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FIAFE – Rencontres annuelles

À l’invitation de Corinne Levet, présidente de la Fédération internationale des Accueils français et francophones d’expatriés (FIAFE), j’ai eu le plaisir d’assister aux Rencontres annuelles de la fédération, ce 3 mars, en compagnie de ma collègue Olivia Richard et en présence de Pauline Carmona, directrice des Français de l’étranger.

La présidente a annoncé que la FIAFE comptait 100 000 adhérents, dont 10 000 bénévoles répartis parmi les 160 Accueils.

Cette bonne santé, justifiée par la variété des activités proposées et le soin porté pour accompagner l’expatriation des familles, nous a réjouis.

La représentante de la Banque transatlantique, sponsor de l’événement et partenaire fidèle de l’association a souligné l’importance du rôle de la FIAFE, récemment reconnue d’utilité publique.

Lors de la modification de ses statuts fin 2023, les membres de l’ANEFE (Association nationale des écoles françaises à l’étranger) ont décidé d’attribuer un siège de son conseil d’administration à la FIAFE.

Parmi les 69 Accueils présents, les Accueils d’Abidjan, Addis, Amman, Amsterdam, Athènes, Atlanta, Bangkok, Berlin, Bilbao, Bombay, Boston, Bruxelles, Bucarest, Budapest, Caire, Cape Town, Casablanca, Copenhague, Delhi, Doha, Dubaï, Florence, Francfort, Genève, Hambourg, Hong-Kong, Houston, Israël, Istanbul, Izmir, Johannesburg, Kigali, La Haye, Lausanne, Libreville, Lisbonne, Londres, Luxembourg, Madrid, Milan, Montréal, Munich, New-York, Nicosie, Ottawa, Paris, Pékin, Philadelphie, Prague, Rabat, Rio, Riyad, Rome, San Francisco, Santiago, Sao Paulo, Shanghai, Singapour, Stockholm, Tanger, Tbilissi, Tunis, Varsovie, Vienne, Washington & Zurich.

Belle opportunité de retrouver tant de visages connus, croisés aux quatre coins du monde et de préparer de futures rencontres à la faveur de mes prochains déplacements.

Félicitations à Corinne Levet, les administrateurs et les bénévoles de la FIAFE pour leur formidable engagement ! +d’images

Sénat – Ukraine – Rada

Merci à Nadia Sollogoub, présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Ukraine de nous avoir convié à une rencontre, ce 3 avril, avec les députés francophones de la Rada :
Alona Shkrum
Ludmyla Buymistr
Lesya Vasylenko
Oleksiy Honcharencko
Mariya Mezentzeva
Dmytro Natalukha

Il est très émouvant de pouvoir échanger directement avec nos collègues ukrainiens, dont le courage force l’admiration.

Nous avons écouté leurs attentes et souhaité leur manifester notre soutien total. +d’images

Sénat – Monténégro – Ministre de la Défense

À la faveur de sa visite en France, Dragan Krapovic, ministre de la défense du Monténégro, a été auditionné par notre commission au Sénat, ce 3 avril.

Candidat le plus avancé pour l’adhésion à l’UE, membre de l’OTAN, j’ai souhaité interroger le ministre sur le retour d’expérience de son pays face aux attaques cyber répétées de la part de la Russie.

VERBATIM de l’échange :

Olivier Cadic – En novembre 2022, nous avons reçu une délégation parlementaire monténégrine pour échanger, notamment, sur la question de la cybersécurité à la suite de l’attaque que vous avez subie en août 2022. Je me réjouis de l’ouverture prochaine du centre régional pour la cybersécurité et je vous remercie d’avoir souligné le rôle positif de l’Anssi.

L’attaque de 2022 était un prolongement des attaques malicieuses subies par le Monténégro depuis son adhésion à l’Otan, comme le développement de sites internet répandant des fake news pour déstabiliser le pays. En 2018, le Monténégro a créé un centre d’expertise pour distinguer les fake news d’origine russe. Quels enseignements tirez-vous de votre expérience ? Comment contrer ces tentatives d’influence russe destinées à déstabiliser nos pays ?

Dragan Krapovic – Nous avons effectivement mis l’accent sur la cybersécurité. Vous parlez sans doute du Digital Forensic Center (DFC) qui oeuvre quotidiennement contre le type de menaces que vous évoquez. Un pilier de la lutte contre ces menaces est la force du paysage médiatique. La coopération avec la France reste cruciale, car notre pays a des ressources limitées. Nous devons former le public pour lutter contre l’influence russe dans l’espace numérique. Nous devons aussi prendre conscience de l’importance des médias et de la formation du public pour faire face aux fake news. +d’images

En circonscription au Royaume-Uni – Chambre de commerce franco-britannique – Londres (28 mars 2024)

Première rencontre avec François Landers, directeur général de la chambre de commerce franco-britannique et Cecilia Penetier, en charge des affaires publiques qui ont rejoint récemment la chambre qui promeut les relations commerciales entre les deux pays depuis 1883.

Dans la foulée de la période du Covid, la chambre de commerce a quitté son siège près de Holborn pour s’installer dans l’immeuble qui abrite la société de sa présidente Fabienne Viala, avec vue sur Waterloo station, à deux pas de Westminster.

Une décision pragmatique pour réduire l’espace loué, à l’image des évolutions observées chez leurs membres et se rapprocher des décideurs.

Si le siège est réduit, le dynamisme ne s’est pas émoussé.

La France est le deuxième partenaire commercial de la Grande-Bretagne en Europe.

La Chambre compte 323 membres. Elle organise plus de 70 événements et clubs par an, qui rassemblent plus de 2 000 participants,

La Chambre de commerce française de Grande-Bretagne travaille en étroite collaboration avec l’ambassade de France à Londres, l’ambassade britannique à Paris et la Chambre de commerce franco-britannique à Paris.

Une réunion semestrielle se tient alternativement à Paris et Londres.

Très heureux de ce long échange qui démontre que si le Brexit ne nous a rien apporté, il ne nous a pas retiré notre détermination à promouvoir et développer les relations d’affaires bilatérales. +d’images

Sénat – Sultanat d’Oman – Ambassadeur

Très heureux de cette prise de contact avec Ahmed Al Araimi, ambassadeur du Sultanat d’Oman en France, en présence de mon collègue Hervé Maurey, président délégué pour Oman.

Nous avons évoqué la situation internationale préoccupante dans la région et les nombreux sujets bilatéraux susceptibles de renforcer notre relation.

Venant de Bruxelles, où il a représenté son pays auprès de l’UE, l’ambassadeur connaît parfaitement le fonctionnement de nos institutions européennes et nationales.

Je le remercie sincèrement d’avoir initié cette rencontre le 20 mars dernier et de ses précieux enseignements.

Sénat – Émirats arabes unis – Maison de la famille abrahamique

Un mois après avoir visité la « Maison de la famille abrahamique » à Abu Dhabi, j’ai eu le plaisir d’accueillir à mon tour, au Sénat ce 19 mars, Abdulla Al Shehhi, directeur exécutif et initiateur de cet espace composé d’une mosquée, d’une église et d’une synagogue.

Je remercie mes collègues membres du groupe d’amitié France-Pays du Golfe, dont Else Joseph, présidente déléguée pour les EAU, Vivette Lopez et Lucien Stanzione, d’avoir adapté leur emploi du temps très contraint pour rendre hommage à l’action de notre invité. Vivette avait également visité ce lieu et a partagé l’émotion ressentie à cette occasion.

Ce complexe interconfessionnel incarne les valeurs partagées et la coexistence pacifique entre musulmans, chrétiens et juifs.

Lors de notre rencontre à Abu Dhabi, fasciné par cette personnalité visionnaire en matière de tolérance, j’avais suggéré à Abdulla Al Shehhi de lire l’ouvrage de Voltaire consacré à la tolérance religieuse.

Avec un sourire complice, le directeur exécutif m’a montré le livre, acheté lors de son passage à Paris, et m’a confié avoir été passionné par le récit de l’affaire Calas.

Voilà une histoire qui pourra peut-être nourrir l’offre de programme offerte par le centre d’éducation, quatrième espace de la Maison de la famille abrahamique. +d’images

Sénat – Liban – Président de la Ligue maronite

Le groupe interparlementaire d’amitié France-Liban, présidé par Christine Lavarde, a auditionné Khalil Karam, président de la Ligue maronite, ce 19 mars.

J’ai eu le plaisir de croiser régulièrement Khalil Karam, que ce soit au Liban, ou au Sénat, lors des conférences sur l’hydro-diplomatie, organisées avec le Dr Fadi Comair.

Le président a partagé les difficultés du Liban accrues par la pression liée à la présence des réfugiés syriens. Une solution, d’après lui, serait que les Syriens puissent continuer à percevoir l’aide aux réfugiés après être retournés dans leur pays.

De mon côté, j’ai partagé ma préoccupation devant l’absence d’élections d’un président de la République au Liban depuis 18 mois.

Ce blocage affaiblit le Liban et renforce l’influence du Hezbollah. Cette situation me paraît susceptible de contribuer à alimenter une escalade dans le conflit entre le Hezbollah et Israël. +d’images

Sénat – Lituanie – Ambassadeur

À l’initiative d’Édouard Courtial, président du groupe d’amitié France-Pays Baltes, nous avons auditionné Nerijus Aleksiejūnas, ambassadeur de Lituanie en France, le 20 mars.

En première ligne dans l’UE face à la Russie, les États baltes perçoivent la menace de leur voisin avec acuité.

Les propos du président de la République sur la possibilité de positionner des forces en Ukraine ont créé une ambiguïté stratégique face à la Russie. Ce discours a été très bien perçu en Lituanie.

Ce point de situation était éclairant. Il nous renforce dans notre détermination à soutenir l’Ukraine. +d’images

INFOLETTRE n°232 – Mars 2024

Lire : l’INFOLETTRE n°232 – Mars 2024Logo HebdoLettre bleu - Rond75

Sommaire :

ÉDITO

HOMMAGE
. Catherine Tribouart-Rota, présidente du conseil consulaire d’Agadir
. Robert Matéo, mari de Yolande Mateo, conseillère des Français à Oran

FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER
. Semaine AFE – Franck Riester à la rencontre des élus
. CA AEFE – l’ANEFE réclame l’égalité de tarification pour ses membres
. Information effective des conseillers des Français de l’étranger en matière de sécurité (réponse à ma question écrite)
. Modalités d’accès à la complémentaire santé solidaire pour les Français de l’étranger (réponse à ma question écrite)

EN CIRCONSCRIPTION
> ÉMIRATS ARABES UNIS (1/2) – Dubaï (19-20 fév. 2024)
> ÉMIRATS ARABES UNIS (2/2) – Abou Dhabi (21-22 fév. 2024)
> ÉTATS-UNIS – Washington (26 & 28 fév. 2024)
> ARABIE SAOUDITE – Ryad (01-04 mars 2024)
> Médias – Le ministre saoudien des Affaires étrangères reçoit un représentant français à Riyad (Arab News, 04/03/2024)

AU SÉNAT
. Affaires étrangères – Audition du ministre Stéphane Séjourné
. Le Sénat adopte une convention fiscale entre la France et la Moldavie
. Médias – CETA : “Jacques Delors, réveille-toi ! Ils sont devenus fous” (Public Sénat)
. CETA – Un tremplin pour nos entrepreneurs
. Médias – « Le traité CETA rejeté par les sénateurs dans un hémicycle enflammé » – (AFP)
. Médias – « CETA : à l’approche d’un vote crucial, la tension monte au Sénat » (Public Sénat)
. APD – Création d’une commission d’évaluation indépendante pour l’aide au développement

NARCOTRAFIC – Commission d’enquête
. Réponse de Bruno Le Maire sur Hong Kong, trou noir du blanchiment
. Gendarmerie nationale – Prévention & Nouvelles technologies
. La commission d’enquête à Marseille

CYBERSÉCURITÉ
. Débats du CyberCercle : vers l’idée de solidarité numérique internationale

COOPÉRATION
. Rencontre avec Chrysoula Zacharopoulou
. Entrée au conseil d’administration de l’AFD pour représenter le Sénat

DIPLOMATIE PARLEMENTAIRE
. Premières Assises de la diplomatie parlementaire
. Ambassadeur du Brésil en France
. Dégradation de la situation à Hong Kong – Procès de Jimmy Lai
. IPAC – Taiwan – Opération Mist
. Ambassadrice de Serbie en France
. Ambassadeurs des Balkans en France
. Ministre des Affaires étrangères du Somaliland
. Ouverture d’une ambassade au Guyana : le Sénat entendu

Découvrir l’InfoLettre n°232

Médias – « Quels Français de l’étranger peuvent bénéficier de la complémentaire santé solidaire ? » (Lesfrancais.press – 03/04/2024)

Merci à Julie Marie (Lesfrancais.press) d’avoir relayé la réponse que j’ai obtenue du gouvernement concernant l’éligibilité à la complémentaire santé solidaire pour nos compatriotes résidant à l’étranger (en savoir +).

Extrait :

« Dès lors qu’un ressortissant français établi à l’étranger a droit à la protection universelle maladie (PUMa), s’il reçoit des soins en France, il peut demander à être pris en charge par la complémentaire santé solidaire, et en bénéficier si ses ressources sont inférieures au plafond d’attribution du dispositif ». Voilà, en substance, ce que répond le 14 mars 2023 le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités au sénateur Olivier Cadic. »

Lire l’article publié par Lesfrancais.press Quels Français de l’étranger peuvent bénéficier de la complémentaire santé solidaire ?

CP – Soutien au peuple taïwanais touché par un séisme

Mes pensées les plus solidaires et cordiales au peuple taïwanais affecté par le tremblement de terre dans la région de Hualien et toutes mes condoléances aux familles touchées par ce drame. Les dirigeants et les équipes de secours démontrent la capacité de résilience des Taïwanais dans l’épreuve. Mon soutien et mon estime les accompagnent dans leur action.

Groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Soutien au peuple taïwanais touché par un séisme d’une magnitude inégalée depuis 25 ans
Paris, le 3 avril 2024

Au nom des 58 sénateurs membres du groupe d’échanges et d’études Sénat – Taïwan, Jean-Baptiste Lemoyne (RDPI – Yonne) adresse ses condoléances attristées aux Taïwanais, et tout particulièrement aux familles des victimes recensées à ce stade. Il souhaite aux centaines de blessés le meilleur et le plus prompt rétablissement possible.

Jean-Baptiste Lemoyne salue « la force et la résilience du peuple comme des autorités de Taïwan face à une situation exceptionnelle ». Les sénateurs adressent également un message de soutien et de solidarité aux Français établis à Taïwan.

Le Président du groupe a fait valoir que les normes de construction et la préparation collective aux catastrophes naturelles ont très probablement permis d’éviter un bilan plus lourd encore. Les sénateurs du groupe se tiendront naturellement informés de l’évolution de la situation.

Photo : Ministry of National Defense, R.O.C

Entretien avec Chrysoula Zacharopoulou

Entretien ce 15 mars avec Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État chargée du Développement et des Partenariats internationaux, dans son bureau au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, pour échanger sur mon soutien aux actions de coopération de la France à la faveur de mes déplacements dans le monde.

Avant d’entrer au gouvernement, la ministre était députée européenne et vice-présidente de la commission du Développement. À ce titre, elle avait été nommée rapporteure du Parlement européen en charge de l’élaboration de la nouvelle stratégie Union Européenne – Afrique.

Chrysoula Zacharopoulou avait mené de larges consultations dans plusieurs pays d’Afrique afin de formuler des recommandations concrètes pour construire un partenariat durable et inclusif entre les deux continents.

Nous avons évoqué, entre autres, ma nomination au CA de l’AFD, mon soutien à la mise en œuvre de l’Agence africaine du médicament décidée par l’Union Africaine et l’action du père Pedro à Madagascar, dont le portrait trône parmi les photos affichées dans son bureau.

Je suis sincèrement reconnaissant envers la ministre de s’être révélée soucieuse de favoriser mes initiatives parlementaires destinées à soutenir l’action de l’exécutif en matière de coopération. ‎

Entrée au conseil d’administration de l’AFD pour représenter le Sénat

Informé, le 19 février, par le président Gérard Larcher de ma nomination au conseil d’administration de l’Agence française de développement (AFD) pour représenter le Sénat, j’ai remercié Hervé Marseille, d’avoir été proposé par mon groupe dans cette fonction qui m’honore.

Le décret de désignation paru, j’ai eu le plaisir de recevoir les félicitations de Rémy Rioux, le directeur général de l’Agence. Nos échanges réguliers au Sénat furent toujours francs et enrichissants.

Le 21 mars 2024, j’ai donc participé à l’ouverture du séminaire de l’AFD par Philippe Le Houerou, président et par Rémy Rioux et assisté à la présentation des enjeux et perspectives pour le groupe AFD en Europe par Cyrille Bellier, directeur du département Orients et Anna Lipchitz, Représentante de l’AFD auprès de l’Union Européenne.

Je suis enthousiaste à l’idée de m’impliquer dans la mission de financement et d’accompagnement de l’AFD pour bâtir un monde à la fois plus juste et plus durable.

Climat, biodiversité, paix, éducation, urbanisme, santé, gouvernance… Les équipes de l’AFD sont engagées sur plus de 4000 projets dans 150 pays, contribuant ainsi à l’engagement de la France en faveur des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Accord de Paris.

Semaine AFE – Franck Riester à la rencontre des élus

L’ouverture de la 40ème session plénière de l’Assemblée des Français de l’Étranger avait un parfum particulier, puisque l’Assemblée fêtait ses 20 ans, après l’adoption de la loi par laquelle le CSFE est devenu l’AFE.

Élus, conseillers, parlementaires, nous travaillons ensemble pour sécuriser, simplifier, moderniser la vie de nos concitoyens dans le monde entier, et faire nation !

Le 18 mars, Franck Riester, ministre chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, prenait la parole pour la première fois dans ses nouvelles fonctions. Il a salué avec raison le travail de son prédécesseur, Olivier Becht, affirmant vouloir inscrire son action dans une même perspective en poursuivant les impératifs de modernisation et de dématérialisation des démarches administratives, en osant l’expérimentation. Les Français de l’étranger sont en effet un « laboratoire » de services qui ne sont pas proposés en France (identification sécurisée pour le vote par Internet, biométrie pour les certificats de vie…).

Nadia Chaaya, présidente du groupe Les Indépendants, présidente du conseil consulaire de Djeddah – Sanaa, membre de la commission de la Sécurité et des Risques sanitaires, a félicité le ministre pour ses nouvelles responsabilités et salué Olivier Becht. Elle a également remercié la commission des Finances de l’AFE, dont les travaux sur les indemnités des élus ont conduit à leur revalorisation.

Geneviève Beraud-Suberville, conseillère des Français au Mexique, membre de la commission de la Sécurité et des Risques sanitaires, a interpellé le ministre sur la doctrine appliquée par les postes diplomatiques et consulaires en matière de CNF.

Amelie Mallet, secrétaire générale du groupe Les Indépendants, membre de la commission Enseignement, a interrogé le ministre sur l’organisation des journées Défense et Citoyenneté pour les jeunes Français à l’étranger. Estimant que ce lien est indispensable à une meilleure compréhension des valeurs républicaines françaises, a fortiori lorsque le jeune majeur ne parle pas français et n’a jamais vécu en France.

En réponse à Rosiane Houngbo-Monteverde, présidente de la commission des lois, conseillère des Français Qatar-Bahreïn, il avait été répondu que l’organisation existant en visio en France pourrait être étendue à l’étranger. Elle a ainsi demandé au ministre ce qu’il en était, deux ans plus tard.

Ces échanges avec le ministre sont rapportés par le groupe les Indépendants dans leur compte-rendu.

Le ministre a insisté sur l’importance du lien permanent avec les conseillers des Français de l’étranger qui doit se traduire dans la charte des élus, réclamée par Laurence Helaili, présidente du conseil consulaire en Irlande, au nom du groupe les Indépendants à la précédente session, afin de mieux encadrer leurs relations avec les postes.

Un discours de confiance repris par Pauline Carmona, directrice des Français à l’étranger et de l’Administration consulaire, qui a clôturé les travaux de la semaine en nous donnant l’impression rassurante qu’elle est la cheville ouvrière des réformes engagées.

Cocktail au Quai & Trophées LPJ

Parmi les temps forts de la semaine, les élus ont été invités par le ministre Riester à un cocktail au Quai d’Orsay pour célébrer les 20 ans de l’AFE. Le lendemain, ils ont pu assister aux 12ème Trophées des Français de l’étranger organisés par LePetitJournal toujours en présence du ministre, afin de récompenser les parcours d’excellence. Ce quotidien dédié aux Français expatriés et aux francophones, fondé et dirigé par Hervé Heyraud, offre 47 éditions à travers le monde !

Déjeuner UDIL

Cette session plénière fut aussi l’occasion d’un déjeuner convivial réunissant les anciens de l’UDIL (Union des démocrates indépendants et libéraux).

L’UDIL constituait le groupe le plus important à l’Assemblée des Français de l’Étranger, il y a une dizaine d’années. Une initiative de Nadine Pripp, élue à Stockholm, à l’image à droite avec Marie-José Caron, élue à Copenhague, élues à l’AFE de 2006 à 2021.

Le groupe Les Indépendants

J’adresse mes plus vives salutations aux membres du groupe Les Indépendants au sein de l’AFE, présidé par Nadia Chaaya, pour l’excellence de leur travail et leur implication déterminée.

Un compte-rendu est disponible. Dans ce document figurent les échanges avec le ministre sur diverses thématiques (statut de l’élu, retour en France, crise sécuritaire, certificat de nationalité française, journées Défense et Citoyenneté…), ainsi qu’un résumé des travaux des commissions.

De l’avis général, la 40ème session plénière de l’AFE fut un bon cru, porteuse d’accomplissements et de promesses déjà bien engagées.

Toutefois, cette semaine fut voilée d’une grande tristesse, car nous avons appris la disparition de Catherine Tribouart Rota, conseillère des Français à Agadir (lire mon hommage), puis celle de Robert Mateo, mari de Yolande, conseillère des Français à Oran. Figure illustre des Français à Oran, Robert m’a accueilli par deux fois dans cette ville, à laquelle il était profondément attaché.

En circonscription en Arabie saoudite – Riyad (01-04 mars 2024)

Retour en Arabie saoudite, directement depuis Washington pour participer à la réunion régionale des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), organisée par Jean-Philippe Bonnet, président du comité local, en présence de la présidente des CCEF, Sophie Sidos.

En marge de cet événement, Franck Riester, ministre du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger a effectué un déplacement à Riyad et m’a associé à plusieurs séquences de son agenda.

Désormais également ministre des Français de l’étranger, Franck Riester a fait monter sur la scène, Mira Abi Ramia (Riyad) et Elise Bouthenet (Djeddah), à nos côtés, pour rendre hommage aux élus consulaires lors de la soirée devant la communauté française.

Félicitations à notre ambassadeur Ludovic Pouille pour avoir su organiser des agendas parallèles et réussir des événements d’envergure pour promouvoir notre diplomatie économique. Toute ma reconnaissance à Hani Khellef, conseiller politique à l’Ambassade de France qui m’a accompagné sur toutes mes séquences et permis de réussir ce 6ème déplacement en Arabie saoudite.

Diplomatie parlementaire

Ministre des Affaires étrangères

Le prince Faisal ben Farhane, ministre saoudien des Affaires étrangères m’a accordé le privilège d’un entretien de 50 minutes en présence du vice-ministre des Affaires multilatérales internationales, Abdelrahmane al-Rassi, le 4 mars 2024.

Nous avons évoqué la coopération entre le Royaume et la France dans divers domaines, puis abordé quelques sujets d’actualité internationale.

Je n’ai pas manqué de féliciter le Prince pour le succès de la candidature de Ryad à l’organisation de l’Expo 2030. La qualité du dossier, le travail accompli et le retentissement du pavillon saoudien à l’Expo de Dubaï lui ont assurément permis de remporter la partie.

Le Prince Faisal ben Farhane a chaleureusement remercié la France pour son soutien à la candidature du Royaume dès son annonce.

Je suis sincèrement reconnaissant au ministre pour ses mots bienveillants à l’égard de la politique de la France dans le Golfe.

Merci à Fahad Al Ruwailly, ambassadeur d’Arabie saoudite en France pour m’avoir offert cette opportunité d’un nouvel échange direct avec le ministre. +d’images

Parlement

Au Majlis al Choura, j’ai été accueilli par le vice-président du Conseil, Mechaal Al Salam, en présence du Dr Ayman Fadel, président du groupe d’amitié Arabie saoudite – France, du général (liwa) Ali Abdulrahman Al Sheikh, président de la commission des Affaires militaires et de la Sécurité, ainsi que d’un représentant de la commission du Tourisme.

Après des propos chaleureux de bienvenue, le VP de la Choura a rappelé que, dans deux ans, nous allions célébrer le centenaire de notre relation bilatérale.

Mechaal Al Salam m’a chargé de transmettre ses salutations, ainsi que celles du président de la Choura, au président du Sénat. Pour ma part, j’ai officiellement invité le groupe d’amitié Arabie saoudite – France à nous rendre prochainement visite.

Le vice-président du Conseil a aussi loué le soutien de la France à la candidature du Royaume pour l’organisation de l’Expo 2030. J’ai répondu que le succès du pavillon saoudien à l’Expo de Dubaï avait été un élément déterminant dans la victoire saoudienne.

Enfin, j’ai pu noter les transformations impressionnantes qui ont été réalisées, en très peu de temps, dans le cadre de la Vision 2030 du Prince Héritier. +d’images

Ministre Franck Riester

À la faveur de son déplacement en Arabie saoudite, Franck Riester, ministre du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, m’a proposé de participer à plusieurs séquences de son agenda. Je le remercie de cette attention.

Petit déjeuner de cadrage à la Résidence avec tous les acteurs de la Team France Export, CCEF, Business France, MEDEF International, French Healthcare, BPI, DG Trésor, ambassade… afin de renforcer la solidarité et améliorer l’efficacité de nos actions avec nos partenaires saoudiens.

. Ouverture du Forum NEOM

Lors du discours d’ouverture, Rayan Fayez, Deputy CEO NEOM, a présenté les différents projets de NEOM (The Line, Trojena, Oxagon, …)

La présence de Franck Riester a offert une belle opportunité à Bruno Bonnell, secrétaire général, de présenter à l’assistance le plan France 2030.

. Séquence Francophonie à la galerie Hewar Art

La Francophonie fait partie des attributions du ministre.

Une douzaine de Saoudiennes et Saoudiens francophones de la société civile, accompagnés du président de l’Alliance française de Riyad, ont échangé sur les transformations dans le cadre de la vision 2030, la relation franco-saoudienne et ce que l’apprentissage du français leur avait apporté dans leur vie quotidienne. +d’images

Diplomatie économique

Réunion régionale des conseillers du commerce extérieur (CCEF)

Comme l’an dernier à Tel Aviv (compte-rendu), j’ai participé à la réunion régionale Sud Méditerranée / Proche et Moyen-Orient qui a rassemblé plus de 200 participants à Riyad du 3 au 5 mars, en présence de Sophie Sidos, présidente CCEF (à droite sur la photo).

Dans son introduction, Ludovic Pouille a vanté avec raison l’évolution d’un pays qui en six ans a quitté son côté austère et rigide, où Al Ula était une zone militaire fermée pour adopter la Vision 2030 du Prince héritier, soutenue par un enthousiasme non feint de la population.

La transformation de ce pays est sans équivalent dans le monde.

Cette réunion tournée vers l’Arabie saoudite de 2030 et ses grands projets a eu pour ambition de rassembler la communauté économique saoudienne et française avec 120 entreprises.

Félicitations à Jean-Philippe Bonnet, président du comité Arabie Saoudite des CCEF pour l’organisation de cet événement particulièrement réussi. Très heureux d’avoir pu retrouver également des présidents et directeurs de chambres de commerce. +d’images

Métro – RATP DEV

Visite de la station de métro King Fahad Stadium, en bout de ligne 2 du métro de Riyad et du centre de commande en compagnie de Malangou Seyadou, RATP DEV et Hani Khellef, 2ème conseiller politique à l’Ambassade de France.

L’attribution du contrat d’exploitation et de maintenance des lignes 1 et 2 à RATP Dev en partenariat avec SAPTCO. Les lignes 3 à 6 seront exploitées et maintenues par le consortium italien Flow.

Les lignes de métro sont calquées sur les routes. La mise en œuvre du métro devrait permettre une amélioration drastique de la circulation actuellement congestionnée dans la capitale du Royaume. J’ai particulièrement apprécié l’organisation prévue pour faciliter les sorties du stade afin d’optimiser les flux. Nous avons également évoqué les précautions prises pour la protection cyber des infrastructures.

Hâte de voir le métro inauguré et de pouvoir partager alors cette superbe réalisation. +d’images

Diriyah Gate

Retour à Diriyah Gate dont j’avais découvert le projet sur maquette en 2021 (compte-rendu).

La vision du Prince héritier Mohammed Ben Salman, s’est concrétisée. J’ai marché dans ses rêves.

La préservation du site At-Turaif fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Une restauration minutieuse de la ville historique de Diriyah a été entreprise pour créer un site patrimonial vivant qui fait écho au passé remarquable de la première capitale d’Arabie saoudite.

La porte de Diriyah est un projet qui a transformé la ville historique à l’extérieur de Riyad en une des destinations culturelle et patrimoniale les plus importantes du Royaume d’Arabie saoudite.

Les CCEF ont accueilli Franck Riester, ministre du commerce extérieur, de la francophonie et des Français de l’étranger dans cette zone consacrée à la culture, l’hôtellerie, la vente au détail et l’éducation.

Belle occasion pour le ministre de témoigner des opportunités à saisir par nos entreprises afin d’accompagner l’essor du Royaume. +d’images

Communauté française

Réception

Rencontre du ministre Franck Riester avec la communauté française, les élus consulaires et la communauté d’affaires de Riyad.

7000 de nos compatriotes ont choisi de venir ici pour entreprendre, créer, enseigner. Ils sont les fers de lance de notre pays en Arabie saoudite.

Après avoir mis à l’honneur les élus des Français de l’étranger et la Team France Export, Franck Riester a mobilisé la communauté d’affaires française venue en nombre pour écouter le ministre.

“Saisissez toutes les opportunités offertes par les projets magnifiques de la Vision 2030 portés par l’Arabie saoudite… Soyez ambitieux !” leur a-t-il lancé.

Félicitations à Ludovic Pouille, notre ambassadeur de France en Arabie saoudite pour l’organisation de ce remarquable événement.

J’ai assisté à un vrai succès pour clore ce 6ème déplacement dans le Royaume. +d’images

Réunion consulaire

Parmi ses nouvelles attributions, Franck Riester a désormais en charge la responsabilité des Français de l’étranger. Aussi a-t-il tenu à avoir un échange avec les élus et les représentants des associations FIAFE, UFE et lycée français.

Les élues Mira Abi Ramia (Riyad) et Elise Bouthenet (Djeddah) ont évoqué diverses préoccupations, à l’image de l’accès aux comptes bancaires pour les Français du Golfe.

J’ai remercié Elise d’avoir fait spécialement le déplacement depuis Djeddah pour rencontrer le ministre, dans un délai aussi bref, afin de lui permettre d’appréhender également les attentes d’une communauté éloignée de la capitale. +d’images

Consulat

Séquence en deux temps sur l’emprise de l’ambassade organisée par Hani Khellef, conseiller politique :

. Rencontre avec la consule Agnès Silva, son équipe et visite des bureaux du consulat.
Plus de 3500 personnes sont inscrites sur la circonscription consulaire de Riyad.

Le poste a délivré au total 130 000 visas, 80 000 pour le seul poste de Riyad et le complément par le consulat de Djeddah.

L’Arabie saoudite compte pour 5% de nos recettes visas mondiales.

La transcription impossible du mariage saoudien en France constitue une véritable difficulté administrative qui nécessite d’être levée.

Très heureux d’avoir pu mesurer l’engagement affirmé de l’équipe pour lutter contre toute tentative de fraude sociale.

. Second temps avec la mission Défense, pour un échange avec le lieutenant-colonel Clément Noël, attaché de Défense adjoint pour l’Ambassade auprès de l’Arabie saoudite.

Opportunité de bénéficier de son appréciation sur les attaques des Houthis du Yémen et les conséquences sur le transport maritime dans la mer Rouge et le golfe d’Aden. +d’images

UFE Riyad

Mon arrivée le 1er mars m’a offert l’occasion de retrouver l’UFE Riyad, présidée par Philippe Corbel, qui avait organisé un dîner de gala, à la Résidence de France, à l’issue de leur compétition de golf.

Parmi l’assistance composée d’une majorité d’Anglo-saxons, on pouvait également croiser Hugues Letanche, conseiller des Français de l’étranger et Jean-Philippe Bonnet, président CCEF Arabie Saoudite.

Ludovic Pouille, ambassadeur de France en Arabie saoudite, a mis en exergue les énormes investissements du Royaume en faveur du golf.

Félicitations aux organisateurs de l’UFE Riyad pour ce magnifique événement. +d’images

Ambassade de France au Yémen

L’ambassade de France au Yémen est fermée depuis 2015, soit près de dix ans. Notre représentation diplomatique pour le Yémen est établie à l’intérieur de notre représentation diplomatique à Riyad.

Seul l’Iran dispose encore d’une ambassade ouverte au Yémen.

Ce pays grand comme la France, dispose de 2000 kilomètres de côtes et compte 30 millions d’habitants. Par comparaison, l’Arabie saoudite compte 22 millions de Saoudiens et 10 millions d’étrangers sur son sol, dont 3 à 4 millions de Yéménites.

En l’absence de l’ambassadrice, je me suis entretenu avec Antoine Beauvillain, Premier conseiller.

La zone contrôlée par les Houthis est équivalente à 35-40% du Yémen. Pour sa part le gouvernement yéménite a été relocalisé à Aden. L’enjeu est de permettre au gouvernement d’assurer son autorité sur le territoire qu’il occupe et qu’un processus de paix puisse se concrétiser.

Enseignement

École Française Internationale de Riyad (EFIR)

Retour à l’EFIR pour assister à la première fête de l’école depuis 5 ans.

Accueilli par Talal El Khatib, président du comité de gestion, et Michel Montoya, proviseur, j’ai pu observer les progrès de l’établissement à commencer par la superbe collection de portraits célèbres sur le mur d’accueil ou la tonnelle au-dessus de la piscine.

L’EFIR accueille 1600 élèves et en prévoit 1700 à 1750 l’an prochain. Afin d’atteindre les 2500 élèves en 2030, l’EFIR étudie un projet de déménagement.

J’ai demandé à un élève de CE2 ce qu’il préférait à l’EFIR ? Il m’a répondu : Aujourd’hui !

Bravo aux organisateurs et animateurs de cette journée d’exception. Félicitations au comité de gestion pour son dynamisme et à l’équipe pédagogique. +d’images

Francophonie

Festival de la gastronomie

Le 2 mars, je me suis rendu à l’ambassade du Liban à Riyad qui accueillait le Festival de la gastronomie des pays francophones, regroupant 10 ambassades de pays francophones : la Belgique, le Cameroun, la Côte d’Ivoire Djibouti, la France, le Liban, le Maroc, le Sénégal, la Suisse et la Tunisie.

Fawzi Kabbara, ambassadeur du Liban, nous a accueillis dans sa Résidence, en compagnie de Ludovic Pouille, ambassadeur de France, et plusieurs de ses collègues ambassadeurs du Maroc, Tunisie et Côte d’Ivoire.

Cette séquence m’a offert l’opportunité d’échanger également avec Walid Nassar, ministre libanais du Tourisme, en déplacement à Riyad.

Merci à l’équipe de Riyad Accueil d’avoir tenu le stand France avec brio et d’avoir régalé les visiteurs avec des crêpes particulièrement réussies. +d’images

APD – Création d’une commission d’évaluation indépendante pour l’aide au développement – Vidéo 8′

Notre aide publique au développement (APD) représente près de 15 milliards d’euros, afin de bâtir un monde plus juste et plus durable. Dans ce domaine, la France constitue le quatrième contributeur mondial, à travers son principal opérateur l’Agence française du développement (AFD), dont je suis administrateur.

Il va sans dire qu’un tel budget appelle de la transparence et du contrôle.

Actuellement, des évaluations sont menées, via des cabinets de conseil, au sein du ministère des Finances, du Quai d’Orsay et évidemment de l’AFD. Mais l’évaluation de la régularité financière ne suffit pas, il faut également justifier de l’efficacité́ de notre politique de solidarité́ internationale.

A l’issue des débats de ce 26 mars, le Sénat a voté la création d’une commission indépendante d’évaluation, déjà adoptée par l’Assemblée nationale. Elle sera hébergée au ministère des Affaires étrangères, sans lien de tutelle. Cette solution est plus simple et rapide et aussi moins couteuse que la création d’une véritable autorité administrative indépendante (AAI).

Je suis intervenu dans la discussion générale au nom du groupe Union centriste et nourri de mon expérience de terrain, en faveur de cette proposition de loi.

VERBATIM de mon intervention

Madame la Présidente,
Madame la Ministre,
Monsieur le Président de la commission,
Mes chers collègues,

Nous avons voté en mai 2021 la loi de programmation pour l’aide publique au développement. Ce texte ambitieux avait fait la quasi-unanimité au sein notre chambre Haute et portait plusieurs dispositions et outils innovants.
Il a permis d’augmenter les crédits alloués à l’aide publique au développement (APD) à 0,55% du revenu national brut (RNB) en 2022, conformément à l’engagement du président de la République, avec l’objectif d’atteindre 0,7% en 2025.

Notre vision du développement est très différente de l’approche de la Chine en Afrique, comme j’ai pu l’observer. Pour Pékin, le concept win-win signifie que la Chine gagne deux fois. Exemple : le pays finance l’autoroute à construire et ensuite les péages que n’ont pas acquitté leurs automobilistes qui refusent de l’emprunter. Les nouvelles routes de la soi…-disant bonne affaire ont plongé ces pays dans l’enfer de la dette.

L’aide de la Russie est d’un tout autre ordre et relève plutôt de l’aide à la personne… M. Poutine donne 1000 francs CFA pour porter des pancartes avec des slogans anti-français pour nous déloger de certains pays.
Je l’ai remercié à Bangui, car ces 1000 francs CFA ont permis à certains des 5000 Centrafricains, présents au concert de la Saint Valentin de l’Alliance française, d’acheter leur place.
Autre exemple, un manège a été installé devant la maison de la Russie à Bangui. J’y ai vu une belle démonstration que la Russie cherchait à faire tourner les Africains en rond !

La mission de notre aide publique au développement est plutôt de bâtir un monde à la fois plus juste et plus durable. Climat, biodiversité, paix, éducation, urbanisme, santé, gouvernance… Les équipes de l’AFD sont engagées sur plus de 4000 projets dans 150 pays, contribuant ainsi à l’engagement de la France en faveur des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Accord de Paris.

Tel est l’objectif qui doit étayer notre politique de développement.

Lors de l’examen des crédits de la mission Aide publique au développement, plusieurs de nos collègues, avaient insisté sur la nécessité de nous doter de mécanismes susceptibles d’améliorer le contrôle et le suivi des aides accordées par notre pays.

Il y va non seulement d’un enjeu d’efficacité, mais aussi d’une nécessité au regard du contrôle démocratique qui doit être celui des assemblées parlementaires en général et du Sénat en particulier.

La France a mis en œuvre de nombreux projets, à travers la politique de l’AFD, dont j’ai pu juger souvent sur place de la réussite.

Ainsi, l’an dernier à Antananarivo, j’ai participé à la cérémonie d’inauguration du parcours touristique de la Haute Ville, en présence du ministre de l’Aménagement du territoire, du maire de la capitale et de notre ambassadeur. Cette véritable réussite urbanistique visait à désenclaver et assainir des quartiers prioritaires. Lors de la visite, revêtu de mon écharpe tricolore, j’ai observé les sourires des habitants qui profitaient des points d’eau et des lavoirs flambants neufs. Quelle fierté d’avoir été accompagné par une partie des habitants dans notre déambulation et de les entendre crier : vive la France !

Notre aide publique au développement est un outil efficace et essentiel au service de la stratégie d’influence de notre pays. Nous devons assumer cette ambition sans naïveté, mes chers collègues, comme de nombreux autres pays le font.

La loi de programmation de l’aide publique au développement avait mis en place une commission d’évaluation des politiques d’aide publique au développement. Elle répondait à une demande du Parlement et plus particulièrement du Sénat depuis de nombreuses années. Deux ans après la promulgation de la loi, la commission d’évaluation de l’aide publique au développement n’est toujours pas constituée. Les modalités de son rattachement à la Cour des comptes et de la désignation de son président étant encore en suspens.

Cette commission est nécessaire car l’évaluation de la politique d’aide publique au développement est perfectible.

Malgré l’ensemble des évaluations internes et externes dont elle fait l’objet, la France n’est pas classée parmi les meilleurs en ce qui concerne la transparence de l’aide, comme l’a justement rappelé notre rapporteur.

La nécessité de bien évaluer l’aide apparaît plus prégnante que jamais compte-tenu l’augmentation des moyens de cette politique, qui est passée de 9,5 à près de 15 milliards d’euros entre 2016 et 2023.

Dans son rapport au Premier ministre d’août 2018 sur la modernisation de la politique partenariale de développement et de solidarité internationale, M. Hervé Berville, rapporteur de la loi du 4 août 2021 pour l’Assemblée nationale, plaidait pour que l’évaluation devienne un axe central de la politique de partenariats et de solidarité internationale. Nous souscrivons à cette analyse.

Un cadre d’évaluation adéquat et une diffusion de la pensée évaluative sont de nature à améliorer l’efficacité de l’action publique et à renforcer les partenariats avec les pays concernés.

Ils offrent aussi l’opportunité d’un dialogue approfondi sur les objectifs stratégiques, la définition d’attentes communes, ainsi que la recherche d’un consensus. Dans cette optique, l’indépendance de la commission est absolument capitale.

À l’issue des modifications effectuées lors de l’examen par les deux assemblées du projet de loi de programmation relative au développement solidaire, la nouvelle commission est composée de deux collèges :
. un collège de parlementaires composé de deux députés et de deux sénateurs ;
. un collège d’experts indépendants composé de dix personnalités qualifiées.
La loi prévoit également que « la commission élit son président parmi ses membres ».

La commission arrête de manière indépendante son programme de travail et pourra être saisie de demandes d’évaluation par le Parlement.

Enfin, la loi prévoit, à l’initiative de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, que la nouvelle commission sera placée auprès de la Cour des comptes, son secrétariat étant assuré par celle-ci.

L’article 2 du décret n° 2022-787 du 6 mai 2022 relatif aux modalités de fonctionnement de la commission d’évaluation de l’APD précise la composition du collège d’experts. Le décret précise également que la commission élit son président à l’unanimité parmi ses membres, ce qui, en pratique, aurait conduit à l’élection du Premier président de la Cour des comptes. Cette composition ne répond pas à la volonté du législateur de créer un instrument nouveau, chargé d’évaluer les projets de développement, et non de contrôler leur régularité financière.

Il paraît clair que les résultats de l’APD ne peuvent se mesurer sous le seul ou principal angle financier.

J’ai eu l’opportunité d’apprécier la qualité de l’engagement de notre ministre Chrysoula Zacharopoulou pour mettre en oeuvre l’action de coopération de notre pays. Nous aussi, parlementaires, devons mouiller l’écharpe tricolore en inaugurant les projets financés par notre AFD. Il y va du rayonnement et de l’influence de notre pays.

Les investissements de la France auprès des pays partenaires se mesurent également à l’aune de l’impact pour les populations, du rayonnement et de l’influence de notre pays.

Le texte que nous examinons ce jour permet de rattacher la commission d’évaluation au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour ce qui a trait à son fonctionnement. Le texte précise aussi les missions assignées à la commission.

Le groupe Union centriste votera favorablement ce texte et s’associe au souhait du rapporteur de ne pas alourdir inutilement la procédure et retarder la mise en œuvre de cette commission en adoptant un texte conforme, afin que la mise en place de cette commission ne soit pas plus longtemps retardée.

Nous resterons cependant attentifs au décret qui précisera la composition de cette commission. Je vous remercie.

Ouverture d’une ambassade au Guyana : le Sénat entendu

Je salue, ainsi que mes collègues de commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, la décision du gouvernement d’ouvrir une ambassade de France au Guyana en 2025.

Cette annonce de Stéphane Séjourné en marge de son déplacement à Georgetown répond à une recommandation de notre commission formulée dans son rapport de juillet 2023 à la suite d’une mission sur le Plateau des Guyanes. Au cours de ce déplacement, la délégation sénatoriale s’était rendue à Georgetown pour rencontrer Irfaan Ali, président de la République coopérative du Guyana, et Manzoor Nadir, président de l’Assemblée nationale du Guyana, ce qui constituait une première pour des parlementaires français.

Ancienne colonie britannique, il convient de protéger la sécurité et la souveraineté du Guyana face aux revendications territoriales du Venezuela sur la région de l’Essequibo.

Débats du CyberCercle : vers l’idée de solidarité numérique internationale

Heureux d’avoir accueilli au Sénat, en ce premier jour du printemps, la Matinale du CyberCercle présidé Bénédicte Pilliet, réunissant une soixantaine de représentants d’organisations publiques et privées.

À l’occasion de la parution de l’ouvrage « Soldat de la cyberguerre » (Éditions Tallandier), nous avons invité ses deux auteurs, le vice-amiral d’escadre (2S) Arnaud Coustillière, et Aude Leroy, pour un échange autour de la génèse de la cyberdéfense française et sa montée en puissance, puisque l’ouvrage porte sur la période 2002-2020

Dans ce précieux témoignage, Arnaud Coustillière raconte la construction à marche forcée de notre « capacité de combat dans l’espace numérique », sur un plan offensif, défensif et dans la contre-propagande. « Tous les conflits ont désormais un volet cyber », a-t-il rappelé en expliquant l’intégration du cyber aux opérations militaires tactiques, notamment pour leurrer l’adversaire, faisant référence à notre confrontation avec Daech.

Lorsque les questions se sont orientées vers le domaine civil, Arnaud Coustillière a pointé que « le cybercrime s’est structuré de façon effrayante », avec la complicité évidente de certains états. L’occasion pour l’amiral de se montrer scandalisé par l’impunité dont semblent assurés les patrons des deux opérateurs de complémentaires santé (*) victimes d’une cyberattaque, le mois dernier. 33 millions de données de santé volées, « c’est le mépris du citoyen qui confie ses données à l’état ». Ce genre de négligence devrait « relever du pénal », estime-t-il.

Le rôle des parlementaires est venu dans la conversation, d’autant que leur discours rejoint souvent celui des militaires en termes de souveraineté numérique.

Et pourtant, face à l’immensité des enjeux, j’ai évoqué la vision partagée par Nate Fick, ambassadeur itinérant en charge du cyberespace, rencontré le mois dernier à Washington.

Le Département d’État américain (équivalent de notre ministère des Affaires étrangères) met en œuvre une stratégie, définie par la Maison Blanche, fondée sur la coopération internationale en matière de cybersécurité.

En effet, Nate Fick reconnaît le rôle central du secteur privé pour partager la charge de la cyberdéfense et prône donc une cyber solidarité plutôt qu’une cyber souveraineté.

Cela fait longtemps que j’explique qu’aucun état n’a la taille critique pour se confronter seul aux attaques cyber. Pas même les États-Unis d’Amérique. Aussi, je fais mienne cette idée de solidarité numérique venant d’un pays qui partage les mêmes valeurs que nous défendons.

L’amiral Coustillière a aussi reconnu que les géants du numérique étaient désormais incontournables : « à 200m d’ici, vous allez trouver un répéteur Google » ou bien encore « dès que vous avez plus de 5000 postes de travail, la suite Microsoft office est indispensable ». Il faut, à son sens, rechercher néanmoins « une forme d’autonomie stratégique dans nos discussions et la bonne réglementation ».

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(*) Viamedis et Almerys, deux opérateurs assurant la gestion du tiers payant pour des nombreuses complémentaires santé et mutuelles. Plus de 33 millions de personnes sont concernées par le piratage.

CE Narcotrafic – Réponse de Bruno Le Maire sur Hong Kong, trou noir du blanchiment – Vidéo Q/R (2’07)

Ce 26 mars, notre commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic a auditionné Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

J’ai interrogé notre ministre sur le blanchiment d’argent et plus particulièrement sur Hong Kong, porte d’entrée financière vers la Chine que j’ai qualifiée de trou noir du blanchiment.

« Je confirme totalement les propos du sénateur », m’a répondu Bruno Le Maire, en concluant que « Hong Kong, c’est effectivement une autre paire de manches, pour parler simplement ».

Par ailleurs, le ministre s’est félicité du fonctionnement efficace de l’accord de coopération avec les Émiratis pour identifier les avoirs.

VERBATIM de mon intervention

Je voudrais revenir sur la lutte contre le blanchiment. Elle est internationale. Le blanchiment ne fonctionne pas que pour le trafic de drogue, on l’a vu : le terrorisme, le trafic d’êtres humains, la cybercriminalité, l’évasion fiscale, le contournement des sanctions internationales… Cela nous a été dit lors d’auditions : nous sommes face un blanchiment à grande échelle avec des groupes criminels qui fonctionnent à grande échelle, des systèmes de compensation, des systèmes occultes basés sur la confiance, la cryptomonnaie, etc. On a évoqué bien sûr comme place, Dubaï, souvent, par certains, en mettant en avant quand même qu’un travail est en cours : la nomination d’un magistrat de liaison, qu’il y avait de la communication. Par contre, lors de nos auditions concernant Hong Kong, il nous a été dit qu’il n’y avait jamais de réponse des autorités locales sur les demandes pour traquer les trafiquants. Justement, dans ce domaine, j’étais à Washington il y a très peu de temps. J’étais auditionné par le département de Justice et ils sont eux-mêmes dans une situation identique. Donc, ce n’est pas nous qui sommes en situation de faiblesse, apparemment, c’est international. Hong Kong est la porte d’entrée financière vers la Chine. C’est devenu le trou noir du blanchiment. Comment tracez-vous la qualité des fonds qui reviennent de Chine pour s’investir en France ? Avez-vous mis en place des mesures de lutte anti-blanchiment depuis cette origine ?

VERBATIM de la réponse de Bruno Le Maire

S’agissant de Hong Kong et de la coopération internationale, c’est évidemment un des enjeux à venir. Il faut plus de transparence entre les états. Il faut éviter l’opacification. Il y a un certain nombre d’états avec lesquels c’est plus compliqué. L’enjeu d’Hong-Kong est réel. Je confirme totalement les propos du sénateur. La coopération internationale, en règle générale, a fonctionné de manière efficace. Nous avons signé un accord de coopération avec les Émiratis pour identifier les avoirs. Donc, avec les EAU les choses fonctionnent bien. Hong Kong, c’est effectivement une autre paire de manches, pour parler simplement.

Médias – « Le traité Ceta rejeté par les sénateurs dans un hémicycle enflammé » – (AFP – 21/03/2024)

Le groupe UC quitte l’hémicycle

Antoine Maignan a relaté pour l’AFP, les débats houleux du 21 mars qui ont conduit le Sénat à rejeter la ratification du traité CETA de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (lire).

Devant les tentatives d’obstruction des Républicains et des partis de gauche, j’ai demandé et obtenu une suspension de séance (voir vidéo, ci-dessous)

Hervé Marseille est allé plus loin en quittant l’hémicycle en signe de protestation, évidemment accompagné des élus UC. Nous n’avons donc pas participé au vote.

Article de l’AFP

Les débats se sont enflammés jusqu’au bout entre défenseurs et opposants du traité : de multiples rappels au règlement ont accompagné la fin de la séance pour empêcher les prises de parole et faire accélérer le rythme de l’examen, limité dans le temps. Une image rarissime dans un hémicycle d’ordinaire apaisé.

(…)

Les groupes centriste, macroniste et le groupe des Indépendants à majorité Horizons ont même quitté l’hémicycle avant le vote ultime, face à “un débat escamoté”, selon le sénateur Claude Malhuret (Horizons). “Tout a été organisé pour un vote contre ! On ne peut même plus parler”, s’est insurgé le chef des centristes Hervé Marseille (UDI), en pleine crise ouverte avec la droite, son partenaire historique au Sénat.

Le vote de rejet de l’accord commercial a donc logiquement été large, à 211 voix contre 44.

(…)

Malgré quelques dissonances, le groupe Les Républicains a très majoritairement voté contre.
La gauche, elle, s’est opposée d’un bloc, le groupe socialiste épinglant notamment un accord “en totale contradiction avec nos engagements environnementaux” selon son sénateur Didier Marie.

“Le Ceta devient un bouc émissaire bon pour l’abattoir”, s’est désolé le centriste Olivier Cadic, dénonçant “les tirades démagogiques” des parlementaires LR, comparés à des “brexiteurs anti-Union européenne”.

Lire l’article de l’AFP Le traité Ceta rejeté par les sénateurs dans un hémicycle enflammé (21/03/2024)

Vidéo : mon intervention pour demander une suspension de séance :