Dès mon retour dans la capitale, j’ai donc posé avec le t-shirt qu’il m’a offert, devant les anneaux olympiques, en souhaitant que tous ceux qui ont les yeux rivés sur les Jeux Olympiques n’oublient pas Jimmy Lai.
Citoyen britannique de 76 ans, fondateur du quotidien hong-kongais indépendant pro-démocratie Apple Daily, lauréat du prix RSF de la liberté de la presse, il est détenu à Hong Kong, à l’isolement dans une prison de haute sécurité.
Jimmy Lai est un francophile, qui a choisi la France pour s’y marier. Il a obtenu la médaille de l’ordre du mérite agricole de la part de la France en reconnaissance de ses chroniques régulières dans son journal sur la gastronomie française.
Le 24 juillet, le procès de Jimmy Lai a repris pour une évaluation à mi-parcours pour déterminer s’il y a une affaire de prime abord. Les avocats de la défense de M. Lai ont fait valoir que M. Lai n’a “aucun cas de mise en cause à répondre” au motif que les libertés de la presse sont garanties par la loi fondamentale, mais la cour a statué que les accusations portées contre M. Lai sont fondées.
L’affaire a été ajournée au 20 novembre, date à laquelle M. Lai devrait témoigner.
Le procès tant attendu de Jimmy Lai s’est ouvert le 18 décembre 2023. Jimmy Lai qui a fondé le défunt journal Apple Daily, le plus grand journal pro-démocratie de Hong Kong.
M. Laï fait face à trois chefs d’accusation en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée à Pékin par Hong Kong qui entraîne une peine maximale de prison à perpétuité, et une accusation de “conspiration pour publier des publications séditieuses” en vertu de la loi sur la sédition de l’ère coloniale.
Les activités prétendument criminelles de M. Lai, y compris la prise de parole avec des médias étrangers, l’expression de ses opinions et l’interview de journalistes, d’universitaires et de défenseurs des droits de l’homme, sont autorisées en vertu du droit international, y compris dans le cadre des obligations juridiques internationales de Hong Kong.
Vanity Fair s’est fait l’écho de la soirée à laquelle j’ai été invité, le 26 juin, par S.E. Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats arabes unis en France, à la Bibliothèque nationale de France – Richelieu, à l’occasion de la sortie du livre “Majlon, créer des liens par la diplomatie”.
Extrait :
Première femme ambassadrice des Émirats arabes unis en France, S.E. Hend Al Otaiba présentait le 26 juin l’ouvrage Majlon – créer des liens par la diplomatie (Edition Mazara) dans la salle Labrouste, chef-d’œuvre architectural et bibliothèque nationale de recherche en histoire de l’art.
De l’arabe Majlis, « cercle intellectuel », et du français « salon », le Majlon est une série d’événements initiée par l’ambassade des Émirats arabes unis en France réunissant des personnalités de la politique, de l’entreprise et de la culture pour échanger sur des sujets d’intérêts communs comme la culture, le spatial, le dialogue interreligieux ou l’innovation, avec pour objectif de renforcer les synergies entre les deux pays (…)
Lors de ce cocktail, nous avons notamment croisé S.E. Leena Al-Hadid, Éric de Rothschild, Monique Lang, Jack Lang, Arnaud Ngatcha, Caterina lo Mascolo Minthe (éditrice du livre), Olivier Cadic, Harry Nuriev et Catherine Bonifassi.
Propos recueillis par Radio Orient, ce 5 août, suite à mon récent déplacement au Liban (Podcast 2m43)
Verbatim
Radio Orient – Les familles des victimes ont commémoré le quatrième anniversaire de l’explosion de Beyrouth qui a tué plus de 220 personnes et fait plus de 6500 blessés, le 4 août 2020, souvenez-vous. Quatre ans après l’explosion, “mes pensées sont toujours avec les Libanais“, c’est ce qu’a écrit le Président de la République Emmanuel Macron sur le réseau social X, réaffirmant l’engagement indéfectible de la France auprès du Liban. Le sénateur des Français de l’étranger, Olivier Cadic, était récemment au Liban. Il demande que la justice établisse les responsabilités après ce drame, écoutez-le.
Olivier Cadic – Il y a 18 mois, quand je suis passé, j’avais pris l’engagement auprès des familles des victimes d’être le porteur de leurs demandes auprès du gouvernement français, ce que j’avais fait dès mon retour avec une question dans l’Hémicycle à Catherine Colonna, à l’époque ministre des Affaires étrangères.
Lors de mon retour au Liban, j’ai voulu faire le point dès le premier jour de mon arrivée avec les représentants des familles des victimes qui m’ont confirmé qu’il n’y avait absolument aucune avancée de leur côté. Pire encore, ils m’ont raconté ce qu’ils avaient dû subir, alors qu’ils faisaient une manifestation devant le domicile du président du Parlement pour obtenir des avancées, puisqu’ils ont été rossés, bastonnés, ce qui est absolument insupportable à entendre.
Donc, bien évidemment, j’ai été bouleversé par leurs témoignages et par le fait qu’ils sont dans une situation d’attente, qu’il y a zéro progrès. A l’évidence, il n’y a pas de justice qui fonctionne au Liban. Et là, nous sommes sur un autre problème sur lequel je vais être amené à travailler ici, c’est que nous avons tout de même trois victimes. Je ne comprends pas que le gouvernement français ne soit pas plus allant sur ce dossier.
Il y a des responsabilités qui sont évidentes. On ne peut pas continuer à faire semblant de ne pas voir que des gens qui sont en place au Liban profitent du système, faire comme si de rien était : on sait très bien où est le problème. Il faut s’y confronter aujourd’hui et ne pas faire preuve de lâcheté.
C’est pour cela que je vais faire remonter au niveau du gouvernement toutes les observations que j’ai pu faire et tout ce qui m’est remonté aussi au niveau politique, en disant que maintenant il faut que ça bouge. On ne peut pas continuer comme ça ou alors, quelque part, ce serait être complice, ce qui serait insupportable.
Depuis mon entrée au conseil d’administration de l’AFD, nous avions convenu avec Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, de faire un point pour me permettre de lui remonter les commentaires recueillis sur le terrain, même s’ils s’avèrent parfois critiques des choix de l’Agence.
Meilleure prise en compte des priorités des ambassadeurs par l’AFD, nécessité d’améliorer la visibilité des projets soutenus par l’AFD… Rémy Rioux a pris acte de ces attentes et m’a confié qu’il souhaiterait également un système plus optimisé où l’AFD ne serait pas cantonnée aux aides déliées.
Pour autant, j’ai partagé le témoignage de satisfaction de plusieurs ministres étrangers, dont le pays bénéficie du soutien de l’AFD.
À chacun de mes déplacements, les bureaux locaux de l’AFD me rendent compte de leurs actions. Ils m’offrent parfois la possibilité, à la faveur de visites sur le terrain, de mettre en valeur le produit de leurs efforts.
1 – Nous avons évoqué ma priorité pour l’Afrique. Je souhaiterais que l’AFD contribue à la mise en route de l’Agence africaine du médicament (AMA).
Décidée par l’Union africaine, l’AMA sera le sommet d’une pyramide qui reposera sur des agences de médicaments nationales et régionales. L’AFD pourrait épauler l’Union européenne pour accélérer sa mise en route.
Il ne faut pas seulement avoir une vision “top-down” mais également “bottom-up” en élevant le niveau des agences nationales.
Il y a 4 niveaux de maturité évalués par l’OMS.
Seuls 5 pays atteignent le niveau 3 en Afrique : Afrique du Sud ; Égypte ; Ghana ; Nigéria et Tanzanie.
Contribuer à élever le niveau d’agences nationales du médicament en Afrique pourrait être un objectif pertinent pour l’AFD, selon les pays.
J’espère que cette idée proposée au directeur de l’AFD pourra prospérer.
2 – Dans un second temps, nous avons parlé de l’Association nationale des écoles françaises à l’étranger (ANEFE) qui s’est ouverte aux écoles non homologuées pour accompagner leurs besoins de financement pour se développer.
L’ANEFE peut appuyer les écoles étrangères enseignant en français, qu’elles suivent un programme français ou local. Nous avons convenu de faire bénéficier de l’expertise de l’ANEFE pour trouver les projets sérieux susceptibles d’être soutenus par l’AFD pour les écoles publiques et par Proparco pour les écoles privées.
Deux ans après mon premier déplacement (compte-rendu), alors que l’île commémore le 50e anniversaire de l’invasion turque, retour à Chypre, dans le prolongement de mon passage au Liban.
À l’heure où les tensions entre le Hezbollah et Israël s’exacerbent, la milice libanaise menace également directement le territoire chypriote.
Merci à notre ambassadrice Salina Grenet-Catalano et à Fadi Comair d’avoir organisé cette mission.
Larnaca
Larnaca – Centre conjoint de coordination de sauvetage (JRCC)
Ma mission a débuté par la visite du Centre conjoint de coordination de sauvetage de Chypre (JRCC) à Larnaca, situé près de l’aéroport, avec Clémentine Raymond-Capdenat, stagiaire INSP et Sixtine Lefeuvre, VIA enjeux globaux.
L’objectif de cette visite était d’évaluer le degré de préparation des différents acteurs si nous étions amenés à devoir évacuer des milliers de personnes du Liban, comme nous l’avions fait en 2006.
Le ministère des Affaires étrangères chypriote a dépêché Charalampos Attipas, capitaine du département de management de crise pour répondre à mes questions.
La crise de 2006 avait impliqué 30 pays et conduit à évacuer 60.000 personnes, au rythme de 2000 par jour au travers du territoire de Chypre. Les menaces proférées par le Hezbollah contre Chypre de favoriser le départ clandestin de réfugiés syriens vers Chypre et de frapper militairement l’île sont prises au sérieux par les autorités locales. Le ministère a partagé deux retours d’expérience récents : l’évacuation de civils, 2611 du Soudan en avril-mai 2023 et 1088 depuis Gaza en octobre 2023.
Des exercices multinationaux baptisés Argonaut 2024, qui ont associé la France, ont permis de développer l’interopérabilité afin d’anticiper une évacuation de grande ampleur depuis le Liban.
Très satisfait d’avoir vu l’approche collaborative et transparente de Chypre pour préparer des réponses efficaces, dans une région où 13 pays sont affectés directement ou indirectement à des conflits. +d’images
Larnaca – Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI)
Visite du Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI) de Larnaca, avec Hélène François, attachée de Coopération scientifique et universitaire, Clémentine Raymond-Capdenat et Sixtine Lefeuvre.
Créé en avril 2019, l’Institut maritime et maritime de Chypre est un centre d’excellence indépendant, international, scientifique et commercial pour la recherche marine et maritime, le développement technologique et l’innovation qui vise à répondre aux besoins de l’industrie et de la société pour relever les principaux défis auxquels les secteurs maritime et maritime sont confrontés.
Au cours d’Eurosatory 2024, le Cyprus Marine and Maritime Institute (CMMI), Arkeocean, Lanego et SignalGeneriX ont signé un accord pour développer conjointement un système d’essaim de micro-sous-marins, avec des stations d’amarrage sous-marines intégrées dans des récifs coralliens artificiels.
Le système “EONIOS” explorera et protégera les zones sous-marines désignées, y compris les écosystèmes marins et la biodiversité. La technologie en cours de développement peut être utilisée parallèlement à la surveillance et à la sécurité des infrastructures et installations sous-marines critiques.
Arkeocean est une société basée en France et active depuis plus d’une décennie dans le domaine des véhicules sous-marins autonomes (AUV), notamment les AUV de patrouille. Ces derniers sont une nouvelle génération de drones sous-marins capables de patrouiller discrètement une zone d’intérêt.
Le projet « EONIOS » témoigne du renforcement des relations bilatérales entre la France et la République de Chypre. Merci à Zacharias Siokouros (CEO), Dr Ioannis Kyriakides (Researcher Director) et Gotelenne Piaton (Project manager) du CMMI pour leur accueil et leurs informations. +d’images
Nicosie
Nicosie – Ambassade
Le Hezbollah, milice libanaise téléguidée par l’Iran, a menacé d’inonder l’Europe de réfugiés syriens en provenance du Liban, puis de pointer ses missiles sur Chypre, membre de l’Union européenne.
Les attaques transfrontalières du Hezbollah contre Israël sont susceptibles de susciter une riposte de l’État hébreu qui nécessiterait d’évacuer nos compatriotes à l’image de ce que nous avons connu en 2006. J’ai souhaité m’assurer que toutes les précautions sont prises pour parer aux effets de ces éventualités.
Aussi Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France à Chypre, a organisé deux rencontres en présence d’Olivier da Silva, conseiller politique, et Sixtine Lefeuvre.
Dans un premier temps à la Résidence de France, j’ai retrouvé Harris Georgiades, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants chypriotes en présence de Clémentine Raymond-Capdenat.
Ensuite, nous avons eu une réunion de présentation du dispositif d’évacuation depuis le Liban vers Chypre à l’ambassade, en présence de Cédric Baniel, consul.
Soulagé d’avoir pu évaluer le sérieux de la préparation pour mener une opération d’évacuation d’ampleur si cela est nécessaire. Nos militaires, tout comme nos services consulaires et le centre de crise au Quai d’Orsay, ont travaillé de concert avec les autorités chypriotes pour se préparer à plusieurs scénarios +d’images
Nicosie – Ministère des Affaires étrangères
Rendez-vous avec le secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères, Andreas Kakouris, pour échanger sur les protocoles d’évacuation de ressortissants, avec notre ambassadrice Salina Grenet-Catalano et Cédric Baniel, consul.
Notre géographie fait notre destin, m’a commenté ce diplomate chevronné. La région n’est jamais tranquille.
Entre l’espoir d’un cessez le feu à Gaza et la crainte d’un accident qui mette le feu aux poudres entre le Hezbollah et Israël, la diplomatie chypriote privilégie la bonne coopération avec les ambassades pour se préparer à toute éventualité.
Chypre nie tout exercice militaire conjoint de préparation avec Israël en réponse aux accusations, assorties de menaces du Hezbollah. La diplomatie chypriote insiste sur la nécessité de ne pas légitimer les organisations non étatiques. Les messages doivent être envoyés aux puissances qui les contrôlent. +d’images
Nicosie – Consulat – Communauté française
Échange avec Eleni Kyprianidou, conseillère des Français de l’étranger pour Chypre en présence de Cédric Baniel, consul, et Olivier Da Silva.
Depuis mon précédent passage, une nouvelle école française a été ouverte à Limassol. 40 élèves fréquentent une maternelle et primaire. Son budget est déjà à l’équilibre.
Nous avons évoqué la générosité de la France qui envisage une évacuation gratuite pour nos compatriotes depuis le Liban jusqu’à l’hexagone.
En comparaison, les autorités britanniques prendraient à leur charge l’évacuation vers Chypre, tandis que leurs citoyens devraient acquitter le prix du transport retour depuis Larnaca.
Quant aux Américains, le ferry envoyé en Israël pour permettre aux citoyens d’en repartir était payant. Résultat, très peu de monde sur le bateau. +d’images
Nicosie – Conseillers du commerce extérieur (CCEF)
À la faveur de mon retour à Nicosie, Salina Grenet-Catalano, ambassadrice de France à Chypre, m’a organisé une rencontre avec les conseillers du commerce extérieur à la Résidence de France, en présence de Sixtine Lefeuvre.
Cette ultime réunion entre les CCEF et l’ambassadrice, dont la mission s’achève à la fin du mois, nous a permis de faire le point sur les échanges bilatéraux.
Ma priorité pour le pays consiste à favoriser le soutien d’une chambre de commerce pour faciliter l’implantation des TPE/PME françaises.
Dans cet esprit, je me suis réjouis de la venue de Maxence Duault, président CCI France-Liban à Chypre en septembre prochain.
Chypre constitue un trait d’union entre l’UE et le Liban, Israël et les pays du Golfe.
Compte tenu de la situation au Liban, des entreprises ont déplacé leur siège de Beyrouth à Nicosie. Par ailleurs, Décathlon a ouvert une surface à Larnaca et deux hôtels Mercure se sont implantés. Ces marques françaises se développent sur l’île grâce à des investisseurs du Proche-Orient.
Merci à Andreas Kashiouris, directeur et pdt CCEF Chypre ; Doros Lycourgos (Avocat) ; Christakis Papavassiliou (Shoham) ; Takis Phidia (CNP) ; Victor Papadopoulos V-Pdt (La Maison du Vin) ; Xenia Photiou (Avocate) ; Barbara Petropoulou-Lillikas (Marketway) ; Khalil Letayf (Société Générale) pour leur participation. +d’images
Nicosie – Cyprus Institute
Retour au Cyprus Institute, où j’avais donné une conférence sur l’hydrodiplomatie en juin 2022 (compte-rendu), organisée par le docteur Fadi Comair, directeur du Energy, Environment and Water Research Center (EEWRC), et président de Medurable.
Pour rendre hommage à l’ambassadrice Salina Grenet-Catalano, dont la mission s’achève, Fadi Comair nous a réuni lors d’un déjeuner en compagnie de Sébastien de Courtois, Khalil Lteif et Nadim Abawat, DG et DG adjoint de la Société Générale et conseillers du commerce extérieur à Chypre et en Jordanie.
Ce moment privilégié a permis d’évoquer les nombreux enjeux économiques liés à la situation au Liban et ses conséquences pour Chypre.
Nous avons évoqué l’action de Medurable qui travaille sur des projets visant à restaurer et protéger les fleuves en danger, en collaborant avec les gouvernements locaux et les communautés pour mettre en place des pratiques durables de gestion de l’eau.
Nous sommes convaincus qu’il est nécessaire de dépasser les logiques nationalistes et de promouvoir une vision collaborative et durable de la gestion de l’eau. Les fleuves ne connaissent pas de frontières et leur gestion doit refléter cette réalité. Le passage au Cyprus Institute, m’a également permis d’échanger avec son nouveau président Stavros Malas et son prédécesseur, le professeur Costas Papanicolas.
Bravo et merci à Fadi Comair pour son engagement au long cours au service de la planète. +d’images
Nicosie – Commémoration de l’invasion Turque
J’ai assisté à la commémoration du 50e anniversaire de l’invasion turque au Palais présidentiel aux côtés de SEM Salina Grenet-Catalano.
Seul parlementaire étranger présent, j’ai eu le plaisir de saluer de nombreux membres du gouvernement chypriote.
Les discours de Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre de Grèce et de Nicos Christodoulides, Président de la République de Chypre, ont ouvert une cérémonie émaillée de témoignages d’archives émouvants.
Le 20 juillet 1974, l’opération Attila, nom de code de l’invasion turque de Chypre, était lancée à 5 heures 30 du matin. Une sirène a réveillé l’île pour marquer ce devoir de mémoire.
L’opération aboutira à l’occupation de 38% du territoire chypriote par la Turquie et à la partition de l’île. Elle fera environ 4000 morts et un millier de disparus.
Ni le plan Annan, du nom de l’ancien secrétaire des Nations unies, Koffi Annan, proposé par l’ONU en 2004, ni la rencontre à New-York en 2010 des dirigeants chypriotes, grecs et turcs avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, n’ont permis d’aboutir à un accord permettant une réunification.
L’ONU est présente sur l’île depuis 60 ans, depuis que les violences intercommunautaires ont débuté. Le traité d’indépendance interdit l’union avec la Grèce ou la Turquie ainsi que la partition. Le mur qui traverse la capitale Nicosie illustre bien l’impasse qui a eu raison de toutes les bonnes volontés diplomatiques. +d’images
Nicosie – Exposition Cyprus insula
Visite de l’exposition Cyprus insula à la fondation de la Banque de Chypre avec le curateur de l’exposition et ancien vice-ministre de la Culture, Yiannis Toumazis, en présence de Salina Grenet-Catalano.
Cette exposition permet d’appréhender l’histoire, le caractère et l’identité insulaire de Chypre depuis l’antiquité à nos jours.
Un film d’une trentaine de minutes décrit l’histoire de l’île à partir de la création de la République de Chypre en 1960 et l’enthousiasme de la population gagné alors par l’esprit d’indépendance et de démocratie.
Passée l’euphorie, des réalités cruelles sont apparues avec l’émergence de la constitution qui ont abouti à l’invasion de la Turquie et l’imposition d’une partition de l’île.
J’ai été séduit par cette narration équilibrée et félicité Yiannis Toumazis pour la qualité de l’exposition qui fermera ses portes fin juin 2025. +d’images
Chypre Nord
Kyrenia – Kormakitis – Communauté maronite
Excursion à Chypre-Nord avec l’expert technique international Sébastien de Courtois, à la rencontre de la communauté Maronite.
L’occasion de découvrir cette petite communauté chrétienne arrivée à Chypre dès la deuxième moitié du VIIIe siècle.
Elle a connu son essor sous le règne de Lusignan, cette dynastie franque de Terre Sainte installée sur Chypre à partir de l’an 1193, durant trois siècles.
Désormais repartie sur 4 villages, tous en zone nord, je me suis rendu à l’abbaye de Bellapaïs à Kyrenia, et au village maronite de Kormakitis, où j’ai visité son église dédiée à Saint-Georges.
Une réplique d’une croix maronite découverte dans le nord de l’île a été offerte au souverain pontife par Fadi Comair.
Les Maronites de Chypre sont soucieux d’affirmer leur spécificité et d’obtenir une reconnaissance officielle comme communauté religieuse autonome. Ces chrétiens d’Orient en terre européenne sont peu, si on compte le nombre de leurs membres, mais l’empreinte de leur histoire est immense.
J’ai souhaité leur témoigner tout mon soutien par ma visite.
Merci aux personnes qui m’ont accueilli. +d’images
Olivier Cadic, sénateur représentant les Français établis hors de France, a exprimé mardi son inquiétude face à “l’influence extérieure continue sur le Liban, qui n’est plus libre ni indépendant comme il devrait l’être”.
Il a tenu ces propos au terme d’une réunion qu’il a tenue avec les députés de l’opposition, au siège du leader des Kataëb, Samy Gemayel, à Bickfaya.
M. Cadic s’est également dit inquiet pour les 700 soldats français faisant partie de la Finul, rappelant “à ceux qui attisent le conflit que les soldats français sont venus pour la paix et non pour être partie prenante d’un conflit que les Libanais n’ont pas décidé”.
“Je suis revenu après une absence de 18 mois pour constater qu’aucun progrès n’a été réalisé, aucun président n’a été élu, aucun gouvernement n’a été formé”, a-t-il déploré.
Le sénateur français a affirmé être retourné au Liban “pour évaluer l’ampleur du danger qui menace le Liban”, mettant en péril la sécurité des Libanais et des Français vivant au Liban.
Dans ce cadre, M. Cadic a souligné que ce danger est lié à “la décision unilatérale du Hezbollah d’ouvrir un nouveau conflit avec Israël”.
Lire la suite de l’article sur le site Ici Beyrouth
Toute ma gratitude à Nadia Chaaya, présidente du groupe les Indépendants à l’Assemblée des Français de l’étranger, pour la qualité de l’organisation des 26 séquences concrétisées lors de ce sixième séjour de quatre jours au Liban, à la faveur de notre fête nationale.
Son engagement en faveur du Liban allié à son expérience en matière de politique intérieure, de sécurité, des affaires, et à son souci de prendre en compte toutes les détresses pour les apaiser, explique la variété et l’intensité du programme des rencontres proposées.
Un grand merci également à son mari Khattar pour sa participation et sa patience afin que tout puisse se dérouler sans anicroche.
Je remercie enfin monsieur l’ambassadeur Hervé Magro et toute l’équipe de la résidence des pins pour leurs multiples attentions, afin de favoriser la réussite de mon séjour. +d’images
MTV – À l’issue de mon déplacement au port de Beyrouth, j’ai répondu aux questions de Marianne Zouein. Je la remercie d’avoir reproduit fidèlement mon propos au travers du montage réalisé.
Communauté française
Ambassadeur
À la faveur de ce sixième déplacement au Liban, j’ai eu deux échanges privilégiés avec Hervé Magro, ambassadeur de France au Liban, au début et à la fin de mon séjour.
Nous avons ainsi pu faire le point sur tous mes entretiens à la résidence des Pins.
Je lui suis profondément reconnaissant d’avoir pris en compte les demandes des familles des victimes de l’explosion du port que je lui ai transmises.
La diplomatie française déploie des efforts considérables et louables depuis toujours pour soutenir le Liban. Malheureusement, elle n’est pas payée en retour, si nous en jugeons par les crises de tous ordres qui ébranlent le pays.
Devons-nous continuer à nourrir un système qui profite à des forces qui honnissent nos valeurs ou devons-nous revoir en profondeur notre approche, afin d’éviter toute complaisance envers ceux qui piétinent le droit ?
Chacun a en mémoire l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.
La plus grande explosion non nucléaire de l’histoire a dévasté de grandes parties de Beyrouth, entraînant plus de 200 décès dont trois Français, des milliers de blessés, des centaines de milliers de personnes déplacées.
Suite à ma visite de janvier 2023 (compte-rendu), j’avais interrogé la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur les progrès concernant l’enquête (voir vidéo : QAG du 18 janv. 2023 – Port de Beyrouth).
Près de quatre ans après la tragédie, force est de constater que tout est scandaleusement bloqué. L’enquête du juge libanais, plusieurs fois entravée, a été suspendue depuis décembre 2021. Ce naufrage judiciaire est révoltant.
J’ai rencontré les familles des victimes le dimanche 14 juillet afin de rendre compte de l’action prise au Sénat, conformément à leur demande, suite à mon précédent déplacement. Leur témoignage et leur douleur m’ont bouleversé.
Je suis allé au port pour rendre hommage à la mémoire des victimes.
Les familles m’ont invité à m’arrêter également en leur compagnie à la caserne de pompiers, d’où certains sont partis pour ne plus jamais revenir ce 4/08/24.
Je remercie Nadia Chaaya d’avoir obtenu l’accord de l’armée libanaise d’ouvrir le port le 17 juillet, jour férié au Liban, pour nous permettre d’aller tous ensemble nous recueillir devant la stèle, sur laquelle sont inscrits le nom des victimes. J’ai vu dans les yeux des militaires le soulagement d’avoir obtenu l’autorisation de leur hiérarchie de nous ouvrir les portes.
Ces familles attendent de connaître la vérité et que les responsables soient traînés devant les tribunaux. Ils n’ont plus confiance en la justice libanaise. Je poursuivrai ma mission d’aide à leurs efforts auprès des instances internationales, afin de leur permettre d’obtenir justice ! +d’images
Fête nationale
Près de 2000 invités ont rejoint la Résidence des Pins pour célébrer notre fête nationale, ce 14 juillet 2024, en présence de plusieurs élus : Amelia Lakrafi, députée, Nadia Chaaya, conseillère AFE, Rola Assi, Ziad Nassour, Lucas Lamah, Mira Abi Ramia, CFDE.
Dans son discours, Hervé Magro, ambassadeur de France, a décrit les blocages politiques qui affectent le Liban et qui nous désespèrent.
L’ambassadeur a présenté les athlètes qui porteront les couleurs du Liban aux Jeux olympiques et paralympiques.
Fier d’avoir rencontré nos forces engagées dans la FINUL pour garantir la sécurité des Libanais et admiratif devant l’engagement bénévole des jeunes libanais auprès de la Croix rouge. +d’images
Consul général
Le contexte de menace de conflit entre le Hezbollah et Israël justifie que nous puissions anticiper de revivre 2006, un scénario qui nous avait conduits à évacuer 10.000 compatriotes.
Les menaces renouvelées du Hezbollah à l’encontre de Chypre ont accentué certaines craintes. Aussi, je remercie Julien Bouchard, notre consul général, de bien avoir voulu me recevoir en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE, membre de la commission sécurité.
À la différence d’autres pays, la France n’a pas appelé ses ressortissants à quitter le territoire. Américains, Canadiens, Allemands l’ont fait, sans résultat.
Je suis ravi d’avoir pu évaluer le sérieux de la préparation opérée par notre consulat en bonne intelligence avec nos forces armées.
Diplomatie parlementaire
Chef des armées
Très heureux d’avoir eu l’opportunité de revoir le général Joseph Aoun, commandant en chef des armées au Liban, pour un entretien privilégié, obtenu par Nadia Chaaya, conseillère AFE.
Le chef des armées a exprimé sa gratitude à la France pour son soutien aux forces armées libanaises et sa satisfaction pour l’action conjointe menée avec la FINUL au sud Liban, et les résultats qui en découlent.
Le général s’est montré soucieux de répondre à mes questions sur les risques d’escalade du conflit entre le Hezbollah et Israël dans le sud Liban et leurs conséquences potentielles, susceptibles de menacer la sécurité de nos compatriotes du Liban. Il constate que 5000 maisons ont été totalement détruites dans le sud et que seule une minorité des 100.000 personnes ayant quitté le sud est revenue. J’ai salué l’action des forces armées libanaises qui protègent les villageois restés sur place.
Le général s’inquiète également des effets collatéraux de la cash économie au Liban qui s’avèrent offrir un terrain favorable au blanchiment, terreau de l’insécurité.
Les forces armées libanaises sont restées multiconfessionnelles, à l’image du Liban, et constituent un rempart pour éviter que le pays ne s’effondre totalement dans le chaos.
Je veux rendre hommage à Joseph Aoun pour le respect qu’il inspire au Liban et à l’international. Ses propos clairs, précis et concis sur les défis à relever démontrent qu’il dispose de toutes les qualités prêtées aux hommes d’États. +d’images
Ministre de l’Intérieur
Rencontre avec Bassam Al Mawlawi, ministre intérimaire de l’Intérieur, pour évoquer la situation politique et sécuritaire interne au Liban.
La guerre menée par le Hezbollah avec Israël au sud du Liban et ses menaces envers Chypre ont suscité l’inquiétude au niveau international et justifié mon retour pour évaluer la menace qui pèse sur les Français établis au Liban.
« Les Libanais ne veulent plus de la guerre », m’a rassuré le ministre.
Nos discussions ont donc porté sur les derniers développements dans le sud du Liban et sur l’importance de la mise en œuvre de résolutions internationales qui ont trait, entre autres, à la frontière avec Israël et au désarmement du Hezbollah.
Le ministre Mawlawi m’a exprimé sa gratitude pour le soutien continu de la France au Liban et ses efforts aux côtés des États membres du comité du Quintette pour résoudre la vacance présidentielle.
Le ministre m’a alors confié son constat. Plus qu’un nom, le pays a besoin aujourd’hui d’une personnalité susceptible de définir une vision à dix ans.
J’ai apprécié son regard lucide sur les carences d’un pays à genou, où 82% des personnes en prison ne sont ni jugées, ni condamnées.
L’entente traditionnelle ne fonctionne plus. Il pense en conscience qu’il est urgent de rebâtir le Liban sur de nouvelles bases. +d’images
Direction de la Sureté générale
Entretien avec le général Élias Baïssari, actuellement directeur par intérim de la Sûreté générale, sur la situation sécuritaire au Liban.
Le général est revenu sur les multiples aspects de la crise qui frappe le Liban, à commencer par la crise bancaire. La crise politique qui dure désormais depuis 18 mois place le pays dans une situation critique.
Le général m’a listé toutes les raisons qui justifieraient le renforcement de notre rôle et fait des suggestions pour que l’action diplomatique de la France gagne en efficacité.
Enfin, le général a insisté sur le fardeau économique que font peser la présence des deux millions de Syriens réfugiés sur le Liban.
Candidat suggéré par certains à la présidentielle, le général Élias Baïssari a la lourde tâche de succéder, depuis l’an dernier, au général Abbas Ibrahim, proche du Hezbollah, inculpé en février 2023 par le juge en charge de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth. +d’images
Ministère de la Santé
Ravi d’être revenu au ministère de la Santé pour retrouver le Dr. Firass Abiad, ministre de la Santé, grâce au concours de son conseiller le Dr. Pierre Anhoury (Expertise France).
Accompagné par Nadia Chaaya, conseillère AFE, nous avons pu faire le point sur les nombreux progrès observés depuis mon précédent passage en janvier 2023 (compte-rendu).
Le ministre regrette que l’action internationale passe par des ONG sans connexion avec le service hospitalier public qui est en grande difficulté, tout en précisant que ce n’est pas l’approche de l’AFD, qui tient compte de cette dimension.
Le plan signé avec le ministère de la Santé français a responsabilisé son ministère sur les choix stratégiques. Il se réjouit de cette confiance. Autre point de satisfaction, le plan national contre le cancer a bénéficié de l’aide de toutes les institutions françaises.
Le projet d’accompagnement au renforcement des acquis du personnel soignant dans le secteur public, soutenu par l’AFD, constitue une nouvelle avancée positive. Cela passe par le recrutement de jeunes générations pour remplacer les départs à l’étranger et la création de tableaux de bord pour améliorer le pilotage d’hôpitaux publics.
Si toutes ces avancées nous ont tous réjouit, le ministre s’est assombri en pensant à la guerre qui menace chaque jour de rompre les fragiles équilibres qu’il a tenté de construire. Et de conclure d’une prédiction glaçante : “j’ai le sentiment de bâtir une cabine sur le Titanic !” +d’images
Bikfaya – Chambre des Députés
Merci à Samy Gemayel, chef du parti Kataeb, de m’avoir accueilli en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE, à Bikfaya, village situé à trente minutes de Beyrouth, pour me permettre d’échanger avec les députés de l’opposition sur la situation du Liban.
Les députés de l’opposition comprenaient Michel Moawad, Neemat Frem, Nadim Gemayel, Elias Hankach, Selim Sayegh, Ghassan Hasbani et Bilal Hocheimi.
Les pourparlers se sont concentrés sur un aperçu complet des développements régionaux, soulignant les implications de l’escalade des tensions sur le front sud et des menaces mutuelles entre le Hezbollah et Israël sur la situation au Liban, ainsi que les négociations en cours pour la désescalade.
Gemayel a remercié son invité pour ses efforts et a déclaré après la réunion : “Nous avons été honorés par la visite de notre ami français, le sénateur Olivier Cadic. C’est un amoureux du Liban, dévoué à ses intérêts, et l’un des Français qui défendent les intérêts du pays dans tous les forums. Nous lui souhaitons une tournée fructueuse et espérons qu’il transmettra ses observations au Sénat français.”
Pour sa part, Cadic a déclaré : “C’était une occasion précieuse d’échanger des points de vue avec vous et plusieurs députés de différents blocs politiques qui ont partagé leur point de vue sur la situation au Liban”.
“Je suis revenu après une absence de 18 mois pour constater qu’aucun progrès n’a été fait. Un président n’a pas été élu, pas plus qu’un gouvernement n’a été formé. La sécurité du peuple libanais est menacée en raison de la décision unilatérale du Hezbollah d’initier une nouvelle confrontation avec Israël. Cela menace non seulement la sécurité des Libanais, mais aussi de beaucoup de nos citoyens français vivant au Liban. Par conséquent, j’ai décidé de revenir et d’évaluer l’ampleur du danger auquel le Liban est confronté”, a-t-il ajouté.
“Ma préoccupation découle de l’influence extérieure continue sur le Liban, qui n’est plus aussi libre ou indépendant qu’il devrait l’être. Je suis également inquiet au sujet des 700 soldats français des forces internationales de maintien de la paix dans le sud, stationnés à la frontière. Je tiens à rappeler à ceux qui alimentent le conflit que les soldats français sont venus pour la paix, pas pour faire partie d’un conflit que les Libanais n’ont pas décidé”, a conclu Cadic. +d’images
Forces libanaises
Rencontre avec Samir Geagea, leader des Forces libanaises, la force numériquement la plus importante du Parlement libanais.
Merci à Patricia Elias d’avoir facilité cette rencontre, en présence de Nadia Chaaya, conseillère AFE, au siège du parti, situé dans les montagnes à plus d’une heure de route de Beyrouth. Suite à la tentative d’attentat à laquelle Samir Geagea a échappé en 2012, le chef des Forces libanaises est devenu très prudent dans ses déplacements.
Son engagement et son aura politique en font un acteur incontournable de la vie politique libanaise.
Son regard sur les blocages qui empêchent l’élection d’un président constitue une clé de lecture complémentaire qui permet d’esquisser une solution. Une rencontre très utile pour décrypter la situation. +d’images
Nations Unies
Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL)
Entretien avec Hervé Lecocq, chef de mission adjoint de la FINUL, à Beyrouth pour saluer l’engagement de nos 700 soldats au profit de cette mission de la paix.
Les échanges de tirs sont réguliers sur la frontière sud entre le Hezbollah et Israël.
Comme je n’ai pas eu l’opportunité d’évaluer personnellement la situation sur le terrain, je me suis inquiété de la sécurité du personnel de la FINUL, et plus largement celle du personnel de toutes les opérations de maintien de la paix.
En effet, un tir ayant touché la FINUL était survenu dans son quartier-général de Naqoura, dans le sud du Liban, le 15 octobre 2023, soit une semaine après l’attaque terroriste du Hamas. Cet incident avait provoqué des dégâts matériels, sans causer de victimes.
Nous sommes revenus sur les besoins de l’armée libanaise pour lui permettre de monter en gamme afin d’assurer seule la défense du territoire et de remplacer le Hezbollah. +d’images
Diplomatie économique
Conseillers du commerce extérieur (CCEF) – CCI France-Liban (CCIFL)
Merci à Maxence Duault, président de la CCIFL et directeur de l’École supérieure des affaires (ESA), de m’avoir de nouveau accueilli à l’ESA avec les conseillers du commerce extérieur (CCEF) du Liban et les membres de la Chambre de commerce France-Liban, en présence de Hugo Bruel, conseiller économique à l’ambassade.
Tous s’accordent sur la nécessité de remettre un leadership en place pour réformer l’État et le remettre en état de marche. L’absence d’un secteur bancaire et l’interdiction de l’Arabie saoudite d’importer depuis le Liban m’ont été décrites comme des obstacles importants pour le secteur privé formel.
Pour fonder un modèle économique, personne ne peut se substituer aux Libanais. Malgré la crise, chacun décrit des opportunités ou des résistances qui justifient de s’accrocher.
Je me réjouis d’apprendre que la CCIFL mènera en septembre une mission à Chypre pour développer des synergies entre ces deux pays. Ma priorité d’action à Chypre est justement de permettre à nos TPE/PME d’aborder le marché du Moyen-Orient, depuis l’île toute proche, qui offre des sécurités juridiques propres à l’espace économique européen.
Le Liban conserve des atouts qui lui permet de conserver confiance dans un rebond lorsque tout se remettra en place. Une nouvelle fois, les CCEF m’ont permis de décrypter la situation en dehors des idées reçues. Je veux leur exprimer toute ma gratitude. +d’images
Rassemblement des Dirigeants et Chefs d’entreprise libanais (RDCL)
Le RDCL a été créé en 1986 pendant la guerre civile en se calquant sur le Medef. Il compte 250 membres réunissant 50 000 employés. Le mouvement est multiculturel et multidisciplinaire.
Merci à Nicolas Boukather, président du RDCL, pour m’avoir organisé deux séquences afin d’échanger avec des entrepreneurs et des financiers.
La première lors d’un dîner organisé à son domicile avec son épouse Carol sur les conséquences et les scénarios de la sortie de la crise bancaire, avec la participation de Frederico Lima (FMI), Khalil Dinguizli (BERD), Selim Zeeni (Pdt des industriels), Karim Bitar (Pdt Kulluna Irada), Ziad Baroud (ancien ministre de l’Intérieur, chairman de la NDU) et Sébastien de Courtois (conseiller à Chypre).
La seconde à la faveur d’une présentation au siège du RDCL avec des membres du conseil d’administration pour m’alerter sur l’évolution de la cash économie qui atteint désormais 43% de l’économie libanaise.
L’internet illégal s’élève à 65% de l’économie, 70% des générateurs sont illégaux et 64% des travailleurs au Liban ne sont pas enregistrés à la Sécurité sociale.
Les entreprises du secteur privé légal sont un des trois piliers, avec les forces armées libanaises et la diaspora, qui permettent au pays de tenir. Celles-ci craignent que la communauté internationale sanctionne les errements du Liban qui contribue au financement de milices armées, comme le Hezbollah, en prenant des mesures qui impacteraient surtout le secteur légal et favoriseraient l’informel, plutôt que de le faire reculer.
Le RDCL travaille à un plan baptisé “Aspire” aidé par USAID qui sera prêt d’ici un an, car il faut un système légal qui fonctionne. Pour y parvenir, le Liban a besoin d’un système bancaire neutre et transparent qui travaille avec Tracfin et une justice indépendante pour arbitrer les recours.
Je suis reconnaissant envers mes interlocuteurs pour toutes les informations partagées, et admiratif devant leur détermination à faire les efforts nécessaires pour relever leur pays. +d’images
Enseignement
Réunion sur l’enseignement français au Liban
Entretien sur l’enseignement français au Liban avec Charles Kanaan, ancien conseiller au secrétaire général des écoles catholiques au Liban et Maxence Duault, directeur de l’ESA Business School, très investi sur le secteur de l’éducation.
64 écoles sont homologuées au Liban, dont 30 sont catholiques. 300 écoles composent ce réseau d’écoles catholiques, soit 90% qui opèrent en dehors de l’homologation.
Il m’est apparu opportun d’expliquer à ces deux fins connaisseurs du réseau local d’enseignement, les évolutions ayant conduit l’Anefe à s’ouvrir désormais aux écoles non homologuées.
Ravi d’avoir bénéficié de leurs observations en présence de Nadia Chaaya, membre du CA de l’Anefe, pour adapter notre association aux attentes des écoles du Liban qui enseignent en français.
Bikfaya – Lycée officiel
À l’initiative de Karine Gemayel, présidente de l’association Kelna Ayleh, j’ai visité le lycée officiel de Bikfaya, une des 182 écoles publiques du pays, en compagnie de Nadia Chaaya, conseillère AFE.
Opportunité d’échanger avec les enseignants et les élèves, qui comptaient au nombre de 150 pour l’année passée.
L’absence d’équipements informatiques et de mazout pour faire tourner les groupes électrogènes constituent les premiers handicaps cités.
Les salaires des professeurs ont diminué de 80 à 90 % entre 2019 et 2024 (de 1500/2000$ à 300$), ce qui a contraint nombre d’entre eux à quitter cet enseignement.
L’éducation est un des piliers du pays qui explique la raison pour laquelle les Libanais sont recherchés par les entreprises. Il est donc déterminant que les écoles publiques puissent retrouver, au plus vite, les conditions d’opérer d’avant crise. +d’images
Coopération
Agence française du développement (AFD)
Depuis 2019, le Liban traverse une crise économique et financière majeure comme jamais connue par aucun autre pays, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Je me suis rendu au bureau local de l’AFD pour faire un point avec Catherine Bonnaud, directrice pays, sur les niveaux d’engagement et leur mise en œuvre.
Depuis 1999, l’AFD a mobilisé 1,5 milliard d’euros pour le Liban (362 millions d’euros depuis 2019).
L’AFD tente d’accompagner le pays à faire face aux chocs et à poser les bases d’un État au service des populations. L’action se déploie dans les secteurs de la santé ; éducation ; eau et assainissement ; développement local inclusif (urbain et rural) ; gouvernance économique et financière.
Il sera intéressant d’obtenir une analyse indépendante sur l’impact de notre action et d’évaluer comment la population libanaise la perçoit. +d’images
Hôpital Hôtel-Dieu de France
Accueilli par le professeur Georges Dabar, directeur des Affaires médicales, j’ai visité l’Hôtel-Dieu de France, un hôpital centenaire construit en 1913 et inauguré en 1923, en compagnie de Pierre Anhoury (Expertise France) et de Nadia Chaaya, conseillère à l’AFE.
L’hôpital qui dispose de 400 lits constitue une référence pour les Libanais. Il sert toutes les catégories de la population et toutes les communautés.
Situé à un kilomètre de l’explosion du 4/08/20, 700 blessés ont été traités sur place ce jour-là.
Depuis deux ans, l’Hôtel-Dieu est devenu un réseau d’hôpitaux francophones, avec un centre d’achats consolidés, une carte d’assurance médicale qui permet l’accès à l’ensemble du réseau d’ambulances.
Une caisse sociale a été créée grâce à des mécènes pour pouvoir aider les clients à payer leurs factures. Parmi les donateurs, Malte au Liban en France fait des levées de fonds pour permettre l’acquisition d’équipements.
L’hôpital dispose du seul centre de soins palliatifs du Liban.
L’Hôtel-Dieu de France développe une approche inclusive inspirante. +d’images
Bikfaya – ONG Kelna Ayleh – Centre de soins primaires
La présidente de Kelna Ayleh, Karine Gemayel, accompagnée de plusieurs personnes engagées dans son association, m’ont accueilli en présence de Nadia Chaaya dans les locaux du centre de soins primaires.
Karine y officie bénévolement comme chirurgien-dentiste.
Créée en 2014, l’association a pris une grande envergure pour aider les personnes les plus vulnérables à traverser la crise qui s’est abattue sur le Liban en 2019.
L’ONG Kelna Ayleh assure les soins et les examens de santé (dentaire, ORL, orthopédie, orthophonie, gynécologie, ophtalmologie, pédiatrie, phytothérapie, dermatologie…) au plus grand nombre de patients dans la localité.
L’association a également développé le projet “Cuisine centrale” dont les principaux objectifs sont : 1) fournir des repas chauds aux bénéficiaires et 2) établir un outil d’entrepreneuriat social sur les pratiques culinaires et les mesures de sécurité alimentaire. 62.400 repas ont été distribués en 2023 et 1000 repas de Noël en faveur des pompiers situés dans 11 casernes.
Enfin, l’association développe une plateforme de formation qui relie les jeunes qualifiés au marché international dans le domaine des affaires et de la technologie pour favoriser la stabilité sociale.
Impressionné par la variété des services offerts et la dynamique engagée pour tous au Liban sans distinction de communauté. Félicitations à Karine pour cet accomplissement si inspirant. +d’images
Pompiers – Sécurité civile
Visite mémorable au centre de Sécurité civile à la rencontre des héros du quotidien qui donnent leur temps et risquent parfois leur vie bénévolement au service du bien commun.
Ils sont 35 volontaires à intervenir dans ce centre situé au sud de Jounieh, dans la banlieue nord de Beyrouth. Le chef de caserne ne reçoit que 230 dollars mensuels pour salaire, après 40 ans de service.
Si cette caserne est encore ouverte, c’est que les volontaires y mettent leurs moyens personnels. La liste est longue de leurs besoins que l’État ne fournit plus. De toutes les donations venues de France ou de l’ambassade d’Allemagne, rien n’a été reçu. Le gouvernement a tout réorienté vers le sud au bénéfice d’une autre communauté.
En cas d’incendie, leur boucle Whatsapp les avertit. Ils doivent alors se rendre sur les lieux du sinistre avec leur propre véhicule et amènent eux-mêmes des crèmes et des médicaments pour les blessés du feu. Les vêtements anti-feu, d’occasion et datés d’un autre temps, doivent être partagés entre 5 pompiers, les exposant au risque d’être brûlés.
La décision politique gouvernementale qui les prive de tout les frustre, surtout lorsque le conseil de fermer le centre leur parvient s’ils ne sont plus capables de le faire fonctionner à leurs frais.
Pourquoi continuent-ils malgré tout ?
Réponse : “Nous nous sentons responsables !”
Casque bas devant ces personnalités au courage et à l’humilité hors du commun. +d’images
Le cabinet de Stéphane Séjourné m’a transmis ce message sur la question du Sahara occidental :
« Le Président de la République avait investi le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, de la mission d’approfondir et de renouveler le lien exceptionnel qui unit la France et le Maroc. Aujourd’hui, à l’occasion de ses vœux au Roi du Maroc, le Président de la République, a indiqué dans quelle direction il souhaitait projeter la relation bilatérale. Il a également défini un cap sur la question du Sahara occidental. ’’Notre soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant. Pour la France, celui-ci constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies’’. »
Attendu de longue date par les Français du Maroc, récompensant ainsi les efforts engagés de longue date par l’ambassadeur Christophe Lecourtier, la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc, et le groupe d’amitié France-Maroc du Sénat, auquel j’appartiens, je me réjouis du soutien de la France au plan marocain d’autonomie.
Le Président du Sénat, Gérard Larcher, a salué la décision du Président de la République, espérant désormais « la résolution de différends qui ont trop duré, minant l’intégration du Maghreb et pénalisant sa prospérité ».
Le Président du Sénat a, par ailleurs, tenu à souligner que cette décision n’avait pas vocation à porter atteinte à la relation entre la France et l’Algérie, fondée sur de solides intérêts partagés, et a souhaité qu’elle permette d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Pour sa part, le Groupe interparlementaire d’amitié sénatorial France-Maroc, présidé par Christian Cambon a salué la décision du Président de la République dans un communiqué :
«Sahara occidental : le Groupe d’amitié France-Maroc du Sénat se réjouit du soutien de la France au plan marocain d’autonomie»
Le Groupe interparlementaire d’amitié France-Maroc, présidé par le Sénateur Christian Cambon (Les Républicains – Val-de-Marne), salue la déclaration du Président de la République en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ainsi que l’a demandé à maintes reprises le Groupe d’amitié, ce plan est désormais “la seule base pour aboutir à une solution politique, juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies”.
(…) Pour le président du Groupe d’amitié Christian Cambon, “cette décision réconcilie la France avec sa position historique, en soutien au Maroc et à ses efforts en faveur de la paix et du développement dans cette région”.
Le Groupe d’amitié, dont des délégations se sont rendues à plusieurs reprises à Dakhla et Laâyoune, a longtemps œuvré dans le cadre de la diplomatie parlementaire pour que la France soutienne sans équivoque le plan marocain. Ce travail a été mené en étroite collaboration avec le groupe d’amitié Maroc-France de la Chambre des Conseillers du Maroc et ses présidents successifs. Pour Christian Cambon, “il était temps que la France ajoute son nom à la longue liste de pays ayant déjà appuyé la proposition d’autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine”.
Rappelant que cette décision ne remet nullement en cause les liens d’amitié et de coopération avec l’Algérie, le président du Groupe d’amitié a appelé à “écrire une nouvelle page de la coopération entre pays méditerranéens, en s’appuyant notamment sur le solide partenariat noué entre la France et le Maroc”.
Au nom des 68 membres du Groupe d’amitié France-Maroc du Sénat, le président Christian Cambon adresse ses vœux cordiaux et chaleureux à Sa Majesté le Roi Mohammed VI et au peuple marocain à l’occasion de la célébration du 25ème anniversaire de son intronisation.
Source – Site du Sénat
À quelques heures de la cérémonie d’ouverture, j’ai félicité Bruno Theret, président du conseil consulaire du Luxembourg et Senior Advisor d’ArcelorMittal.
Partenaire Officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la société est en charge de la fabrication, en acier, des icônes que sont la Torche et les Spectaculars.
Avec l’appui de partenaires soigneusementsélectionnés, ArcelorMittal a produit 2000 Torches sur ses sites, dont Châteauneuf, Florange et Woippy, constituées d’acier 100% français.
Pour la première fois, le design des Torches est identique pour les Jeux Olympiques et pour les Jeux Paralympiques, en écho au thème de la parité.
Belle illustration de la capacité industrielle française qui a contribué à nous rendre si fier lors de la cérémonie inaugurale.
À J-2 de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, je me suis rendu la résidence de l’ambassadrice britannique pour souhaiter la bienvenue à Team GB en présence de Son Altesse la Princesse Royale, qui avait participé aux JO de 1976, et de nombreuses personnalités à l’image de Mick Jagger.
Merci à SEM Menna Rawlings pour son invitation, à ce moment chaleureux.
Très heureux d’avoir participé à ce moment de convivialité entre les 327 athlètes britanniques engagés dans 64 disciplines.
Helen Glover (aviron) et Tom Daley (plongeon), seront les deux porteurs de l’étendard britannique lors de la cérémonie d’ouverture.
250 policiers britanniques et 50 chiens de détection contribueront à la sécurité des JO Paris 2024. +d’images
Ce 24 juillet, j’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat une délégation composée de Sylvia Skoric, directrice des affaires publiques de Naval Group, François Devoto, directeur des affaires internationales et Romain Epitalon, country sales director.
Ce point d’information a notamment porté sur les activités de Naval Group, qui contribue activement à la défense de la France depuis près de quatre siècles et a su s’adapter aux exigences en pleine évolution du marché de l’armement.
Cette rencontre fait suite à une visite du site de Lorient, en août 2020 (compte-rendu) qui construit les bâtiments de surface et celui de Cherbourg, en mai 2019, en charge des sous-marins (CR chantier Barracuda & CR Remorqueur d’urgence).
Très fier que la France ait su conserver ce haut niveau industriel capable de garantir notre souveraineté.
Cette réception 2024 à la Résidence de France pour la fête nationale, s’est tenue le 11 juillet sous 5 gigantesques anneaux olympiques entrelacés et entre deux mascottes officielles des Jeux de Paris.
Au rang des invités d’honneur britanniques, le nouveau ministre des Affaires européennes, Stephen Doughty, du gouvernement travailliste Starmer, a fait un discours pro Europe très bien accueilli.
Après son intervention, j’ai eu l’opportunité de saluer devant l’assistance, la présence de Vincent Caure, élu le dimanche précédent, à l’Assemblée nationale.
Le nouveau député des Français établis hors de France d’Europe du Nord (3e circonscription), qui succède à Alexandre Holroyd, était présent à mes côtés pour étrenner son écharpe bleu-blanc-rouge, ce 11 juillet à la Résidence. Très heureux d’avoir pu lui présenter de nombreux acteurs éminents de notre communauté à cette occasion et d’avoir observé l’intérêt qu’il suscitait auprès des participants.
C’est un bonheur toujours renouvelé de retrouver nombre d’acteurs de notre communauté, en particulier les élus et les représentants associatifs qui dissipent une énergie permanente et un enthousiasme contagieux.
J’ai eu l’opportunité de remercier Fabienne Viala, président de la French Chamber of Great Britain et Olivier Morel, président de la section britannique des CCEF pour la qualité de leur engagement au service de notre diplomatie économique.
Parmi les nombreux présents, j’ai retrouvé Laurent Batut, délégué consulaire et directeur administratif et financier du lycée Winston Churchill, qui n’a rien perdu de son sens de l’animation du secteur éducatif français au Royaume-Uni, acquis il y a quelques années, lorsqu’il officiait à l’ambassade ;
Cette réception m’a permis d’évoquer la coopération franco-britannique avec plusieurs invités, dont Laura Burns, deputy major de Kensington et Chelsea, et d’avoir un échange privilégié avec le Général Cheikh Wade, ambassadeur du Sénégal au Royaume-Uni.
J’ai toujours une pensée pour tous les acteurs de notre communauté écartés de cet événement emblématique, alors qu’ils n’ont en rien démérité, du fait de la limitation du nombre d’invités de l’ambassade.
Les JO de Paris qui se profilent étaient évidemment de cœur des conversations, chacun souhaitant qu’ils se déroulent idéalement pour servir l’image de la France, faire rayonner son savoir-faire évènementiel et susciter la fierté de nos communautés sur tous les continents. +d’images
Enseignement
École de Battersea
Merci à Frédérique Brisset, cheffe d’établissement de L’École des Petits & L’École de Battersea, de m’avoir invité à la Farewell Celebration, organisée pour son départ du Royaume-Uni.
J’ai retrouvé Mirella Otten et son mari, fondateurs de ces écoles, les enseignants et de très nombreux parents venus partager des souvenirs et passer un bon moment ensemble.
Voilà près de 18 ans que je connais Frédérique, qui a été une actrice déterminée et engagée pour faire réussir le plan École du Royaume-Uni depuis son lancement en 2008.
L’École de Battersea restera à jamais associée à l’image bienveillante de Frédérique, qui l’a vu naître. Voilà 22 ans que Frédérique a rejoint l’école des Petits à Fulham, où elle a commencé à enseigner.
Je lui souhaite le meilleur et ne doute pas qu’elle relèvera le prochain défi qu’elle s’est lancée pour son retour en France. +d’images
École Jacques Prévert
Voilà plusieurs années que je n’étais plus retourné à l’école Jacques Prévert de Londres, qui fêtera ses 50 ans le 11 octobre prochain.
Bleuenn Morvan m’a accueilli en compagnie d’Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger pour le Royaume Uni, ce 4 juillet, dernier jour des classes.
Une petite section va ouvrir à la rentrée de septembre, réservée aux fratries des enfants déjà scolarisés à Prévert. Les effectifs sont limités à 262 élèves qui vont de la maternelle au CM2. Les parents contribuent remarquablement à la vie scolaire en s’occupant de 62 activités scolaires différentes.
Cette école respire le bonheur d’être ensemble. Pour s’en convaincre, il n’y avait qu’à observer les élèves de CM2 et leurs parents fondre en larmes au moment de quitter l’école pour leur dernier jour de primaire. +d’images
Lycée Winston Churchill
Entretien avec Mireille Rabaté, proviseur, Laurent Batut, DAF du lycée International Winston Churchill et Amelie Mallet, conseillère des Français de l’étranger.
Les effectifs s’élevaient à 807 élèves à la rentrée de septembre 2023 pour finir à 824 en juin 24.
Sur les 84 élèves de terminales qui ont tous obtenu leur baccalauréat, 46 ont obtenu une mention très bien.
Ce qui rend Mireille particulièrement fière, sont les 13 bacheliers qui ont commencé leurs études avec Churchill en CM1, à l’ouverture de Churchill. 11 ont eu la mention Très bien et 2 mentions Assez bien.
Parmi ces brillants élèves, l’une a été acceptée à Cambridge et l’autre à Oxford.
Nous avons également évoqué la question de la remontée de 2% des frais de scolarité vers l’AEFE, au titre de la formation continue des enseignants. Cette charge disproportionnée pèse terriblement sur l’équilibre financier du lycée. Il serait justifié de l’aligner sur les tarifs forfaitaires pratiqués avec les lycées français aux États-Unis.
Politique
Les Chinois libres
Ici Londres, les Chinois libres de l’État fédéral de Chine parlent aux Chinois qui veulent se débarrasser du Parti communiste chinois.
C’est à la gare de Saint-Pancras que j’ai découvert une chinoise hilare, qui faisait face aux très nombreux passants, en brandissant un drapeau ressemblant à s’y méprendre au drapeau européen.
Le Parti communiste chinois compte 80 millions de membres et impose sa dictature sur plus d’un milliard de chinois.
Une opposition se fait connaître.
BIRMINGHAM
Enseignement
Parapluie FLAM
Le 3 juillet, j’ai participé à la première soirée “networking” francophone des Midlands dans un magnifique golf à Birmingham organisée par Shabir Djakiodine et Sophie Gavrois-Karnavos, présidente du Parapluie Flam.
Très belle initiative qui m’a offert l’opportunité d’échanger avec plusieurs des participants parmi lesquels Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, Roch Miambanzila, vice-président Parapluie Flam, Anne-Sophie Akil, présidente de l’école Flam la Farandole et Céline Masson, directrice Alliance française de Milton Keynes.
Belle participation pour une première dans cette ville qui compte près de 10 000 compatriotes.
Sophie et Shabir ont invité les participants à inciter les enfants de tous horizons à rejoindre la Farandole chaque samedi matin pour s’adonner à la pratique du français. +d’images
ASHFORD
Communauté française
Législatives
La gare internationale Eurostar d’Ashford, fermée depuis le début du Covid, a été rouverte spécialement pour permettre aux Français du Kent de voter aux élections législatives, provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale.
Lors des présidentielles de 2012, Edouard Braine, consul général de France à l’époque, avait répondu positivement à ma demande afin d’ouvrir un bureau de vote à Ashford, pour éviter aux milliers de Français du Kent d’avoir à aller à Londres pour voter.
Ashford (Kent) était un des 599 bureaux de vote ouverts sur 352 sites dans le monde, pour ce 2e tour des législatives anticipées.
Au premier tour, la candidate écologiste Charlotte Minvielle devançait Vincent Caure (Ensemble pour la République) de 21 voix à l’urne à Ashford. Le dimanche suivant, la tendance était renversée. Vincent Caure l’emportait à l’urne de 9 voix sur ce bureau, en cohérence avec le résultat pour la circonscription d’Europe du Nord qui l’a élu député.
Je remercie les élus des Français de l’étranger, les volontaires et les personnels des postes diplomatiques, présents toute la journée dans les bureaux de vote pour permettre le bon déroulement du scrutin.
Certains d’entre-eux auront sacrifié trois dimanches pour permettre l’expression démocratique, entre le 9 juin et le 7 juillet. Aussi, pour les remercier de leur engagement civique, j’ai voulu offrir une coupe de champagne à Karine Greth et Lucas Grenot, du consulat, aux assesseurs et aux scrutateurs. +d’images
Gare Eurostar Fantôme
C’était un des premiers jours de septembre 1996.
De retour de Londres, où je venais de visiter des locaux pour installer le siège de ma société, je regardais instinctivement ma montre en observant le panneau Ashford International, de la gare où l’Eurostar s’était arrêté. Deux heures pile plus tard, j’étais à Gare du Nord. Cette proximité avec Paris me décidait à m’installer dans cette ville du Kent. Près de 28 ans plus tard, je n’ai plus de montre… et l’Eurostar ne s’arrête plus à Ashford.
En mars 2020, la gare Ashford International a brutalement été fermée pour cause de Covid. Je suis descendu du dernier Eurostar qui s’y est arrêté.
L’espace est resté en l’état, comme s’il appartenait à une ville fantôme.
Les magazines de l’époque attendent les passagers du salon business.
Les crayons et cahiers de coloriage promis aux enfants en chemin pour Eurodisney patientent sur les rayons à côté des adaptateurs de prises électriques françaises pour voyageurs britanniques. Le prix de la pinte de bière affiché ne connaît pas l’inflation et le bar reste orné de tasses qui n’ont pas été lavées.
Le temps s’est arrêté en ce lieu depuis que les Eurostar ne font plus que passer. Tous ceux qui l’ont fréquenté comprennent l’émotion qui m’a submergé en le visitant.
En admirant les personnages de Disney qui veillent de tous côtés, j’ai rêvé qu’un jour, un prince charmant réveille cette gare endormie. +d’images
Très heureux d’avoir assisté à la 120e Assemblée générale des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) présidée par Sophie Sidos, au siège le Mouvement des Entreprises de France, en compagnie d’Olivia Richard, sénatrice des Français établis hors de France.
L’intervention de Gérard Mestrallet pour présenter le projet IMEC (India Middle East Europe Economic Corridor) a permis d’appréhender son fort potentiel industriel, tant dans le ferroviaire que l’hydrogène vert.
Je suis très reconnaissant envers Sophie Sidos et Anne Baer, présidente CCEF Israël, d’avoir signalé ma présence et rendu hommage à mon assiduité aux réunions des CCEF.
Ces rendez-vous me permettent de retrouver des experts rencontrés aux quatre coins du monde qui nourrissent ma réflexion et mon action au service de notre diplomatie économique.
Plus tôt dans la journée, j’avais accueilli au sénat Isabelle Aimonetti, présidente CCEF Afrique, et Iwan Streichenberger, président CCEF États-Unis, pour préparer de prochains déplacements. +d’images
Comme un grand nombre de compatriotes à l’étranger ce dimanche, je me suis rendu à Ashford (Kent), dans un des 599 bureaux de vote ouverts sur 352 sites dans le monde pour ce 2e tour des législatives anticipées.
Je remercie les élus des Français de l’étranger, les volontaires et les personnels des postes diplomatiques, présents toute la journée dans les bureaux de vote pour permettre le bon déroulement du scrutin.
Certains d’entre-eux auront sacrifié trois dimanche pour permettre l’expression démocratique, entre le 9 juin et le 7 juillet.
D’après le ministère des Affaires étrangères, 5,1 fois plus de procurations ont été comptabilisées par rapport aux élections législatives de 2022, entre J-20 et J-4 avant le 1er tour.
460.000 électeurs ont choisi de voter par internet pour le second tour. La participation a atteint un nouveau record.
Le taux de participation des Français de l’étranger a progressé de plus de 65% : 37,69 % (2024) contre 24,77 % (2022). Cette évolution est réconfortante.
Je présente toutes mes félicitations aux 11 députés élus pour représenter les Français de l’étranger à l’Assemblée nationale.
Nos compatriotes ont refusé d’être gouvernés par les extrêmes et l’Assemblée nationale issue de ce scrutin est divisée en trois blocs.
Aucun camp n’est en capacité de gouverner seul.
Il paraît désormais incontournable de créer une coalition, représentée au gouvernement par des personnalités venues d’horizons politiques différents, capable de s’accorder sur des priorités et un budget.
Fidèlement,
Résultats complets élections législatives (par circonscription) – Français établis hors de France : ConsulterENS : Ensemble pour la République ; IND : Indépendants ; NFP : Nouveau Front Populaire
Sommaire :
HOMMAGE . Omaha beach – 80ème anniversaire du Débarquement . D-DAY – The French Will Never Forget ! . Geneviève de Galard – L’ange de Diên Biên Phu . Personne n’est né pour haïr
FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER . 5ème déjeuner-débat des présidents de CCIFI au Sénat . Soirée des trophées CCIFI 2024 . AG des CCIFI : 5 nouvelles chambres rejoignent le réseau . Législatives 2024 – informations pratiques . La biométrie bientôt au service des certificats de vie . ANEFE : 4 nouveaux membres et un renouvellement . ANEFE : Nouveau site, nouveau guide dévoilés lors de l’AG . Crit’air : les véhicules immatriculés à l’étranger non reconnus
EN CIRCONSCRIPTION
> En circonscription au Maroc (1/2) – Marrakech (30-31 mai 2024)
> En circonscription au Maroc (2/2) – Agadir (1-2 juin 2024)
> En circonscription au Royaume-Uni – Londres (24 mai & 18 juin 2024)
SÉNAT – CYBERSÉCURITÉ . Cyber – Table ronde sur la transposition de la directive NIS 2 . Paris Cyber Week : « Pour une force de dissuasion cyber » . Cyber-attaques APT 31 : Quand la Chine se lance dans la guerre de la Toile
SÉNAT – COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGERES, DE LA DÉFENSE ET DES FORCES ARMÉES . CAE – Géopolitique des événements sportifs . CAE – États-Unis – Un leadership en difficulté . Chili – Accueil du sous-secrétaire à la Défense
MÉDIAS . Médias – « Olivier Cadic : un aperçu sur la montée de l’extrême droite et les défis migratoires » (Al-Ain News – 29/06/2024 – Vidéo 7’12) . Philippines : Déclaration de l’IPAC sur l’agression des gardes côtes chinois . Iran – 79 sénatrices et sénateurs demandent la libération de nos trois compatriotes . Ingérences étrangères : « La désinformation est devenue une véritable arme de guerre », alerte Jean-Noël Barrot » (Public Sénat)
Ce 6ème déplacement à Agadir était le premier effectué en commun à l’étranger avec Olivia Richard, sénatrice des Français établis hors de France.
Compte tenu des liens d’amitié qui unissaient ma collègue Olivia, et moi-même, à Catherine Tribouart-Rota, présidente du conseil consulaire et VP de l’UFE Agadir, nous avons souhaité être présents aux côtés de son compagnon, Jean-Philippe Cazenave, sa famille et ses amis pour un hommage posthume, organisé par Jean-Claude Rozier, président UFE Agadir.
Une plaque-souvenir a été apposée au siège de l’UFE Agadir.
Communauté française
Consulat
Première séquence, une réunion avec les élus du conseil consulaire d’Agadir en présence de Michel Charbonnier, consul général, et de Franck Guillet, président de la Société française de Bienfaisance et délégué général de la CFCIM.
Le conseil consulaire, réuni à la Villa Blanche, était toujours sous le choc de la disparition prématurée de Catherine Tribouart-Rota, présidente du conseil consulaire, quelques semaines plus tôt.
Nadia Fehmi Taghi, suppléante de Catherine, lui a succédé et a rejoint ses deux collègues conseillers des FDE : Jean-Claude Rozier, pdt UFE Agadir, et Martine Rebecchini.
Dans cette circonscription où le nombre de compatriotes a triplé en 10 ans (2000 à 6000), on observe que de nombreux binationaux choisissent le sud-marocain pour tenter leur chance.
La première préoccupation du poste a trait aux affaires sociales. 1400 élèves bénéficient de bourses scolaires. Les relations avec les caisses de retraite et les difficultés de communication entre les administrations des deux pays ont fait l’objet de questions écrites. Un progrès est espéré à la faveur d’un futur déplacement du Premier ministre à Rabat. Enfin, la lutte contre la fraude au mariage gris-blanc reste soutenue pour les agents du consulat.
L’activité économique s’est bien développée depuis mon précédent passage, l’an dernier (compte-rendu).
Nous avons fait le point sur ma suggestion de projet de création d’une école hôtelière sur le site de l’Institut français. J’ai apprécié les efforts du consul général pour trouver un opérateur réputé et des investisseurs susceptibles de le financer. L’accompagnement de ce projet constitue ma priorité pour Agadir.
Hommage à Catherine Tribouart-Rota – UFE
Le principe de cette rencontre pour rendre hommage à Catherine Tribouart-Rota, présidente du conseil consulaire et VP de l’UFE Agadir, avait été décidé par Jean-Philippe Cazenave, son compagnon, et la famille, suite à son décès.
Vice-présidente de l’UFE-Agadir depuis 2010, membre de la Société française de Bienfaisance, membre de l’Amicale francophone de Taroudant, son énergie et son dévouement ont contribué à propulser l’UFE Agadir, au rang de première section de l’UFE Monde, avec plus d’un millier de membres.
Tour à tour, les prises de parole des élus se sont succédées, toujours chargées d’émotions tant la formidable personnalité de Catherine nous a marqués.
Après que Dominique, sœur aînée de Catherine et Jean-Philippe aient dévoilé une plaque au nom de Catherine apposée au mur de la salle Vera Cruz, siège de l’UFE Agadir.
La chorale de l’association a interprété la chanson d’Aznavour, « Nous nous reverrons un jour ou l’autre ». Voir la vidéo (3’10)
Dans son hommage, Jean-Philippe a rappelé le goût de Catherine pour les voyages et sa philosophie : “Puisqu’il faut mourir un jour, vivons à en crever !”
Aussi son compagnon a souhaité que la cérémonie se termine par un geste collectif où chacun a levé son verre à sa mémoire.
Voyage, voyage Catherine. Dans l’espace inouï du souvenir de tous ceux qui t’aiment.
Que ta force soit avec nous… pour toujours ! +d’images
Hommage prononcé aux obsèques de Catherine Tribouart-Rota
Chère Catherine,
“Elle a dû faire toutes les guerres pour être si forte aujourd’hui”, a chanté Cabrel.
C’est ce que j’ai pensé de toi quand j’ai commencé à te connaître, tant cette citation illustre un tempérament comme le tien.
Lorsque je t’ai rencontrée pour la première fois à Agadir, j’ai été charmé par ta personnalité.
Vouloir être libre, c’est vouloir les autres libres.
Ta vie est à cette image. S’assumer pour s’affranchir.
Quel beau modèle pour tes filles Ludivine, Clémence et Juliette. Lire la suite
Conseillère des Français de l’étranger
Nadia Fehmi-Taghi, chef d’entreprise et commerçante, succède à Catherine Tribouart-Rota.
Née et résidente à Agadir, Nadia s’était investie sur la liste Union pour les Français du Souss-Massa, et occupait la troisième place.
Avec beaucoup d’humilité, Nadia a repris le flambeau porté par Catherine et s’est déjà montrée déterminée à accomplir la mission au service de toute une communauté sans approche partisane.
Je lui suis très reconnaissant de nous avoir accueillis avec Olivia Richard lors de notre séjour, et lui souhaite tous mes vœux de réussite dans l’accomplissement de son mandat.
L’Ardoise gourmande / Entrepreneurs
Si vous passez par Agadir, je vous recommande de vous arrêter à l’Ardoise gourmande, un restaurant gastronomique qui avait les faveurs de Catherine Tribouart-Rota.
Cheffe Sandrine propose une succulente cuisine française mise en valeur par Fabrice Drivet pour vous servir.
Félicitations à ces deux entrepreneurs installés depuis plus de 8 ans à Agadir et qui ont hissé leur restaurant dans le top 100 des meilleurs restaurants du Maroc.
Ce 27 juin, j’ai eu le plaisir d’accueillir au Sénat une délégation chilienne conduite par Ricardo Montero Allende, sous-secrétaire à la Défense, aux côtés de Victoria Volat, chargée de mission Amérique latine/Caraïbes à la direction générale des Relations internationales et de la Stratégie (DGRIS), rattachée au ministre des Armées.
Nous avons échangé sur les questions de défense et l’excellence de notre relation bilatérale dans ce domaine, en particulier pour nos marines respectives.
Parmi les défis qui se posent au Chili, la frontière nord du pays, constituée de déserts et de montagnes, est propice aux trafics car difficile à surveiller.
Ce sujet nous a conduits à évoquer les conclusions de notre commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic. Cette problématique est susceptible de mobiliser aussi bien la police que l’armée, tant les moyens du crime organisé sont importants.
Lors de mon passage au Chili, en avril 2023 (Santiago CR), Nicolas Pitrat, attaché de défense français au Chili, m’avait confié que l’armée chilienne avait été appelée en soutien des forces de sécurité pour la protection de la frontière nord afin d’endiguer les trafics.
Un autre point sensible est celui de l’immigration illégale et les conséquences pour les pays d’Amérique latine du déferlement de 8 millions de Vénézuéliens qui ont fui le régime de Maduro.
Je remercie vivement les membres de la délégation chilienne qui ont accompagné Ricardo Montero Allende, en contribuant chacun à cette rencontre passionnant et chaleureuse :
–Karen Meier Mellado, cheffe de la division relations internationales au sous-secrétariat de la Défense ;
–Juan Pablo Jara Ortega, conseiller politique pour l’Europe au sous-secrétariat de la Défense ;
–Nicolas Diaz Borquez, attaché de défense chilien en France
–Nicolas Pitrat, attaché de défense français au Chili
L’ANEFE, Association nationale des écoles françaises à l’étranger, continue de se réinventer.
Lors de l’Assemblée Générale du 26 juin 2024, Michel Monsauret, secrétaire général, a présenté la nouvelle mouture du site internet (Anefe.org), destiné à mettre en valeur le vaste réseau d’écoles d’enseignement français et en français qui couvre tous les continents.
Par ailleurs, une première version du “Guide ANEFE”, a été dévoilée.
Ce document est conçu pour informer de façon détaillée les familles sur l’offre des établissements scolaires, afin de les aider à faire un choix éclairé : informations pratiques, indicateurs de performance, projet d’établissement…
Ce travail participe à la redynamisation de l’ANEFE qui va fêter son cinquantenaire l’an prochain et que j’ai l’honneur de présider depuis décembre 2021.
Le cap est clair : faciliter l’atteinte de l’objectif 2030 de doublement des élèves dans l’enseignement français à l’international, défini par le Président de la République.
A ce titre, il est envisagé d’élargir le périmètre des actions de l’ANEFE à faciliter la création d’écoles (étude de faisabilité, business plan…) et l’accompagnement au développement. Les nouveaux statuts approuvés en décembre 2023 permettent désormais aux établissements non homologués par l’Éducation nationale à rejoindre l’association.
Alors que la guerre est désormais aux portes de l’Europe, l’esprit de résistance du général pour défendre notre liberté doit nous inspirer.
Pour le 84ème anniversaire de l’Appel du 18 juin, comme l’an passé, un soleil radieux illuminait la statue du général de Gaulle, qui fait face aux bureaux qu’il occupait au 4 Carlton Gardens. Jamais les mots prononcés par le général qui rappellent l’exigence de rigueur morale pour défendre les valeurs républicaines ne m’ont paru autant d’actualité.
Depuis sept ans, j’ai participé à cette cérémonie aux côtés d’Alexandre Holroyd, député pour l’Europe du Nord. Suite à la dissolution inattendue de l’Assemblée nationale décidée par le Président de la République, au soir de l’élection européenne du 9 juin dernier, Alexandre a perdu son mandat et choisi de ne pas en briguer un nouveau.
Aussi, étais-je, pour la première fois, le seul parlementaire de la délégation aux côtés de l’ambassadrice Hélène Duchēne, du maire de Westminster, du consul général Samer Melki, et des membres des Forces armées.
L’assistance était composée de Patricia Connell, présidente du conseil consulaire, de nombreux amis représentant les associations qui défendent le devoir de mémoire, des élèves du lycée Charles de Gaulle et du lycée international Winston Churchill et des compatriotes restés fidèles à cette célébration.
Les échanges qui ont suivi m’ont permis de rencontrer Vincent Caure, venu pour la circonstance. Ancien chef de cabinet adjoint du Président de la République, ces deux dernières années, Vincent Caure est désormais candidat à l’élection législative avec le soutien d’Alexandre Holroyd. +d’images
Communauté française
Réunion UFE GB
Comme chaque année, la section britannique de l’UFE, présidée par Carole Rogers, organise son assemblée générale.
Une trentaine de personnes ont participé à la réunion du 24 mai dernier.
À cette occasion, Carole m’a demandé de présenter aux participants les dossiers sur lesquels je travaille au Sénat.
La commission d’enquête sénatoriale sur le Narcotrafic a rendu ses conclusions la semaine précédente. Très impliqué sur le sujet et de retour d’Amérique latine, j’ai partagé avec les personnes présentes les menaces que ce fléau fait peser sur les sociétés occidentales.
Nous avons évoqué les conséquences du Brexit sur nos vies quotidiennes, les questions liées au retour en France et les formalités qui y sont associées.
Merci à Carole Rogers pour son invitation. +d’images
Européennes : A voté, à Ashford !
Merci aux élus des Français de l’étranger, aux citoyens volontaires et personnels des postes diplomatiques France Consulaire, présents toute la journée, dans les bureaux de vote situés aux quatre coins du monde, pour permettre le bon déroulement du scrutin.
La gare internationale Eurostar d’Ashford fermée depuis le début du Covid a été rouverte spécialement pour permettre aux Français du Kent de voter aux Européennes 2024.
En qualité de président du groupe interparlementaire d’amitié France-Pays du Golfe, j’ai eu l’honneur d’être convié à trois événements, les 26 et 27 juin, organisés dans des endroits prestigieux à Paris, par trois pays du golfe.
Arabie saoudite – Riyadh Air se met à la Haute couture – Monnaie de Paris
Belle soirée à la Monnaie de Paris, ce 27 juin, fruit de la collaboration entre Riyadh Air et la maison de couture Ashi pour un dévoilement exclusif de la collection « Riyadh Air Cabin Crew », redéfinissant les uniformes du personnel de cabine, à l’occasion de la Paris Haute Couture Week 2024, en présence de SEM Fahad Al Ruwaily, ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en France, de François Gouyette et Bertrand Besancenot, précédents ambassadeurs de France en Arabie saoudite.
Une façon originale et élégante de marier la mode et le design de pointe qui veut refléter l’image de marque de la compagnie Riyadh Air et ses ambitions dans l’industrie aéronautique.
En effet, la jeune compagnie saoudienne vise à devenir le transporteur le plus avant-gardiste au monde, en adoptant les meilleures pratiques de durabilité et en améliorant les expériences de voyage. Tirant parti de la situation géographique stratégique de l’Arabie saoudite entre les trois continents d’Asie, d’Afrique et d’Europe, le transporteur aérien veut offrir à Riyad une connectivité de premier ordre pour le commerce et le tourisme. +d’images
Qatar – Salon des Beaux-Arts 2024 – Orangerie du Sénat
Ce 26 juin, à l’occasion de la 160ème édition du Salon des Beaux-Arts 2024, l’ambassadeur du Qatar, Sheikh Ali bin Jassim Al-Thani, m’a convié au vernissage des œuvres de son épouse Mme Iman Al-Kawari, exposées dans la section Peinture et Sculpture, parmi les oeuvres contemporaines d’artistes venus du monde entier.
Cet événement se déroulait à l’Orangerie du Sénat !
J’ai découvert avec ravissement les peintures de l’artiste Iman Al-Kawari qui sont de véritables poèmes picturaux aux couleurs fascinantes, oscillant entre abstraction et figuration.
Il est heureux que l’amitié franco-qatarienne soit aussi le croisement de nos sensibilités artistiques, propice à la découverte de nos artistes. +d’images
Émirats arabes unis – 10e édition du Majlon – Bibliothèque nationale de France / Richelieu
Ce 26 juin, je me suis rendu à une séance de dédicace à la Bibliothèque nationale de France / Richelieu, à l’invitation de SEM Hend Al Otaiba, ambassadrice des Émirats arabes unis en France.
A l’occasion de la sortie du livre de l’ambassade “Majlon, créer des liens par la diplomatie”, l’ambassadrice a rappelé l’excellence de notre relation bilatérale et, plus généralement, sa volonté de créer des passerelles entre les cultures et favoriser le dialogue entre les civilisations.
Ce livre présenté revient sur les axes forts de la relation bilatérale franco-émirienne : diplomatie, économie, droit des femmes, patrimoine, art, culture, développement durable…
Depuis que Hend Al Otaiba exerce ses fonctions à Paris, j’ai été le témoin de son engagement remarquable, toujours fondé sur la tolérance et l’écoute de l’autre.
Dans son discours, l’ambassadrice a souhaité approfondir notre coopération sans se restreindre au domaine culturel, d’autant que les EAU veulent devenir « un pays de référence en matière d’entrepreneuriat et d’innovation. Nous comptons sur la France pour appuyer cette transformation », a-t-elle résumé.
Une belle soirée faite d’échanges fructueux qui renforcent l’amitié entre les peuples et contribuent au dialogue permanent sur les questions internationales. +d’images
J’ai eu le plaisir de répondre aux questions de Mohammed Zaoui, correspondant de Al-Ain News, sur les élections législatives qui vont entrainer un remaniement significatif du paysage politique français :
. La dissolution : une surprise ?
. Dominique de Villepin s’est montré très sévère avec la décision prise par le Président ?
. L’image d’Emmanuel Macron s’est-elle dégradée ?
. Le Rassemblement national est-il devenu un parti comme les autres ?
. Est-ce que la dissolution risque de plonger le pays dans le chaos ?
Comme les Européennes, les Législatives révèlent une fragmentation de l’électorat, mais aussi une opportunité de renouvellement et de revitalisation du débat politique. Aussi, j’appelle à la mobilisation de tous les électeurs pour faire un choix.