Le 18 juin 2011, Bernard Emié, ambassadeur de France, à Carlton Garden : "Je sais qu'en cet instant, tandis qu’en Lorraine émerge de la brume l'immense croix de l'homme qui a dit Non, avec nous, les âmes de tous ses compagnons vibrent à l’unisson."

Il faut être Français et vivre en Angleterre pour ressentir pleinement l’Appel du 18 juin dans sa dimension patriotique et dissidente. Par les premiers mots de son discours, Bernard Emié, s’est engouffré dans nos coeurs et il a entretenu jusqu’au bout une douce réverbération intérieure:
“Parmi toutes les dates, heureuses ou dramatiques, qui ponctuent notre riche histoire, le 18 juin tient une date particulière, sans égale sans doute pour le XXème siècle. Elle symbolise le courage de dire non à la défaite et la volonté de combattre pour la liberté et pour l’honneur quel qu’en soit le prix.”

On ne pouvait souhaiter de meilleure date pour la première apparition devant le grand public de notre nouvel ambassadeur que cet anniversaire qui exprime ce que la France et l’Angleterre “peuvent donner de meilleur à leurs peuples et au monde, lorsqu’ils décident de travailler ensemble”, a-t-il déclaré d’une voix parfois éraillée par l’émotion.

Bernard Emié est aussi revenu sur le discours historique de Nicolas Sarkozy, venu dire l’an dernier à Londres qu’en “reconnaissant au général de Gaulle le droit de parler et d’agir au nom de la France, l’Angleterre a rendu à la France le plus bel hommage qu’elle ait jamais reçu parce que cela voulait dire qu’à ses yeux elle ne pouvait se confondre qu’avec la conception la plus élevée de l’honneur.” (lire : “Nicolas Sarkozy magnifie l’amitié franco-britannique” du 22 juin 2010).

Devant la statue du Général à Carlton Garden, l’ambassadeur a mis en perspective le 18 juin 1940 avec les combats franco-britanniques actuels contre tous les fléaux modernes, même au prix du conflit armé comme le montre notre intervention en Libye pour “lutter contre  la tyrannie et la barbarie”.

Bernard Emié a réservé sa dernière intervention de la journée aux élèves du lycée Charles de Gaulle, regroupés devant les bornes interactives et les vitrines regroupant des objets en souvenir des Françaises et des Français libres. Avant d’être frappés par un destin tragique, ces héros de l’ombre, ces héros ordinaires, “comme nos jeunes lycéens d’aujourd’hui, souriaient à la vie en croyant en l’avenir”, insuffle l’ambassadeur avec ces mots simples et tendres plus propices à “l’exaltation de ce lien intergénérationnel qui constitue la vraie raison de cette seconde cérémonie.”

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Lire le Discours au lycée Charles de Gaulle