Ce 18 mars, notre commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic, présidée par Jérôme Durain, a auditionné Christian Rodriguez, général d’armée, directeur général de la Gendarmerie nationale.

L’occasion pour la commission de saluer le remarquable travail de terrain de la Gendarmerie dans la lutte anti-drogue et l’implication personnelle de ses responsables, comme nous avons constaté lors de nos travaux.

J’ai évoqué le sujet de la prévention et celui de la LAPI (Lecture automatique de plaques d’immatriculation).

A propos de la prévention, « c’est plus simple d’empêcher que de réparer après, donc, je partage complètement votre avis », m’a répondu le général, rappelant qu’il disposait de 600 formateurs anti-drogue qui vont dans les écoles.

Concernant la LAPI, il a commencé par regretter que « cela fait 10 ans qu’on essaye d’avancer sur la mise en commun des LAPI Douanes, Police, Gendarmerie pour pouvoir utiliser les données ». Le général a conclu en se déclarant évidemment « partant pour ce genre de solution ».

VERBATIM de mon intervention

Deux sujets. Un, la prévention. Enfant, je me souviens de mon premier contact avec un gendarme qui était entré dans la salle de classe pour nous informer sur la prévention routière. Notre commission était à Marseille et nous avons évoqué ce sujet dans une école. Y avait-il des cours de prévention, de sensibilisation aux effets du trafic ? Effectivement, on nous avait dit qu’à Marseille, dès le CM1, CM2, la Police avait mis en place un centre de loisirs pour les jeunes et faire de la prévention. Je voulais savoir si au niveau de la Gendarmerie vous aviez quelque chose dans ce domaine et si vous pouviez nous partager des statistiques.

Puis, un deuxième sujet qui, je pense, saura retenir l’attention du technologue que vous êtes aussi. Au Brésil, la Police de la route a une formidable efficacité parce qu’ils ont connecté l’intelligence artificielle au système de lecture automatique des plaques d’immatriculation. Cela leur permet d’anticiper, de détecter les véhicules automatiquement par ordinateur, de flaguer certaines plaques d’immatriculation pour les classer en « orange ou rouge » si elles ont des parcours suspects. Ce dispositif facilite les arrestations et la lutte contre le crime organisé. Je voulais savoir ce que vous en pensiez, parce que vraisemblablement cela nécessiterait de faire des propositions dans le rapport, si ce système vous séduisait.