

Parmi eux se trouvaient :
Iris Becquart, Candidate CCEF – Directrice pays AGS Movers
Salim Salif, Candidat CCEF – PDG de Noah Gas
Sophie Tchatchoua, Candidate CCEF – Directrice pays de Canal +
Damien Duffossé, Candidat CCEF – Directeur pays EGIS
Benjamin Proffit, Candidat CCEF – représentant pays PublicisLive
Ronan Masseron, Directeur pays TotalEnergies, en remplacement du candidat CCEF Marc Renauld en déplacement en France

La très forte réactivité du pays lui permet de compenser sa taille modeste qui ne compte qu’1,2 million d’habitants.

À titre d’exemple, Kigali va devenir le hub de l’activité de Canal box sur la région.
75% de Kigali est couvert par la fibre optique. C’est un investissement assuré à 100% par Vivendi.

Canal+ Rwanda affiche également de grandes ambitions et compte déjà un foyer électrifié sur 5, abonné à Canal+. La chaine a créé 400 emplois directs et indirects.

Parti en 2008, Total Energies revient en force pour investir dans l’énergie renouvelable et dans les forêts.

Très réconfortant de participer à cet entretien et confiant dans la capacité de progresser de ces entreprises qui ont toutes des projets passionnants. +d’images

Communauté française

Ambassade

Antoine Anfré a souhaité que je visite l’ambassade de France au Rwanda et que j’échange avec les équipes de l’ambassade en dehors de sa présence pour que la parole de ses collaborateurs soit plus libre.

L’ambassade est désormais installée dans les anciens locaux de la délégation de l’Union européenne.

L’équipe de l’ambassade m’a décrit l’enchainement qui a conduit au génocide des Tutsi en 1994 et l’histoire pesante de ce poste.

En 2011, le rappel par Alain Juppé de l’ambassadeur Laurent Contini après ses déclarations concernant les responsabilités dans le génocide de 1994 avait créé un coup de froid énorme dans la relation bilatérale.

Cela s’est dégradé encore en 2014 sous François Hollande. Pendant 6 ans, la France n’a plus eu d’ambassadeur au Rwanda. La venue d’Emmanuel Macron à Kigali en mai 2021 et sa reconnaissance de la « responsabilité accablante » de la France dans le génocide a tout changé.

Le mois suivant, Antoine Anfré était nommé ambassadeur. Ses collaborateurs ne cachent pas leur profond respect pour lui.

Dès 1991, Antoine Anfré alors en poste en Ouganda, avait décrit, dans une note, le processus qui allait créer les conditions d’un génocide ethnique au Rwanda. Sa recommandation de changer la politique de la France dans la région lui avait valu d’être mis à l’écart au ministère des Affaires étrangères.

Du 7 avril 1994 au 4 juillet 1994, environ 1.047.000 Tutsi sont morts pendant le génocide.
Parmi eux, 17 agents recrutés locaux tutsis de l’ambassade, de l’Institut Français et de l’AFD, ont été assassinés.

Une plaque est apposée à l’ambassade en leur mémoire et en souvenir de toutes les victimes.

Nous nous sommes réunis en compagnie d’Antoine Anfré pour une photo devant la plaque afin de leur rendre hommage. +d’images

Éducation

École Saint-Exupéry

Visite de l’école francophone Antoine de Saint-Exupéry (EFASE) avec Francine Umuraza, directrice administrative et financière.

Cette école homologuée jusqu’à la 3eme accueille 624 élèves, dont seulement 3% de français.

L’école sera conventionnée à partir de septembre 2022 avec l’AEFE.
75 élèves au lycée suivent le CNED. À partir de septembre 2022, le lycée commencera la 2nde sans le CNED pour pouvoir être homologué.

Depuis l’homologation en 2019 , jusqu’en CM2, l’école a observé que les parents ne retirent plus leurs enfants à partir de le 6eme pour les mettre en école britannique.

La construction d’un lycée sur une partie du terrain disponible est prévue. Il est envisagé de faire croître les effectifs jusqu’à 750 élèves d’ici à 5 ans.

Les frais de scolarité sont environ 50% en dessous des tarifs des autres écoles internationales.

La grande majorité des bacheliers se rend en France pour les études supérieures, car ils sont orientés sur Parcoursup –

Aucun ne reste au Rwanda. Des exceptions vont au Canada ou aux US

L’annonce de la convention avec l’AEFE a créé de l’attrait et incite à l’optimisme pour le futur de cette école. +d’images

Culture

Centre Culturel Francophone

Visite du Centre Culturel Francophone inauguré par le président Macron lors de sa visite en mai 2021.

Echange avec le directeur délégué du centre Johan-Hilel Hamel sur l’activité du centre et sur les coopérations culturelles France-Rwanda.

Plateforme d’échanges et de dialogue destiné à proposer plusieurs sessions annuelles de cours de français, divers événements culturels et également un accompagnement pour intégrer une université française, le centre culturel francophone offre un cadre idéal.

Cette visite a été suivie d’un entretien avec Marie-France Brière et Dominique Besnehard, organisateurs du festival du film francophone d’Angoulême qui prévoit de faire du Rwanda, le prochain pays à l’honneur du festival. +d’images

Communauté culturelle

En conclusion d’une journée à l’agenda très dense, j’ai participé au cocktail à la Résidence de France organisé par l’ambassadeur à l’occasion de la visite au Rwanda des directeurs du festival du film francophone d’Angoulème, Marie-France Brière et Dominique Besnehard, en présence de la communauté culturelle de Kigali.

Dans son allocution, Dominique Besnehard a confié que c’était le Président de la République qui lui avait suggéré de choisir le Rwanda comme pays partenaire pour le prochain festival prévu en août 2022.

Suggestion pertinente, car le producteur-acteur de cinéma a témoigné qu’il s’était senti « sale » en découvrant l’horreur du génocide des Tutsi à Kigali et avait réalisé que la distance ne lui avait pas permis, comme à nos compatriotes, de mesurer notre implication morale dans cette tragédie.

Bouleversé par la visite du mémorial de Gisozi, j’ai partagé également mes observations sur mon déplacement récent en Ukraine. Les destructions massives et les témoignages ahurissants sur les crimes commis par l’armée russe sur la population ukrainienne démontrent que la barbarie humaine s’exerce à l’heure où nous parlons.

Cela rend le message de paix porté par les Rwandais d’autant plus pertinent pour dépasser les haines et les rancoeurs lorsque le conflit aura cessé.

J’ai salué l’action de notre ambassadeur qui, il y a plus de 30 ans, avait lancé l’alerte sur le massacre qui pourrait résulter du discours de haine que certains entretenaient alors au Rwanda. +d’images

Devoir de mémoire

Mémorial de Gisozi

Visite du mémorial de Gisozi en présence d’Antoine Anfré, ambassadeur de France au Rwanda.

J’ai déposé une gerbe, en sa compagnie, à la mémoire des victimes du génocide des Tutsi, devant la stèle où reposent les restes de plus de 250 000 personnes.

Le site comprend trois expositions permanentes. Il permet d’appréhender le génocide de 1994, dans le contexte historique du Rwanda.

Le mémorial des enfants, leurs photos, les détails intimes sur leurs plats ou leurs jeux favoris, leurs derniers mots et la manière dont ils ont été tués, constitue assurément un des moments les plus éprouvants de la visite.

L’exposition sur l’histoire du génocide dans le monde constitue également une source de réflexion importante.

À l’issue de cette visite, j’ai laissé le message suivant sur le livre de témoignage :

« Chers amis,

Par delà l’émotion qui nous submerge en découvrant les horreurs de ce génocide, je suis admiratif de la capacité du Rwanda à faire preuve d’une humanité exceptionnelle pour créer les conditions d’une réconciliation nationale porteuse d’espoir d’un avenir meilleur.
Je ressors de cette visite bouleversé mais également déterminé à porter le message de paix que vous lancez à travers la planète. » +d’images

Environnement

Protection des gorilles des montagnes

Un tourisme destiné à sauver les gorilles des montagnes de l’extinction

En m’envolant depuis Entebbe vers Kigali, je me souviens qu’en décembre 1989, je prenais exactement le même vol pour aller voir les gorilles des montagnes.

Ces gorilles se déplacent dans un territoire restreint le long de la frontière du Rwanda avec la République du Congo et l’Ouganda.

Il m’avait fallu aller ensuite en République du Congo (à l’époque Zaïre) par la route pour aller à leur contact dans le parc des Virunga.

Souvenir inoubliable !

Espèce très menacée, il faut désormais compter plus de 1000$ par personne, pour observer les gorilles pendant une heure, dans des conditions très encadrées.

Ce tourisme a sauvé les gorilles de l’extinction.

Grâce aux efforts de conservation menés, la situation s’améliore peu à peu.

37 ans après, le nom de son assassin n’est toujours pas établi, mais le travail de protection des gorilles entamé par Diane Fossey a été poursuivi avec succès.

D’après le WWF, les trois pays abritant le gorille et leurs partenaires doivent continuer à travailler pour préserver le massif des Virungas afin de mettre cette précieuse espèce à l’abri. +d’images

Public Sénat – Interview – Nouveau gouvernement (vidéo 5’45)

Ce 24 mai, dans l’émission “Bonjour chez vous” (Public Sénat), j’ai répondu aux questions d’Oriane Mancini concernant la formation du nouveau gouvernement.

➡️ Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
“C’est un choix qui m’a réjoui. Elle a merveilleusement travaillé lorsqu’on était dans la dernière ligne droite du Brexit”.
“Avoir une diplomate aussi chevronnée pour une situation aussi difficile que nous connaissons aujourd’hui, est un choix que j’ai trouvé aussi intelligent que pertinent”.
“Jean-Yves Le Drian a fait un travail fantastique pendant cinq ans”.

➡️ Position des Centristes
“Il faut accompagner le Président de la République, en restant indépendants. En ce qui me concerne, la ligne présentée par Bruno Retailleau est absolument incompatible avec les valeurs que nous défendons en matière européenne et économique”.

Public Sénat – Interview – Ukraine (vidéo 9’30)

“Il est important que dans l’Union européenne, on comprenne que le futur des Ukrainiens c’est la démocratie, c’est l’Europe, ce n’est pas le système totalitaire que propose M. Poutine.”

“Il faut se préparer à la guerre en souhaitant de pas entrer directement dans le conflit, mais il va falloir revoir nos équilibres en termes de budget des Armées.”

“Accueillir les réfugiés avec dignité nécessite d’avoir une vision internationale et de travailler de façon coordonnée.”

Ce 24 mai, dans l’émission “Bonjour chez vous” (Public Sénat), j’ai apporté mon témoignage sur mon déplacement en Ukraine et répondu aux questions Oriane Mancini sur l’Ukraine, après 90 jours de guerre.

Public Sénat – Interview – “La réunification de l’Irlande se fera, c’est le sens de l’Histoire” (vidéo 5’40)

Ce 24 mai, j’ai été l’invité de Oriane Mancini dans son émission “Bonjour chez vous” (Public Sénat). J’ai partagé mes réflexions sur les conséquences de la victoire du Sinn Fein en Irlande du nord.

En circonscription en Ouganda – Kampala (15-16 mai 2022)

Troisième étape de mon périple de deux semaines en Afrique. Merci à Jules-Armand Aniambossou, ambassadeur de France en Ouganda pour son accueil et sa capacité à créer de la dynamique collective, à l’image de son collègue de promotion à l’ENA, un certain… Emmanuel Macron.

Merci également à toute l’équipe du poste pour sa totale implication afin d’assurer la réussite de ma mission.

Je suis reparti déterminé à accompagner la démarche collective, entreprise par l’ambassadeur, pour créer une chambre de commerce Franco-ougandaise au plus tôt.

Diplomatie parlementaire

Parlement

Mon passage au parlement ougandais a été marqué par deux rencontres en compagnie de Jules-Armand Aniambossou, ambassadeur de France en Ouganda., après avoir visité leur hémicycle qui rappelle le parlement britannique.

Anita Annet Among, Présidente (speaker) du Parlement ougandais a été élue à ce poste le 25/3/2022, en remplacement de Jacob Oulanyah, décédé le 20/3 dernier aux États-Unis.

Élue députée représentant les femmes du district de Bukedea, nous avons évoqué les opportunités de développement de nos relations économiques offertes par le lancement du projet d’exploitation des réserves pétrolières du lac Albert.

Nous avons également évoqué les questions environnementales et les conséquences du réchauffement climatique.

Enfin, nous avons parlé des formidables possibilités du pays « où tout pousse » dans le domaine agroalimentaire.

Mathias Mpuuga, chef de l’opposition au Parlement, nommé le 28 mai 2021 par son parti, la National Unity Platform (NUP), dirigé par Bobi Wine.

6 partis d’opposition sont représentés au parlement réunissant 57 députés.

J’ai regretté que certains d’entre eux reprennent des propos insidieux à l’égard de la France relevant du narratif russe.

Concernant les remarques sur l’exploitation pétrolière, j’ai rappelé que Total Énergies est soumis à des règles déontologiques très strictes, ce qui n’est pas le cas d’autres pays qui nous font concurrence et dont les pratiques ne sont pas aussi scrupuleuses.

J’ai enfin constaté que la presse ougandaise ne se prive pas de critiquer ouvertement le pouvoir, ce qui n’est pas le cas en Russie.

Les réponses patientes et argumentées de notre ambassadeur face aux questions de l’opposition m’ont paru très convaincantes et démontrent que la France parle à tout le monde, en respectant chacun. +d’images

Ministère des Affaires étrangères

Déjeuner avec le directeur politique du ministère des Affaires étrangères ougandais, Arthur Kafeero, ainsi que le colonel John Bosco Asinguza.

Intéressant échange avec un diplomate chevronné, qui a officié à l’ONU pour représenter son pays et m’a permis d’appréhender l’évolution d’un pays issu d’une idéologie politique socialiste vers le libéralisme économique.

À l’international, l’Ouganda cherche à exporter la stabilité politique vers les pays voisins comme la Somalie, le Soudan ou encore l’est de la RDC.

Arthur Kafeero est convaincu que la sécurité et la stabilité dans la région sont bonnes pour l’Ouganda et les affaires.

La volonté de l’Ouganda est de se donner les moyens de ses ambitions pacifiques.

Le directeur politique m’a suggéré d’intégrer l’Ouganda dans les réflexions sur le bassin du Nil qui prend sa source dans ce pays lors d’une prochaine conférence sur l’hydrodiplomatie.

L’échange avec le colonel John Bosco Asinguza m’a permis de bénéficier de son retour d’expérience sur notre coopération en matière de formation.

Diplomatie économique

CCEF – Club d’affaires

Lors de la préparation de ce déplacement, nous avions convenu avec l’ambassadeur Jules-Armand Aniambossou, de nous fixer pour objectif de créer une chambre de commerce Franco-ougandaise afin de consolider le développement de notre relation bilatérale.

L’ambassadeur a organisé deux réunions à la Résidence de France pour nous permettre d’avancer dans cette réflexion, en présence de la conseillère économique Suzanne Prada (DG Trésor).

1 – Une réunion avec la section des conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) qui compte 11 membres, présidée par Laurent-Charles Nicolas (Egis).

Le lancement du projet d’exploitation des réserves pétrolières du lac Albert, confié à Total Énergies (15 Mds $) va bénéficier à l’économie locale.

L’Ouganda qui importe le pétrole deviendra exportateur et cette ressource atteindra 15 à 20% de son PIB.

Total Énergie apparaît comme la locomotive pour entraîner d’autres entreprises françaises. Elles ont les atouts pour accompagner le développement de plusieurs secteurs prioritaires identifiés par les autorités.

L’objectif du pays est une industrialisation par la création de valeur ajoutée dans l’agriculture, le tourisme, l’industrie minière et pétrolière…

2 – Une réunion/cocktail avec le board du club d’affaires de Kampala

Avant de reprendre l’avion, j’ai annoncé mon total soutien à la démarche du club d’affaires qui vise à se transformer à terme en chambre de commerce bilatérale.

Le club d’affaires élira prochainement son président qui conduira ce projet.

De nombreuses opportunités d’affaires existent dans des domaines d’excellence de l’offre française : santé, éducation, énergie, environnement, agriculture, sécurité, infrastructures…. +d’images

Enseignement

École Française de Kampala (EFK)

Visite de l’École française des grands lacs créée en 1968. Dirigée par Christophe Raucher, elle accueille 219 élèves en 2022 : 70 en maternelle, 100 en primaire, 43 au collège et 7 au lycée.

Conventionnée avec l’AEFE depuis 1991, la classe de seconde est en cours d’homologation, l’école est en partenariat pour la 1ère et la terminale.

Lorsque les cours se finissent, les élèves peinent à quitter les lieux. Skateboard dans les couloirs et rires en toutes circonstances font de cette école un endroit de camaraderie où il fait bon vivre ensemble.

Le retour prévu de familles françaises expatriées parties pour cause de pandémie et l’inscription croissante d’enfants ougandais (27% des effectifs) permettent d’envisager l’avenir avec espoir, même si le contexte éducatif est particulièrement concurrentiel à Kampala.

Pour faire face à la concurrence et rester attractif, un programme de rénovation et d’extension des locaux est nécessaire.

J’ai suggéré que l’EFK développe un plan avec un objectif d’atteindre 400 élèves d’ici à 2030 pour mobiliser la communauté d’affaires, afin de participer à l’élan créé par l’ambassadeur. +d’images

Culture

Alliance Française de Kampala (AFK)

Rencontre avec l’Alliance française de Kampala créée en 1956, où j’ai retrouvé son directeur Patrick Gilles, précédemment en poste à Canberra.

J’ai visité les locaux, médiathèque, roof top, salles de classe et la salle de concert créée pour mettre en valeur la création ougandaise.

Le studio de la web radio francophone « Bonjour Kampala » hébergé à l’AFK, tout comme l’espace Campus France, participent à animer l’AFK.

Lors de l’échange avec des représentants ougandais des industries culturelles et créatives, j’ai apprécié leur regard positif sur la culture française et leur détermination à réinventer l’art africain.

Cette génération inspirée, avide de surprendre par ses créations, incarne un nouveau souffle qui pourrait surprendre agréablement. Je me réjouis de constater que la France accompagne leur démarche. +d’images

Environnement

Lac Victoria

Le jour de mon arrivée, après avoir été accueilli à la Résidence par notre ambassadeur de France en Ouganda, j’ai suivi sa suggestion de faire un tour sur le lac Victoria où 3000 Îles sont habitées.

La beauté des paysages et la diversité d’oiseaux qui ont choisi les multiples îlots pour en faire leur refuge attire la construction de resort haut de gamme.

70% de la population ougandaise vit sur les bords du lac. La montée de 1,35 mètres du niveau des eaux, liée au réchauffement climatique, affecte les habitants. Certains ont été contraints d’abandonner leur maison.

Autre aspect préoccupant, la pollution du lac est le résultat de plusieurs facteurs.
La pluie nettoie les sols agricoles et draine les produits chimiques dans le lac. Les détergents utilisés pour laver le linge directement dans le lac, le lavage des voitures, voire le rejet direct des huiles de vidange viennent également nourrir les algues vertes qui affectent la qualité de l’eau et alimentent la pression sur l’écosystème.

En voyant les pêcheurs, jeter leurs filets depuis leurs frêles esquifs selon une technique ancestrale, ou ceux qui draguent le sable pour venir créer des plages artificielles et sont à la merci de la moindre vaguelette susceptible de les renverser, on comprend pourquoi 5000 personnes perdent leur vie chaque année dans le cadre de ces activités.

Les mesures votées récemment par le parlement ougandais, exigeant le port de gilets de sauvetage peinent à être appliquées.

Cette visite m’aura permis de mettre l’accent sur l’importance d’engager une politique ambitieuse en matière d’assainissement pour accompagner l’important développement démographique du pays.

La France peut apporter une expertise utile à l’Ouganda dans ce domaine. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°173 – 19 mai 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°173 – 12 mai 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. 149 candidats aux législatives des Français de l’étranger
. Diverses étiquettes politiques
. Soutien “total” d’Olivier Cadic à Laurence HELAILI-CHAPUIS
. Stéphane VOJETTA n’y voit rien de personnel
. M’jid EL GUERRAB renonce
. Les comptes des partis politiques et la parité
. Préavis de grève au Quai d’Orsay

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Benoit LARROUQUIS, conseiller des Français du Mexique, suppléant d’Éléonore CAROIT, investie par Ensemble
. Nicolas HATTON, conseiller des Français du Royaume-Uni, suppléant de Laurence-HELAILI-CHAPUIS, candidate indépendante pour la majorité présidentielle

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Émirats arabes unis
. En circonscription au Kenya

FRANCE
Actualités : Politique / Société

BRÈVES D’AILLEURS

CARNET & NOMINATIONS

Découvrir l’InfoLettre n°173

En circonscription au Kenya – Nairobi & Nakuru (11-14 mai 2022)

Compte tenu de l’intérêt de la réunion organisée par les CCEF à Rabat, en mars dernier, j’ai répondu à l’invitation de Yannick Chaumet (pdt CCEF Kenya) et d’Éric Bonnel (pdt CCEF Afrique & Océan Indien) de participer à une nouvelle réunion, le 13 mai à Nakuru. C’est dans la perspective de cet événement au Kenya que j’ai initié mon déplacement en Afrique (successivement : Tanzanie, Kenya, Ouganda, Rwanda et Afrique du sud).

Je remercie notre ambassadrice de France, Aline Kuster-Menager, et son équipe, pour avoir beaucoup facilité mon déplacement, organisé mes rendez-vous auprès des parlementaires kenyans et centré ma visite à Nairobi sur le développement du Lycée français, mon objectif prioritaire pour le Kenya.

Ma gratitude va aussi à Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger, pour son appui dans la préparation de ce second déplacement au Kenya, ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué à son succès.

(à l’image) Avec Aude, j’ai conclu ma visite au Kenya au musée de Karen Blixen, dont le roman autobiographique a été immortalisé par le film Out of Africa, en compagnie de Betty Robin, qui a fait partie des figurants lors du tournage.

Diplomatie parlementaire

Sénat (Nairobi)

Le Kenya se prépare à des élections générales en août prochain.

J’ai rencontré deux sénateurs sortants, soutenant chacun un des deux candidats à la présidentielle donnés au coude à coude.

Les entretiens ont eu lieu à la Résidence de France en présence de l’ambassadrice Aline Kuster-Menager, de Lionel Fabre (Premier conseiller), Ingrid Onzon-Kem (conseillère politique) et Gilbert Nyangor (attaché de presse).

Avec Johnson Sakaja, sénateur UDA de Nairobi, candidat au poste de Gouverneur de Nairobi, nous avons principalement discuté de sujets liés à la smart-city. Il observe qu’il y a eu trop de plans parcellaires sur la mobilité. Il envisage un plan global pour plus de cohérence. Son autre objectif est de réaliser des logements sociaux dans des immeubles de 15 étages

Avec la sénatrice Agnès Zani, secrétaire générale adjointe ODM, candidate au poste de Gouverneur de Kwale, nous avons évoqué les dossiers bilatéraux qui peinent à se concrétiser côté kenyan.

Ainsi, le programme d’échanges pour les jeunes qui prévoit un permis de travail gratuit de 2 ans n’a toujours pas été mis en œuvre au Kenya contrairement à la France.

La situation de double imposition sur les prestations de service depuis la France vers le Kenya, dont j’avais fait ma priorité d’action, a été discutée lors de la rencontre entre les présidents de nos deux pays. Malheureusement, la situation perdure. +d’images

Enseignement

Lycée français Denis Diderot (Nairobi)

Retour au Kenya après mon premier passage tout juste avant le début de la pandémie.

J’ai souhaité faire le point sur l’évolution du lycée Denis Diderot en y consacrant un long moment de mon déplacement.

Mme l’Ambassadrice Aline Kuster-Menager a organisé trois séquences :

1️ Déjeuner à la Résidence dédié à la situation du Lycée français en sa présence, en compagnie de Cyril Gerardon (Conseiller Coopération et Action Culturelle), Bruno Maris (Proviseur), Claire Karadi (directrice du primaire) et Frédéric Roure (DAF).

2️ Visite de l’école en compagnie d’Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya.

3️ Entretien sur la situation financière de l’établissement.

Les effectifs ont diminué suite à la pandémie et affecté principalement les maternelles et le collège. Mais depuis mon précédent passage, j’ai noté des points d’amélioration qui m’ont réconforté. Tout d’abord, un DAF a été nommé. J’avais exprimé cette impérieuse nécessité pour redresser une situation financière préoccupante. L’ambassade et l’équipe du lycée ont fait un travail remarquable pour traiter les dossiers fiscaux. Tout devrait être soldé d’ici fin 2022.

L’équipe de direction a engagé un travail salutaire sur la maîtrise des coûts qui m’a réjoui. Nous avons évoqué les prochaines étapes pour reprendre le développement de ce lycée français afin de le rendre plus attractif en milieu anglophone, dans une ville qui accueille un siège des Nations Unies.

Le premier objectif serait la cession par l’Etat de son terrain au lycée. C’est impératif pour permettre à l’école de repartir de l’avant en matière immobilière.

Le second est de mobiliser la Chambre de commerce pour lui permettre de participer activement pour conforter la gouvernance de l’établissement.

Je ferai de ce sujet mon objectif prioritaire pour le Kenya afin d’appuyer cette équipe de direction qui mérite d’être soutenue activement. +d’images

Diplomatie économique

Chambre de commerce franco-kenyane (Nairobi)

Aude Demoustier, conseillère des Français de l’étranger pour le Kenya, a organisé une soirée avec des entrepreneurs en présence de Othmane Chaoui, Pdt de la Chambre de commerce française au Kenya, et de Laure Paugam, directrice.

Durant la pandémie, le nombre de membres de la chambre a progressé de 90 (fin 2020) à 120 en 2022. 52 événements ont été réalisés en 2021.

Accueillis dans le cadre exceptionnel du Fairmont, par Mehdi Morad, DG Kenya du groupe Accor, nous avons évoqué les conséquences de la crise Covid sur le secteur du tourisme au Kenya et le déploiement d’Accor dans la région.

Aldric Spindler, fondateur avec sa compagne de Red Lands Roses, m’a présenté sa société de 600 employés, qui produit des roses sur un terrain de 28 hectares. Ils viennent de la céder à un fond d’investissement franco-mauricien. Une vraie success-story.

Othmane a évoqué son expérience de bientôt dix ans au Kenya. Deux ans après son arrivée, il a créé son entreprise dans l’énergie et s’est spécialisé dans la distribution de carburant.

Antoine a créé sa start-up en début d’année 2022 et a lancé un service à domicile pour contrôler la vue et proposer des lunettes produites en Afrique.

Merci à Aude d’avoir réuni ces profils différents pour illustrer le dynamisme entrepreneurial des Français du Kenya. +d’images

Réunion CCEF Kenya (Nairobi)

En prélude de la réunion régionale à Nakuru des CCEF et des conseillers économiques de la DG Trésor, les CCEF du Kenya présidés par Yannick Chaumet (EGIS) se sont réunis en présence de Eric Bonnel, Pdt Comité Afrique des CCEF, et des Pdt CCEF des pays tiers : Pierre Egot (IBL Maurice) ; Jean Testemale (Canal+ Ethiopie) ; Laurent Charles-Nicolas (EGIS Ouganda) ; Sophie Tchatchoua (Canal+ Rwanda) ; Jean-Cloude Lassere (St Gobain Afrique du Sud).

Cela nous a permis de faire un point Afrique de l’Est et des problématiques rencontrées par les comités, lors d’un tour de table.

Eric Bonnel a présenté la feuille de route de la commission Afrique & Océan Indien (EFE + Désinformation & frenchbashing et un agenda des événements à venir.
Je suis intervenu sur la question des « Fake news » pour soutenir le discours volontariste d’Eric Bonnel qui appelle les CCEF à remonter au siège les nouvelles répandues sur le terrain destinées à nuire nos intérêts économiques.

Parmi les points relevés, suite aux différentes interventions, les questions de financement, de capital humain dont le manque de disponibilité de cadres administratifs et financiers sont revenus régulièrement.

La mise en place de la stratégie de développement Vision 2030 en 2008 a permis au Kenya d’atteindre le niveau des pays à revenu intermédiaire. Axée sur le développement des infrastructures, en particulier dans les transports et l’énergie, afin d’accélérer l’intégration du pays dans les échanges mondiaux, elle a permis d’élever le taux de croissance de 3,7% au cours de la décennie 2000 à 5,9% entre 2010 et 2018.

Après deux ans d’interruption, le secteur du tourisme affiche de très bonnes réservations pour les safaris haut de gamme. Le salaire minimum a augmenté de 12% au 1/05/22 et l’essence, deuxième source de coût pour alimenter les 4×4 voit son prix s’envoler. Ces paramètres vont peser sur les prix. +d’images

Réunion économique régionale Afrique de l’est (Nakuru)

Dans le prolongement de la réunion des CCEF Afrique à Rabat en mars dernier, j’ai été invité à suivre et contribuer aux débats de la réunion économique régionale pour l’Afrique de l’Est dans le parc de Nakuru situé à près de 3 heures de route au nord de Nairobi.

Lors des discours d’ouverture par Yannick Chaumet, Pdt CCEF Kenya, Jérôme Baconin, chef du service économique régional et Eric Bonnel, le Pdt Comité Afrique des CCEF a repris à son compte une formule pour mesurer les enjeux de l’Afrique pour l’Union européenne : « L’Afrique sera pour l’Union européenne soit son drame, soit son succès. »

Mon intervention sur l’impact de la guerre en Ukraine m’a permis de partager mes observations lors de mon passage à Kyiv pour témoigner de ma conviction que ce conflit pouvait s’installer dans la durée et évoquer les enjeux géopolitiques qui en découlent pour l’Afrique.

Des intervenants du Trésor ont abordé le mur de la dette en Afrique. Depuis l’annulation de la dette, l’Afrique subsaharienne s’est fortement ré-endettée à des taux plus élevés. Il apparaît qu’il faut développer les PPP (Partenariat Public-Privé) et financer les infrastructures qui correspondent à des projets viables et non pour favoriser des prêteurs peu scrupuleux.

Un panorama de la présence chinoise et de l’endettement que l’Empire du milieu fait peser sur le continent, a été dressé. La Chine est devenue le premier bailleur de fonds en Afrique subsaharienne. Elle détenait 62,1% de la dette bilatérale en 2020, à comparer avec 3,1% en 2000.
5 pays sont endettés à plus de 80% avec la Chine.
À l’évidence, la Chine est en Afrique pour pomper l’argent des pays et non pour leur permettre de créer de la valeur.
La Chine fait payer les pays deux fois : la première pour rembourser le prêt, la deuxième pour indemniser le prêteur de la non rentabilité de l’infrastructure qu’il a financé.

Lors du cadrage macroéconomique sur l’impact de la crise ukrainienne, il apparaît que la région est organisée autour de 5 corridors principaux et d’un réseau de ports : Mombasa ; Dar es Salaam ; Port Soudan ; Djibouti et Berberra.

L’augmentation des prix des hydrocarbures de plus de 110% entre janvier 2021 et avril 2022 (dont +25% entre mars et avril 22) a eu un impact massif des coûts tout au long de la chaine logistique sur le transport en cargo/avion/camions/train. Un retour à la normale du fret n’est pas attendu au mieux avant fin 2023.

Eric Bonnel a rappelé les 20 recommandations faites par les CCEF à Franck Riester pour l’Afrique.

Les deux crises Covid et Ukraine révèlent les déséquilibres en agro-alimentaire.
Il recommande la mise en place d’un guichet unique agriculture pour l’Afrique par la DG Trésor. Il y a urgence à aider l’Afrique dans sa transformation en matière agricole. Un club Agro a été créé au Kenya dans la foulée de la visite de Franck Riester. L’insécurité alimentaire est grandissante et touche déjà plus de 25 millions d’Africains.

En conclusion, Eric a rappelé que la courbe démographique affiche un doublement de la population africaine susceptible d’atteindre 2 milliards d’individus en 2050. Cette perspective révèle les extraordinaires enjeux qui nous font face en matière de formation.

Il a rappelé que le secteur informel licite illustre une économie populaire qui a un rôle social. Il paraît important de ne pas le confondre avec le secteur informel illicite qu’il convient de combattre.

Merci à Yannick Chaumet et Éric Bonnel de m’avoir convié à cette rencontre qui me confirme dans l’idée que l’Afrique de l’est apparaît comme un territoire encore méconnu par les entreprises françaises. C’est un espace d’opportunités de croissance qu’il convient d’aborder sans attendre.

Voilà pourquoi, j’ai entrepris ce déplacement qui me permet de traverser successivement la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda, dans le prolongement de celui entrepris en mars dernier en Éthiopie et à Djibouti. +d’images

Rencontre avec Nathalie Lasserre (Nakuru)

Établie à Johannesburg et élue des Français de l’étranger, en mai 2021, pour une large circonscription comprenant entre autres l’Afrique du Sud, la Namibie, le Botswana, et le Mozambique, Nathalie Lasserre accompagnait son mari Jean-Claude, Pdt de la section Afrique du Sud des CCEF.

La soirée conviviale qui a suivi le séminaire nous a permis de nous rencontrer pour la première fois depuis son élection et d’échanger sur les attentes exprimées par nos compatriotes dans sa circonscription.

Une opportunité inattendue de faire connaissance et de préparer le déplacement au Cap, la semaine prochaine, pour contribuer à sa réussite. +d’images

Environnement – Parc de Nakuru

Il y a 34 ans, à la faveur d’un voyage pour découvrir les parcs animaliers du Kenya, je me suis rendu à Nakuru.

J’avais alors été subjugué par son lac couvert de flamants roses qui lui donnait un éclat rosé. Nakuru n’était alors qu’un village.

Le temps a passé. La ville s’est étendue. La forêt disparaît au profit d’une population humaine dont l’habitat se trouve désormais à proximité du lac.

Les inondations ont fait monter le niveau du lac incitant les flamants à trouver d’autres plans d’eau.

Il en coûte 60$ par jour pour sillonner le parc à la découverte des animaux qui sont toujours là et constituent une source d’émerveillement toujours renouvelée. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°172 – 12 mai 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°172 – 12 mai 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Une indépendante en Europe du Nord. États des lieux par couleur politique
. Candidatures “Ensemble”.
. Samantha CAZEBONNE soutient Manuel VALLS.
. Les candidats NUPES.
. Calendrier des élections.
. Le vote par Internet aura bien lieu.
. Logement étudiant : date limite ce 15 mai.

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Hélène DEGRYSE, Présidente de l’AFE, conseillère des Français des Pays-Bas. (législatives : réunion du BE de l’AFE et la DFAE)
. Benoit MAYRAND, conseiller à l’AFE, conseiller des Français de Roumanie et de Moldavie. (inscription sur la liste électorale des jeunes majeurs).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Arabie saoudite, la vision 2030
. Interview par le magazine Leaders
. Ouganda, soutien aux entrepreneurs
. Journée de l’Europe
. En circonscription en Tanzanie

FRANCE
Actualités : Politique / Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°172

En circonscription en Tanzanie – Dar es Salaam (9-10 mai 2022)

J’exprime mes remerciements à notre ambassadeur de France en Tanzanie, Nabil Hajlaoui et son équipe, pour la pertinence et la diversité du programme qui m’a permis de rencontrer la ministre des Affaires étrangère tanzanienne, les acteurs de la communauté française et des représentants d’entreprises pour cerner les spécificités économiques du pays. Ce déplacement fut aussi l’occasion de fêter la Journée de l’Europe avec la délégation de l’UE.

Pour ma première visite à Dar es Salaam, j’ai eu le plaisir de revoir Christophe Darmois, président de la Chambre franco-tanzanienne et de la section locale des CCEF, qui joue un rôle déterminant pour valoriser la destination pour nos entreprises. Une délégation du Medef est attendue la semaine suivante.

Diplomatie parlementaire

Ministre des Affaires étrangères

Entretien avec Liberata Mulamula, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération avec les pays de l’est africain, en présence de Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France en Tanzanie

J’ai exprimé ma reconnaissance envers la ministre pour son écoute et sa détermination à renforcer les échanges commerciaux entre la France et la Tanzanie.

L’approche favorable et ouverte aux entrepreneurs, associée à ses multiples atouts, fait de la Tanzanie une destination très prometteuse pour nos investisseurs.

Nous avons évoqué de multiples sujets économiques et diplomatiques. La ministre a évoqué son souhait que la nouvelle génération de diplomates tanzaniens soient francophones pour s’ouvrir de nouveaux horizons. L’Alliance française leur a développé un programme dédié pour apprendre le français. +d’images

Délégation européenne

Participation aux évènements organisés par la délégation de l’UE à l’occasion de la Journée de l’Europe :
– Inauguration d’une exposition sur les actions de l’Union européenne et des états membres en Tanzanie, suivie d’une réception en présence de Liberata Mulamula, ministre des Affaires étrangères tanzanienne.
– Prise de parole du délégué de l’UE, Manfredo Fanti, de Nabil Hajlaoui, ambassadeur de France au nom de la Présidence française de l’UE, du délégué de l’EAC et de la ministre Liberata Mulamula.

Année après année, l’UE démontre avec constance qu’elle est une force de paix. +d’images

Diplomatie économique

Accueilli à la Résidence de France par Nabil Hajlaoui, notre ambassadeur en Tanzanie, mon premier déplacement a débuté par une séquence économique en trois temps :

1 – Réunion de présentation de la Task Force Transports, initiée par le ministre Franck Riester en octobre 2021 pour fédérer les entreprises du secteur.

La task force est animée par Olivier Terra (Bolloré) avec la participation de Christophe Darmois, DG de TPS company, président de la Chambre franco-tanzanienne et de la section locale des CCEF.

La Tanzanie est une place logistique importante où 50% des volumes entrant dans le pays finissent en transit pour des pays au centre du continent. Des problèmes structurels existent dans le maritime avec une vingtaine de navires qui mouillent en permanence devant le port durant de nombreux jours en attendant une place à quai.

Nous avons évoqué le contrecoup de la doctrine de l’AFD qui ne finance plus d’aéroport ou d’autoroute pour des raisons environnementales. Nos concurrents ont tout le loisir d’en profiter. C’est un point de la politique de l’AFD qui nécessite d’être revu.

2 – Echange avec un groupe restreint de représentants d’entreprises français sur les conditions d’investissement en Tanzanie.

Une mission du Medef se rendra en Tanzanie la semaine prochaine avec un focus sur les transports.

L’ambassadeur cherche à mobiliser la communauté d’affaires et les instruments financiers pour accompagner le développement de la Tanzanie qui a su maîtriser sa dette qui s’affiche à seulement 40% du PIB.

3 – Déjeuner sur les partenariats économiques franco-tanzaniens avec la participation d’hommes d’affaires français et tanzaniens.

Les entrepreneurs m’ont expliqué la stratégie du pays en matière de tourisme qui a fait le choix de se détourner du tourisme de masse pour protéger ses ressources et la biodiversité de son écosystème.

Le Kilimandjaro, les parcs du Serengeti, de Ngorongoro ou encore l’île de Zanzibar qui dispose d’une liaison directe avec Paris constituent de remarquables atouts pour la destination.

Les participants s’accordent pour constater que le nouveau gouvernement a opté pour une politique plus favorable aux entreprises. +d’images

Groupe Superdoll

Visite du siège du groupe Superdoll, présidé par Saif Seif, décoré chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.

Accueilli par Ibrahim Ali, DG de Superdoll, qui distribue depuis 30 ans les produits de la marque Michelin, j’ai apprécié la rigueur avec laquelle l’entreprise se développe et les valeurs humanistes qui l’animent.

Superdoll partage totalement les valeurs de la firme clermontoise qui font la part belle à la formation et une démarche qualité scrupuleuse.

Le groupe de 12000 employés s’est développé en 4 entités.

Superdoll étant l’activité automobile qui assemble également les camions de transport. Michelin a développé des pneus adaptés aux spécifications techniques nécessaires pour sillonner les parcs nationaux de Tanzanie.

Le président de Superdoll fait partie des sept personnalités associées au comité stratégique de développement Michelin.

Nous avons également EALS, le joint-venture entre Bolloré et Superstar, la société du groupe qui fabrique les tubes.

Le projet est de construire un pipe-line de 1533 kilomètres de l’Ouganda vers Dar es Salam afin de transporter le gaz pour Total.

Les membres du management de Superdoll m’ont dit que les Tanzaniens espéraient voir plus d’investissements de l’AFD et Proparco pour répondre aux besoins de développement du pays. +d’images

Société civile

ONG

Lors d’un déjeuner organisé avec les acteurs de la société civile, j’ai pu échanger sur le changement de politique portant sur l’égalité femmes-hommes mené par la nouvelle Présidente, notamment l’enjeu d’un changement de la loi sur le mariage. La loi actuelle déclarée inconstitutionnelle par la Cour Suprême fixe l’âge légal du mariage à 18 ans pour les garçons et 14 ans pour les filles. Lors du déjeuner, l’ONG LHRC, représentée par l’avocate Getrude Shinje Dyabene et Msichana Initiative ont rappelé que la Tanzanie détient les taux de grossesses précoces et de natalité les plus élevés du monde. Selon un sondage réalisé en 2015/2016 par le Bureau tanzanien des statistiques 21% des filles âgées entre 15 et 19 ans ont déjà donné naissance.

Les échanges ont également porté sur la question de l’agroécologie : l’ONG SAT mettant en œuvre le FSPI GAPE sur 2021-2022 avec l’ONG Msichana, m’a expliqué les enjeux pour la Tanzanie de développer une agriculture durable respectueuse de l’environnement, créatrice d’emplois, résiliente au changement climatique et réduisant la dépendance aux importations de produits phytosanitaires. La demande des consommateurs en produits bio étant croissante, Janet Maro a fait part de l’opportunité en termes de marché, tant au niveau national que pour l’exportation.

L’ONG Swissaid a fait part de l’inquiétude de la société civile et des chercheurs sur l’arrivée massive de pesticides en Tanzanie ces dix dernières années.

Les ONG soulignent les stratégies commerciales irresponsables des grands groupes européens qui font de l’Afrique le nouvel eldorado pour la vente de pesticides retirés du marché européen compte tenu de leur toxicité. Les ONG dénoncent une stratégie de deux poids, deux mesures et cite pour exemple Bayer qui fabrique et vend dans le monde des produits interdits en Europe.

Enseignement

École française Arthur Rimbaud

Visite de l’école française Arthur Rimbaud en compagnie de Cécile Frobert, conseillère culturelle.

Accueillis par la directrice Caroline Martias, j’ai découvert cette école, membre de l’Anefe, qui affiche des effectifs complets avec près de 400 élèves.

La piscine sur le toit du bâtiment et des revêtements très protecteurs généralisés au sol pour anticiper les chutes ont attiré mon attention.

Durant la réunion qui m’a permis d’échanger avec les membres du conseil d’administration, nous avons abordé les différentes phases du projet d’agrandissement.

La première prévoit l’ajout de 3 classes sur le toit, une extension de l’infirmerie, la restauration de la cantine et une amélioration des équipements de sécurité.

La deuxième phase nécessite le développement d’un nouveau bâtiment qui accueillerait sur son toit un… terrain de football.

Afin de faire des économies d’échelle et d’attirer les entrepreneurs pour s’impliquer dans le projet, le président du Board envisage la possibilité de faire évoluer la gouvernance pour associer les professionnels aux décisions.

J’ai fait part de mes recommandations sur la composition du comité de gestion, en proposant son ouverture aux représentants des entreprises françaises. Leur participation à la gouvernance de l’établissement pourrait faciliter l’obtention de sponsoring de ces entreprises. Ce financement privé par dons ou par avance de fonds permettrait à l’établissement de financer les travaux d’agrandissements en limitant le recours à l’emprunt.

L’arrivée massive de familles expatriées travaillant pour le projet EACOP (construction pipeline Ouganda-Tanzanie par Total) à l’été va engendrer une forte pression sur l’établissement qui en l’état actuel n’a pas la capacité d’absorber l’intégralité des demandes d’inscription. Selon les informations communiquées par EACOP, une quarantaine de familles serait attendue sans compter les familles des sous-contractants dont on ignore encore le nombre

L’école Arthur Rimbaud s’inscrit pleinement dans la vision du président de la république pour participer à l’objectif de doubler le nombre d’élèves dans nos écoles à l’étranger d’ici 2030. +d’images

Culture

Alliance française

Visite de l’Alliance française de Dar es Salam, une des deux alliances de Tanzanie avec celle de Zanzibar, en compagnie de Cécile Frobert, conseillère culturelle.

Accueillis par la directrice, Flora Valleur, nous avons visité la médiathèque, les salles de classes et l’espace de réception.

317 étudiants suivent actuellement une session de 10 semaines. Une demande de cours de français émane du secteur du tourisme et de la diplomatie. Une équipe de 12 professeurs de français et de 3 en swahili permet de répondre à l’attente.

J’ai pu découvrir l’exposition de la talentueuse peintre Nathalie Charcosset, venue spécialement pour le vernissage.

Une réussite qui doit beaucoup à Benoît Araman, directeur général d’Oryx Energies Tanzanie, mécène de l’opération. +d’images

Journée de l’Europe !

9 mai 2022 : Journée de l’Europe et 72ème anniversaire du discours de Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères, qui lancera depuis le Quai d’Orsay la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), embryon de l’Union européenne.

Les pays des Balkans et l’Ukraine frappent à la porte de l’UE.

Les pères fondateurs de l’Europe, Robert Schuman et Jean Monnet inspirent toujours.

Joyeux anniversaire et belle journée de l’Europe !

Sénat – Ouganda – Diplomatie parlementaire

Afin de préparer mon prochain déplacement en Afrique, j’ai eu le plaisir d’accueillir au palais du Luxembourg, Mme Catherine Otiti, Chargée d’affaires et Mr. Jeffrey Baiga, Troisième secrétaire et chef de chancellerie à l’ambassade d’Ouganda en France.

Je leur suis sincèrement reconnaissant d’avoir pris le temps de venir au Sénat pour s’assurer que mon premier déplacement en Ouganda se passerait dans les meilleures conditions.

Lors de la réunion à Rabat des conseillers du commerce extérieur de la France en Afrique, l’Ouganda est apparu très prometteur en matière d’opportunités économiques. Cela justifiait que je m’y rende sans attendre pour soutenir nos entrepreneurs qui investissent sur cette zone.

Groupe d’amitié – Arabie Saoudite

Invité ce 5 mai à la réception donnée à la Résidence de l’Ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite à Paris, par Son Excellence le Dr. Fahad M. Al Ruwaily et son épouse.

Devant une assistance venue nombreuse, réunissant des ambassadeurs, des diplomates, des représentants du monde des affaires, l’ambassadeur a salué la réélection du Président de la République Emmanuel Macron et a souligné la qualité des relations entretenues entre son pays et la France.

L’ambassadeur a rappelé l’attachement de son pays aux valeurs de l’islam : la paix, la tolérance et la bienveillance.

Alors que le Président de la République achève son quinquennat, l’ambassadeur a mentionné que cela fait cinq ans que Mohammed Ben Salman a été désigné prince héritier d’Arabie saoudite et vice-Premier ministre.

Le prince héritier a inspiré la vision 2030 pour le Royaume. Le programme de réformes socio-économiques mis en œuvre a déjà produit des effets significatifs, observés par la délégation du groupe interparlementaire d’amitié France-Arabie saoudite fin février.

J’ai exprimé ma gratitude auprès de l’ambassadeur et son épouse pour la chaleur de leur accueil qui reflète parfaitement celui que nous avons eu dans le Royaume. +d’images

L’HEBDO DES INDÉPENDANTS N°171 – 05 mai 2022

Lire : l’HEBDO DES INDÉPENDANTS n°171 – 05 mai 2022Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER & AFFAIRES ÉTRANGÈRES
. Législatives : LRumeurs d’investitures
. États des lieux par couleur politique
. Agenda électoral pour les législatives à l’étranger
. Plan d’urgence pour la délivrance des titres d’identité.

LE CLUB DES INDÉPENDANTS
. Nicolas ARNULF, conseiller à l’AFE, conseiller des Français établis à Rabat (Bilan second tour).
. Serge THOMANN, conseiller des Français en Australie, Fidji et Papouasie Nouvelle Guinée (bureau de représentation à Paris pour l’État du Victoria).

LE BLOG D’OLIVIER CADIC
. Colloque historique au Sénat : “Accords d’Abraham : une promesse de paix pour le monde”
. Le CA de l’ANEFE acte la création d’un cercle de réflexion sur son avenir autour de quatre axes
. Cybersécurité. Un rapport du CERT-FR met en lumière les agissements d’un groupe cybercriminel russophone.

FRANCE
Actualités : Politique / Société

BRÈVES D’AILLEURS

Découvrir l’InfoLettre n°171

CA de l’ANEFE – Appel à participer aux cercles de réflexion sur son avenir

Ce 3 mai 2022, s’est tenu le premier conseil d’administration de l’ANEFE, Association nationale des Écoles françaises à l’étranger, depuis mon élection à la présidence, le 20 décembre 2021.

Le bureau s’est déjà réuni deux fois en janvier et avril 2022. Il est constitué du président ; des vice-présidents Bruno Foucher (Pdt AEFE) et François Normant (Pdt FAPEE) ; du trésorier Pascal Rakowsky ; du trésorier adjoint Sébastien Ricout ; de la secrétaire générale Dana Gruia Dufaut et de la secrétaire générale adjointe Balkis Kaouk.

Le conseil d’administration composé de 32 membres a approuvé le rapport du trésorier pour la présentation des comptes 2021 qui sera soumis à l’approbation de l’assemblée générale qui se tiendra le 28 juin prochain.

Le CA a également autorisé le Bureau à consulter un cabinet d’avocats pour identifier et évaluer les risques juridiques pour l’ANEFE concernant ses activités financières et pour analyser l’arrêté du 21 avril 2021, afin d’identifier ses conséquences pour la gestion des prêts en cours par l’ANEFE, car le texte est muet sur le sujet.

En effet, le gouvernement ayant transféré, à l’AEFE, l’instruction des emprunts faisant appel à la garantie de l’état, l’ANEFE doit réinventer son activité de conseil auprès des écoles françaises de l’étranger pour accompagner le réseau.

Pour y parvenir, nous avons décidé de créer un cercle de réflexion sur l’avenir de l’ANEFE.

J’ai proposé au Bureau d’adopter un management participatif en utilisant des techniques de travail collectives qui nous avaient réussi pour le plan École du Royaume-Uni, initié en 2008.

Lors de la première réunion de Bureau, nous avons proposé à Michel Monsauret le rôle de « facilitateur » pour animer les groupes de travail du cercle de réflexion.

Michel Monsauret avait été l’animateur du plan École à Londres à l’origine, en qualité de conseiller culturel adjoint en charge de la coopération éducative.

Au terme de sa dernière mission en Roumanie à l’été dernier, Michel a accepté d’offrir son expertise et son expérience pour aider bénévolement l’Anefe à définir sa nouvelle offre.

À l’issue de premières consultations menées en concertation avec Michel ces derniers mois, j’ai proposé 4 axes pour orienter la réflexion :

1 – L’Assistance au financement
Concernant le conseil en financement qui est le fer de lance de l’ANEFE, sous réserve des recommandations qui nous seront faites par les avocats, nous pourrions envisager de faire émerger une structure de fonds pour la garantie complémentaire à celle apportée par l’État (80 ou 90% des emprunts).

2 – Une aide au recrutement et à la formation des enseignants ;

3 – Définir le « good school guide » à la française ; proposer une fonction d’audit stratégique et financier et envisager une notation financière des écoles françaises à l’étranger ;

4 – Créer une structure de médiation pour les écoles avec leurs partenaires ou environnements.

Le conseil d’administration a décidé à l’unanimité d’ouvrir la réflexion à un travail collectif sur ces 4 axes qui intègrera une consultation large pour constituer des groupes de travail relatif aux axes de travail identifiés. À l’issue de leurs échanges, sur le modèle initial du plan École Londres, une définition du périmètre de l’activité conseils de chacun des axes sera soumise au conseil d’administration.

Toutes les bonnes volontés qui ont une expertise pour participer aux groupes de travail sont bienvenues.

Je les invite à se faire connaître auprès de Michel Monsauret par mail à michel.monsauret@orange.fr

Je remercie tous les administrateurs de l’ANEFE pour leur participation active et leur esprit constructif pour nourrir la réflexion.

Colloque au Sénat – “Accords d’Abraham : une promesse de paix pour le monde”

Ce 2 mai, avec mon collègue Roger Karoutchi, vice-Président du Sénat, nous avons accueilli au palais du Luxembourg un colloque historique sur les Accords d’Abraham, en nos qualités respectives de président du groupe d’amitié France-Israël et de président du groupe d’amitié France-Pays du Golfe au Sénat.

Ce colloque intitulé “Accords d’Abraham : une promesse de paix pour le monde”, a été réalisé en partenariat avec ELNET et le Campus francophone du Collège académique de Netanya.

Nous avons eu l’honneur d’accueillir 25 orateurs, diplomates et experts, ainsi des parlementaires.

Roger Karouchi a ouvert les travaux, tandis que j’ai conclu cette journée, après avoir introduit la première table ronde. >>>

L’événement s’est articulé autour de trois tables rondes :
1/ Chronique d’un rapprochement historique
2/ Contenu et dispositions des Accords d’Abraham (coopération économique, éducation…)
3/ Vers la paix et la prospérité au Moyen-Orient

En effet, le 15 septembre 2020, Israël, les Émirats arabes unis, Bahreïn et les États-Unis signaient des accords de paix conjoints à Washington, suivis, quelques mois plus tard, par le Maroc et le Soudan qui normalisaient à leur tour leurs relations diplomatiques avec l’État hébreu.

Les Accords d’Abraham ouvrent des perspectives importantes dans le Golfe arabo-persique, offrant ainsi la possibilité́ d’une paix durable dans la région, grâce à une coopération et une intégration plus approfondies entre ces pays.

VERBATIM / CONCLUSION

Monsieur le Président,
Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs, chers amis,

Je tiens tout d’abord à excuser Christian Cambon qui m’a demandé de le représenter, et exprimer son profond regret d’avoir été empêché de participer à ce remarquable colloque co-organisé par Elnet et le Collège académique de Netanya.

Sa présence nous manquera doublement : en qualité de Président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, mais aussi de Président du groupe interparlementaire d’amitié entre la France et le Maroc, avec lequel il a eu l’occasion de suivre ce rapprochement notamment à l’occasion de l’accord de sécurité signé par le Royaume chérifien avec Israël.

Je vous transmets également son message de sympathie au nom de notre commission.

Christian Cambon prévoit en effet un déplacement de notre commission en Israël de longue date et plusieurs fois reporté, soit à cause de la pandémie de Covid en 2021, soit à cause du déclenchement de la guerre en Ukraine fin février dernier.

Avec l’accord de la Knesset, cette visite parlementaire à laquelle il attache une grande importance devrait avoir lieu fin juin prochain, avec un représentant de chaque groupe politique.

Puisqu’il me revient l’honneur de conclure ce colloque, je veux tout d’abord saluer la qualité des orateurs et de leurs interventions. Ils ont brillamment mis en valeur le contenu des accords d’Abraham et sa portée qui se veut être une promesse de paix pour le monde.

Quelques thématiques conditionnent l’avenir de la région.

En premier lieu, je voudrais tout particulièrement souligner la dynamique de la normalisation israélo-arabe que les accords d’Abraham rendent possible pour élargir le cercle de la paix déjà conclu avec l’Égypte et la Jordanie.

Les progrès réalisés ces derniers mois dans le dialogue entre Israël et les signataires des accords d’Abraham ne se limitent pas aux symboles ;

ils sont au contraires très concret, j’en veux pour preuve la signature en novembre dernier avec le Maroc d’un accord de coopération sécuritaire, suivie en décembre de la première visite aux Émirats arabes unis d’un Premier ministre israélien et, plus récemment en février dernier, la conclusion d’un accord de défense avec Bahreïn.

Sur le volet de la coopération de défense, que n’aurait pas manqué de signaler le Président Cambon, je rappelle qu’en octobre 2021, la France a envoyé pour la première fois un détachement de Rafale pour participer à l’exercice aérien de grande ampleur « Blue Flag » organisé par Israël avec également les États-Unis, le Royaume-Uni et la Jordanie dans un format de coalition.

Avec le sommet du Néguev organisé fin mars par la diplomatie israélienne, cette dynamique a connu un développement nouveau qu’il convient de saluer.

En effet, alors que la guerre en Ukraine complique les négociations sur le nucléaire iranien et interroge sur l’engagement américain dans la région, réunir autour de la même table le Secrétaire d’État américain avec les ministres des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Maroc et de l’Égypte est très certainement un succès symbolique majeur.

Le problème iranien nous concerne tous : c’est un intérêt partagé sur lequel Israël et les pays arabes ont tout intérêt à coopérer.

Plus largement, la lutte contre le terrorisme, la cybersécurité et la défense sont des priorités à traiter aussi bien dans le format des accords d’Abraham que plus largement avec les voisins arabes d’Israël, mais aussi la France et l’Union européenne.

La participation de la France à la défense aérienne des Émirats Arabes unis suite aux attaques perpétrées sur son sol depuis le Yémen, en est une illustration.

L’évocation du rôle de la France et de l’Union européenne m’amène à évoquer trois points de vigilance :

– toujours sur la question iranienne, la guerre en Ukraine fait que l’une des parties aux négociations, en l’occurrence la Russie, fait aujourd’hui défection. Il s’agit d’un sujet majeur pour la paix et la prospérité au Moyen Orient.

Pour Israël et les pays du Golfe il est donc primordial que l’ensemble des négociateurs fassent front commun : avec les États-Unis, et les autres négociateurs des accords de Vienne sur le nucléaire iranien que sont aussi la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne, sans omettre la Chine en tant que membre du conseil de sécurité.

– Le second point concerne l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine qui est l’une des plus graves violations de l’ordre de sécurité européen depuis des décennies.

Alors que la Russie bafoue le droit international et en particulier la Charte des Nations unies, il est important de voir tous les pays se mobiliser pour soutenir l’Ukraine afin d’imposer la paix et éviter l’escalade susceptible d’affecter à son tour le dialogue et la coopération Israélo-arabe.

– troisième point, brillamment rappelé par notre ambassadeur Xavier Chatel, le retour de la paix dans la région ne peut s’entendre sans que la question palestinienne ne soit traitée.

Sur ce sujet, comme sur tous les autres, il faut privilégier le dialogue et une solution négociée entre Israël et l’Autorité palestinienne.

Il est important de le rappeler car si les accords d’Abraham ont vocation à promouvoir la paix aux frontières d’Israël, la résolution du conflit israélo-palestinien en est une des clés.

Ce colloque a démontré que les accords d’Abraham constituent un réel “game changer “, une approche disruptive.

Alors que de graves menaces pèsent sur le monde, le volontarisme exprimé par les participants pour avancer avec détermination sur un chemin vers la paix nous inspire.

J’espère que le travail réalise aujourd’hui par Elnet et le Collège académique de Netanya vous auront convaincu comme je l’ai été que les accords d’Abraham nous permettent d’envisager l’avenir avec optimisme.

Continuons pour entrainer d’autres pays à se joindre à ces accords !

Je vous remercie de votre attention.