Centre Charles Peguy

L’histoire retiendra que le lundi 22 février 2010, s’est tenue la première réunion du comité de pilotage pour le soutien à l’emploi des jeunes expatriés, consacrée aux «oubliés de Saint Pancras». Tout l’honneur en revient au consul général, Edouard Braine, dont je reprends les termes pour caractériser ces jeunes Français débarquant au Royaume Uni avec un sac à dos “pour apprendre l’anglais, perfectionner leur formation et affronter la première étape de leur “apprentissage de l’existence dans le monde globalisé”, en comptant plus sur leur travail que sur le recours à la protection sociale française”.

Des compatriotes courageux et entreprenants qui ont été jusqu’à présent négligés par l’action consulaire et qui se déversent par vagues sur le centre Charles Péguy qui les aide, tant bien que mal (et plutôt bien) à trouver un travail, un toit, voire des amis.

En synthèse, je retiendrai 3 points forts de notre réunion de lundi dernier, réunissant les élus de Grande Bretagne de l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger), ainsi que les présidents des deux associations représentatives de la communauté française (UFE et ADFE) :

1 – Le consensus est général

Les avis dépassent tout clivage politique et convergent vers une même détermination : il faut absolument soutenir et amplifier les efforts de Charles Péguy. Rappelons que le centre n’emploie que deux consultants dédiés à l’emploi.

2 – L’enquête se déroule bien

Une étude a été lancée par le consulat pour mieux cerner les profils et les aspirations des jeunes expatriés (Lire: Emploi (11) : Une enquête pour mieux connaitre les «oubliés de St Pancras»). Déjà 300 questionnaires ont été recueillis. On apprend, par exemple, que les 3/4 des Oubliés ont le Bac et plus ou qu’une moitié d’entre-eux ne souhaite pas revenir en France… Nous reparlerons de cette enquête lorsqu’elle sera plus aboutie.

3 – Il faudra trouver des financements “innovants”

Dans le contexte présent, le maintien des ressources budgétaires pour le centre Peguy n’est pas encore acquis !

En revanche, il est ressorti 4 pistes de financement à explorer :

1. Le ministère du Travail et de l’Emploi

2. Le Haut Commissariat aux Solidarités actives,

3. Le budget communautaire (en s’appuyant sur le caractère pluri-national du CEI, Centre d’échanges internationaux, qui gère le centre Charles Péguy).

4. Le partenariat public/privé, reposant pour l’essentiel sur la contribution des entreprises françaises, intéressées par le traitement des candidatures opéré par le centre Charles Péguy.

Certainement faudra-t-il davantage de créativité et beaucoup de réussite pour soutenir, selon les mots de M. Braine, cette “part non négligeable et de bonne qualité du contingent, trop limité, de nos compatriotes véritablement exportables”.

Crédit photo : Loïc Dumas